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opposition

La force des intellectuels est devenue très fragile aujourd’hui : on vend moins de livres, il y a la crise des journaux et la vitesse, la rapidité des nouvelles aujourd’hui… Normalement, le travail de l’intellectuel est de ralentir… il s’agit d’approfondir. Avec la vitesse, l’immédiateté, la perception de l’intellectuel en Italie est celle d’un manipulateur. Le livre est perçu comme un objet à risque, comme un objet qui peut manipuler celui qui le lit.

Auteur: Saviano Roberto

Info:

[ résistance ] [ remise en question ] [ accusateur ] [ autre son de cloche ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

apatride

Elle tenait toujours son chat. "Pauvre cloche, dit-elle en lui grattant la tête. Pauvre cloche sans nom. C'est un peu embêtant qu'il n'ait pas de nom, mais je n'ai pas le droit de lui en donner un, il faudra qu'il attende jusqu'à ce qu'il appartienne à quelqu'un. On s'est juste rencontrés un jour, près de la rivière, mais on n'appartient pas l'un à l'autre : il est indépendant et moi aussi. Je ne veux rien posséder jusqu'au jour où je saurai que j'ai trouvé l'endroit où je me sentirai vraiment chez moi."

Auteur: Capote Truman

Info: Petit-déjeuner chez Tiffany

[ animal domestique ]

 

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catastrophe

...mais il ne servait plus à rien maintenant de barricader quoi que ce soit car l'eau se déversait en un énorme et unique torrent. Noire, épaisse, elle emportait avec elle des troncs d'arbre, des animaux, des charrettes aux brancards arrachés et elle les précipitait contre les portes jusqu'à en déclouer les planches. Pour qui cette cloche sonnait-elle encore, on n'en savait rien, tellement le vacarme était plus fort, plus forts les hurlements de ceux qui s’appelaient d'une maison à l'autre ou criaient au secours au milieu des mugissements des bêtes emportées par ce torrent de boue.

Auteur: Loy Rosetta

Info: Les routes de poussière

[ inondation ] [ brouhaha ]

 

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question

Les approches humaniste et scientifique sont-elles différentes ? Les scientifiques peuvent calculer la torsion d'un gratte-ciel avec un battement d'aile d'un oiseau, ou 155 mouvements de la Lune et 500 autres encore plus complexes. Ils se déplacent en tenue académique et chantent des logarithmes. Ils disent : "Le ciel est à nous", comme des prêtres en charge du ciel. Nous autres, pauvres humanistes, ne pouvons pas même penser clairement, ni écrire une phrase sans commettre de bévue, roturiers du "bon sens". Nous ne faisons jamais un pas sans trébucher ; eux avancent solennellement, toujours infailliblement, sans jamais reculer, portant la cloche, le livre et la bougie.

Auteur: Velikovsky Immanuel

Info: Stargazers and Gravediggers : Memoirs to Worlds in Collision (2012), 212.

[ rationalisme triomphant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

volaille

Un peu partout, il y avait des fermes bien bâties, avec de hautes bâtisses charpentées comme à Bessastadir...  et des poules dehors : ce sont des oiseaux qui crient comme des cygnes mais qui ne savent pas voler. Il y avait encore d'autres gros oiseaux qui se dandinaient devant les portes, semblables d'apparence à des cygnes mais avec le cou plus court ; ils étaient hargneux. Il considéra que c'étaient là des oiseaux de l'espèce qui, dans les poèmes anciens et dans les Rimes, sont appelés oies. Ces sales oiseaux-là s'ébouriffaient et se portaient à l'attaque des étrangers en poussant de grands cris.


Auteur: Anonyme

Info: En début du 18e siècle, un Islandais en Hollande. In La cloche d'Islande de Halldór Laxness

[ agressive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

système scolaire

J'ai remarqué un phénomène fascinant au cours de mes trente années d'enseignement : les écoles et l'enseignement sont de moins en moins pertinents pour les grandes réalisations de la planète. Plus personne ne croit que les scientifiques sont formés dans les cours de sciences, les politiciens dans ceux d'éducation civique ou les poètes via les  cours d'anglais. La vérité est que les écoles n'enseignent pas grand-chose, si ce n'est comment obéir aux ordres. C'est un grand mystère pour moi, car des milliers de personnes, humaines et bienveillantes, travaillent dans les écoles en tant qu'enseignants, assistants et administrateurs, mais la logique abstraite de l'institution écrase leurs contributions individuelles. Bien que les enseignants soient attentionnés et travaillent très très dur, l'institution est psychopathe - elle n'a pas de conscience. Elle fait tinter une cloche et le jeune homme en train d'écrire un poème doit fermer son cahier et se rendre dans une autre salle où il doit mémoriser que les humains et les singes dérivent d'un ancêtre commun.

Auteur: Taylor Gatto John

Info: Dumbing Us Down : The Hidden Curriculum of Compulsory Schooling

 

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Ajouté à la BD par miguel

sdf

Dans la fin du ciel sombre je vois les putes qui frissonnent sur les trottoirs et qui lancent des Bébé l'amour plus que fatigués aux voitures, et puis les cloches qui dorment sous les bancs, puisque à cause de tout ce qu'on y soude impossible de s'allonger dessus. Le clochard à Paris il passe après le pigeon, le chien, le chat. Il est grosso merdo sur le même barreau que le rat sur l'échelle de la sympathie. Moi je m'en bats les couilles, je préfère les rats aux pigeons, au moins ils se contentent de chier par terre et pas depuis des hauteurs insoupçonnables. D'ailleurs pour prendre un peu d'air, un peu d'empathie dans le regard des gens, ils sont de plus en plus de clochards à se coller un lapin ou un autre truc mignon dans le col du manteau ou dans le creux des genoux. Ça donne aux autres une bonne raison de les regarder. Ça les fait remonter un peu dans le monde des humains.

Auteur: Johannin Simon

Info: Nino dans la nuit, pp 60-61, Allia, 2019

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

En cette fin de journée tranquille, chacune des deux parties semble ignorer l'autre. Akiva et Batya fixent la route droit devant eux et haussent les épaules quand je leur signale un joli minaret. Les contacts entre Arabes et Juifs se limitent à ces "rencontres" furtives sur les routes. Ou aux accrochages. Akiva me l'avait dit : l'Arabe croisé sur un parking ou sur le bord de la chaussée est avant tout une "menace potentielle".
L'indifférence des colons pour tout ce qui touche au quotidien des Palestiniens fait penser aux mots du poète Eliaz Cohen sur leurs précurseurs, les pionniers des années 1970 : "Ils n'ont pas vu les Palestiniens. Ils voulaient aller le plus vite possible, attraper le plus de terre possible. Ils voyaient un village palestinien. Mais en fait ils ne voyaient que la colline juste derrière. Les Palestiniens ? Ils se disaient qu'ils resteraient, petits, dans leur coin, ou bien qu'ils s'en iraient d'eux-mêmes. Ils sont tout simplement aveugles, ils ne voient pas. A cause des cloches du messianisme qu'ils ont entendues... Ils n'ont pensé qu'à la mission qu'ils devaient accomplir".

Auteur: Vitkine Benoît

Info: Mon cousin, colon

[ judaïsme ]

 

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autodestruction

- Mais qu'est-ce qui a amené ce "déclin de la civilisation" ? demanda Conroy. Pas seulement l'introduction de ce nouveau type d'armement dont vous avez parlé, le "Système C" ?
- La promotion maximale des ventes d'armes impliquait une augmentation maximale des hostilités interhumaines. Toutes les sources qui sont à l'origine de ce phénomène ont été enregistrées ; parmi les plus fructueuses, je citerai le patriotisme, l'esprit de clocher, la xénophobie, l'ochlophobie, les différences raciales, linguistiques et religieuses, ainsi que le phénomène nommé "fossé des générations". Il s'avéra possible, et même facile, d'accentuer ces tendances latentes, jusqu'au point où une unité d'armement intégré dite "Système C" fut considéré si hautement désirable par la partie informée de la population que la perspective de voir un autre individu acquérir cet équipement théoriquement invulnérable devint une raison suffisante pour l'attaquer avant qu'il ne l'achète […]. Dans certaines régions, notamment en Californie et dans l'État de New York, l'incidence atteignit 70 %.
- Vous voulez dire que 70 % des riches qui furent assassinés le furent parce que leurs voisins avaient peur de les voir acheter cette arme ?
- Oui.

Auteur: Brunner John

Info: L'Orbite déchiquetée, Denoël, Paris, 1971

[ paranoïa ] [ Etats-Unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vie chevauchée

Le long de l’abîme, au-dessus du gouffre, tout près du bord, tout au bord.

Mes chevaux, de ma cravache, je les exhorte, je les pousse encore.

L’air me manque, le vent me soûle, dans la brume à belles dents je mords.

Je me délecte d’un frisson de mort, je cours à la mort, je cours à la mort !



Eh, ralentissez, mes chevaux, allez, ralentissez !

Faites semblant de ne pas entendre mon fouet !

Mais sur quels chevaux suis-je tombé ? Quels chevaux entêtés !

Je n’ai pas eu temps de vivre, je n’aurai pas celui de chanter.



Là, mes chevaux boiront, alors, là, mon couplet encore

Je le chanterai, restant un instant encore près du bord...



Je disparaîtrai, de sa main l’ouragan me balaie dans la neige.

Au matin, en traîneau, un galop va m’emporter.

Changez donc pour une autre allure, mes chevaux, moins précipitée !

Encore un peu, prolongez la route vers le dernier refuge, le dernier !



On est à l’heure au rendez-vous avec Dieu. Il n'y a pas de sursis.

Mais qu’est-ce là ? Sont-ce les anges qui ont ces voix qui sonnent faux ?

Ou n’est-ce pas la clochette qui, de sanglots, s’est affaiblie ?

Ou est-ce moi qui hurle aux chevaux d’emporter moins vite mon traîneau ?



Eh, ralentissez mes chevaux, allez, ralentissez...




Auteur: Vissotski Vladimir Semionovitch

Info: Les chevaux entêtés. Trad : Bobby the rasta lama (sur babelio)

[ chanson ] [ vertige ]

 
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Ajouté à la BD par miguel