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féminisme

D'autant plus troublant, à ce titre, est le cas de Rosa Bonheur (1822-1899), peintre dont la gloire est plus grande aux Etats-Unis qu'en France, et qui eut l'habileté de mener une existence à contre-courant de bien des conventions sans jamais faire scandale. et pourtant, si l'on veut résumer grossièrement les éléments du délit, elle fut:
1) une femme artiste; 2) une peintre qui au lieu de s'attendrir devant des fleurs, des enfants, des humains, prit pour sujet des vaches, des porcs et des lions; 3) qui vécut ouvertement sa vie amoureuse avec des jeunes femmes; 4) qui installa dans le jardin de son château de By, en Seine-et-Marne, une foule de bêtes, dont une lionne en liberté dans le parc et la maison; 5) qui obtint du préfet de police un sauf-conduit spécial pour se travestir en homme... Il y avait là de quoi choquer plus d'un bien-pensant. Au contraire, elle fut honorée, respectée, décorée, comme protégée par son nom magique.

Auteur: Braudeau Michel

Info: Six excentriques, p. 62-63

[ homo ] [ femmes-par-hommes ] [ originale ]

 

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désillusion

Avant Valérie, en fait, je n’avais rencontré aucune fille qui arrive à la cheville des prostituées thaïes ; ou alors peut-être quand j’étais très jeune, avec des filles de seize ou dix-sept ans, j’avais pu ressentir quelque chose. Mais dans les milieux culturels que je fréquentais, c’était carrément la catastrophe. Ces filles ne s’intéressaient pas du tout au sexe, mais uniquement à la séduction – et encore il s’agissait d’une séduction élitiste, trash, décalée, pas du tout érotique en fait. Au lit, elles étaient tout bonnement incapables de quoi que ce soit. Ou alors il aurait fallu des fantasmes, tout un tas de scénarios fastidieux et kitsch dont la seule évocation suffisait à me dégoûter. Elles aimaient parler de sexe, c’est certain, c’était même leur seul sujet de conversation ; mais il n’y avait en elles aucune véritable innocence sensuelle. Les hommes, d’ailleurs, ne valaient guère mieux : c’est une tendance française, de toute façon, de parler de sexe à chaque occasion sans jamais rien faire ; mais ça commençait à me peser sérieusement.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ femmes-par-homme ] [ libido ] [ théorie-pratique ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

femmes-hommes

Quand elle rit, elle produit un son carillonnant, comme celui d'une sonnette. Si je lui disais que je l'aimais, elle me rirait au nez de la même façon. Elle penserait que je ne suis pas sérieux. C'est ce que pensent les femmes. Elles transforment ce qui est important et sérieux en un truc ridicule, une blague. L'amour n'est pas une blague. C'est une question de vie ou de mort. Un jour, bientôt, elle comprendra. Elle apprendra que la façon dont elle sourit, dont elle ouvre grands les yeux quand elle écoute, la façon qu'ont ses seins de s'aplatir quand elle lève les bras au-dessus de la tête, ces choses-là ont de l'importance. Elle sourit trop facilement. Elle rit trop facilement. Elle flirte. Elle porte des vêtements très légers. Je vois ses jambes sous sa robe. Je devine la forme de ses tétons. Elle ne fait pas attention à elle.
Elle parle très vite, d'une voix légère, embuée. Elle dit :"ouais", pas oui. Elle a les yeux gris. Elle n'a pas encore peur.

Auteur: French Nicci

Info: Dans la peau

[ femmes-par-hommes ] [ prédation ] [ naïveté ]

 

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femmes-hommes

Est-ce que les femmes dans vos livres ne possèdent pas davantage ce noyau de volonté qui manque aux hommes ?

Si, elles l’ont beaucoup plus que les hommes.

Ça vient de votre observation ou de quelque chose qui est au-delà de notre époque et de l’évolution de la condition de la femme ?

C’est quelque chose de récent et de très étonnant : les femmes décident de tout. Elles décident du début d’une relation, elles décident de sa fin, elles décident d’avoir un enfant ou non. L’homme est étrangement inerte. Il y a une sorte d’évanouissement du point de vue masculin qui est quand même troublant. Le point de vue masculin, ayant si peu l’occasion de s’exprimer, est devenu inconnu. C’est une espèce de secret. C’est vrai que ce livre repose en partie sur une question : l’homme, qu’est-ce qu’il pense de tout cela au fond de lui-même ? Une hypothèse est qu’il n’a pas changé, pas du tout. La réformation de l’homme a été un échec total, mais c’est un échec dissimulé parce que les hommes ont compris qu’ils avaient intérêt à se taire.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Interventions 2020, entretien de 2015 pour la revue des deux mondes

[ femmes-par-homme ] [ supérieures ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

science des sentiments

Cette fascination projetée, si l'on peut dire, par les Don Juan sur les Elvire, - pour rappeler le symbole immortel qu'en a donné Molière - a été bien souvent signalée et aussi souvent déplorée. Elle demeure un problème encore insoluble. Quelques-uns veulent y voir un pendant féminin de cette folie masculine qu'un misanthrope humoriste a nommée le rédemptorisme, le désir de racheter les courtisanes par l'amour. D'autres y diagnostiquent une simple vanité. En se faisant adorer par un libertin, une honnête femme n'a-t-elle pas l'orgueil de l'emporter sur d'innombrables rivales et de celles que sa vertu lui rend le plus haïssables ? Peut-être tiendrions-nous le mot de cette énigme, en admettant qu'il existe comme une loi de saturation. Nous n'avons qu'une capacité limitée de recevoir des impressions d'un certain ordre. Cette capacité une fois comblée, c'est en nous une impuissance d'admettre des impressions identiques et un irrésistible besoin d'impressions contraires. Un petit fait corrobore cette hypothèse : cet attrait du libertin ne commence, chez les honnêtes femmes, que vers la trentième année et lorsque la vie vertueuse leur a donné tout ce qu'elle comporte de joies un peu sévères.

Auteur: Bourget Paul Charles Joseph

Info: in "Un coeur de femme", éd. Alphonse Lemerre, p. 33

[ séduction ] [ femmes-par-homme ] [ référence littéraire ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

travail

Dans mes vagues souvenirs, du temps où j’avais cinq ou six ans, je vois le plus souvent, avec dégoût naturellement, autour d’une table ronde un conclave de femmes intelligentes, sévères et moroses, des ciseaux, des étoffes, des patrons et des figures de mode. Tout ce monde discute et raisonne, en hochant gravement et lentement la tête, tout en mesurant, calculant et se préparant à couper. Tous ces visages caressants, qui m’aiment tant, sont tout à coup devenus inabordables ; que je commette la moindre espièglerie, et on me chassera aussitôt. Même ma pauvre bonne, qui me soutient de la main et a cessé de répondre à mes cris et à mes tiraillements, est tout yeux et tout oreilles comme en face d’un oiseau du paradis. Eh bien ! cette sévérité sur des visages intelligents, cet air grave avant de commencer la coupe, j’éprouve comme une souffrance, aujourd’hui encore, en y pensant. Tatiana Pavlovna, vous aimez passionnément couper ! Si aristocratique que ce soit, j’aime pourtant mieux une femme qui ne fait rien du tout. ne prends pas cela pour toi, Sofia... Mais à quoi bon ? La femme n’a pas besoin de cela pour être une grande puissance.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 112

[ femmes-par-homme ] [ concentration ] [ indifférence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

irremplaçable

Avec l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages. Vous avez fait, dès la première lueur de l'aube, une étude très serrée de l'amour et vous avez sur vous de la documentation. Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer. Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine. Malheureusement pour moi, je me connais en vrais diamants.

Auteur: Gary Romain

Info: La promesse de l'aube

[ femmes-par-homme ] [ maman ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

érotisme

Marbre de Carrare. Esquisse des deux traits déclinants du slip sur le haut des cuisses. Mieux que si elle était carrément à poil. Impossible de ne pas évoquer, comme malgré soi, le petit chat qui dort à la jonction légère de ces lignes de lingerie. Cette putain de femelle est fabriquée pour attirer les queues aussi sûrement que l'aimant pour l'acier. Amplement charnelle. Carnée. Friande. Opale de chair pleine. Générosité du corps embouti d'une seule pièce de la tête aux pieds. Un temple moussu. Luxe de la peau. Ensemble de courbes planes, d'inflexions douces, chaînes de lentes spirales. S'allonger sur elle et le lui mettre doit vous laisser la sensation d'une descente en luge sur les contreforts lustrés. Elle est elle-même le centre d'une circonférence accomplie. Remplie. Bombée. Fait songer à un flux de vie bien portante. Aux images de toutes les bonnes choses de la volupté. Viande appétissante quand on a une faim de loup. Verre de vin moiré rubis fauve sur la nappe immaculée d'une table dressée en plein air au soleil qui rissole le liquide. Somnolence insouciante dans l'herbe fraîchement coupée, un brin d'érection qui se dessine à l'arrière-plan sur la corde des aigus...

Auteur: Calaferte Louis

Info: No man's land, 4e de couverture

[ littérature ] [ obsédé ] [ femmes-par-hommes ]

 

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femmes-hommes

Selon diverses enquêtes on retrouve parmi les fantasmes féminins et dans l'ordre des situations citées : revivre une situation antérieure ; être avec un autre partenaire ; penser à une scène d'un film érotique ; faire une fellation ; recevoir un cunnilingus ; penser à une scène romantique ; être séduite ; être désirée par plusieurs hommes ; voir des gens faire l'amour ; être attachée et stimulée par un homme. Les 3 grands axes des fantasmes féminins s'inscrivent autour de:
- La déresponsabilisation du plaisir (type masochiste), c'est à dire subir l'agressivité, être maîtrisée et obligée d'avoir des relations sexuelles avec un ou des inconnus, feindre de combattre et de résister avant de céder aux avances sexuelles d'un homme.
- La personnalisation ou non de l'objet sexuel, c'est à dire tantôt des scènes romantique ou le contenu est très personnalisé, c'est la personnalité du partenaire qui séduit, à la dépersonnalisation complète pour érotiser une partie du corps comme dans certains fantasmes de fellations.
- La séduction de type narcissique, c'est à dire être très séduisante, même trop, au point d'être désirée par plusieurs hommes, de susciter des réactions très forte, ou d'être au centre de sexualités de groupe, ou encore d'être désirée par des femmes.

Auteur: Internet

Info: http://sexologue.free.fr/main8.html

[ femmes-par-hommes ] [ phantasme ]

 

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femmes-hommes

- Tout le monde épilogue sur l'amour, en discute, en juge, décide que telle et telle personne sont faites pour s'aimer. Les écrivains dissertent sur l'amour, leurs lecteurs organisent des conférences avec débats pour savoir si tel héros est digne de telle héroïne ou elle de lui, lequel des deux est le meilleur, le plus noble, le plus conscient, lequel est le mieux adapté à l'ère du communisme. Entre-temps, chacun de nous, seul dans son coin, n'est toujours pas fichu de vous dire ce que c'est que l'amour ! Et plus j'y pense, plus je me persuade que la part de qualités comme l'intelligence, le talent, le sens de l'honneur et ainsi de suite, est bien minime et que l'essentiel réside ailleurs, dans quelque chose qu'on ne sait pas exprimer et qu'on est totalement incapable de comprendre. Ce n'est pas la peine d'aller bien loin, tenez, je connais un type, crétin, ivrogne, insolent, sans conscience et sans honneur. Eh bien, le croirez-vous ? Les femmes en sont folles, et des femmes intelligentes, cultivées ! Il le sait, il en profite pour les taper, se soûler, les traiter comme un goujat et les faire pleurer d'humiliation, je l'ai vu de mes propres yeux. Pourquoi, je vous le demande ? - Il y a sans doute quelque chose que vous ne voyez pas, mais que ces femmes voient, répondit Gusta avec sérieux. - Vous croyez ?

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La belle Vie, L'ÎLE

[ femmes-par-homme ] [ étranges ]

 

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