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onanisme

Un jour un jeune pasteur, vient me trouver et me dit : - J'ai un problème, tu me connais, tu sais que je fais de mon mieux, je suis attentif à donner un bon enseignement, je veux être honnête, mais hélas, j'ai un combat, je suis esclave de la masturbation. J'ai prié, jeûné, rien à faire, je suis prêt d'arrêter mon ministère, car je ne veux pas parler de pureté et de sainteté dans mes sermons alors que je suis esclave de pensées impures qui ne trouvent leur assouvissement que dans la masturbation... Quel conseil croyez-vous que je lui ai donné ??? Celui-ci : - Mon ami, la prochaine fois que tu seras "obligé" de te masturber, ne te cache pas, fais-le sous le regard de Dieu et dit lui, "Seigneur, cette envie est plus forte que moi, si toi tu ne me délivres pas, je suis obligé de le faire." Et s'il n'intervient pas, fais-le. Que croyez-vous qu'il lui soit arrivé ? ... Fut-il délivré à la première fois, la deuxième, je ne sais pas. Mais toujours est-il que le dimanche suivant, avant de prêcher, il me fit un clin d'oeil et son message était léger et paisible.

Auteur: Leanne Payne

Info:

 

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vieillir

Qu'est-ce-que vous croyez, monsieur Mendez ? Que je l'ai fait par méchanceté ? Que je l'ai prémédité ? Que je l'ai voulu ? Peut-être, oui, peut-être que je l'ai voulu, monsieur Mendez, c'est la vérité ; mais ce n'est pas moi qui l'ai fait, c'est le temps. Vous l'ignorez, mais le temps fait aussi des choses, monsieur Mendez, il entre dans vos yeux, il les teint de cendre, il entre dans votre sang, il le teint de chrysanthème, il entre dans vos doigts, il les teint de la couleur de vos murs, de vos vêtements rangés dans les placards, de votre escalier mort. Et même de vos photos de petite fille. C'est le temps qui fait les choses, monsieur Mendez : tout à coup il est là et on sent qu'il vous pousse, qu'il dirige vos mains , qu'il ennuage vos pensées et brûle votre langue. C'est que vous, vous n'avez pas toujours vécu dans cet appartement. Ou dans un appartement comme celui-ci. Pas vrai, monsieur Mendez ? Alors, vous ne savez pas ce que sont d'abord les illusions, puis la résignation,et enfin le sentiment de ce qui ne sera plus, le sentiment de la vie qui passe devant une fenêtre où l'on découvre qu'on est toujours restée immobile.

Auteur: Ledesma Francisco González

Info: La Dame de cachemire

[ chronos ] [ effaceur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

finances

- Dunn a mentionné l'existence de deux AI dans la vie publique...
- Romain côté républicain, Zoé côté démocrate. Une seule AI pourrait écrire pour les deux camps mais les candidats aiment à croire que leur nègre est du même bord qu'eux. Le public a réservé un excellent accueil aux premiers discours.
- Parce qu'ils ignoraient qu'ils sortaient du cerveau d'un ordinateur !
- Vous croyez que les politiciens écrivent eux-mêmes leurs interventions ? Ils donnent quelques indications à leurs conseillers, ajoutent deux ou trois blagues et le tour est joué. Ils ne sont plus que des porte-parole, des marionnettes choisies pour leurs dents blanches et leur capacité à lever des fonds.
- Et dans la finance.
- Oh, dans ce domaine, nous n'avons rien inventé. Le trading algorithmique représente déjà plus de la moitié des transactions boursières.
Dans l'air choqué de Frank, Weiss expliqua :
- Des programmes conçus pour exploiter les minuscules imperfections du marché passent des milliers d'ordres valables pour les durées très courtes. Ils achètent l'action IBM à 15h58 parce qu'ils ont remarqué qu'elle avait tendance à grimper dans les dernières minutes de la séance et la revendent trois secondes plus tard pour une poignée de centime de plus.
- Et vous dites que ces transactions représentent déjà la moitié des volumes ? Mais alors, ça signifie que...
- Que les programmes traitent souvent entre eux.

Auteur: Bello Antoine

Info: Ada

[ informatique ] [ HFT ] [ bourses ]

 

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femmes-hommes

- Tout le monde épilogue sur l'amour, en discute, en juge, décide que telle et telle personne sont faites pour s'aimer. Les écrivains dissertent sur l'amour, leurs lecteurs organisent des conférences avec débats pour savoir si tel héros est digne de telle héroïne ou elle de lui, lequel des deux est le meilleur, le plus noble, le plus conscient, lequel est le mieux adapté à l'ère du communisme. Entre-temps, chacun de nous, seul dans son coin, n'est toujours pas fichu de vous dire ce que c'est que l'amour ! Et plus j'y pense, plus je me persuade que la part de qualités comme l'intelligence, le talent, le sens de l'honneur et ainsi de suite, est bien minime et que l'essentiel réside ailleurs, dans quelque chose qu'on ne sait pas exprimer et qu'on est totalement incapable de comprendre. Ce n'est pas la peine d'aller bien loin, tenez, je connais un type, crétin, ivrogne, insolent, sans conscience et sans honneur. Eh bien, le croirez-vous ? Les femmes en sont folles, et des femmes intelligentes, cultivées ! Il le sait, il en profite pour les taper, se soûler, les traiter comme un goujat et les faire pleurer d'humiliation, je l'ai vu de mes propres yeux. Pourquoi, je vous le demande ? - Il y a sans doute quelque chose que vous ne voyez pas, mais que ces femmes voient, répondit Gusta avec sérieux. - Vous croyez ?

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La belle Vie, L'ÎLE

[ femmes-par-homme ] [ étranges ]

 

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baise

"Méchant méchant méchant homme ! Vous êtes venu pour me violer !"
"Ecoutez la daronne, laissez-moi passer."
"LE MAL EST ECRIT PARTOUT SUR VOTRE FIGURE !"
"Vous croyez que je ne le sais pas ? Allez, laissez-moi sortir d'ici !"
D'une main j'ai tenté de l'écarter. Elle m'a griffé tout un côté de la figure, et pas qu'un peu. J'ai lâché la sacoche, ma casquette est tombée, et comme j'épongeais le sang avec mon mouchoir elle s'est amenée et m'a ratissé l'autre côté.
"SALE CONNASSE ! NON MAIS CA VA PAS, LA TETE?"
"Vous voyez ? Vous voyez ? Vous êtes mauvais !"
Elle était tout contre moi. Je l'ai empoignée par le cul et j'ai mis ma bouche contre la sienne. Ses seins étaient tout contre moi, tout son corps était collé contre moi. Elle a écarté la tête en me repoussant.
"Violeur ! Violeur ! Sale violeur !"
Je lui ai happé un nichon avec ma bouche, puis je suis passé à l'autre.
"Au viol ! Au viol ! On me viole !"
Elle disait vrai. Je lui ai baissé sa culotte, j'ai ouvert ma braguette, la lui ai mise, et je l'ai fait reculer jusqu'au divan. On s'est écroulés dessus.
Elle levait les jambes haut.
"AU VIOL !" qu'elle beuglait.
Je l'ai finie, j'ai refermée ma braguette, empoigné ma sacoche et je suis sorti en la laissant contempler le plafond, calmée...

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le facteur"

[ hystérique ] [ remettre les pendules à l'heure ] [ apaisement nerveux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

autodestruction

Je ne veux pas me laisser aller à une sorte de dramatisation.

On aurait tort de croire que c’est très spécial à notre époque, toutes les époques se sont cru arrivées au maximum du point d’acuité de cette confrontation avec ce je ne sais quoi de terminal, d’au-delà du monde, où le monde - et dont le monde - en sentirait la menace.

Mais quand même aussi bien, puisque le bruit du monde et de la société, nous apporte l’ombre agitée d’une certaine arme incroyable, d’une certaine arme absolue, qui finit quand même par être maniée devant notre regard [1er essai nucléaire français le 13-02-1960], qui d’une façon, devient vraiment digne des Muses, ne croyez pas tellement que ce soit immédiatement pour demain, puisque déjà, au temps de Leibniz, on pouvait croire, sous des formes moins précises, que la fin du monde était là.

Tout de même, cette arme suspendue au-dessus de nos têtes, imaginez-la vraiment avec son caractère fonçant sur nous du fond des espaces, satellite porteur d’une arme encore cent mille fois plus destructrice que celle qui se mesure déjà à des centaines de mille fois plus destructrice que celles qui précédaient.

Et ce n’est pas moi qui invente puisque tous les jours on agite devant nous une arme qui pourrait vraiment mettre en cause la planète elle-même comme support de l’humanité.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "L'éthique de la psychanalyse"

[ apocalypse ] [ fantasme appuyé par la technique ] [ bombe atomique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

amour

Allons, que je vous donne le signalement
De ce petit enfant :
Il est aisé à reconnaître, assurément.
Il n'a pas le teint blanc
Et, pareil à la flamme il est tout rougeoyant.
Sa voix est suave comme le miel
Mais sa pensée est pire que le fiel.
Ce terrible marmot ment et ment toujours :
Ne croyez en aucun de ses discours.
Tout le porte vers des jeux mauvais.
Oui, c'est un enfant cruel, en effet !
Certes, il a de beaux cheveux
Mais son front est des plus malicieux.
Ses mains sont petites, il est vrai,
Mais elles frappent fort au point de résonner
Jusque sur l'Achéron et l'infernal palais.
Il arbore une belle nudité
Mais son âme est fort enveloppée.
Vers nous il aime à s'envoler
Et sur les coeurs il vient se déposer.
Il a un arc et des traits fort menus
Mais sa flèche s'élance jusqu'aux nues.
Sur son dos vous verrez un carquois d'or
Dont les traits m'ont touché et me touchent encor.
Son feu peut sembler misérable
Mais à Hélios lui-même il est fort redoutable.
Si tu me l'attrapes, n'aie pas peur
De me l'amener pieds et poings liés,
Cet infâme sans-coeur.
Pour lui n'éprouve aucune pitié.
S'il veut t'embrasser, fais attention,
Car sa bouche distille un terrible poison.
S'il veut te confier son armement,
Pas touche, car de feu il est toujours fumant !

Auteur: Moschos de Syracuse

Info: Éros échappé, Idyll, IX, Eunica. 200 av. J.-C. env

[ poème ]

 

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flemme

La paresse est une valeur humaine qui est en train de disparaître. C'est fou ce qu'à notre époque les gens peuvent être actifs. Que quelques amis se réunissent le dimanche pour un bon déjeuner, à peine la dernière bouche avalée, il se trouve toujours quelqu'un pour demander: "Alors, qu'est-ce qu'on fait?" Une espèce d'angoisse bouleverse ses traits, tant est grand son désir de faire quelque chose. Et il insiste: "Qu'est-ce qu'on fait? - Mais rien!", ai-je toujours envie de répondre. Pour l'amour de Dieu, ne faisons rien. Restons un bon après-midi sans rien faire du tout. Çà ne suffit donc pas d'être avec de bons amis, de jouer à sentir cet invisible courant qui, dans le silence, règle les cœurs à la même cadence, de regarder le jour décroître sur les toits, sur la rivière, ou plus simplement sur le coin du trottoir?

J'exagère sans doute. C'est que j'aime tant la paresse, mais la vraie paresse, consciente, intégrale, que je voudrais bien lui trouver toutes les bonnes vertus. Bien sûr elle est comme toutes les bonnes choses, comme le vin, comme l'amour; il faut la pratiquer avec modération. Mais croyez-moi, la terre ne tournerait pas moins rond si ses habitants avaient le courage de se forcer chaque semaine à rester quelques heures bien tranquilles, sans occupation apparente, à guetter les signaux invisibles et puissants que vous adresse le monde vaste et généreux.

Auteur: Renoir Jean

Info:

[ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autodestruction

Oh que vous me direz... le gaz voyons ! vous vous plaignez du gaz ?... mais passez-vous vous-même au gaz !... hardi ! lisez votre "journal habituel"... les gens qui peuvent plus se passent au gaz !... la belle affaire ! pensez que j'en connais un petit bout, trente-cinq ans de pratique !... ils réussissent pas tous les coups, de loin ! de loin ! on les ranime !... plus grave : meurent pas mais souffrent énormément !... et pour partir et pour revenir !... mille morts, mille re-vies ! et l'odeur !... les voisins accourent !... ils foutent le bordel dans votre case ! s'ils ont trop volé... hop ! le feu !... le feu aux rideaux !... vous voilà encore à souffrir en plus d'asphyxie des brûlures !... un comble !... non ! le gaz est pas une bonne affaire !... le plus sûr moyen croyez-moi, j'ai été consulté cent fois : le fusil de chasse dans la bouche ! enfoncé, profond !... et pfang !... vous vous éclatez le cinéma !... un inconvénient : ces éclaboussures !... les meubles, le plafond ! cervelle et caillots... j'ai, je peux le dire, une belle expérience des suicides... suicides réussis et ratés... la prison peut vous aider ! vous biffer aussi l'existence !... certes ! forteresse à supprimer le Temps !... suicide petit à petit... mais tout le monde peut pas être prisonnier dans l'existence ordinaire...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: D'un château l'autre 1957/Romans/la Pléiade/Gallimard996<p.29>

[ libération ]

 

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nantis

Ce soir-là, sans y être préparé, je venais de pénétrer dans un territoire jusqu'alors inconnu qui me hanterait des années durant : celui des grands bourgeois. Ce maigre adjectif fait toute la différence, croyez-moi. Ce n'est pas une question d'argent. C'est une ques tion d'attitude. Ici, l'argent ne comptait pas : il n'était pas un moyen, encore moins un but. C'était presque un gros mot. Ils étaient riches, mais ils s'en fichaient complètement. D'ailleurs ils se fichaient d'à peu près tout. Ce n'était pas un principe réfléchi – ce qui aurait fait d'eux des snobs –, mais un état naturel. Tout ce qui jusqu'ici avait pour moi représenté l'ordre, l'apparence, le respect des conventions, volait subitement en éclats. Les petits-bourgeois – et mes parents en étaient, c'est certain – obéissaient à des règles. Les grands bourgeois n'en avaient aucune. Ils faisaient tout simplement ce qui leur plaisait au moment où cela leur plaisait. Ils n'avaient pas peur de déranger, cette idée ne les effleurait même pas. Comment auraient-ils pu déranger ? Ils étaient chez eux partout, en toutes circonstances. Ils ne voulaient rien puisqu'ils avaient déjà tout, Ils n'avaient rien à prouver, rien à gagner. Il leur suffisait simplement de laisser s'écouler le long fleuve de leur vie de la façon la plus paisible qui soit, en observant d'un air vague et détaché le peuple primitif qui s'agitait le long des rives qu'ils traversaient. Ils possédaient le monde.

Auteur: Roux François

Info: Le Bonheur National Brut

[ fortunés ] [ privilégiés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel