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passion amoureuse

Nous en restons à peu près au même point en faisant découler l’opposition entre la civilisation et la sexualité du fait que l’amour sexuel est une relation à deux, où un tiers ne saurait qu’être superflu ou jouer le rôle de trouble-fête, alors que la civilisation implique nécessairement des relations entre un grand nombre d’êtres. Au plus fort de l’amour, il ne subsiste aucun intérêt pour le monde ambiant ; les amoureux se suffisent l’un à l’autre, n’ont même pas besoin d’un enfant commun pour être heureux. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Malaise dans la civilisation, page 44

[ antagonisme ] [ vie sociale ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

Le sérieux avec lequel Freud considérait sa théorie de la sexualité me troublait également. Il affichait systématiquement son mépris envers la spiritualité qui, pour lui, n’était autre que de la sexualité refoulée. Je lui ai alors signalé que si on allait au bout de la logique d’une telle position, dans ce cas, on pouvait dire que notre civilisation tout entière était une farce, et rien d’autre qu’une création morbide due au refoulement de la sexualité. Il me répondit : "Oui, c’est exactement cela, une malédiction du destin face à quoi nous ne pouvons rien faire."

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Introduction à la psychologie jungienne : le séminaire de psychologie analytique de 1925

[ historique ] [ antagonisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spiritualisme

Comte (*) n'a pas atteint, de ses lourdes pierres, les âmes qu'il voulait écraser, - pas plus qu'un enfant qui lance les petits cailloux de la grève vers l'inaccessible vol des mouettes ! Et ce même siècle, qui prétend n'admettre que la force mathématiquement éprouvée, s'éteindra dans l'idéalisme verbal. On ne croira plus aux choses, mais aux seules idées que nous en avons ; et, comme l'obscurité de l'idée ne se clarifie que par la parole, rien n'existera plus des choses que les mots qui les dénomment et la définitive destruction de la matière s'achèvera dans le prononcé de cet axiome : L'univers est le signe du verbe...

Auteur: Gourmont Rémy de

Info: "Sixtine, roman de la vie cérébrale", éd. 10/18, p.279-280 - (*) Auguste Comte, philosophe positiviste

[ prophésie ] [ antagonisme ] [ abstraction ] [ téléologie ] [ métaphore ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

haine

Au bout d'un trimestre je deviens complètement révolutionnaire car si l'on étudie l'Allemagne via les mots agencés ou les phrases lancées en l'air, dans le cosmos on s'aperçoit de tout le mal que la Maison Habsbourg fait.

Ils trahissent ils trahissent ils trahissent, ne savent faire que cela.

Intérêts perso !

L'Autriche nous enquiquine, nous jeunes Allemands.

Aucun amour.

Pire, Vienne devient de moins en moins allemande !

L'Autriche prouvez-lui de l'affectation ou quittez-la ! Moi j'aime l'Autriche comme un fou. Alors quand Frantz-Ferdinand est percé de plomb jeté depuis le tube de quelque pistolet qu'il a aidé à fondre, moi je dis bravo.

- Châtiment !

Auteur: Hitler Adolf

Info: in "Mon combat" - paru dans la revue "Nioques", n°11 - "nouvelle traduction de Stéphane Bérard"

[ traduction ] [ reformulation ] [ ressentiment ] [ antagonisme ] [ pangermanisme ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

analyste-sur-analyste

Vous m’interrogiez sur sa sensibilité ou sur son ambition, etc. Voici un exemple : un jour, j’ai eu une discussion avec lui sur une question de théorie, et je lui ai dit que je ne pensais pas du tout comme lui. Alors il m’a répondu : "Mais si, ce doit être ainsi !" Et lorsque je lui ai demandé pourquoi, il s’est écrié : "Parce que, après tout, c’est moi qui l’ai pensé." Il pensait à quelque chose, et cette pensée le surprenait lui-même : alors, cela devait être vrai ! Carrément, ça ne pouvait qu’être vrai ! Et c’est ce qui m’a fait penser plus tard qu’au cours de sa vie émotionnelle – et il était très délicat et très sensible – il lui était arrivé d’être perturbé, gravement perturbé. Et qu’au départ ce n’était pas un penseur, pas du tout, il s’est mis à penser et à réfléchir dans un second temps, et encore avec difficulté.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: A propos de Freud, Entretien avec Kurt Eissler, 29 août 1953.

[ interprétation ] [ type psychologique ] [ fonction pensée inférieure ] [ antagonisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Quelqu'un le consultait pour savoir comment il pourrait convaincre son frère de ne plus être mal disposé à son égard. La philosophie, répondit-il, ne promet pas de procurer à l'homme quoi que ce soit en fait de biens extérieurs, sinon elle se chargerait d'un objet étranger à sa propre matière. De même que pour le charpentier, la matière, c'est le bois; pour le sculpteur, le bronze; de même l'art de vivre a pour matière la vie de chacun. Et qu'en est-il alors de la vie de mon frère? Elle est aussi la matière de son art à lui; mais par rapport au tien, elle est de l'ordre des biens extérieurs, comme un champ, comme la santé, comme la réputation. Or, sur ces matières, la philosophie ne promet rien. En toute circonstance, dit-elle, je maintiendrai la partie supérieure de l'âme en accord avec la nature. Chez qui? Chez celui en qui je me trouve.

Auteur: Épictète

Info: Ce que promet la philosophie

[ différences ] [ antagonisme ] [ indépendance ]

 

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matérialisme

L'expérience & l'observation doivent donc seules nous guider ici. Elles se trouvent sans nombre dans les Fastes des Médecins, qui ont été Philosophes, et non dans les Philosophes, qui n'ont pas été Médecins. Ceux-ci ont parcouru, ont éclairé le Labyrinthe de l'Homme ; ils nous ont seuls dévoilé ces ressorts cachés sous des enveloppes, qui dérobent à nos yeux tant de merveilles. Eux seuls, contemplant tranquillement notre Ame, l'ont mille fois surprise, & dans sa misère, & dans sa grandeur, sans plus la mépriser dans l'un de ces états, que l'admirer dans l'autre. Encore une fois, voilà les seuls Physiciens qui aient droit de parler ici. Que nous diroient les autres, & sur-tout les Théologiens ? N'est-il pas ridicule de les entendre décider sans pudeur, sur un sujet qu'ils n'ont pas été à portée de connoître, dont ils ont été au contraire détournés par des Etudes obscures, qui les ont conduits à mille préjugés, & pour tout dire en un mot, au Fanatisme, qui ajoute encore à leur ignorance dans le Mécanisme des Corps.

Auteur: La Mettrie Julien Offray de

Info: In "L'homme-machine", 1758, p. 7 - disponible sur Gallica

[ autorité ] [ sciences naturelles ] [ antagonisme ] [ pragmatisme ] [ chair-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

éternel-temporel

Entre la démocratie et le christianisme il y a une mutuelle défiance, une antipathie réciproque fondée sur des aspirations inverses, sur une manière opposée de concevoir la vie humaine. Non seulement l’Eglise et la religion ont, aux yeux des démocrates, le tort de personnifier le principe d’autorité, mais en enseignant aux hommes que le but de leur existence n’est pas sur cette terre, le christianisme a, pour l’extrême démocratie, le défaut d’apprendre aux peuples à supporter les souffrances et les injustices de ce monde, et, par là même, de les détourner des novateurs qui leur promettent la félicité ici-bas avec le règne terrestre de l’égalité et de la justice. Aux yeux de la démocratie radicale, la religion est une rivale dont elle refuse de tolérer la concurrence. La Révolution ne prétend à rien moins qu’à remplacer les vieux cultes et à en tenir lieu. Aussi est-ce bien une guerre de religion, une guerre de doctrines qu’elle fait au christianisme, et cette guerre au christianisme, elle la poursuit avec les procédés tour à tour violents et hypocrites propres à toutes les luttes de ce genre.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, page XIV-XV

[ politique ] [ incompatibilité ] [ opposition ] [ antagonisme ] [ idéologies ]

 

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religieux-civil

La liberté que Rome leur laisse, la plupart des catholiques ne s’en servent guère aujourd’hui. Dans le clergé, dans le bas clergé surtout, les idées libérales sont odieuses ou suspectes. L’esprit de réaction, fomenté dans son sein par la presse religieuse, a, depuis la révolution du 4 septembre [1870 : proclamation de la République] et les désillusions des dernières années, pris sur lui un nouvel ascendant. […] La faute en est-elle uniquement aux préventions de son éducation, étrangère au monde et isolée du siècle, aux conseils des feuilles qui, loin de l’éclairer sur une société qu’il ignore, persistent à le bercer de dangereux souvenirs et de décevantes espérances ? Non, pour n’être pas injuste, nous devons reconnaître que la faute en est en partie à d’autres, à ceux qui, se targuant du nom de libéraux ou de démocrates, arrêtent leur libéralisme à leurs amis et à leurs doctrines; à ceux qui, faussant cyniquement la notion de liberté, prétendent faire de l’intolérance religieuse la marque du libéralisme; à tous ceux, en un mot, dont l’exclusivisme sectaire entretient la répulsion des catholiques pour les libertés modernes et travaille à les dégoûter de la société contemporaine.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 271-272

[ antimoderniste ] [ antagonismes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prophylaxie

Il faut bien comprendre que la Revue Scientifique ne se lasse pas de déclarer la fin de la médecine curative. Quand on est médecin, cela n'a rien d'agréable. Toute l'OPA pastorienne sur la médecine a pour but de redéfinir la pathologie par laquelle on va désormais prévenir au lieu de guérir.

"M. Pasteur, écrit Jousset de Bellesme (*), a fait faire à lui seul plus de progrès à la médecine que 10.000 praticiens plus compétents que lui en science médicale." (1882, 22.4)

La raison en est simple et enthousiasme tous les auteurs de la Revue fatigués par la médecine : l'hygiène de Pasteur "permet de prévenir les causes morbides, d'éloigner les maladies, pour ne pas avoir à les guérir.' (1882, 4.2, p.144). Cette croyance, qui disparaîtra peu à peu avant la fin du siècle, coupe l'herbe sous le pied des médecins. "Il est plus facile d'empêcher cent personnes de tomber malades que d'en guérir une quand elle l'est devenue" écrit Rochard (**) (1887, 24.9, p.388°°). Comment rendre coopératif un groupe social, les médecins, tout en les avertissant qu'ils n'auront bientôt plus de malades à soigner ?

Auteur: Latour Bruno

Info: in "Les microbes, guerre et paix", éd. Métailié, p. 136-137 - (*) Jousset de Bellesme (1839-1925) : physiologiste et pisciculteur ; (**) Jules Rochard (1819-1896) : médecin, membre de l'Académie de Médecine

[ vains espoirs ] [ citations ] [ histoire des sciences ] [ grand homme ] [ antagonisme ] [ historique ]

 

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