Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 36
Temps de recherche: 0.0499s

aristotélisme

[...] le propre de la raison est l'ordre : rationis est ordinare. Ordre à établir dans les actes mêmes de la raison; et nous avons la Logique. Ordre à contempler dans les choses où il ne dépend pas de nous; et c'est la Physique, au sens aristotélicien de ce mot, avec la Métaphysique. Ordre à établir dans l'agir moral humain; et l'on a, pour l'individu, l'Éthique; pour la famille, l'Économique ; pour la cité, la Politique.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 244

[ définis ] [ triade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

complexe

Aussi longtemps que l'on n'a pas encore pris conscience du contenu d'une image, le contenu reste enclos dans la terre, qui est l'équivalent du corps... Notre corps devient alors, simplement le costume de scène de telles images : elles influent sur notre psychologie entière, que ce soit au niveau fonctionnel et physiologique ou sur notre caractère moral... À l'instant où un patient en devient conscient, sa névrose disparaît, parce qu'elle est assimilée par le conscient, et elles (les images) ne peuvent plus agir comme avant dans l'inconscient.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'analyse des visions"

[ croissance des pensées ] [ digestion mentale ] [ thérapie ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

superflu

Agir, travailler, est devenu un besoin pour l'immense majorité des hommes ; si bien que lorsque des conditions absurdes éloignent l'homme ou la femme du travail utile, ils inventent des travaux, des obligations futiles pour ouvrir un champ quelconque à leur force d'action. Ils inventent n'importe quoi - une théorie, une religion, un "devoir social", pour se persuader qu'ils font quelque chose d'utile. Quand ils dansent, c'est pour la charité ; quand ils se ruinent par les toilettes, c'est pour maintenir l'aristocratie à sa hauteur ; quand ils ne font rien du tout, c'est par principe.

Auteur: Kropotkine Petr Alekseevitch

Info: La Morale anarchiste

[ loisirs ]

 

Commentaires: 0

regret

Le remords n'est pas un principe moral, puisqu'il ne nous dit pas ce qu'il faut faire, puisqu'il nous dit trop tard ce qu'il aurait mieux valu ne pas faire ; les leçons de ce démon intérieur sont, en général, des leçons perdues ; il est bien rare que la "voix de la conscience" parle en nous comme un instinct ou pressentiment des tâches à venir, comme une précaution contre ce que nous appelons justement les "cas de conscience" ; elle reste muette au moment où, pour agir, nous attendrions ses oracles ; et elle ne se prononce, reproche dérisoire et posthume, que lorsque l'irréparable est accompli.

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info: Philosophie morale, Mille&Une pages Flammarion 1998 La mauvaise conscience, p.165

[ a posteriori ]

 

Commentaires: 0

morale

(La peine) ne sert pas ou ne sert que très secondairement à corriger le coupable ou à intimider ses imitateurs possibles ; à ce double point de vue, son efficacité est justement douteuse et, en tout cas, médiocre. Sa vraie fonction est de maintenir intacte la cohésion sociale en maintenant toute sa vitalité à la conscience commune […] On peut donc dire sans paradoxe que le châtiment est surtout destiné à agir sur les honnêtes gens ; car, puisqu’il sert à guérir les blessures faites aux sentiments collectifs, il ne petit remplir ce rôle que là où ces sentiments existent et dans la mesure où ils sont vivants

Auteur: Durkheim Emile

Info: De la division du travail social

[ cible ] [ communauté ] [ sociologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Plouin

vivre

Pour agir sainement, il faut avoir pris conscience de la présence de l'être au plus intime de soi et s'être décidé à en tenir compte dans les actes les plus quotidiens de notre vie, afin de leur donner sens. Il n'y a pas d'action plus urgente et plus indispensable de nos jours que d'être les témoins de l'être, de rappeler sans cesse la primauté de l'être sur tout avoir, sur tout pouvoir et même sur tout savoir autre que la sagesse. La morale toute entière tient dans l'adhésion consciente à la plénitude de l'être présent en chacun de nous et dans le consentement aux exigences d'amour que son esprit nous inspire.

Auteur: Rochais Henri

Info:

 

Commentaires: 0

frustration

Notre époque ruisselle suffisamment d'énergie. On ne veut plus voir que des actes, et nulle pensée. Cette terrible énergie provient de ce que l'on n'a plus rien à faire. Intérieurement, je veux dire. Mais en fin de compte, même extérieurement, l'homme ne fait que répéter toute sa vie un seul et même acte : il entre dans une profession, puis y progresse. […] Il est si simple d'avoir la force d'agir, et si malaisé de trouver un sens à l'action ! Très peu de gens, aujourd'hui, le comprennent. C'est pourquoi les hommes d'action ressemblent à des
joueurs de quilles qui emprunteraient des poses à la Napoléon pour renverser neuf machins de bois ! Je ne serais même pas surpris qu'ils finissent par en venir violemment aux mains, simplement pour voir passer par-dessus leur tête ce mystère incompréhensible : que toutes les actions du monde ne suffisent jamais !

Auteur: Musil Robert

Info: L'Homme sans qualités, tome 2, Chap 10 : Suite de l'excursion à la Schwedenschanze. La morale du deuxième pas.

[ perdu ]

 

Commentaires: 0

mégapole

(Dans le métro) Aucune expression sur les visages autour de lui. Ces gens-là se repliaient sur eux-mêmes plutôt que d'être confronté à ce qui n'était jamais qu'un supplice monotone, propre à vous rendre claustrophobe. Rébus se sentait déprimé. Et fatigué. Mais en tant que touriste il se devait d'en profiter.
(...)
Il eut même droit à la visite d'un clochard dans son wagon. A peine les portes refermées et la rame repartie, celui-ci se mit à délirer, mais son auditoire, sourd-muet en plus d'être aveugle, ignora splendidement son existence, jusqu'à l'arrêt suivant où, découragé, il descendit d'un pas trainant sur le quai. (...)
Une prestation stupéfiante, pas de la part du clochard, mais des voyageurs. Ils s'étaient tous renfermés, refusant de s'impliquer. Agiraient-ils de même au cours d'une bagarre ? En voyant un type baraqué voler le portefeuille d'un touriste ? Oui, sans doute oui. Ici le bien et le mal n'existaient pas : c'était le vide moral.

Auteur: Rankin Ian

Info: Rebus et le Loup-Garou de Londres

[ ville ] [ solitude ]

 

Commentaires: 0

inconnaissable nécessaire

La morale n’est pas la doctrine qui nous apprend comment nous devons nous rendre heureux, c’est celle qui nous enseigne seulement comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. Et l’on peut dire qu’à cause de cela même, et pour que nous soyons vraiment dignes du bonheur, nous ne saurions avoir de connaissance du suprasensible.
Une telle connaissance, si nous la possédions, nous amènerait à agir d’une façon intéressée. Elle laisserait perdre cette pureté d’intention qui fait le mérite de notre désintéressement, et sans laquelle le souverain bien lui-même, tel que le définit Kant, ne serait plus concevable. Dieu ne veut pas, purement et simplement, que nous soyons heureux. Il ne veut pas le bonheur universel. Il veut le bonheur joint à la moralité. Et notre moralité suppose, par conséquent, quelque ignorance, c’est-à-dire la limitation de notre connaissance, telle que la Critique de la raison pure l’a, une fois pour toutes, définie. Cette limitation de notre connaissance est par conséquent la source de notre moralité, de notre véritable liberté.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 276

[ anti-synthétique ] [ résumé ] [ cheminement aveugle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Properce Beauvivier* est juif de naissance et se nomme Abraham. Abraham-Properce Beauvivier, juif cosmopolite, d’origine portugaise, rencontré et baptisé, dit-on, par un moine passant, à l’eau du premier ruisseau, sur une route d’Allemagne ; un peu plus tard, allaité par Deutz, le youtre fameux qui bazarda la duchesse de Berry, et grandissant à Bordeaux chez ce patriarche. Il se peut que tout le secret de sa destinée morale tienne dans la circonstance de ce conjectural baptême, donné par un inconnu, sur le rebord symboliquement vaseux d’un fossé de grand chemin. On assure que ses parents en conçurent une rage inouïe, dont ses dents grincent encore, et qu’il n’a jamais pu prendre son parti de ce sacrement d’occasion qui paraît agir sur lui comme un maléfice.

Aussi dénué de génie que pourrait l’être, par exemple, un expéditionnaire de l’Assistance publique, mais étonnamment rempli de toutes les facultés d’assimilation et d’imitation, il s’enleva, d’un bond, dans le cerveau déjà crevé du romantisme, avec une vigueur de reins qui lui valut, il y a vingt ans, l’adoption littéraire du vieil Hugo.

Auteur: Bloy Léon

Info: *Pseudonyme pour Catulle Mendès, dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, page 298

[ vacheries ] [ biographie condensée ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson