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rapports humains

Il existe des mots code utilisés aujourd'hui pour mesurer l'"authenticité" de relations ou d'autres individus. Nous nous demandons si nous pouvons nous "reconnaître" personnellement dans des événements ou d' autres gens, et si dans la relation elle-même les gens sont "ouverts" les uns aux autres. Le premier est un terme qui recouvre le fait de mesurer l'autre en termes de miroir de la préoccupation personnelle, et le second est une façade qui mesure l'interaction sociale en termes d'un marché où s'échangent des aveux.  

Auteur: Sennett Richard

Info:

[ sémantiques ] [ mécaniques ]

 

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voyeur

Jamais Vuillet n’avait été plus heureux. Depuis qu’il pouvait glisser ses doigts minces dans les courriers, il goûtait des voluptés profondes, des voluptés de prêtre curieux, s’apprêtant à savourer les aveux de ses pénitentes. Toutes les indiscrétions sournoises, tous les bavardages vagues des sacristies chantaient à ses oreilles. Il approchait son long nez blême des lettres, il regardait amoureusement les suscriptions de ses yeux louches, il auscultait les enveloppes, comme les petits abbés fouillent l’âme des vierges. C’étaient des jouissances infinies, des tentations pleines de chatouillements.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 1 : La Fortune des Rougon

[ mateur ] [ satyre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

policier

À force d’enjamber des cadavres sur des scènes de crime, d’enquêter sur des disparitions avec la certitude de ne découvrir finalement que des personnes assassinées, mutilées, brûlées, découpées en morceaux, enfouies sous des décharges d’ordures, à force d’entendre les aveux les plus ignobles de psychopathes qui rivalisaient de perversité dans les atrocités qu’ils commettaient... une substance indéfinissable se générait, comme une ombre épaisse qui, au fil des ans, enveloppait l’enquêteur pour ne plus le lâcher. L’inspecteur Berthelot appelait ça la malédiction du flic. Aucun gars, aussi solide qu’il pût être, n’y échappait.

Auteur: Clearlake Thomas

Info: Tréfonds

[ enquêteur ] [ traumatisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

procès

[...] la cruauté insensée de la procédure criminelle médiévale devait avoir une signification psychologique et suivre un principe directeur. Apparemment la douleur déliait la langue du criminel qui se retranchait derrière le silence ou la provocation. La torture était pour ainsi dire un avant-goût du châtiment, un châtiment partiel préludant à l’autre, le véritable. La coupe étant pleine et son besoin de punition suffisamment satisfait par toutes les souffrances qu’il avait endurées, le criminel pouvait passer aux aveux. Le recours à une mesure qui aujourd’hui nous remplit d’horreur ne peut s’expliquer que par une sorte d’intelligence fruste, au niveau inconscient, de l’état affectif du criminel.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 241

[ moyen-âge ] [ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sainteté

Me répétant les exclamations de Thérèse d’Avila, je la voyais s’écrier à six ans : "Éternité, éternité", puis suivais l’évolution de ses délires, de ses embrasements, de ses sécheresses. Rien de plus captivant que les révélations privées, qui déconcertent les dogmes et embarrassent l’Eglise… J’eusse aimé garder le journal de ces aveux équivoques, me repaître de toutes ces nostalgies suspectes… Ce n’est pas au fond d’un lit que l’on atteint aux sommets de la volupté : comment trouver dans l’extase sublunaire ce que les saintes vous laissent pressentir dans leurs ravissements ? La qualité de leurs secrets, c’est Bernini qui nous l’a fait connaître dans la statue de Rome où la sainte espagnole nous incite à maintes considérations sur l’ambiguïté de ses défaillances…

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 694

[ ambivalence ] [ désir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

inquisition

Plus souvent, les bourreaux professionnels du temps de Meister Frantz étaient les alliés indispensables des chasseurs de sorcières auto-proclamés. Johann Georg Abriel ... et Christophe Hiert de Biberach étaient des experts recherchés pour trouver les prétendues "marques de sorcière", et ils contribuèrent (sic) à beaucoup de chasses aux sorcières en Bavière et en Haute-Souabe dans les années 1590. D'autres bourreaux eurent des rôles clés pour obtenir des aveux sous la torture et répandre la panique. Le sud de l'Allemagne vit en fait plus d'exécutions pour sorcellerie que toute autre région d'Europe - de l'ordre de 40% d'un grand total (sic) de 60000 - et la Franconie fut le point de départ de la chasse aux sorcières, restant célèbre pour les paniques de Bamberg et Wurtzbourg de 1626-1631 qui entraînèrent les exécutions de 2000 personnes.

Auteur: Harrington Joel F.

Info: L'honneur du bourreau, p. 258

[ pompier-pyromane ] [ tortionnaires ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pénitencier

Toutes ces caves de torture étaient un mythe, du perlimpinpin moyenâgeux, dont nous n'avions absolument pas besoin, puisque la Prison intérieure centrale des renseignements de l'URSS, qui occupait l'immeuble de cinq étages de l'ex-hôtel, ex-compagnie de cargos Caucase et Mercure, dans la cour du 2, rue Loubianka, et reliée au bâtiment principal par un passage, permettait d'assurer le cycle complet de la sécurité nationale, depuis le travail préparatoire des agents jusqu'à l'arrestation du figurant, depuis le début de l'instruction jusqu'aux aveux complets de l'inculpé, depuis le procès par la Commission spéciale auprès du ministre, la COS, jusqu'à l'exécution du condamné, le tout sans mettre le nez dehors une seule fois. Tout se passait dans un lieu unique! Le rêve du technocrate, le but inaccessible du technicien: une production sans déchets, en circuit fermé, un intestin qui se digère lui-même.

Auteur: Vaïner Gueorgui

Info: L'Evangile du bourreau

[ goulag ]

 

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déclaration d'amour

Hier soir, pas un cri d'oiseau, pas une brise : la solitude, et nous ! Les feuillages immobiles ne tremblaient même pas dans ces admirables couleurs du couchant qui sont tout à la fois ombre et lumière. Toi, rieuse et humble, te donnant tout entière en âme, en pensée, et te dérobant à la plus timide des caresses ! Chères coquetteries du coeur ! Elles vibrent toujours dans mon oreille, ces délicieuses paroles qui n'étaient ni des promesses, ni des aveux, mais qui laissaient à l'amour ses belles espérances, sans craintes et sans tourments ! Quel chaste souvenir dans la vie ! Quel épanouissement de toutes les fleurs qui naissent au fond de l'âme, et qu'un rien peut flétrir, mais qu'alors tout animait et fécondait ! Ce sera toujours ainsi, n'est-ce pas, ma bien-aimée ? En me rappelant, ce matin, les vives et fraîches douceurs dont ce moment a été la source, je me sens dans l'âme un bonheur qui me fait concevoir le véritable amour comme un océan de sensations éternelles et toujours neuves où l'on se plonge avec de croissants délices. Chaque jour, chaque parole, chaque caresse, chaque regard doit y ajouter le tribut de sa joie écoulée. Oui, les coeurs assez grands pour ne rien oublier, doivent vivre, à chaque battement, de toutes leurs félicités passées, comme de toutes celles que promet l'avenir. Voilà ce que je rêvais autrefois, et ce n'est plus un rêve aujourd'hui ! J'ai rencontré sur cette terre un bel ange, toi, qui m'en a fait connaître toutes les joies ! Ange du ciel, je te salue par un baiser.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Louis Lambert 1832

 

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hiérarchie

Il ne faut rien exagérer. La judéo-gangsterie américaine a beau raffiner son boucan énorme, c'est pas elle quand même qui décide des choses vraiment graves, celles qui engagent toute la juiverie. Pas du tout ! Dans les conciles décisifs de la politique juive mondiale, Washington compte pour du beurre. Le personnel politique judéo-américain s'est toujours, partout, démontré d'une connerie sans nom. Il n’a pas droit à la parole. C'est Londres-l'hypocrite qui garde la haute main, le pouvoir très absolu, (par l'intelligence service) de guerre et de paix. Washington ne rame qu'à la traine avec son quarteron marrant de féodaux de la conserve et du soutien-gorge, éberlués du dollar, vieux aventuriers goujatiers, exhibitionnistes, analphabets retraités dans les protocoleries gâteuses.

Washington-la-conne n'ose jamais, ne prend jamais sur la scène mondiale d'initiatives majeures. C'est toujours Londres qui la règle dans toutes ses allures, fringantes, endiablées, sournoises, sermonneuses.

C'est Londres aussi qui règle Moscou dans ses perversités geôlieres, ses partouzes d'aveux spontanés, autant, pas plus, mais pas moins qu'elle oriente tous nos Orients, nos loges pas souveraines, nos trébuchets ministériels, notre démocratie française haletante. Les sages de Londres ne demandent aux Judéo-américains, obtuses, dépravées, infantiles brutes, que leur pétrole surabondant, leur coton, leurs avions, leur cinéma, leur or, leur 70 pour 100 de l'industrie mondiale, leur inégalable tapagerie-bastringue, leur propaganderie abracadabrante, leur bluff cyclopéen. C'est tout. Le matériel en temps voulu, la hurlerie en temps voulu. Pas d'avantage.

On ne leur demande jamais d'idées, surtout pas d'idées, on leur en fait grâce. Les Judéos-américains sont célèbrement idiots, atterants de sottise, voyez Roosvelt, Otto Khan, Morgenthau, Filène, Barush, Rosenthal... Regardez ces têtes de cons... Sottise en personnes ! Londres se méfie de leurs idées pires que de la peste. Les Judéos-américains ne se mettent en branle qu'au commandement de la cité, pour déverser leur brocante, à toute berzingue, toute leur quincaillerie, le crédit, leurs huiles puantes, leur tintamarre, leurs filmeries, où on leur dit, ici, là-bas à l'endroit juste...

Tous les déclics de la guerre, de la paix, sont à Londres...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: l'école des cadavres (1938, 305 p.)

[ empire ] [ domination ] [ état profond ] [ lobby ] [ réseaux occultes ]

 
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littérature

En avril 2008, Simone Baulez avait été appelée pour débarrasser l'appartement de l'Odéon. Voyant une cruche sur laquelle était inscrit "Simone et Cioran", un de ses déménageurs lui a fait une plaisanterie. "Je ne connaissais que le nom de Mme Boué. Quand je me suis aperçu qu'il s'agissait de l'écrivain, nous avons redoublé de vigilance et conservé tous les papiers", raconte-t-elle. "L'appartement était encore jonché de livres et de feuilles." Dans la cave, elle a trouvé "des tableaux, un carton de dessins et un buste de l'écrivain". Ainsi que ses journaux, courant jusqu'en 1980, entreposés derrière des tuyaux.
Biffures. Un trésor. Trente-sept cahiers à spirales écrits en rouge et bleu, surchargés de corrections, de biffures et de volutes découragées. Plusieurs états de son oeuvre majeure, De l'Inconvénient d'être né. Qu'il trouve, à la parution, "raté". Un titre, abandonné : "Nostalgie du déluge". Un premier jet, surgi d'une insomnie : "L'obsession de la naissance est le fruit des mauvaises nuits..." Les esquisses d'Ecartèlement et d'Aveux et anathèmes, ponctuées de ses aphorismes : "Dieu est un tortionnaire hors classe. Comment peut-il infliger des heures pareilles." "Ahurissement perpétuel... Je n'ai jamais été à l'aise dans l'être... Ne me séduit que ce qui me précède, les instants sans nombre où je ne fus pas... Le non-né est mon refuge..." (rayés par l'auteur). Il s'étonne de passer sans émotion devant une bouche d'égout où il a jeté un jour un manuscrit.
Des années plus tard, un commissaire-priseur, Me Vincent Wapler, parle à Simone Baulez d'une vente de manuscrits de Céline. "Je lui ai dit que j'avais des cahiers de Cioran, il m'a proposé de les joindre." Pour le tribunal, elle en avait tous les droits, ayant été mandatée pour "débarrasser complètement l'appartement des meubles et objets." Les brocanteurs ont un droit d'aubaine. Ce que l'intéressée résume par : "Ils n'avaient qu'à y descendre, à la cave !"
En outre, la donation faite à Doucet était problématique. Aucun acte n'évoquait les cahiers disparus. Philosophe, son exécuteur testamentaire, Yannick Guillou, de Gallimard, a fait observer que "sans la brocanteuse, ces manuscrits seraient perdus corps et biens". Ses défenseurs, Mes Claire Hocquet et Roland Rappaport, se demandent si Cioran aurait perçu "une lueur démentant son pessimisme dans ce sauvetage de son oeuvre par une chiffonnière". La Roumanie a déjà pris contact pour les acheter.
L'expert Thierry Bodin avait estimé l'ensemble à 150 000 euros il y a trois ans. Avec toute cette ampleur médiatique, le prix ne peut que grimper. Il pense aujourd'hui plutôt à un million d'euros. Ils se trouvent toujours sous bonne garde à Drouot. Quand on dit à la brocanteuse que c'est sans doute sa plus belle découverte, elle se fait évasive : "Ah, cela... Vous savez, si on ne faisait pas de trouvaille, on ne ferait pas ce métier".

Auteur: Noce Vincent

Info: sur Internet

[ héritage ]

 

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