Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 35
Temps de recherche: 0.0431s

poème

Nous allons de toi à moi, de moi à toi
par la forêt multiple de nos corps,
bel espace où roulent les nuages
et les feux sur les eaux
et les émois fauves parmi les vallées,
et nous tourbillonnons avec les flûtes,
les choeurs, les éboulis beiges,
avec les oiseaux et les arbres sombres ;
le désir est le fleuve doré qui nous roule,
rien ne fuit, rien ne meurt
mais entre nous prend source une fine lumière
quand retombe notre lit défait
la respiration apaisée du monde.

Auteur: Bergeret Yves

Info: Poèmes de Prague, 1992, Nous allons de toi à moi...

[ déclaration d'amour ]

 

Commentaires: 0

libido

L’état de besoin, qui exige le retour de la satisfaction, se révèle de deux manières : d’abord par un sentiment particulier de tension, qui a quelque chose de douloureux, ensuite par une excitation d’origine centrale, un prurit projeté dans la zone érogène périphérique. On peut donc dire que le but de la sexualité est de substituer à la sensation d’excitation projetée dans la zone érogène une excitation extérieure qui l’apaise et crée un sentiment de satisfaction. 

[…] il est seulement quelque peu étonnant qu’une excitation, pour être apaisée, doive faire appel à une autre excitation appliquée au même endroit.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Trois essais sur la théorie sexuelle

[ désir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vieillir

Évidemment, le temps qui passe prête aussi le flanc au malheur, aux déceptions et aux regrets. Mais si on a la chance de ne pas avoir connu de drame majeur – ou, parfois, même si on en a connu un -, il augmente aussi le recul, et avec lui la marge de manœuvre, la capacité à se mouvoir dans sa propre existence. Je pense à tout ce qui en moi a été apaisé, équilibré, apprivoisé, à tout ce dont je me suis délestée, avec de moins en moins de scrupules et d’hésitations, heureuse d’avoir enfin les coudées franches, de pouvoir aller à l’essentiel.

Auteur: Chollet Mona

Info: Dans "Sorcières", page 158

[ sagesse ] [ apprendre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

La recherche en neurosciences l'a confirmé. Curieux de voir comment les humains prenaient des décisions financières, les économistes s'aperçurent que, lorsque les hommes évaluent des risques monétaires, les régions du cerveau qui s'éclairent sont les mêmes que celles activées par des images sexuelles émoustillantes. De fait, après avoir vu ces images, les hommes envoient la prudence par-dessus les moulins et jouent encore plus d'argent qu'en temps normal. Pour citer un neuroscientifique : "Le lien entre la sexualité et la cupidité remontre à des centaines de milliers d'années, au rôle de l'homme dans l'évolution en tant que pourvoyeur ou accumulateur de ressources pour séduire les femmes."

Auteur: Waal Frans de

Info: L'âge de l'empathie : Leçons de nature pour une société plus apaisée

[ historique ] [ avidité ] [ obsédé ] [ libido fric ]

 

Commentaires: 0

plénitude

A peine rosée dans les lointains, de part et d'autre de leur champ de vision, la plage disparaissait en un vaste éblouissement. Sur l'Atlantique, bleu délavé, de longs rouleaux déferlaient avec lenteur dans un bruit de torrent. Quelques jangadas tirées haut sur la grève, de rares baigneurs éparpillés, rien ne venait entacher leur impression de se trouver ailleurs, au bout du monde, dans une de ces parenthèses ou l'esprit, miraculeusement amnésique et apaisé, se réconcilie soudain avec lui-même.
- Tu vois, disait Moéma, je pourrais rester comme ça toute ma vie. Vrai, toute ma putain de vie à regarder les vagues, un verre à la main...

Auteur: Blas de Roblès Jean-Marie

Info: Là ou les tigres sont chez eux, Médicis 2008

[ océan ] [ bien-être ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

contemplation

Être humble, c'est expériencer de la réalité, non par rapport à nous-mêmes, mais dans sa divine indépendance. C'est voir, juger, et agir à partir de ce point de repos en nous-mêmes. Alors, bien des choses disparaissent et ce qui reste se met en place.

De ce tranquille poste d'observation au centre de notre être nous rencontrons un monde où toutes les choses sont également apaisées. Un arbre se mue alors en mystère, un nuage en révélation, chaque homme devient cosmos dont nous ne pouvons qu'entrevoir les richesses. La simplicité de la vie est devant nous, même si elle nous ouvre un livre dont nous ne dépassons jamais la première syllabe.

Auteur: Hammarskjöld Dag

Info: Markings

[ énigme ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

enfant

La légende raconte comment une femme rendue folle par la mort de son enfant, son cadavre encore serré dans ses bras, se mit en quête du Bouddha pour apprendre de lui la raison de son malheur. Avec compassion, le regard perdu dans le vide, tout désir éteint en lui, flottant déjà dans le grand néant où chaque douleur s'apaise, l'homme saint contempla la jeune mère et il l'interrogea : ne savait-elle pas que tout ce qui naît doit un jour mourir et que donnant le jour à son enfant, elle le promettait déjà à la nuit du tombeau ? La légende raconte qu'apaisée, la mère abandonna le petit cadavre aux flammes du bûcher et qu'elle se rendit ensuite à la grande clarté toujours vive de la vérité.

Auteur: Forest Philippe

Info: Sarinagara, p 91

[ deuil ] [ accepter ] [ résignation ]

 

Commentaires: 0

alcool

Vers huit heures, s'amenaient les accros de service. Les yeux mouillés et le teint ocre, ils n'avaient pas besoin de commander. Léon connaissait leurs habitudes. Leurs préférences. Il déposait devant eux un ballon de rouge ou de blanc, rarement un demi, et il les observait porter le verre à leurs lèvres d'une main tremblante. Certains étaient contraints de se pencher sur le bar, incapables qu'ils étaient de soulever le ballon sans tout foutre par terre. Alors, le premier verre sifflé et un peu apaisés, ils s'imbibaient méthodiquement jusqu'à reprendre une apparence plus ou moins humaine. À partir de là, ils redevenaient presque eux-mêmes et se mettaient enfin à parler, sourire, pleurer. À vivre, quoi. Il y en a dans tous les bars, des comme ça, et à les voir, on ne trouve pas de grandes différences entre eux et les camés. Dope ou biberon, à grosses doses, c'est du pareil au même.

Auteur: Maravelias Eric

Info: La faux soyeuse

[ drogue ] [ médicament ]

 

Commentaires: 0

christianisme

Le premier théologien à être entré dans la plénitude du "Je suis l’Immaculée Conception" est saint Maximilien Kolbe. Ce fils de saint François d’Assise est un prêtre polonais, mort martyr à Auschwitz le 14 août 1941. Fait unique dans les annales de l’horreur concentrationnaire, il offrit spontanément de prendre la place de l’un des dix otages – un père de famille – que les autorités du camp avaient condamnés à mourir de faim dans un bunker, en représailles de l’évasion d’un détenu. Quatorze jours plus tard, après avoir soutenu le courage de ses neuf compagnons et apaisé leur haine dans la prière et les chants religieux, le Père Kolbe fut retrouvé, seul survivant, veillant et priant, et achevé d’une piqûre de phénol. "A la question brutale de Fritsch, le chef du camp, absolument ahuri par l’audace de ce bagnard qui voulait prendre la placé d’un condamné : "Qui donc es-tu ?", Maximilien Kolbe donna cette simple réponse : "Je suis un prêtre catholique"." [Karol Wojtyla, 1971].

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 120-121

[ élément biographique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mégapole

Calcutta est une ville de poussière. Quand on se promène dans ses rues, on voit sur les trottoirs des monticules de poussière hauts comme des dunes, où chiens et enfants restent assis à ne rien faire, tandis que des ouvriers en sueur défoncent le macadam à coup de pioches et de marteaux-piqueurs. Sans cesse on démolit les routes, soit pour la construction du nouveau métro soit pour tout autre raison obscure, comme le remplacement d'une canalisation qui ne marche pas par une autre qui ne marche pas mieux. Calcutta se met alors à ressembler à une oeuvre d'art contemporain dénuée de sens et de fonction, mais qui continue d'exister pour quelque raison esthético-ésotérique. Partout des tranchées et des tas de poussière donnent à la ville l'air d'avoir été pilonnée. Les vieilles maisons aux murs apaisés s'effritent en lente poussière, leurs portails jadis rutilants sont désormais rouillés. Du plafond des bureaux s'écaille la poussière; les bâtiments tombent en poussière, les routes se font poussière. Sans cesse, sous l'action arbitraire du vent, la poussière s'érige en formes nouvelles surprenantes, des formes sur lesquelles les chiens et les enfants restent assis à ne rien faire. Jour après jour, sans un murmure, Calcutta part en poussière, et jour après jour, Calcutta renaît de sa poussière.

Auteur: Chaudhuri Amit

Info: Une étrange et sublime adresse

[ cycles ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0