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aube

D'abord il n'y a que du noir dans le ciel, et ensuite vient le sang, la brèche de lumière matinale à l'extrémité du monde. Cette rougeur qui se répand fait pâlir la clarté des étoiles, les collines émergent de l'ombre et les nuages prennent consistance. La première averse de la journée descend d'un ciel taciturne et tire une mélodie de la ­terre. Les arbres se dépouillent de leur vêture d'obscurité, ils s'étirent, leurs doigts feuillus frémissant sous le vent, des flèches de lumière se propagent ici et là, cramoisies puis dorées. La pluie s'arrête, il entend les oiseaux s'éveiller. Ils clignent des yeux en secouant la tête, éparpillent leurs chants à travers le ciel. La vieille terre frissonnante se tourne lentement vers le soleil levant.

Auteur: Lynch Paul

Info: Un ciel rouge, le matin

[ aurore ] [ avant-jour ]

 

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lecture

Le devise de Mészöly:" La tête contre les murs - puis aller de l'avant par la brèche ainsi ouverte!"
Notre littérature, dans ses meilleurs moments, nous rappelle ce "de l'avant" et ce "plissement des yeux". Elle rappelle au lecteur qu'il est un lecteur. Pas un consommateur, pas une victime des publicités, pas un homme de loisirs. Elle lui rappelle qu'être lecteur c'est un gai savoir, c'est une gaieté dont on peut mourir; elle attire notre attention sur cette gaieté grave, sur le fait que lire est un acte grandiose et qu'être lecteur est une grande chose.
Dans notre littérature - pour prendre un exemple clair -, le roman de Kertész dit plus fort que les autres que la vie est belle. En tout cas, c'est ainsi que je le lis.

Auteur: Esterhàzy Péter

Info: Les Gens du livre, A propos de la littérature hongroise, in De Tout, discours inaugural prononcé a la Foire du livre de Francfort en 1999, p. 109

[ optimisme ] [ plaisir ]

 

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atemporalité

Interrogé sur l’Atlantide, Bergier avait lancé l’hypothèse qu’il ne s’agissait pas d’une civilisation disparue dans le passé, mais d’un "ressac du futur", d’un mythe en quelque sorte prémonitoire. Le temps est la grande énigme. […] A l’échelle où se produisent généralement les phénomènes quantiques, il est battu en brèche, car pratiquement toutes les équations qui les décrivent sont réversibles sur le temps. Olivier Costa de Beauregard en a tiré comme conséquence l’existence de "potentiels avancés" […] où la cause se produit dans le futur et l’effet dans le passé. Richard Feynmann, prix Nobel, considère le positon – l’électron dont la charge électrique est positive et qui joue dans l’antimatière le même rôle que l’électron à charge négative dans notre matière – il considère donc ce positon comme un électron qui remonte le temps.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 29

[ idées ] [ direction ] [ inversion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

consumérisme

- Dans une société où tout ce qui n'est pas quantifiable se vend, où l'on assure la vie, s'achète une beauté, des organes, une mémoire, où l'on a privatisé à peu près tout, de la Lune au ciel d'Europe, de la mer Rouge aux fleuves et aux rues, où toute rencontre se paie, tout service humain a son prix, où les parents signent des contrats avec leur enfant où les collégiens prennent un crédit pour leurs études et licencient leurs profs, où l'on monnaie l'amour et l'intime, la santé et le temps de cerveau disponible... - Je suis fatigué, abrège... - Nous cherchons à ouvrir des brèches. A faire des trous dans la plaque en argent soudée aux os de nos crânes, et à les élargir, ces trous, pour qu'y passe un peu d'air, d'échange pur, de gratuité.

Auteur: Damasio Alain

Info: Aucun souvenir assez solide

[ oppression ] [ libération ]

 

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question

La vie n'est qu'immense gaspillage - ou une immense générosité. L'image des spermatozoïdes distribués par milliards pour une naissance, ou des oeufs de poissons. Cette profusion a été battue en brèche par l'homme, qui voudrait que tout le monde ait la même chance de survie au risque de l'abâtardissement de sa race. Un type dans mon genre qui passe beaucoup de temps à écrire n'est-il pas un exemple de fin de race... de perte du sens de la survie. L'humanité creuse t'elle sa propre tombe en se sédentarisant ? Faut-il qu'il y ait des cata gigantesques pour émonder tout ça, faire bouger les gens.. les consciences ? Ou alors sommes-nous destinés à devenir une race de méditants, super cérébraux, explorateurs de mondes virtuels, mentaux, infinis... créateurs d'espaces en regard desquels notre univers connu fera mesquin. La littérature ressemble beaucoup à cela.

Auteur: Mg

Info: 18 nov. 2013

[ humanité ] [ futur ] [ prospective ] [ nature ]

 

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pétrification

La personne déprimée ne réagit plus. Elle n’a ni le désir, ni l’énergie de poursuivre ses activités habituelles. C’est l’apathie, l’immobilisme. Elle se sent vaincue. Le désespoir l’envahit. "A quoi bon, tout effort pour m’en sortir est vain, inutile ?" Une déception peut certes rendre triste, mais elle ne paralyse pas. S’il n’est que déçu, l’homme imaginé plus haut pourra raconter sa mésaventure, maugréer, s’emporter, lutter, chercher une autre place, ou examiner froidement la situation, que sais-je… En tout cas il pourra exprimer les sentiments qui tourbillonnent en lui, ce dont la personne déprimée est incapable. Notre déçu conserve l’éventail du choix : il pourra réfléchir à tête reposée, reconsidérer ses ambitions ou trouver d’autres moyens de les réaliser. Il n’a pas cette impression écrasante de désespoir, de fatalité. Ni son goût de vivre ni son énergie ne sont sérieusement battus en brèche.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 74

[ définie ] [ mutisme ] [ laisser-aller ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

division primordiale

L’impératif catégorique est donc de refuser toute unité au départ, car c’est à nous de la réaliser. Ceci à rebours non seulement du poids de l’univers, mais surtout de notre propre faiblesse ; car l’horreur du vide nous pousse à fuir une condition humaine vouée à l’ignorance, l’impuissance, et la finitude. Ce pourquoi depuis toujours la société assure à ses membres non seulement la sécurité matérielle grâce à sa science, mais dans la mesure où celle-ci ne le peut, la sécurité morale par la culture. Depuis dix mille ans, les sociétés fournissent à la masse des individus qui les composent, travaillés par le sentiment de leur néant, les divers stupéfiants qui les réintègrent au centre d’un cosmos unifié. Peu importe que ces divers tranquillisants culturels soient vendus par l’Académie, l’Église, la Magie, scientifique ou non. A l’esprit libre de chacun d’ouvrir une brèche dans ce rempart millénaire qui nous protège du vertige en nous emprisonnant.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 317

[ anarchie spirituelle ] [ anti-idéalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portraits

Ils étaient tous les deux d'âge mûr, fiers et habillés de manière impeccable, mais la ressemblance s'arrêtait là. Alors que Keating paraissait aussi dur, net et tranchant que l'acier, Bancroft était comme de la pierre ancienne, poreuse et prompte à s'effriter, ses traits s'affaissant sous l'effet du temps et de la boisson. Son tempérament colérique, en revanche, n'était en rien altéré. Ce qu'on lisait dans les regards qu'il dardait sur Magnus ressemblait beaucoup à de la haine.

La façon dont Keating observait Tobias rappelait à Evelina un scientifique examinant une nouvelle forme d'algue. Tobias semblait faire de son mieux pour divertir la fille de Keating, mais Evelina voyait bien qu'il agissait par politesse. Il était préoccupé et tentait de le cacher tandis que la pauvre Alice déployait tous ses efforts pour le charmer. Eveline ressentit un pincement d'antipathie qui n'avait rien à voir avec Alice elle-même et tout avec sa proximité avec Tobias. Voyant Evelina désœuvrée, Magnus s'engouffra dans la brèche tel un requin aux onctueuses manières.

Auteur: Holloway Emma Jane

Info: Baskerville : Une étude en soie - deuxième partie

[ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éthique

Nécessité de la morale : L'ensemble des règles morales forme vraiment autour de chaque homme une sorte de barrière idéale, au pied de laquelle le flot des passions humaines vient mourir, sans pouvoir aller plus loin. Et, par cela même qu'elles sont contenues, il devient possible de les satisfaire. Aussi, que, sur un point quelconque, cette barrière vienne à faiblir, et aussitôt, par la brèche ouverte, les forces humaines jusque-là contenues se précipitent tumultueusement ; mais, une fois lâchées, elles ne peuvent plus trouver de terme où elles s'arrêtent ; elles ne peuvent que se tendre douloureusement dans la poursuite d'un but qui leur échappe toujours. Que, par exemple, les règles de la morale conjugale perdent de leur autorité, que les devoirs auxquels les époux sont tenus l'un envers l'autre soient moins respectés, et les passions, les appétits que cette partie de la morale contient et réglemente se déchaîneront, se dérégleront, s'exaspéreront par ce dérèglement même ; et, impuissantes à s'apaiser parce qu'elles se seront affranchies de toutes limites, elles détermineront un désenchantement Emile, qui se traduira d'une manière visible dans la statistique des suicides.

Auteur: Durkheim

Info: L'éducation morale, 1903, Quadrige, PUF 1963 <p.36>

 

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obscurité

Quelques fines lueurs de clair de lune s'infiltraient dans les bois. Les comptonies voyageuses décrivaient un arc au-dessus de l'ancien sentier d'élagage, recouvrant les tiges de mûriers sauvages comme les lames d'une scie dans leur fourreau. Effluves de vinaigriers. Les branches de bouleaux et de peupliers luisaient légèrement. Une étroite trouée dans la canopée leur permettait d'avancer mieux que n'importe quel éclairage terrestre. Edgar se protégeait le visage des mains tandis que les ronces déchiraient ses vêtements. De temps à autre, il s'arrêtait pour appeler les chiens en frappant dans ses mains. Ils déboulaient, frottaient leurs museaux et leurs babines contre sa paume et disparaissaient à nouveau, sûrs d'eux dans la nuit. Il les suivait du regard, ombres parmi les ombres avant de se remettre en route. Il était environné de lucioles. Les voix qui les appelaient s'étaient perdues dans l'écorce de troncs d'arbres qui se balançaient dans la brise nocturne comme des coques de navire. Sans savoir pourquoi, il était certain qu'ils n'avaient pas tourné en rond. Le sens du vent, probablement, ou les rayons de lune qui se projetaient à l'ouest. Lorsqu'un bosquet de bouleaux surgit devant lui, là où il s'attendait à une brèche, il comprit qu'il était arrivé au bout du chemin ou qu'il s'en était éloigné.

Auteur: Wroblewski David

Info: L'Histoire d'Edgar Sawtelle

[ forêt ]

 

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