Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 131
Temps de recherche: 0.0768s

témoignage

(Mais) j'étais rentré de la déportation depuis trois mois, et je vivais mal. Ce que j'avais vu et souffert brûlait en moi, je me sentais plus proche des morts que des vivants, et coupable d'être homme, car les hommes avaient édifié Auschwitz, et Auschwitz avait englouti des millions d'êtres humains, et beaucoup de mes amis, et une femme qui était toujours dans mon coeur. Il me semblait que je me purifierais en racontant, et je me sentais pareil au vieux marin de Coleridge qui saisit par la manche, dans la rue, les gens conviés à des noces pour leur infliger son histoire de malédiction.

Auteur: Levi Primo

Info: Le Système périodique

[ rapport ] [ déposition ] [ camp de concentration ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

être humain

La majorité des dirigeants de la génération précédant la mienne, imbus de la supériorité de l'homme blanc, considéraient les population humaines sous cette forme hiérarchique simplifiée, de haut en bas : l'homme blanc, l'asiatique, le nègre, le singe. Comptabilité dérisoire. L'homme blanc, triste apothicaire de la vie, juste capable de se battre à mort pour imposer ses croyances et les conserver. Qu'aura-t'il amené au finish par cette domination ? Surpopulation, éloignement de la nature, pollution, irrespect des autres croyances, camps de concentrations, bombe atomique.... La grande classe.
Pire, les populations, affolées par les images clinquantes du consumérisme américain, tentent encore de poursuivre dans cette direction.

Auteur: Mg

Info: 30 avril 2012

[ races ] [ occident ] [ pessimisme ] [ vingtième siècle ] [ nord-sud ]

 

Commentaires: 0

mémoire

De temps à autre, Jasek arrive avec du pain et du lard. En voyant ce pain enveloppé d'une superbe croûte, épaisse, dorée, je salive. Je regarde Jasek manger, je suis ses lèvres, les mouvements de ses mâchoires. Sans rien dire, il sépare la croûte et me l'offre. Elle craque sous ma dent. La première bouchée est goulue. Puis je me freine. Je veux savourer un instant de bonheur; en moi, remonte le souvenir des miches de pain, de la maison, des camps scouts. Depuis soixante-dix ans, le pain campagnard, sa croûte épaisse et odorante, me ramènent systématiquement à Auschwitz et à Jasek que je remercie par delà les décennies.

Auteur: Esrail Raphaël

Info: L'Espérance d'un baiser

[ gratitude ] [ camp de concentration ]

 

Commentaires: 0

Etats-Unis

La country était le genre musical le plus ségrégationniste d’Amérique, où même les Blancs jouaient du jazz et les Noirs chantaient l’opéra. Mais il n’y avait pas de Noirs dans la country, et sans doute que les lyncheurs aimaient écouter de la country pendant qu’ils attachaient leurs victimes noires. La country n’était pas forcément une musique de lyncheurs, mais on ne pouvait penser à aucune autre pour accompagner un lynchage. La Neuvième de Beethoven était la musique des nazis, des commandants de camps de concentration et peut-être du président Truman quand il envisageait d’atomiser Hiroshima, la musique classique servant de bande originale raffinée à la noble extermination des hordes barbares.

Auteur: Viet Thanh Nguyen

Info: Le Sympathisant

[ racisme ] [ vingtième siècle ]

 

Commentaires: 0

camp de concentration

Le témoignage de l'écrivaine Ana Nowak, lors d'une table ronde sur les écrivains en exil, expliquant comment son choix s'est fixé sur la France. C'est que, jeune juive polonaise internée au camp d'Auschwitz, elle y avait éperdument admiré les Françaises en raison de ... leur coquetterie. Elles se mettaient un turban pour cacher leurs cheveux clairsemés et pleins de poux... se servaient de bouts de charbon comme eye-liner... se pinçaient les joues pour leur mettre un peu de rouge... utilisaient pour s'embellir tout ce qui leur tombait sous la main... tenaient à préserver au moins cette dignité-là : être belles les unes devant les autres. Cinquante ans plus tard, Nowak en était encore émue.

Auteur: Huston Nancy

Info: Reflets dans un oeil d'homme

[ femmes-par-femme ] [ féminines ] [ Gaule ] [ maquillage ]

 

Commentaires: 0

camp de concentration

Imre Kertész apprendra l'instinct de survie à tout prix, il fera ce que l'on appelle le "musulman", pour aller au-delà de l'horreur et ne pas rejoindre tous ces corps voués au feu et au gaz. Pour garder en lui, profond une goutte d'énergie pour ne pas crever là comme les autres. Il se refermera sur lui-même, deviendra un bloc de silence et de peur intérieure. À la libération du camp, avec un pâle sourire, il demanda des cigarettes, puis demanda de toucher la mitraillette de ses libérateurs. Il l'arracha et alla calmement, presque sans haine, abattre une douzaine de ses tortionnaires. Puis il rendit, toujours avec ce pâle sourire la mitraillette fumante aux soldats.

Auteur: Pressnitzer Gil

Info: Sur espritsnomades.com

[ vengeance ] [ thérapie ] [ exutoire ]

 

Commentaires: 0

camp de concentration

Il n’y avait rien de plaisant à observer les Juifs en train de se contorsionner dans la chambre à gaz. […]

Rosé n’aimait pas son travail, mais il en connaissait tous les avantages, évidents ou cachés. […]

Dans sa jeunesse, il avait été faible et craintif et n’avait pu lutter pour la vie. Il n’avait jamais douté que le parti avait pour seul but le bonheur des petites gens, des faibles. Et maintenant, il sentait déjà les conséquences heureuses de la politique de Hitler ; car il était, lui, un de ces petits hommes faibles et, maintenant, sa vie, celle de sa famille, étaient devenues bien meilleures, bien plus faciles. 


Auteur: Grossman Vassili

Info: Vie et Destin, 2e partie Chapitre 41

[ populisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

camp de concentration

Un des commentaires les plus impressionnants que David Cantor ait entendus sur les ondes fut celui du fondateur du musée de l'Holocauste, à Washington. Il disait qu'il avait réussi à extraire de son étude de la Shoah trois commandements : tu ne seras pas un bourreau ; tu ne seras pas une victime ; tu ne seras pas un témoin passif. "S'ils étaient appris dans toute la société, déclare Cantor, ces trois commandements aideraient les gens à comprendre combien les choix que nous faisons déterminent dans quelle mesure nous sommes bourreaux, victimes ou témoins passifs dans une société qui perpètre depuis longtemps un holocauste contre les animaux et l'écosystème tout en refusant de le considérer comme un holocauste.

Auteur: Patterson Charles

Info: Un éternel Treblinka

[ homme-animal ]

 

Commentaires: 0

pulsion de mort

[…] le développement du progrès semble être lié à l’intensification de la servitude. Dans tout l’univers de la civilisation industrielle, la domination de l’homme par l’homme croît en étendue et en efficacité. Cette tendance n’apparaît pas comme un recul accidentel et passager sur le chemin du progrès. Les camps de concentration, les génocides, les guerres mondiales et les bombes atomiques ne sont pas des rechutes dans la barbarie, mais les résultats effrénés des conquêtes modernes de la technique et de la domination. L’asservissement et la destruction de l’homme par l’homme les plus efficaces, s’installent au plus haut niveau de la civilisation, au moment où les réalisations matérielles et intellectuelles de l’humanité semblent permettre la création d’un monde réellement libre.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 15-16

[ paradoxe ] [ cercle vicieux ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cruciverbiste

Il retourna aux mots croisés. En six lettres : ville du pays basque.
- Bilbao, c'est toujours pareil. Pourquoi ne mettent-ils pas des mots intelligents en rapport avec nous ? Par exemple : en dix lettres, camp de concentration où, si on te faisait sortir la nuit, tu ne revenais jamais : Puchuncaví. En neuf lettres : ce que tu éprouves quand tes vieux viennent te voir en prison pour te dire que ton frère Juan est mort, criblé de balles, dans un dépôt d'ordures. Tristesse.
En quatre lettres : qu'est-ce que tu ressens si, en creusant la terre, tu trouves trois squelettes, les mains liées dans le dos, et si l'un d'eux porte les chaussures de ton frère Alberto. Rage.

Auteur: Sepúlveda Luis

Info: L'ombre de ce que nous avons été

[ littérature ]

 

Commentaires: 0