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passion

Il l'aimait toujours. Son coeur était comme un bolide lancé sur l'autoroute, à plus de deux cents kilomètres à l'heure. Et les freins ne répondaient plus...

Auteur: Sanvoisin Eric

Info: Le parloir

[ amour ] [ psychose ]

 

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étoiles filantes

En France […], on note 65 impacts [de météorites] au cours de l’histoire, le dernier remonterait à la nuit du 12 au 13 juillet 2011, lorsqu’un fragment d’un bolide observé en Bretagne a transpercé le toit d’une remise à Draveil. Un autre fragment tomba, lui, sur le toit d’un pavillon voisin habité, cela ne s’invente pas, par M. et Mme Comette, causant quelques dégâts au passage parmi les tuiles.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 76

[ recension ] [ comète ] [ synchronicité ] [ anecdote comique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jeunesse

J'ai dix-neuf ans. [...] Comme à l'accoutumée, nous sortons la nuit protégés par nos armures logotypées, toutes incisives dehors. Dans notre bolide allemand nous avançons dans le labyrinthe de la cité. Des sifflets fusent. Esba sort sa main par la fenêtre et brandit le majeur, incontestable. Les sifflets cessent et laissent place à une haie d'honneur mutique. [...]
Les maigres reproches de ma mère me parviennent en écho, de loin. Il n'y a plus rien à faire. Le poison de la vie facile s'est installé en moi. Je n'ai pas l'antidote.

Auteur: Manfredi Astrid

Info: La petite barbare, p. 71-72

[ vivre ] [ fête ] [ exploration ]

 

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performance

Même la psyché doit faire l’objet d’un formatage visant à faire de l’individu une machine bio-informationnelle, un e-cyborg. Plus il évolue et plus le sportif se rend compte que son "corps d’amour est en trop". Et sans cesse il doit le travailler pour l’écraser, le refouler, en lui substituant un corps artificiel, un corps reproduit technologiquement en vue de devenir un véritable bolide balistique, une machine bio-informationnelle, etc. La phase ultime du façonnement technologique du corps, c’est la disparition, l’explosion, la désagrégation comme forme de réalisation du nihilisme purificateur de la technique. Dans tous les sports, le corps technologique est la réalisation d’un fantasme du corps conçu comme arme de pénétration et de destruction – de colonisation -, un corps-vitesse, corps-torpille, corps-explosif, corps-percutant, corps-projectile, dont l’ultime métaphore est "la désagrégation dans les flammes".

Auteur: OLS (Offensive Libertaire et Sociale)

Info: Dans "Divertir pour dominer", pages 179-180

[ amplification ] [ transhumanisme ] [ but imaginaire ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

développement technologique

On l’a oublié aujourd’hui, mais avant 1914 la voiture était au cœur d’incessantes polémiques : les populations rurales "autophobes" repoussaient fréquemment cet instrument démoniaque et égoïste. L’adoption de la voiture ne s’est pas faite dans l’enthousiasme mais à travers d’innombrables querelles. Beaucoup doutent de l’utilité de cette forme de locomotion jugée dangereuse. Ambroise Colin, un professeur de droit, engage ainsi une véritable campagne contre les "excès" de l’automobilisme au début du XXe siècle ; de nombreux maires prennent des arrêtés pour limiter la vitesse des nouveaux bolides alors que les autorités tentent d’encadrer leur utilisation, au grand scandale des industriels et passionnés qui n’y voient que d’illégitimes freins à leur liberté. La presse se fait le relais de ces critiques et dommages, le journal socialiste L’Humanité allant jusqu’à considérer la lutte contre l’automobilisme comme une "forme nouvelle de la lutte des classes" (L’Humanité, 27 novembre 1907).

Auteur: Jarrige François

Info: Dans "La décroissance" N°162, septembre 2019, page 10

[ historique ] [ résistances ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Je ne voudrais pas établir de rapprochement entre l'auteur d'Ironie sanglante et ce comte de Lautréamont (Ducasse) dont l'éditeur de Rachilde vient justement de remettre au jour les extraordinaires Chants de Maldoror. D'analogie, il n'en est point, à part peut-être la communauté d'Injustice qui les voue à d'immérités silences. Je signale simplement le fait de ce tumultueux et imprécatoire rhéteur, de ce musicien des grandes orgues littéraires, de cet infant de lettres qui mourut sans avoir régné et probablement ne sera reconnu Prince spirituel que par un très petit nombre de ses pairs. Ce lyrique blasphémateur, qui attisa le plus virulent satanisme sur les grils de ses prosopopées, ce nébuleux et outré négateur des morales et des cultes professés, aux métaphores tendues comme des balistes ou giroyantes comme des catapultes, ce vociférateur des litanies du Péché et de la Damnation, créateur d'un antiphonaire sabbatique s'égalant aux pires rituels du Diabolisme, perturba tellement l'inepte critiquaille contemporaine qu'à part deux ou trois hauts esprits, nul ne se sentit assez sûr de ses propres lumières pour plonger dans ces gouffres d'incohérences et de ténèbres où, par moment, clame une voix merveilleusement musicale. La plénipotentiaire sottise s'effara d'un livre dont il eût fallu chercher la clef dans les effrois du moyen âge et qui, sur le crépusculaire marécage des actuels détritus littéraires, projette les noires coruscations d'un inquiétant bolide. 


Auteur: Lemonnier Camille

Info: In : Préface de La Sanglante Ironie de Rachilde *recueil liturgique canonique

[ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

savoirs

Ceux qui admirent que la nature se prête si bien aux vêtements du géomètre, méconnaissent deux choses. D'abord ils méconnaissent la souplesse et toutes les ressources de l'instrument mathématique, qui, par complication progressive, dessinera toujours mieux les rapports, orientera et mesurera mieux les forces, sans gauchir la ligne droite pour cela. C'est ce que n'ont pas bien saisi ceux qui remettent toujours les principes en questions, comme l'inertie ou mouvement uniforme, et autres hypothèses solides. Ce qui est aussi sot que si l'on voulait infléchir les trois axes pour inscrire un mouvement courbé, ou bien tordre l'équateur pour un bolide. Mais, comme disait bien Platon, c'est le droit qui est le juge du courbe, et le fini et achevé qui est juge de l'indéfini. Et ce sont les vieux nombres entiers qui portent le calcul différentiel. Par ces remarques, on voudra bien comprendre en quel sens toute loi est a priori quoique toute connaissance soit d'expérience. Mais, ici encore, n'oubliez pas de joindre fortement l'idée et la chose. La seconde méprise consiste à croire que la nature, hors des formes mathématiques, soit réellement quelque chose, et puisse dire oui ou non. Cette erreur vient de ce que nous appelons nature ce qui est une science à demi-faite déjà, déjà repoussée de nous à distance convenable. Car la perception du mouvement des étoiles, d'Orient en Occident, est une supposition déjà, et très raisonnable, mais qui ne s'accorde pas avec les retards du soleil et de la lune et les caprices des planètes. Et même les illusions sur le mouvement, comme on l'a vu, procèdent d'un jugement ferme, et d'une supposition que la nature n'a pas dictée ; nos erreurs sont toutes des pensées. La nature ne nous trompe pas ; elle ne dit rien ; elle n'est rien.

Auteur: Alain

Info: 81 chapitres sur l'esprit et les passions/Les Passions et la Sagesse, la Pléiade/Gallimard 1960, p.1136

[ théorique ]

 

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émoi

Plus tard, je suis resté un moment à contempler attentivement l'agitation de la foule. C'était une des ces journées où tout le monde est pressé, transpirait, se bousculait. Les changeurs se mêlaient au vendeuses de nourriture qui ravivaient avec une certaine impatience le feu de leur braseros avec un éventail de paille. Par moment la circulation bouchonnait ; à d'autres les autos passaient comme des bolides. C'est alors qu'à quelques mètres, j'ai été témoin d'une émotion extraordinaire. Très peu de personnes ont remarqué l'incident.
Une femme âgée, assise dans un fauteuil roulant, avançait sur le trottoir. Un garçon d'environ dix ans, son fils, poussait le fauteuil. Et tout à coup, en passant sur un nid-de-poule, une des roues s'est déboîtée et est allée en roulant heurter les pieds d'un homme. Inquiet parce que sa mère semblait sur le point de tomber par terre, l'enfant a demandé de l'aide. Il n'a pas du tout fait attention à qui il s'adressait. C'était à un fou crasseux qui, à ce moment-là, très contrarié, cherchait quelque chose d'imaginaire qui bougeait en l'air. L'interruption de l'enfant l'a déconcerté et pendant quelques secondes il s'est gratté la nuque. Quand la mère s'est rendu compte de la situation il était trop tard : le fou avait ramassé la roue et s'efforçait de la remettre en place. Ce qu'il a fait avec une habilité et une rapidité surprenantes, s'assurant que les vis étaient bien serrées. L'enfant a attendu en silence qu'il ait terminé son travail et puis, le regardant en face, lui a dit :
- Merci beaucoup, monsieur.
La mère en a fait autant, bien que son remerciement ait été un peu évasif, et mère et fils sont vite repartis. Le fou est resté perplexe un instant. Quand il s'est retourné, j'ai vu qu'il avait les joue ravagées de larmes. Son visage, sale et inexpressif, offrait un spectacle désolant. Qu'est-ce qui l'avait ému à ce point ? Le fait de se sentir utile ? Ou peut-être de s'être senti encore traité comme une personne ? Depuis combien de temps ne l'avait-on pas appeler monsieur ou ne lui avait-on pas dit merci ?
Je deviens peut-être sentimental. Je ne sais pas. Mais ces choses-là arrivent avec le travail. Ça fait partie de la rue, et il n'y a pas moyen de les éviter. On pense que cela nous apprend quelque chose, nous donne l'occasion d'être plus ouverts au monde. De la merde, oui ! Ceux qui savent de quoi je parle n'ignorent pas que le premier coin de rue donne aussi d'autres leçons plus frappantes.

Auteur: Ampuero Fernando

Info: Caramel vert

[ réalisme ] [ littérature ]

 

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romantisme

Il s'arrangeait pour mourir chaque fois du vol nuptial. Plus les femmes étaient légères et plus on le trouvait volatil. Tout le vocabulaire qui servait jadis à la fois aux artilleurs et aux amants, on pouvait l'utiliser pour lui : Pierre mettait en batterie, démasquait, foudroyait, démontait. C'était charmant car c'était jeune et, à quelques pluers près, cela arrangeait au fond tout le monde. Celles qu'il avait fait pleurer ou qui le giflaient ou avec qui il s'était vraiment brouillé, il les comptait sur ses doigts, le sémillant garçon. Il était né comme ça, étant d'une époque où l'amour ne déshonorait personne, où l'on ne se privait de rien, où les devoirs et obligations étaient d'un commun accord réduits au minimum. "Il n'y a pas de raison, disait pierre, pour qu'un train de plaisir ne soit pas aussi un train express."Son train était toujours plein et il n'avait jamais eu à déplorer de déraillement. Mais Pierre venait d'avoir trente-cinq ans. N'ayant pas rencontré l'amour, il commençait à le prendre en respect. "Le jour où je trouverai une femme sur laquelle je ne me jeterrai pas, se dit-il, c'est que je serai arrivé à destination." Il sentait qu'il n'aurait pas, ce jour-là, à renoncer à ses mauvaises habitudes, que ce seraient elles qui renonceraient à lui.

Hedwige l'attendait au salon. Le thé fumait sur le plateau ; une robe d'intérieur, du rouge des vieilles soies d'Orient, descendait à beaux plis sur son corps dur, comme une cascade sur un rocher. Cette mise en scène lui fit aussitôt désirer d'être dehors.

 - Sortons, dit-il, prenez un manteau. Je ne pourrai parler qu'en l'air.

Ils allèrent se promener sur la terrasse, à deux pas, par un crépuscule d'hiver, avec les premières lumières de Paris en contrebas et les grands arbres de la forêt qui s'arrêtaient en ligne au bord de la pelouse. Hedwige a accepté de l'accompagner sans faire d'embarras. Elle trouve naturel qu'une main qui n'est pas la sienne écrive son destin sur le mur. Elle s'en remet à Dieu du soin de sa conversation. Suivre Pierre dans ce parc ne l'a pas troublée. Elle est sereine, sage, courageuse. Ce sont les oies qui font sentinelle. Pierre aussi était très maitre de lui, très calme. Penchés l'un vers l'autre par la gravitation, leurs doigts se joignaient pour atteindre à une intelligence plus profonde d'une situation qui les distinguait des autres êtres et les faisait cependant ressembler à tous. Cette fin de jour corail et soufre, ce jardin peuplé de statues nues sous le ciel de neige, ces chênes noirs et balancés par la brise, toutes ces incantations romanesques, loin d'exciter Pierre l'engageaient à la pudeur et à la retenue. Il sentait grandir en lui une attente et il travaillait à la bien remplir car elle mentait au-delà, non de ses voeux, mais ce dont il se croyait capable. Comme le chrétien espère une sainte mort, il espérait une vraie vie. Le respect de ce qui lui arrive et de celle par qui cela est arrive - car Hedwige est innocente et vierge à tous les degrés - lui interdit tout geste agressif. Pour la première fois il prend sont temps et avec un plaisir infini, car il a l'existence devant lui et avance, d'une coulée naturelle, sur la route la plus grande, la plus connue ; une route dont il ignore la géographie et presque le nom, ne l'ayant jamais suivie ; une route faite pour les piètons et où les bolides ne passent pas. Il va frapper à la porte de l'oracle, comme les paysans à la porte de la sainte Vierge, pour demander si sa terre sera fertile. Il quitte le quotidien et entre dans le songe où vivent les enfants, les inventeurs, les fous, les tireurs de gros lots, le songe propice à l'accomplissement des grands desseins, non des petits désirs. C'est pourquoi il a une densité de dormeur, des lenteurs de plongeurs au fond des mers. Hediwge regarde cet homme de toujours comme un homme d'aujourd'hui. Chaque jeunesse de femme n'a qu'un type d'homme comme chaque génération n'a qu'un auteur et chaque auteur n'est jamais fidèle qu'à seul héros. La nuit est venue. Pierre ne sait plus pendant combien de temps il est resté assis sur ce ban sans décroiser les jambes ; près de lui Hedwige n'a pas bougé, elle dont les flexions sont si belles. À leurs pieds, le sol désolé par l'hiver est aride, squelettique et les pierres gelées des balustres se brisent comme des esquilles. En haut la voie lactée ressemble à une piste de caravane usée par d'anciens soleils. 

- Devant Dieu ou devant tout autre fabricant d'étoiles, dit soudain Pierre, je suis prêt à vous attendre tant qu'il le faudra et je suis décidé à n'épouser personne d'autre que vous.

Hedwige se rapprocha de lui et mit sa tête sur son épaule.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p., Gallimard, p.145, 146, 147)

[ étreinte ] [ passion naissante ] [ bilan ] [ délicatesse ] [ beauté ] [ dimension sacrificielle ]

 

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