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mémoire

Le souvenir de ce qui est arrivé est en nous indélébile, comme le tatouage que les rescapés des camps portent encore sur le bras... Chaque printemps les arbres fleurissent à Auschwitz car l'herbe n'est pas dégoûtée de pousser dans ces campagnes maudites... Quand les sophistes nous recommandent l'oubli nous penserons à l'agonie des déportés sans sépulture et des petits enfants qui ne sont pas revenus. Car cette agonie durera jusqu'à la fin du monde.

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info: Pardonner, 1971

[ horreur ] [ camp de concentration ]

 

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camp de concentration

Un rêve à l'intérieur d'un autre rêve, sans doute. Le rêve de la mort à l'intérieur du rêve de la vie. Ou plutôt : Le rêve de la mort, seule réalité d'une vie qui n'est elle-même qu'un rêve. Primo Levi formulait cette angoisse qui nous était commune avec une concision inégalable. Rien n'était vrai que le camp, voilà. Le reste, la famille, la nature en fleurs, le foyer, n'était que brève vacance, illusion des sens.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

 

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blocage

Mon problème à moi, mais il n’est pas technique, il est moral, c’est que je ne parviens pas, par l’écriture, à pénétrer dans le présent du camp, à le raconter au présent… Comme s’il y avait un interdit de la figuration du présent… Ainsi, dans tous mes brouillons, ça commence avant, ou après, ou autour, ça ne commence jamais dans le camp… Et quand je parviens enfin à l’intérieur, quand j’y suis, l’écriture se bloque…

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ mental ] [ rédaction ] [ indescriptible ] [ camp de concentration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

camp de concentration

En 1955, par un beau matin de printemps j'ai compris d'un coup qu'il n'existait qu'une seule réalité, et que cette réalité c'était moi, ma vie, ce cadeau fragile et d'une durée incertaine. Que des puissances étrangères et inconnues s'étaient appropriées, avaient nationalisé, déterminé et scellé, et j'ai su que je devais la reprendre à ce monstrueux Moloch que l'on appelle l'Histoire, car elle n'appartenait qu'à moi, et je devais en disposer en tant que telle.

Auteur: Kertész Imre

Info:

[ thérapie ]

 

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espérance

Ceux à qui le camp de concentration octroiera la vie derrière ses barbelés, ceux-là formeront l'avant-garde d'un monde plus juste ! Nous ignorons ce qu'il arrivera. Qu'importe la forme que prendra ce nouveau monde, il sera plus juste - ou alors nous devons désespérer de la raison humaine. Nous ne sommes pas du lisier, nous ne sommes pas des martyrs, nous ne sommes pas des victimes. Nous sommes les messagers du plus grand devoir !

Auteur: Apitz Bruno

Info: L'Enfant de la valise: Comment un petit garçon a survécu à l'enfer de Buchenwald

[ renaissance ] [ conscience ] [ camp de concentration ]

 

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diable

Mais le Mal n'est pas une entité, un démon pervers et maléfique, à la recherche de corps à posséder pour en faire des instruments des maux, des crimes, des programmes économiques, des fraudes, des camps de concentration, des guerres de religion, des lois, des procès, des fours crématoires, des chaînes de télévision. Non, le Mal est une relation, une façon de se positionner face à l'autre. Se transformer volontairement en bourreau. Et transformer l'autre en victime.

Auteur: Subcomandante Marcos Paco Ignacio Taibo II

Info: Des morts qui dérangent

[ oppression ] [ rapports humains ]

 

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être humain

Celui qui tue est un homme, celui qui commet ou subit une injustice est un homme. Mais celui qui se laisse aller au point de partager son lit avec un cadavre, celui-là n'est pas un homme. Celui qui a attendu que son voisin finisse de mourir pour lui prendre un quart de pain, est, même s'il n'est pas fautif, plus éloigné du modèle de l'homme pensant que le plus fruste des Pygmées et le plus abominable des sadiques.

Auteur: Levi Primo

Info: Si c'est un homme, p.185

[ Avili ] [ camp de concentration ]

 

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survie

Hormis la merde, l’urine, le pus, le corps s’économise : il stocke le sang. Lisette n’a pas ses règles, Georgette n’a pas ses règles, ni aucune des Françaises du Block. Ni les Polonaises, ni les Tchèques, les anciennes le disent, au bout d’un moment personne n’a plus ses règles au camp : la muqueuse est sèche. Tout le sang va aux fonctions vitales, artères, veinules, veines irriguant le cœur, chaque goutte utile. Les femmes n’ont plus de sexe, à seize ans, comme à soixante.

Auteur: Goby Valentine

Info: Kinderzimmer, p. 62

[ camp de concentration ] [ menstruation ] [ procréation secondaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

traumatisme

-"Qu'est-ce qui a été détruit en vous par cette expérience extrême ?"
- La vie. Je n'ai plus jamais eu une vie normale. Je n'ai jamais pu prétendre que tout allais bien et aller, comme d'autres, danser et m'amuser en toute insouciance...
Tout me ramène au camp. Quoi que je fasse, quoi que je voie, mon esprit revient toujours au même endroit. C'est comme si le "travail" que j'avais dû faire là-bas n'était jamais vraiment sorti de ma tête...
On ne sort jamais vraiment du crématoire.

Auteur: Venezia Shlomo

Info: Sonderkommando : Dans l'enfer des chambres à gaz

[ camp de concentration ]

 

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camp de concentration

Car la mort n’est pas une chose que nous aurions frôlée, côtoyée, dont nous aurions réchappé, comme d’un accident dont on serait sorti indemne. Nous l’avons vécue… Nous ne sommes pas des rescapés, mais des revenants… Ceci, bien sûr, n’est dicible qu’abstraitement. Ou en passant, sans avoir l’air d’y toucher… Ou en riant avec d’autres revenants… Car ce n’est pas crédible, ce n’est pas partageable, à peine compréhensible, puisque la mort est, pour la pensée rationnelle, le seul événement dont nous ne pourrons jamais faire l’expérience individuelle…

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ indicible ]

 

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