Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 616
Temps de recherche: 0.0443s

départage des religions

[...] le critère recèle la dénonciation et de la civilisation, et de la culture, qui ont trouvé leur expression suprême dans la dernière exposition-anniversaire de Paris, laquelle a montré tout ce qui était réalisé au nom de la division et de la haine. Le critère recèle également la dénonciation du socialisme qui – ce qui en a été montré le prouve – veut faire le bien de tous, autrement dit unir les vivants au nom du confort, en oubliant les morts ; il recèle enfin la dénonciation du pessimisme, qui veut anéantir (sincèrement ou hypocritement) non seulement tout ce qui a été présenté à ladite exposition, à savoir le luxe, mais jusqu’à l’être, c’est-à-dire unir les hommes au nom du "Rien" - ou, pour le formuler autrement, qui bafoue l’union et rejette l’œuvre, sans savoir ce qu’il fait.

Auteur: Fiodorov Nikolaï

Info: "Correspondance (1873-1903), traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard, éditions des Syrtes, Genève, 2021, Lettre du 6 octobre 1890 à Nikolaï Pavlovitch Peterson

[ nihilisme ] [ christianisme ] [ valeurs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

charité déculpabilisante

A l’origine, le bourgeois médiéval est déchiré entre sa foi chrétienne et les impératifs de sa fonction économique, plus tard entre son idéal de liberté et de justice et la nécessité d’organiser et d’exploiter la nature et la main d’œuvre. [...] Le bourgeois doit se justifier de ses privilèges de classe devant le tribunal de l’opinion, et celui de sa conscience. Le seigneur passait, hautain, sur son destrier, sans même jeter un coup d’œil sur ses serfs, le patron doit se persuader qu’il travaille pour ses ouvriers. Le grand vice de la pensée bourgeoise est moins d’avoir refusé la mise en cause de sa situation économique – elle a inventé le socialisme – que d’esquiver sa situation spirituelle. [...] Autant que pour émanciper économiquement le prolétariat, le socialisme fut peut-être inventé pour sauver spirituellement l’intelligentsia bourgeoise.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 245

[ contradiction ] [ christianisme ] [ bonne conscience ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

théologie

Pour les juifs, la notion de - roulement des âmes - (gigal) est exprimée en ces termes dans le Zohar des Hébreux :  "La naissance de l'homme ici-bas ainsi que la mort ne provoquent qu'un déplacement de l'esprit".

Quant à la religion chrétienne, il lui est arrivé d'enseigner la transmigration des âmes selon le mode essénien. "Chaque âme a existé depuis l'origine : elle arrive dans ce monde renforcée par les victoires ou affaiblie par les défaites de sa vie préalable", écrivait Origène, l'un des Pères de l'Eglise. Et puis le deuxième concile de Constantinople, en 553, promulgua l'interdiction de cette croyance. Ne resta que l'incompréhensible bricolage théologien de la "résurrection des corps", réduisant l'évolution des âmes à une invasion de morts-vivants sortant de la tombe, au jour du Jugement dernier, pour être déférés devant Dieu.

Auteur: Van Cauwelaert Didier

Info: Le nouveau dictionnaire de l'impossible

[ métaphysique ] [ christianisme ] [ métempsychose ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sécularisation

Le dépouillement des dieux est le processus à double face par lequel, d’un côté, l’idée générale du monde (Weltbild) se christianise, dans la mesure où le fondement du monde est posé comme infini, comme inconditionné, comme absolu, et de l’autre le christianisme transforme son idéal de vie en une vision du monde (la vision chrétienne du monde), et ainsi se met au goût du jour. Le dépouillement des dieux, c’est la vacance par rapport à Dieu et aux dieux. Le christianisme est le principal responsable de son avènement. Cependant, le dépouillement des dieux exclut si peu la religiosité, que c’est plutôt avec lui seulement que le rapport aux dieux se mue en vécu religieux. Quand les choses en viennent là, les dieux disparaissent. Le vide qui en résulte est alors comblé par l’exploration historique et psychologique des mythes.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "L'époque des "conceptions du monde"" in Chemins qui ne mènent nulle part, pages 100-101

[ sacré-profane ] [ immanence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

Grèce antique

Nous connaissons le nom d'environ deux milles écrivains grecs anciens. Même rapporté à la longue durée qui sépare Homère du triomphe du christianisme, ce nombre est considérable et illustre bien l'extraordinaire fécondité de la littérature hellénique. Cette littérature, dans sa très grande majorité, a disparu dans les trois grandes épreuves que furent pour l'héritage de l'Antiquité l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, la substitution des codex en parchemin au volume en papyrus, et enfin la crise de l'Empire byzantin à l'époque de l'iconoclasme, soit aux VIIe et VIIIe siècle de notre ère. Pourtant ce qui en subsiste, fruit tantôt du hasard, tantôt du choix effectué par les érudits ou les maîtres d'école, représente encore une masse énorme d'ouvrages de toutes sortes, trop souvent fragmentaires ou imparfaitement conservés, mais où les lettres de l'Occident n'ont pas fini de trouver des modèles.

Auteur: Chamoux François

Info: Les grandes Civilisations 2, La civilisation grecque, à l'époque archaïque et classique, p. 303, Penseurs et poètes

[ triade ] [ littérature ] [ Historique ]

 

Commentaires: 0

jouvence

Parce que les enfants ont une vitalité abondante, parce qu'ils sont féroces et libres en esprit, ils veulent que les choses se répètent et demeurent inchangées. Ils disent toujours: "Fais-le encore". Alors l'adulte le répète jusqu'à être presque mort. Chez les adultes, les individus ne sont pas assez forts pour s'amuser avec la monotonie. Mais peut-être que Dieu en est capable. Il est possible que Dieu dise chaque matin: "Refais-le" au soleil. Et tous les soirs, "Refais-le" à la lune. Ce pourrait ne pas être une nécessité automatique que de rendre toutes les marguerites semblables. Il se peut que Dieu fasse séparément chaque marguerite sans s'être jamais lassé de les fabriquer. Il se peut qu'il ait cet appétit éternel de l'enfance. Ce serait parce que nous avons péché, et donc vieilli, que notre Père serait resté plus jeune que nous.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info:

[ jeunesse ] [ enthousiasme ] [ spéculation ] [ Créateur ] [ christianisme ]

 

Commentaires: 0

immanence

L'essence de tout panthéisme, évolutionnisme, religion cosmique moderne est incluse dans cette proposition : la Nature est notre mère. Malheureusement, si vous considérez la Nature comme une mère, vous découvrirez qu'elle est une belle-mère. La position principale du christianisme est : la Nature n'est pas notre mère ; la Nature est notre sœur. Nous sommes fiers de sa beauté, puisque nous avons le même père ; mais elle n'a aucune autorité sur nous ; nous devons l'admirer, mais non l'imiter. Cela donne au plaisir que le chrétien goûte sur cette terre une touche étrange de légèreté, presque de frivolité. La Nature était une mère noble pour les adorateurs d'Isis ou Cybèle. [...] Pour saint François d'Assise, la Nature est une sœur et même une sœur cadette : une petite sœur dansante, dont on peut rire et que l'on peut aimer.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie, trad. Anne Joba, Paris, Gallimard, coll "Idées", 1984, p. 170-171.

[ indifférenciation ] [ vision du monde ] [ anthropocentrisme ]

 
Commentaires: 12
Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

L’œuvre du Christ se rapporte à la nature humaine qu’Il récapitule dans son hypostase. L’œuvre du Saint-Esprit, par contre, se rapporte aux personnes, s’adresse à chacune d’entre elles. Le Saint-Esprit communique dans l’Eglise aux hypostases humaines la plénitude de la divinité selon un mode unique, "personnel", approprié à chacun des hommes en tant que personne créée à l’image de Dieu. [...]

Le Christ devient l’image unique appropriée à la nature commune de l’humanité ; le Saint-Esprit confère à chaque personne créée à l’image de Dieu la possibilité de réaliser la ressemblance dans la nature commune. L’Un prête son hypostase à la nature, l’Autre donne sa divinité aux personnes. Ainsi l’œuvre du Christ unifie, l’œuvre du Saint-Esprit diversifie. [...] le Christ crée l’unité de son corps mystique par le Saint-Esprit, le Saint-Esprit se communique aux personnes humaines par le Christ.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: "Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, pages 162-163

[ missions temporelles ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Dans le sens de ce dépassement va la signification que l’on peut tirer du mot "expier" : expiare, du grec hilaskomaï, de l’hébreu kipper, impliquant plus une réconciliation ("se montrer favorable à quelqu’un, se laisser réconcilier par Dieu") que le fait de "subir un châtiment". On peut en effet faire remonter le sens de "réconcilier" au grec allassô ("rendre autre", "se changer à l’égard de quelqu’un"). Ceci conduit à voir dans le "sacrifice" chrétien expiatoire plutôt l’offrande d’un don acceptable et accepté que la violence du sang versé. Cette altération généreuse de la "victime" en "offrande" salvatrice et médiatrice sous l’emprise d’un Dieu aimant en son principe est sans doute spécifiquement chrétienne. Elle représente une nouveauté que les mondes grec et juif ont ignorée, quand ils ne l’ont pas considérée, à la lumière de leurs propres cultes, comme scandaleuse.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 142-143

[ étymologie ] [ mort ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

antireligion

Voltaire… Le pourfendeur des religions, l’esprit libre, révolutionnaire, celui dont on a brûlé le dictionnaire philosophique dans le bûcher du chevalier de La Barre, l’auteur du Traité sur la tolérance et de la pièce de théâtre Le Fanatisme ou Mahomet le Prophète que l’on n’ose plus jouer nulle part au monde ou presque. Celui qui n’hésitait pas à affirmer, en un temps ou cela entraînait la mort, l’enfermement ou l’exil, plus certainement qu’aujourd’hui, que le christianisme était la religion "la plus ridicule, la plus absurde et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde", ou encore "la superstition la plus infâme qui ait jamais abruti les hommes et désolé la terre".

Ainsi osait-on parler des religions au XVIIIe siècle. Il est de ceux auxquels nous devons de vivre libres. Mais nous ne le savons plus, nous l’avons oublié.

Auteur: Malka RIchard

Info: Traité sur l'intolérance

[ iconoclaste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel