Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 56
Temps de recherche: 0.05s

homme-machine

Si nous équipons l'ordinateur programmé de transducteurs* afin qu'il puisse interagir librement avec un environnement naturel et un environnement linguistique, ainsi que du pouvoir de faire des inférences, il est loin d'être évident que le théoricien (qui sait comment les transducteurs fonctionnent et donc à quoi ils répondent) dispose encore d'une marge de manœuvre pour attribuer une interprétation cohérente aux états fonctionnels afin de saisir les régularités psychologiques pertinentes du comportement. Si la réponse est que le théoricien ne dispose d'aucune latitude au-delà de l'indéterminisme inductif habituel de toutes les théories face à des données finies, il serait pervers de nier que ces états ont le contenu sémantique qui leur est attribué par la théorie.

Auteur: Pylyshyn Zenon Walter

Info: Computation et cognition, 1984, p. 44. *Le principe de transduction sémantique est avancé pour extraire et formaliser des énoncés du langage naturel. Dans un second temps, les propriétés algébriques de modèles de spécification sont étudiés pour définir une théorie permettant de vérifier la consistance des exigences d'un cahier des charges.

[ machine-homme ] [ instable secondéité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

activité

Mon idéal, le voici : une civilisation où le travail serait le premier moyen d’éducation. J’entends le travail physique. La conception des Grecs était exactement contraire ; pour eux, il n’y avait d’éducation que par le loisir. Cette conception implique nécessairement l’esclavage comme corrélatif, aussi longtemps qu’on n’aura pas trouvé le moyen d’éliminer le travail ; élimination qui à mon avis est probablement à ranger du côté du mouvement perpétuel parmi les rêveries sans consistance. Non seulement je ne me résigne pas volontiers à admettre l’esclavage comme une nécessité absolue, mais encore je pense qu’il y a dans le travail une grandeur dont on ne peut trouver l’équivalent, même dans les formes supérieures de vie oisive ; j’entends par là soustraite au travail directement productif.

Auteur: Weil Simone

Info: "La condition ouvrière", Journal d'usine, éditions Gallimard, 2002, page 449

[ élévation ] [ mise au service ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

aube

D'abord il n'y a que du noir dans le ciel, et ensuite vient le sang, la brèche de lumière matinale à l'extrémité du monde. Cette rougeur qui se répand fait pâlir la clarté des étoiles, les collines émergent de l'ombre et les nuages prennent consistance. La première averse de la journée descend d'un ciel taciturne et tire une mélodie de la ­terre. Les arbres se dépouillent de leur vêture d'obscurité, ils s'étirent, leurs doigts feuillus frémissant sous le vent, des flèches de lumière se propagent ici et là, cramoisies puis dorées. La pluie s'arrête, il entend les oiseaux s'éveiller. Ils clignent des yeux en secouant la tête, éparpillent leurs chants à travers le ciel. La vieille terre frissonnante se tourne lentement vers le soleil levant.

Auteur: Lynch Paul

Info: Un ciel rouge, le matin

[ aurore ] [ avant-jour ]

 

Commentaires: 0

monotonie

Un beau matin, quelqu'un perd définitivement le goût, il a la sensation de ne plus avaler qu'une seule nourriture : une pâte éternellement semblable à elle-même, plus ou moins dure et digeste. Désillusion : un gigot bien grillé, arrosé d'une splendide sauce sombre, entouré de "ses haricots" au romarin et à la graisse de canard, aura exactement la consistance d'un menu d'hôpital. Mais cette absence de saveur finit à force par avoir un goût malgré elle : le goût incomparable de ce qui n'en a pas. On peut appliquer le programme à tout, si l'on est un peu mélancolique : aux villes, aux musées, aux êtres humains. Et si l'on est vraiment très mélancolique, on l'appliquera aux livres ; ils vous sembleront écrits par une seule personne - ils vous tomberont des mains.

Auteur: Cadiot Olivier

Info: In "Histoire de la littérature récente, tome II", éd. P.O.L., p. 144-145

[ dépression ] [ dégoût ] [ cuisine ] [ littérature ] [ déprime ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

réel sans parole

Il y a autour des mots comme une sorte de contour vide, que nous ressentons parfaitement quand nous ne les trouvons pas et dont peut-être, pour ce qui est de l'écriture, la fameuse et angoissante page blanche serait la figure emblématique. Ce que nous apercevons dans ces moments resserrés, si nous nous laissons entraîner, c'est l'antériorité absolue où le langage a dû puiser pour être et pour devenir, c'est le monde muet auquel il renvoie et d'où il provient. Insituable dans le temps mais rappelée à chaque fois que le silence suspend le phrasé, cette provenance n'a ni la consistance d'un monde que nous pourrions atteindre, ni l'obscurité d'une origine déclarée - ou perdue -, mais elle étend sous le langage l'équivalent d'une sorte de nappe phréatique, qui est aussi le songe où il puise.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: in "Naissance de la phrase", éd. Nous, p.14

[ hantise ] [ source ] [ indicible ] [ manque terminologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

trouble psychologique

Le problème de l’autisme résulte d’un défaut d’équilibre hydrostatique entre l’instance maternelle maternante et fusionnelle et l’instance paternelle symbolique et instituante. J’ai repéré, en me renseignant avec soin et en collectant le plus grand nombre possible d’exemples, un problème de présence et de consistance paternelle symbolique dans la totalité des cas portés jusqu’à présent à ma connaissance, problème d’autant plus destructif que le père est physiquement présent – la consistance symbolique s’établissant voire se renforçant plus aisément et sans aucun problème dans l’absence effective, du fait d’un glissement de l’attachement à la figure paternelle d’un "tu" irrécusable et de ce fait éventuellement imparablement destructif vers un "il" susceptible d’une construction psychique positive au sein du sujet en devenir, "il" qui prend en charge l’absence instituante. Ce qui fait de l’autisme un problème lié à l’évanescence des fonctions symboliques représentées par le père.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 39

[ origine ] [ hypothèse ] [ explication ] [ nom-du-père ] [ fonction paternelle ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

irréel

Je suis maintenant coutumière de ces moments où je cesse d'être quelque chose ou quelqu'un. La première fois, j'avais dix ans, je visitais les châteaux de la Loire avec ma mère. Tout à coup, tout ce qui nous entourait devint un rêve rêvé par d'autres auxquels j'avais rêvé mais qui étaient morts. La réalité de mes mains, du visage de ma mère, comme des tours, des fontaines et des jardins qui nous entouraient, avait une consistance à laquelle je ne pouvais plus croire. Les mots n'étaient d'aucun secours. Je tombais dans un puits sans parois. Cela se répéta. Une fois, pendant deux ans et demi. Ce fut un grand malheur. Puis j'appris à ne plus en faire une maladie. Je date même de ce moment l'émergence, en moi, d'une très bizarre car très étendue capacité à entendre les angoisses et la tristesse des autres.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ dépression ] [ effondrement ] [ sensibilité ] [ psy ] [ sensation d'irréalité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fiente

L'échelle de Bristol qui décrit l'aspect des selles humaines a été publiée en 1997, et elle est donc relativement récente si l'on songe au nombre de millénaires pendant lesquels nous avons déféqué sans elle. Elle répartit les selles en sept catégories selon leur consistance.[...]
Vous venez d'évacuer un type 3 ou 4 dans la cuvette ? Observez la vitesse à laquelle votre oeuvre s'enfonce dans l'eau. Si elle sombre au fond de la cuvette en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, c'est peut-être qu'elle contient encore beaucoup de nourriture mal digérée. Pour flotter un temps à la surface, les selles doivent renfermer de petites bulles de gaz. Celles-ci proviennent de bactéries intestinales qui, dans la plupart des cas font du bon boulot. Si vous ne souffrez pas par ailleurs de ballonnements, cette trace de leur présence est donc un bon signe.

Auteur: Enders Giulia

Info: Le charme discret de l'intestin: Tout sur un organe mal aimé

[ humour ] [ merde ]

 

Commentaires: 0

troubles psychiques

La dépression s’avance souvent masquée. Un symptôme vient en cacher un autre. Et cela est d’autant plus vrai que cette dépression se lit moins comme la perte d’un objet d’amour que comme une perte au niveau du moi. Chez les enfants dits “ hyperactifs ”, l’agitation motrice, l’incapacité à fixer l’attention, masque dans bien des cas une dépression infantile. Chez le sujet mythomane, il y a une tentative effrénée de maintenir l’illusion d’un moi idéal depuis longtemps destitué, mais le sujet n’en veut rien savoir, car ce serait pour lui tomber dans le néant. C’est sans doute aussi le cas dans les comportements de dépendance. L’énergie que dépense un sujet à ne pas se séparer de son objet d’élection est à la mesure du vide intérieur que laisserait la perte de cet objet, ou de la blessure hémorragique qu’elle ouvrirait dans un moi peu assuré de sa consistance.

Auteur: Bertrand Michèle

Info: "Revue française de psychanalyse" 2004/4 Vol. 68 | pages 1087 à 1095

[ latente ] [ formes ] [ activités masques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

Texte de plaisir : celui qui contente, emplit, donne de l’euphorie; celui qui vient de la culture, ne rompt pas avec elle, est lié à une pratique "confortable" de la lecture. Texte de jouissance : celui qui met en état de perte, celui qui déconforte… fait vaciller les assises historiques, culturelles, psychologiques, du lecteur, la consistance de ses goûts, de ses valeurs et de ses souvenirs, met en crise son rapport au langage.



Or c’est un sujet anachronique, celui qui tient les deux textes dans son champ et dans sa main les rênes du plaisir et de la jouissance, car il participe en même temps et contradictoirement à l’hédonisme profond de toute culture et à la destruction de cette culture : il jouit de la consistance de son "moi" (c’est son plaisir) et recherche sa perte (c’est sa jouissance). C’est un sujet deux fois clivé, deux fois pervers. 

Auteur: Barthes Roland

Info: Le Plaisir du texte, Éditions du Seuil, Collection "Tel Quel", 1973, page 26.

[ dualité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel