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éternel-temporel

Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Etonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Matthieu, 22, 15-22

[ christianisme ]

 
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connaître

[...] la connaissance s’opère par une certaine participation de l’intelligence connaissante à la forme intelligible de l’être connu ; mais c’est à condition d’ajouter, avec Aristote : "d’une certaine manière", ce que Guénon omet toujours de mentionner [...]. [...] L’identité par la connaissance, dont parle Guénon à ce propos, doit être bien comprise. Elle n’est pas "purement théorique" comme il le pense (en y voyant la preuve de l’incomplétude de la métaphysique occidentale) ; au contraire, elle est tout à fait réelle : quand elle reçoit en elle la forme intelligible dégagée de l’être connu, l’intelligence devient très réellement cette forme. Mais cette intelligence, ou cette âme intellective, n’est pas l’être humain lui-même, elle n’est que ce par quoi l’homme connaît : "c’est l’homme qui connaît, par son âme". L’identification dont parle Aristote ne réfère donc pas directement à la réalisation spirituelle ou métaphysique ; elle est au contraire comme naturelle et constitue le processus même de la connaissance humaine.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 43

[ informer ] [ description ]

 
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spiritualité

D'après Abinavagupta douze rayons de la roue indicible forment les douze aspects successifs que revêt la conscience du yogin, à savoir les quatre énergies (création, permanence, résorption et état indicible) relatives respectivement à l'objet connu, aux moyens de connaissances, au sujet connaissant et à l'universel Sujet. Si, à ces quatre énergies, on ajoute la Splendeur ou liberté divine qui répand la grâce, on aura la quintuple activité de Siva. Celle-ci, selon Ksemaraja, a lieu constamment en chaque individu, le processus d'intégration s'effectuant sans arrêt. Il suffit d'en saisir le sens profond pour s'élever à la Conscience suprême.
Par rapport à la quintuple activité divine ou humaine, essayons de situer brièvement la pratique des kali. Mais d'abord, pour éviter tout malentendu, précisons qu'elle est destinée exclusivement au mystique qui a pénétré dans son coeur et qui cherche à devenir maître de ses organes en toutes circonstances, et ceci afin de ne jamais perdre la quiétude du coeur. Ainsi pourra-t-il accéder au Coeur universel et sera-t-il parfaitement équilibré et maître de soi.

Auteur: Silburn Lilian

Info: Hymnes aux Kali la Roue des Energies Divines 1975-1995

[ hindouisme ]

 

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romantisme

À ce moment-là, il satisfaisait une curiosité voluptueuse en connaissant les plaisirs des gens qui vivent par l’amour. Il avait cru qu’il pourrait s’en tenir là, qu’il ne serait pas obligé d’en apprendre les douleurs ; comme maintenant le charme d’Odette lui était peu de chose auprès de cette formidable terreur qui le prolongeait comme un trouble halo, cette immense angoisse de ne pas savoir à tous moments ce qu’elle avait fait, de ne pas la posséder partout et toujours ! Hélas, il se rappela l’accent dont elle s’était écriée : "Mais je pourrai toujours vous voir, je suis toujours libre !" elle qui ne l’était plus jamais ! l’intérêt, la curiosité qu’elle avait eu pour sa vie à lui, le désir passionné qu’il lui fît la faveur — redoutée au contraire par lui en ce temps-là comme une cause d’ennuyeux dérangements — de l’y laisser pénétrer ; comme elle avait été obligée de le prier pour qu’il se laissât mener chez les Verdurin ; et, quand il la faisait venir chez lui une fois par mois.

Auteur: Proust Marcel

Info: A la recherche du temps perdu, tome 1, 2ème partie : Du Côté de chez Swann II : Un amour de Swann

[ femmes-hommes ] [ théorie-pratique ]

 

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Gaule

Le royaume de France est un des mieux gouvernés de notre temps ; on y trouve de nombreuses et excellentes institutions qui garantissent au roi liberté d'action et sécurité. La première est le parlement et ses prérogatives. L'ordonnateur de ce royaume, connaissant l'ambition et l'insolence des puissants, jugea bon de leur mettre dans la bouche quelque frein qui les bridât. D'autre part, sachant bien quelle crainte le peuple nourrissait contre les seigneurs féodaux et voulant le rassurer, il prit soin que cette besogne n'incombât pas au roi : il lui épargnait ainsi la rancune des grands. Il institua donc un tiers juge afin que, sans l'intervention du souverain, fussent frappés les orgueilleux et soutenus les humbles. Aucune mesure ne pouvait être plus sage, aucune ne pouvait mieux soutenir la cause du roi et du royaume. On en peut tirer une autre maxime : les princes doivent mettre sur le dos des autres les besognes désagréables, et se réserver à eux-mêmes les agréables. Et j'en conclus de nouveau qu'il doit certes faire cas des puissants, mais gagner la sympathie des faibles.

Auteur: Machiavel Nicolas

Info: Le Prince

[ éloge ]

 

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transcendance

L’Infini a dit : je ne connais pas le Principe ; cette réponse est profonde. L’Inaction a dit : je connais le Principe ; cette réponse est superficielle. L’Infini a eu raison de dire qu’il ne savait rien de l’essence du Principe. L’Inaction a pu dire qu’elle Le connaissait, quant à Ses manifestations extérieures... Ne pas Le connaître, c’est Le connaître (dans Son essence) ; Le connaître (dans Ses manifestations), c’est ne pas Le connaître (tel qu’Il est en réalité). Mais comment comprendre cela, que c’est en ne Le connaissant pas qu’on Le connaît ? — Voici comment, dit l’État primordial. Le Principe ne peut pas être entendu, ce qui s’entend, ce n’est pas Lui. Le Principe ne peut pas être vu ; ce qui se voit, ce n’est pas Lui. Le Principe ne peut pas être énoncé ; ce qui s’énonce, ce n’est pas Lui... Le Principe, ne pouvant être imaginé, ne peut pas non plus être décrit. Celui qui pose des questions sur le Principe, et celui qui y répond, montrent tous deux qu’ils ignorent ce qu’est le Principe. On ne peut, du Principe, demander ni répondre ce qu’Il est.

Auteur: Tchouang-Tseu

Info: Traduction du P. Wieger, pp. 397-399

[ taoïsme ] [ connaissance suprême ] [ ontologie ] [ source ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

papa

Nos rapports étaient ainsi faits. Nous nous aimions énormément et nous nous étions détruits à n'en plus pouvoir jusqu'à l'ultime réconciliation sur son lit de mort. C'était pourtant bien lui qui m'avait transmis cette langue. Je sais que si je me suis à écrire et particulièrement dans cette langue, ce fut pour donner une vie à ses mots à lui, pour tenter de m'approcher de la richesse des expressions qui étaient les siennes. Mais j'étais trop orgueilleux pour lui concéder une victoire, pour reconnaître la puissance de la figure paternelle. J'aimais l'idée de m'être élevé seul, d'être un homme indépendant, de ne rien lui devoir, mais c'était son avis qui, à la fin, comptait par-dessus tout. Lui connaissant tous ces sentiments contraires qui m'animaient, sachant la violence de notre dualité, se sentait fier d'être mon premier lecteur, la seule personne qui, dans l'intimité, pouvait réellement me dire ce qu'il en pensait. (...) Jamais il ne me critiquait sur le fond, me gratifiant, au contraire, de son approbation et me procurant la force nécessaire pour jeter mes textes impertinents à la face du monde entier. Il me donnait la force d'un père.

Auteur: Biancarelli Marc

Info: Murtoriu, p.147-148

[ éducation ]

 

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art pictural

Nous travaillions la situation en contrepoint de ce qui était montré, c'est-à-dire que nous escamotions un peu le centre général de l'attention en le laissant un peu hors du champ, ce qui créait deux centres d'intérêt, celui qui nous voyions, et celui qui restait "off". De la relation entre ces deux pôles d'intérêt naissait une certaine forme d'émotion visuelle que nous avons connue dans les mauvais programmes de TV. Au Chili, les opérateurs de télévision, ne connaissant pas par exemple la pièce de théâtre sur laquelle ils travaillent, l'abordent comme ils en ont envie, ce qui fait surgir tout à coup des tensions inattendues et réellement nouvelles. Nous avons travaillé cette sensation jusqu'à la réduire à des aphorismes. Par exemple, si on montre cette pièce et si on cesse de la montrer, on n'a rien fait. Mais si on montre un mur, et si on cesse d'en montrer une certaine zone, cette gravure, par exemple, il y a maintenant quelque chose. Et si on arrive à jouer avec un évènement montré et un évènement escamoté, alors nous aurons obtenu ce que nous cherchions. Cela nous a amené à faire tout un travail que nous avons même depuis ce film développé avec les acteurs plus que nous ne l'avions prévu.

Auteur: Ruiz Raul

Info: Entretien paru dans "Positif", n°123, janv.1971 (à propos du film "Trois tristes tigres") - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.286

[ hantise ] [ cinéma ] [ soustraction ] [ disparition ] [ bifocalisation ]

 
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renversement

Le chamanisme est un mode d'action qui implique un mode de connaissance, ou plutôt un certain idéal de connaissance. A certains égards, cet idéal est diamétralement opposé à l'épistémologie objectiviste encouragée par la modernité occidentale. Le telos* de cette dernière est fourni par la catégorie de l'objet : connaître, c'est objectiver en distinguant ce qui est intrinsèque à l'objet et ce qui appartient au contraire au sujet connaissant, projeté inévitablement et illégitimement sur l'objet. Connaître, c'est donc désubjectiver, rendre explicite la part du sujet présente dans l'objet pour la réduire à un minimum idéal (et/ou l'amplifier en vue d'obtenir des effets critiques spectaculaires). Les sujets, tout comme les objets, sont considérés comme les résultats d'un processus d'objectivation : le sujet se constitue ou se reconnaît dans l'objet qu'il produit, et se connaît objectivement lorsqu'il parvient à se voir "de l'extérieur" comme une chose. Notre jeu épistémologique est donc l'objectivation ; ce qui n'a pas été objectivé reste simplement abstrait ou irréel. La forme de l'Autre est la chose.

Le chamanisme amérindien est guidé par l'idéal inverse : connaître, c'est "personnifier", prendre le point de vue de ce qu'il faut connaître ou plutôt de celui qu'il faut connaître. Il s'agit de connaître, selon l'expression de Guimaraes Rosa, "le qui des choses", sans lequel il ne serait pas possible de répondre intelligemment à la question du "pourquoi". La forme de l'Autre est la personne.

Auteur: Viveiros de Castro Eduardo

Info: Métaphysique cannibale. *objet ou but ultime

[ mystique dématérialisante ] [ inversion ] [ secondéïtés révélées ] [ subjectivisme ]

 

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question

- Je me suis trompé sur cet homme qui exerce ici l'office d'usurier sous le nom de Bernardo Boccetta, déclara messire Léonard d'une voix où perçait le regret. Il n'est rien d'autre qu'un misérable avare qui, dans sa maison, court derrière les souris avec un bâton pour s'épargner l'entretien d'un chat. Il aurait empoché les trente deniers et n'aurait pas trahi le Christ. Non, le péché de Judas n'est pas l'avarice, et ce n'est pas par cupidité qu'il a donné ce baiser au Seigneur dans les jardins de Gethsémani.

- C'est l'envie et la perfidie qui lui dictèrent ce geste, proclama Bellincioli. Deux sentiments qui dépassent la mesure humaine.

- Non, rétorqua messire Léonard. Car le Messie lui aurait pardonné et l'envie et la perfidie, qui sont innées chez l'homme. S'est-il jamais trouvé un grand qui n'ait connu l'envie et la perfidie des petits ? C'est ainsi que je veux représenter le Sauveur sur cette Cène : brûlant du désir d'expier, par le sacrifice de sa vie, tous les péchés du monde, y compris l'envie et la perfidie. Or le péché de Judas, il ne l'a pas pardonné.

- Parce que Judas, connaissant le Bien, a néanmoins suivi le Mal, proposa le More.

- Non, dit messire Léonard. Car qui peut vivre en ce monde et servir l'oeuvre de Dieu sans être amené à trahir et à commettre le Mal ?

Auteur: Perutz Leo

Info: Le Judas de Léonard

[ éthique ]

 

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