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écrivain-sur-écrivain

[Jean-Pierre] Martinet est tout entier dans ce qu’il écrit. Sa détestation de l’humain n’est pas une attitude mais une conviction, comme chez Jim Thompson qu’il estime. Sa manière d’être lui dicte son écriture.

Auteur: Guégan Gérard

Info: Le magazine littéraire, avril 1987

[ avis ] [ opinion ] [ style ]

 
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écrivain-sur-écrivain

Est-ce que tu as déjà lu Catulle ? Il y a une traduction de Carl Sesar publiée chez Mason & Lipscomb, ça m’a l’air plein de promesses de feu et de rires. Dommage que Cat ait lentement dérivé vers l’homosexualité. C’est peut-être un trait littéraire standard chez moi mais ça m’a toujours découragé. De toute manière, il savait comment écrire, et il est mort aux environs de 30 ans. 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à John Martin, 22 janvier 1976

[ poète antique ] [ avis ]

 

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femmes-par-hommes

On doit à l'avisé poète berbère Ahmad al-Tîfâchî l'une des toutes premières évocations littéraires de l'orgasme féminin. Il faut le rechercher, conseille-t-il, en se mettant à la place d'une femme, "jusqu'à ce que tu sentes venir à toi comme le zéphyr caressant les fleurs de mars, comme les effluves d'un vin, comme cette odeur têtue qu'exhale la boutique du cabaretier, jusqu'à ce que tu en arrives enfin à contempler avec ravissement le tremblement du tendre bourgeon de saule sous la caresse des gouttes de pluie", avant de conclure à l'incommensurabilité des soubresauts féminins.

Auteur: Ducret Diane

Info: La chair interdite, p. 111-112

[ érotisme ] [ spasme ]

 

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récompense

La semaine des prix littéraires est, à mon avis, un phénomène de l’histoire des mœurs à notre époque, qui s’apparente au sweepstake ou au Tour de France cycliste. On en voit émerger des livres dont les rapports avec la littérature de qualité sont si fragiles qu’ils défient presque l’examen. Ce sont ces rapports-là qu’il nous faut rechercher cependant, puisque telle est la tâche à laquelle nous nous appliquons de notre mieux toutes les semaines. Il faut avouer que, de ce point de vue, la lecture des romans dont on parle ces jours-ci, dans le petit monde des coulisses de l’édition, inspire un peu de mélancolie, et de lassitude encore plus !

Auteur: Rousseaux André

Info: Cité par Bernard Grasset dans Lettre à André Gillon sur les conditions du succès en librairie, 1951

[ médiocrité ] [ critique ]

 

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réparties

Recevoir des manuscrits et devoir donner son avis fait partie des inconvénients que subissent tous ceux qui évoluent dans le monde littéraire. Au XIXe siècle, Auguste Romieu sur trouver la parade. Il reçut un jour un manuscrit accompagné du billet suivant : - Monsieur, je vous adresse un vaudeville que je vous prie de lire avec la plus grande attention ; j'accepte à l'avance les changements que vous croirez devoir y faire. Seulement, je dois vous dire que je suis très chatouilleux sur le chapitre des observations.
"Monsieur, s'exécuta Romieu, j'ai lu votre manuscrit avec - comme vous me le demandiez - la plus grande attention : je vous laisse le choix des armes."

Auteur: Romieu François-Auguste de

Info:

[ réplique ] [ littéraire ]

 

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art de conter

Un spécialiste américain de l’histoire de la littérature donnait récemment les quatre raisons pour lesquelles le roman est menacé de disparaître : 1° les romanciers ne croient plus au chef-d’œuvre ; 2° l’affairisme éditorial a remplacé le monde littéraire ; 3° la littérature n’est plus une forme de connaissance originale (le romancier ne me dit plus que ce que j’ai déjà lu dans un journal ou vu à la télé) ; 4° les livres sont écrits pour appartenir au journalisme et non plus à la littérature. Il faudrait y ajouter, à mon avis, la nouvelle injonction, diffuse et en même temps implacable, d’approuver partout un monde qui se prétend idéal puisqu’il veut le bien de tous, et qui ne saurait tolérer le moindre manquement de respect à son égard. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 38-39

[ repliement ] [ involution ] [ écriture ]

 

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subversion

Oublieux qu'il n'y a pas de discours littéraire sinon comme machination, le romancier s'est peu à peu persuadé que ce qu'il écrivait avait quelque chose à voir avec le monde dans lequel il vivait ; des critiques patients lui ont expliqué que, dans ce monde, le roman était tour à tour miroir, témoignage, interprétation ; poussé par ces suggestions insinuantes à se sous-estimer, le narrateur s'est engagé dans une désastreuse tâche idéologisante ; insatisfait du message, il a tenté la vision du monde. Corrompu par son propre sérieux et par celui des critiques, il a perdu la joie limpide du mensonge, l'irresponsabilité, la duplicité morale, l'arrogance hilare, qui sont, à mon avis, les vertus fondamentales de ceux qui s'appliquent à ce scandale perpétuel qu'est le travail littéraire.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Le bruit subtil de la prose", éd. Le Promeneur, p. 62

[ anti-réalisme ] [ liberté ] [ ironie ] [ missions de l'écrivain ] [ tyrannie de la réalité ]

 

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sujets littéraires

Selon Saunders, le roman avait connu son apogée avec le roman matrimonial et ne s'était jamais remis de sa disparition. A l'époque où la réussite sociale reposait sur le mariage, et où le mariage reposait sur l'argent, les romanciers tenaient un vrai sujet d'écriture.

Les grandes épopées étaient consacrées à la guerre, le roman au mariage.

L'égalité des sexes, une bonne chose pour les femmes, s'était révélée désastreuse pour le roman. Et le divorce lui avait donné le coup de grâce.

De l'avis de Saunders, le mariage ne signifiait plus grand-chose, et il en allait de même pour le roman.

Qui utilisait encore le mariage comme ressort dramatique ? Personne.

On n'en trouvait plus trace que dans les fictions historiques.

Auteur: Eugenides Jeffrey

Info: Le roman du mariage

[ us et coutumes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

récit mythique

A mon avis voilà comment s'explique l'origine des épopées populaires : il existe une période d'histoire ancienne qui immédiatement après sa fin semble importante, grandiose, toute emplie de faits remarquables et sans doute toujours héroïque. Toutefois cette époque se situe dans des temps si éloignés, si reculés que seule une obscure et incomplète tradition en conserve les traces aux futures générations. On s'est étonné de constater que l'épopée, en tant que genre littéraire, ait disparu au cours des siècles, peut-être est-ce parce que les conditions nécessaires à son éclosion ne se présentent plus. Le vieux matériel a été épuisé et, pour tous les événements ultérieurs, l'histoire a pris la place de la tradition. De nos jours, les actes les plus héroïques ne sauraient inspirer d'épopée ; Alexandre le Grand ne se plaignait-il pas déjà de ne pouvoir trouver d'Homère capable de le célébrer.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, page 97

[ transmissibilité ] [ intégration ] [ souvenir-écran ] [ légendes ]

 

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écrivain-sur-écrivains

Arrivent ensuite Gaston Gallimard et sa femme. On se met à table. Conversation, moi muet tout d’abord, sur le dernier roman de Céline : Mort à crédit. Unanimité à le célébrer. Grand déplaisir pour ma part à entendre parler d’un livre et le célébrer sous le jour d’une chose réussie, bien combinée, produisant bien ses effets, comme un tour de force difficile et réussi, la difficulté à vaincre, etc., etc. Je n’ai jamais pu voir la littérature sous cet aspect. On me demande mon avis. Je dis que lorsque j’ai reçu le premier Céline : Voyage au bout de la nuit, je l’ai feuilleté et quand j’ai vu ce vocabulaire je l’ai laissé là, que je n’ai lu du nouveau que des extraits dans des articles de critique et que cela me suffit. Je n’ai aucun goût pour ce style volontairement fabriqué, que les inventions ne m’intéressent pas, comme sujet ni comme forme. J’ajoute que, dans moins de cinq ans, on ne pourra plus lire un livre de ce genre. J’ai même fini par dire tout crûment que cela me fait un peu pitié qu’on puisse admirer des livres de ce genre, comme on admire aussi cet Henri Michaux dont ils sont tous si férus, et qu’ils ont décidément à la N.R.F. des goûts littéraires extraordinaires.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Extrait de la journée du samedi 13 juin 1936 Journal littéraire ( 1954 ) - P.1 668 t.2 - Mercure de France, seconde édition parue sur trois volumes en novembre 1986.

[ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel