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tentation

Il pouvait sentir son souffle chaud dans son cou alors qu’elle se caressait en attendant qu’il l’emmène. La frontière entre le fantasme est la réalité s’était maintenant ouverte et il pouvait aller librement vers cet autre côté de lui-même, ce lieu qui était resté dans l’ombre de son inconscient. Cette nuit, il ferait l’expérience de libérer son démon intérieur, avide de jouissances obscures, qu’il avait laissé croupir dans les ténèbres de son inconscient. Tous les hommes sont potentiellement des monstres en puissance, beaucoup l’ignorent et essayent de se convaincre que ce genre de fantasmes ne leur appartient pas, que ce ne sont que des idées extérieures, dérangeantes, qui envahissent leur réalité bien ordonnée. Mais où est l’ordre dans l’esprit humain ? Le chaos n’est-il pas la base de la pensée rationnelle ?

Auteur: Clearlake Thomas

Info: Tréfonds

[ basculement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vivre

Qui va donc la secouer un peu, cette jeunesse à tout asservie? Qui va lui apprendre qu'un homme qui n'affronte pas sa solitude n'est pas vraiment un homme; qu'une pensée qui ne se heurte pas au doute et au mystère n'est pas une pensée; qu'une sagesse qui ne mène pas au risque n'est pas une sagesse; qu'un avenir déjà connu est un passé raté; qu'un plaisir qui ne bouleverse pas n'est pas un plaisir; qu'affronter, très jeune, l'idée de la mort empêche de croupir toute sa vie dans les plans de carrière et les mamours des banquiers; qu'il faut admirer sans retenue ce qui mérite de l'être et jeter le reste, sans colère inutile mais sans faiblesse, à la poubelle de l'oubli; que, pour tout ce qui compte vraiment, l'excessif est la seule mesure.

Auteur: Sur Jean

Info: Un tandem infernal sur : Résurgences

[ oser ]

 

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vieillir

Passé quatre-vingt ans

il sentit venir comme le dernier des moments

que la terre et les lettres

pouvaient encore lui avancer.

Chaque jour l’étonnait

d’être toujours de ce monde

et d’entendre encore les corbeaux

en chœur croasser sur la plage.

Passé quatre vingt-ans

il se donnait dix ans encore

à taquiner la muse

avec ses cheveux blancs

qui quittaient doucement

son chef dégarni

et ses mains qui tremblaient de plaisir

quand il frôlait sa croupe.

Passé quatre vingt-ans

il cherchait beaucoup ses mots

pour cerner les images

qui le fuyaient daredare

et lonlaine et lonlare

les images de son enfance

qui revenaient en flots

sans qu’il puisse les saisir.

Auteur: Lesieur Jean-Pierre

Info:

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pessimisme

Je n'ai rien écrit de tout l'été. Dehors la campagne brûlait. Dans trois jours les enfants vont rentrer à l'école. En septembre, jadis, j'allais me baigner dans les deux rivières qui longeaient la vallée. Il y a cinquante ans qu'elles meurent sous les saules et les peupliers. En un demi-siècle nous avons exterminé plus de la moitié des espèces vivantes autour de nous. comment des truites et des écrevisses pourraient survivre dans quelques sombres mares d'eau croupie?

J'observais tout à l'heure un nid de frelons dans un amandier creux. Ils m'observaient aussi, envoyaient des éclaireurs tourner autour de ma tête. Leur colère vrombissait. Nous avons détruit tout ce qui nous gênait ou rapportait 30 centimes. Je vais marcher tous les jours sur une terre qui meurt. Je marche dans mes souvenirs. Dans mes souvenirs même les villes étaient bleues.

Auteur: Frégni René

Info: Carnets de prison

[ écologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

courage

Changez dix fois de manière de vivre si vous le désirez. Qu’est-ce qui vous en empêche ? Votre ambition dans le monde ? Regardez bien les ambitieux, ces opportunistes. Ils n’ont pas changé depuis Lucrèce, "suant sang et eau, usés pour rien, forçant leur chemin sur l’étroit sentier de l’ambition […]". […] Aucun homme ou aucune femme n’a le droit d’être malheureux, sauf s’ils sont tourmentés par la maladie. Si vous êtes malheureux, trouvez la cause de votre malheur et, au nom de Dieu, remédiez-y. […] Pour vivre sagement il faut imiter non seulement l’abondance de la Nature, mais aussi bien sa sévérité. De qui avez-vous peur ? De vos voisins ? ils ne sont rien de plus qu’un troupeau de moutons stupides dans un champ de navets à moitié pourris, bordé de clayons que la croupe grise de n’importe quel petit âne pourrait renverser.

Auteur: Powys Llewelyn

Info: Dans "Scènes de chasse en famille", page 322

[ souci de soi ] [ pensée de droite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

Et voilà, pour finir, pourquoi ses chevaux montrent si souvent et si aimablement leur croupe. Leurs beaux arrière-trains riches, denses, variés, pulpeux. Ronds. Chauds. Quels modèles ! Ne dites pas que ça ne vous fait penser à rien, ces demi-sphères en l’air sur leurs muscles. Ces modelés. Ces crinières. Ces flancs. Ces robes fauves, rousses ou dorées. Ou mouchetées. Ces rondeurs fruitées, soyeuses. Ne protestez pas que vous n’avez pas envie de leur mettre la main au panier à ces globes femelles en relief. Ne soyez pas plus chaste que Géricault lui-même dont toutes les croupes de chevaux additionnées parlent pour les culs féminins qu’il n’a pas peints. Pas voulu ? Pas pu ?  "Je commence par une femme, je finis par un lion", soupirait-il. Mais on cite moins souvent cette autre confidence où, parlant d’un ami et de lui-même, il avoue : "Nous aimons les grosses fesses." 

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Géricault, dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 317

[ représentation détournée ] [ sexualité ] [ érotisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

Tante, qu'est-ce qu'une jolie chatte pour un homme ?
- Un sexe charnu mais bien dessiné, plein sans être mal seyant, aussi bon aux baisers qu'une bouche généreuse, aux lèvres pareilles à des anémones humides, aux parois presque sèches, au toucher comme sucre fondant, niché dans une croupe somptueuse, où la verge glisse avec entrain et se retire à contrecoeur.
- Mais encore ?
- Une bonne fente est étroite sans être gênante, humide sans trop couler, chaude et musclée. Son monticule se love tout naturellement dans la paume qui le cueille. Il est doux au toucher, rebondi comme le dos lisse d'une grenade, ou légèrement incliné vers le bas. Une fente ça clapote comme les fontaines dès qu'un doigt s'y aventure, ou un membre, ou une langue. Qu'on ne s'avise pas de dire qu'elle doit rester inerte, ou ne pas frémir. Dieu a créé la fente et le plaisir. Les deux.

Auteur: Nedjma

Info: La traversée des sens, p 157

[ vagin ]

 

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poterie

Siècles durant leur place est là, dès le début premier,

grotesques et bêtes, goitreux silencieux.

Des potiers, aptes à mouiller la glaise et la brûler.

Tels des dragons retardés et cléments

figures oblongues comme des cornemuses

mecs archaïques, qui portent si heureux

un rêve frêle durant les jours recluses.



La roue tournoie en grésillant en chaque foyer autour.

Les cœurs portent, toujours, les vieux modèles.

Les potiers œuvrent en sommeillant, et s'assoupissent près du four.

Très rarement ils sont hantés

par quelque fée ou des étincelles.



Dans les vallées des récoltes sublimes

il n'y a pas un bled aux âmes plus lentes

ni autre lieu où l'on saurait y cuire

des cruches aussi belles et si câlines,

avec des croupes de filles indignes et saintes.

Auteur: Blaga Lucian

Info: Les potiers, traduit du roumain par Cindrel Lupe

[ céramistes ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

graphomane

Dans son cent vingt mètres carrés en face de chez moi, Rémy écrivait, écrivait. A la suite de cette conversation, je me mis à imaginer sa vie. Il n'était pas contre l'époque, non, il luttait juste contre l'ennui. Il tentait de "rendre la vie supportable". Il avait voulu se suicider après son accident aux genoux, sous prétexte qu'il était un bon à rien, et puis il avait croupi dans le désoeuvrement. Alors, au bout de quelques mois de gamberge, il avait eu une idée fixe : écrire, écrire, écrire, comme s'il n'y avait plus que ça. "Ecrrrire !" s'égosillait-il sur son lit d'hôpital et sur sa chaise roulante, quand sa maman l'avait ramené à la maison. En touchant pour la première fois ses béquilles, aussi. Ecrire pour survivre atrophié. Ne plus faire la vaisselle, ne plus faire la lessive, écrire." Maman, repasse-moi mes chemises, toi qui sait si bien faire. Moi j'écrrris et j'invite des filles chez moi, pour rendre la vie supportable."

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, pages 88-89

[ posture artistique ] [ compensation ] [ dandysme ] [ passe-temps ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

adipeux

J'en ai eu une qui avait un drôle de truc... Tous les matins, avant de passer sa chemise, tous les soirs, après l'avoir retirée, elle restait nue, à s'examiner des quarts d'heure, minutieusement, devant la psyché... Puis, elle tendait sa poitrine en avant, se renversait la nuque en arrière, levait d'un mouvement brusque ses bras en l'air, de façon que ses seins qui pendaient, pauvres loques de chair, remontassent un peu... Et elle me disait :
- Célestine... regardez donc !... N'est-ce pas qu'ils sont encore fermes ?
C'était à pouffer... D'autant que le corps de Madame... oh ! quelle ruine lamentable !... Quand, de la chemise tombée, il sortait débarrassé de ses blindages et de ses soutiens, on eût dit qu'il allait se répandre sur le tapis en liquide visqueux... Le ventre, la croupe, les seins, des outres dégonflées, des poches qui se vidaient et dont il ne restait plus que des plis gras et flottants... Ses fesses avaient l'inconsistance molle, la surface trouée des vieilles éponges...

Auteur: Mirbeau Octave

Info: Le journal d'une femme de chambre

[ obèse ] [ flasque ] [ littérature ]

 

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