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handicap

Lorsque combattant pour sa patrie, il eut perdu un bras,

il prit soudain peur :

"Désormais, tout ce que je ferai, sera fait à moitié.

Je ne ramasserai que la moitié des récoltes,

tandis qu’au piano, je ne jouerai que la mélodie

ou que l’accompagnement,

jamais les deux portées ensemble.

Je ne pourrai frapper que d’un seul poing

dans les opiniâtres vieilles portes

et la bien-aimée, je ne pourrai l’étreindre

qu’à moitié.

Il y aura des choses que je ne pourrai faire du tout :

applaudir, par exemple,

aux fêtes où chacun applaudit."

Dès ce moment, il se mit à tout faire

avec deux fois plus d’ardeur.

Et à la place d’un bras arraché

une aile lui poussa.

Auteur: Cassian Nina

Info: Un homme, traduit par Claude Sernet

[ compensation ] [ estropié ] [ manchot ] [ amputé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Le plus beau des océans
est celui que l'on n'a pas encore traversé.
Le plus beau des enfants
n'a pas encore grandi.
Les plus beaux de nos jours
sont ceux que nous n'avons pas encore vécus.
Et les plus beaux des poèmes que je veux te dire
sont ceux que je ne t'ai pas encore dits.

Que c'est beau de penser à toi :
à travers les rumeurs de morts et de victoire
en prison
alors que j'ai passé la quarantaine...

Que c'est beau de penser à toi :
ta main oubliée sur un tissu bleu
et dans tes cheveux
la fière douceur de ma terre bien-aimée d'Istanbul...
C'est comme un second être en moi
que le bonheur de t'aimer...
le parfum de la feuille de géranium au bout de mes doigts,
une quiétude ensoleillée
et l'invite de la chair :
striée d'écarlate
l'obscurité
chaude
dense...

Auteur: Hikmet Nazim

Info: 24 septembre 1945

[ déclaration d'amour ]

 

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femmes-hommes

Le point de départ de l'ésotérisme est la conscience que l'âme a gardé de la nécessité de regagner le Paradis perdu de l'Eden où, grâce à l'Arbre de Vie et aux Fleuves de Vie, elle avait accés à l'Esprit. En d'autres termes, son aspiration initiale est sa nostalgie de l'Esprit - sa nostalgie de Dieu, pourrait-on dire, puisque l'Esprit ouvre sur la Divinité.
Or, si celui qui Le cherche est un homme (au sens masculin du terme), il peut arriver que l'Esprit, afin d'engager plus aisément toutes les puissances de l'âme dans la voie spirituelle, soit vu sous son aspect féminin complémentaire, et donc personnifié par une femme. On en a un exemple dans La Divine Comédie, où Béatrice, la bien-Aimée de Dante, symbolise l'un des aspects de l'Esprit. A partir du Paradis terrestre, situé au sommet de la Montagne du Purgatoire, c'est elle qui le guide à travers les Cieux.

Auteur: Lings Martin

Info: Symbole et Archétype, essai sur le sens de l'existence

[ hermétisme ]

 

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déclarations d'amour

Voici sept jours que je n'ai pas vu la bien-aimée.
La langueur s'est abattue sur moi.
Mon coeur devient lourd.
J'ai oublié jusqu'à ma vie.

Lorsque les médecins viennent vers moi,
Leurs remèdes ne me satisfont pas,
Les magiciens ne trouvent pas d'expédients,
On ne décèle pas ma maladie.

Mais si l'on me dit : "Regarde, la voici", cela me rend à la vie.
Son nom est ce qui me réconforte.
Les allées et venues de ses messagers
Est ce qui retient mon coeur à la vie.

La bien-aimée est meilleure pour moi que les remèdes,
Elle est pour moi plus qu'un formulaire,
Sa venue est mon amulette,
Lorsque je la vois, je reviens à la santé.

Lorsqu'elle ouvre les yeux, mon corps devient jeune.
Lorsqu'elle parle, je deviens fort.
Lorsque je la prends entre mes bras, elle écarte de moi le mal.
Elle s'est éloignée de moi depuis sept jours.

Auteur: Anonyme

Info: Egypte ancienne, Chants de la grande joie du coeur, Chant 7, Chants d'amour de l'Egypte ancienne, éditions La Table Ronde

 

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déclarations d'amour

L'unique, la bien-aimée, la sans-pareille,
La plus belle du monde
Regarde-la, semblable à l'étoile brillante de l'an nouveau,
Au seuil d'une belle année.

Celle dont brille la grâce, dont la peau rayonne,
A des yeux au regard clair,
Et des lèvres au doux parler.
Jamais elle ne prononce une parole superflue.

Elle, dont le cou est long, la poitrine lumineuse,
Possède une chevelure de lapis véritable.
Ses bras surpassent l'éclat de l'or,
Ses doigts sont semblables aux calices de lotus.

Celle dont les reins sont alanguis, et les hanches minces,
Celle dont les jambes défendent la beauté,
Celle dont la démarche est pleine de noblesse, lorsqu'elle pose les pieds sur la terre.
De son baiser me prend le coeur.

Elle fait que le cou de tous les hommes
Se tourne pour la regarder.
Et chacun, qu'elle salue, est heureux.
Il se sent le premier des jeunes gens.
Lorsque de sa demeure elle sort,
On pense voir celle qui est unique.

Auteur: Anonyme

Info: Egypte ancienne, Chants de la grande joie du coeur, Chant 1, Chants d'amour de l'Egypte ancienne, éditions de La Table Ronde

 

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déclaration d'amour

Hier soir, pas un cri d'oiseau, pas une brise : la solitude, et nous ! Les feuillages immobiles ne tremblaient même pas dans ces admirables couleurs du couchant qui sont tout à la fois ombre et lumière. Toi, rieuse et humble, te donnant tout entière en âme, en pensée, et te dérobant à la plus timide des caresses ! Chères coquetteries du coeur ! Elles vibrent toujours dans mon oreille, ces délicieuses paroles qui n'étaient ni des promesses, ni des aveux, mais qui laissaient à l'amour ses belles espérances, sans craintes et sans tourments ! Quel chaste souvenir dans la vie ! Quel épanouissement de toutes les fleurs qui naissent au fond de l'âme, et qu'un rien peut flétrir, mais qu'alors tout animait et fécondait ! Ce sera toujours ainsi, n'est-ce pas, ma bien-aimée ? En me rappelant, ce matin, les vives et fraîches douceurs dont ce moment a été la source, je me sens dans l'âme un bonheur qui me fait concevoir le véritable amour comme un océan de sensations éternelles et toujours neuves où l'on se plonge avec de croissants délices. Chaque jour, chaque parole, chaque caresse, chaque regard doit y ajouter le tribut de sa joie écoulée. Oui, les coeurs assez grands pour ne rien oublier, doivent vivre, à chaque battement, de toutes leurs félicités passées, comme de toutes celles que promet l'avenir. Voilà ce que je rêvais autrefois, et ce n'est plus un rêve aujourd'hui ! J'ai rencontré sur cette terre un bel ange, toi, qui m'en a fait connaître toutes les joies ! Ange du ciel, je te salue par un baiser.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Louis Lambert 1832

 

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amour

Amis bien-aimés, Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C'est la société qui est malade, il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre par l'amour et l'amitié et la persuasion. C'est l'histoire de mon petit amour à moi, arrêté sur le seuil de ses trente-trois ans. Ne perdons pas courage, ni vous ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et mes deux chéris qui lui ressemblent. Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches ; le monde est une triste boutique, les coeurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires vous retrouverez ma bien-aimée ; il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. On doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller en paradis. Ah ! comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles. En attendant, à vous autres, mes amis de l'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers.

Auteur: Beaucarne Julos

Info: le 2 février 1975, Louise-Hélène France, appelée Loulou, 33 ans, épouse de Julos, fut sauvagement assassinée de 9 coups de poignard par un déséquilibré à qui le couple avait offert l'hospitalité. Elle laissait deux jeunes fils à Julos. Texte écrit la nuit qui suivit le drame

[ épitaphe ] [ courage ] [ combat ] [ beauté ] [ émotion ] [ espérance ]

 

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femme-par-homme

Vivre lentement, essayer de ne pas trop réfléchir ou ne pas trop penser, écrire malgré tout. Et puis sentir, toucher, caresser, éprouver le corps de Vanessa qui subrepticement marquait les traces de son nouvel état. Son ventre plat muta en une parfaite demi-sphère à faire pâlir toutes les planètes du système solaire. Sa peau tendue, comme prête à craquer, révélait toujours plus la perfection de son épiderme et son nombril exquis se dilatait d'aise dans ce surplus de place. La douceur duveteuse d'une pêche gorgée de vie et de soleil donnait une irrésistible envie de croquer à même sa peau.

Le corps de Vanessa s'était transformé en un beau fruit mûr, un dessert voluptueux. Un dessert dont j'étais gourmand. Gourmande, Vanessa par contre ne l'était plus vraiment, renvoyant les épisodes tel celui de la pizza aux anchois au rang de beaux souvenirs.

Elle riait parfois, pleurait souvent. La plupart du temps avec pudeur et discrétion. Je ne l'interrogeais plus. Je laissai faire, sauvegardant une distance respectueuse de ses émotions. La juste distance.

Lorsque je m'inquiétai de ces dégâts des eaux réguliers auprès du gynécologue bordelais que nous avions consulté en urgence, celui-ci, sexagénaire austère, s'amusa de ma candeur comme de celle d'un jeune puceau boutonneux.

- Mon bon monsieur, vous qui allez bientôt découvrir la joie d'être père, vous n'imaginez pas à quel point votre petite graine est à l'origine d'un véritable cataclysme hormonal. Les traces qu'elle laisse dans le corps de la bien-aimée sont de nature à faire passer les dégâts des semences Monsento pour d'aimables boutades de fin de repas... Et vous n'en êtes qu'au début de vos surprises...

Auteur: Grima Laurent

Info: Les trois vies de l'homme qui n'existait pas

[ enceinte ] [ gravide ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Baden, 1er septembre 1834
Voila huit jours que je suis parti et je ne t'ai pas encore écrit. J'attendais un moment de calme, il n'y en a plus. Je voulais t'écrire doucement, tranquillement par une belle matinée, te remercier de l'adieu que tu m'as envoyé, il est si bon, si triste, si doux : ma chère âme, tu as un coeur d'ange. Je voudrais te parler seulement de mon amour, ah ! Georges, quel amour ! Jamais homme n'a aimé comme je t'aime. Je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d'amour; je ne sais plus si je vis, si je mange, si je marche, si je respire, si je parle ; je sais que je t'aime. Ah! Si tu as eu toute ta vie une soif de bonheur inextinguible, si c'est un bonheur d'être aimé, si tu ne l'as jamais demandé au ciel, oh ! toi, ma vie, mon bien, ma bien-aimée, regarde le soleil, les fleurs, la verdure, le monde ! tu es aimée, dis-toi, cela autant que Dieu peut être aimé par ses lévites, par ses amants, par ses martyrs ! Je t'aime, Ô ma chair et mon sang ! Je meurs d'amour, d'un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu ! Tu es aimée, adorée, idolâtrée jusqu'à en mourir ! Et non, je ne guérirai pas. Et non, je n'essaierai pas de vivre ; et j'aime mieux cela, et mourir en t'aimant vaut mieux que de vivre. Je me soucie bien de ce qu'ils en diront. Ils disent que tu as un autre amant. Je le sais bien, j'en meurs, mais j'aime, j'aime, j'aime. Qu'ils m'empêchent d'aimer !

Auteur: Musset Alfred de

Info:

[ éloignement ]

 

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dernières paroles

Mon petit Microbe, mon fils, Quand tu seras grand, tu liras cette lettre de ton papa. Il l'a écrite 3 heures avant de tomber sous les balles du peloton d'exécution.
Je t'aime tellement, mon petit garçon, tellement, tellement.
Je te laisse seul avec ta petite maman chérie. Aime-la par-dessus tout. Rends-la heureuse, si heureuse. Remplace ton "papa-car" auprès d'elle. Elle est si bonne ta maman, et ton papa l'aime tellement. Console-la, mon petit garçon chéri, soutiens-la. Tu es tout maintenant pour elle. Donne-lui toute la joie. Sois hon et courageux.
Je tomberai courageusement, mon petit Microbe chéri, pour ton bonheur [et celui] de tous les enfants et de toutes les mamans.
Garde-moi un tout petit coin dans ton coeur. Un tout petit coin, mais rien qu'à moi. N'oublie pas ton "papa-car".
Mon petit fils chéri, je revois ta petite figure souriante, j'entends ta voix si gaie. Je te vois de tous mes yeux. Tu es tout notre bonheur, le mien et celui de ta maman chérie.
Obéis à ta maman, aime-la par-dessus tout, ne lui cause jamais de chagrin. Elle a déjà tellement souffert. Donne-lui tellement de bonheur et de joie.
Mes derniers instants, je ne pense qu'à toi, mon petit garçon chéri et à ta maman bien-aimée.
Soyez heureux, soyez heureux dans un monde meilleur, plus humain.
Vous dis encore une fois tout mon amour.
Sois courageuse, ma petite Paula chérie.
Aime ta maman par-dessus tout, mon petit garçon chéri, mon petit Microbe chéri.
Sois bon et courageux, n'oubliez pas votre "papa-car".
Vous serre tous les deux dans mes bras.
Vous embrasse de toutes mes forces, de tout mon coeur.
Votre "papa-car".
Mes amitiés à tous nos amis.

Auteur: Epstein Joseph

Info: 11 avril, à son fils

[ exécution ]

 

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