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poème

J'aime mieux me souvenir d'un Couchant
Que jouir d'une Aurore
Bien que l'un soit superbe oubli
Et l'autre réel.

Car il y a dans le départ un Drame
Que rester ne peut offrir
Mourir divinement en une fois le soir
Est plus aisé que décliner.

On ne sait jamais qu'on part - quand on part
On plaisante, on ferme la porte
Le destin qui suit derrière nous la verrouille
Et jamais plus on n'aborde.

Auteur: Dickinson Emily

Info: Car l'adieu, c'est la nuit : Edition bilingue français-anglais

[ partir ] [ mourir ]

 

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envieillir

Le terrible n'est pas la disparition de l'âme, ce pseudo-leurre de l'immortalité inventé par les clercs, encore moins la dissolution du corps dévoré par les vers, faut bien que chacun vive, n'est-ce pas, ce qui est terrible c'est la fonte de la mémoire, le flux qui emporte un million de souvenirs, l'expérience perso noyée dans le néant. Les idées, la foi, le talent, l'amour ne sont plus que des grains de sable que la mer emporte. Vieillir... c'est devenir indifférent.

Auteur: Bialot Joseph

Info: Le jour où Albert Einstein s'est échappé, p.25, Métailié, 2008

[ décliner ] [ sombrer ]

 

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patronyme

Les Chinois n'ont pas de prénom, ils ont un "post-nom". Or la manière dont on énonce sa propre individualité n'est pas un acte anodin, mais un signe culturel profondément emblématique des choix d'une civilisation. Dans le monde indo-européen, chacun se désigne d'abord par son prénom suivi de son nom de famille, marquant ainsi le primat culturel de l'individu sur l'appartenance familiale. En Chine la perspective est différente. Lorsqu'on décline son identité, on commence toujours par indiquer le nom de son clan suivi de son appellation individuelle.

Auteur: Javary Cyrille J.-D.

Info: La souplesse du dragon : Les fondamentaux de la culture chinoise, P 279

[ grégaire ] [ individu ]

 

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insuffisant vocabulaire

Les émotions, d'après mon expérience, ne sont pas recouvertes par de simples mots. Je ne crois pas en la "tristesse", la "joie" ou le "regret". Peut-être la meilleure preuve de la nature patriarcale du langage est le fait qu'il simplifie les sentiments. J'aimerais avoir à ma disposition des émotions hybrides compliquées, des constructions germaniques, comme par exemple "Le bonheur qui accompagne le désastre". Ou : "La déception de coucher avec son fantasme". J'aimerais montrer comment " La conscience de la mort suscitée par des parents vieillissants" est liée à "La haine des miroirs qui commence à l'âge mûr". J'aimerais avoir un mot pour la "tristesse inspirée par les restaurants qui déclinent" ainsi que pour "l'excitation d'avoir une chambre avec un minibar". Je n'ai jamais eu les bons termes pour décrire ma vie, et maintenant que j'ai débuté mon histoire, j'en ai plus que jamais besoin.

Auteur: Eugenides Jeffrey

Info: Middlesex

[ tiercités limitées ] [ émoi ] [ néologismes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

expérimentation

Maintenant, puisque le monde vient à lui [l’homme], qu’il est apporté chez lui en effigie, l’homme n’a plus besoin d’aller vers le monde ; ce voyage et cette expérience sont devenus superflus ; ainsi, puisque le superflu finit toujours par disparaître, ils sont devenus impossibles. On voit bien que le type de l’ "homme d’expérience" est de moins en moins répandu, et que le respect dû à l’âge et à l’expérience décline constamment. Puisque, comme le pilote d’avion mais à la différence du marcheur, nous n’avons plus besoin de chemins, la connaissance des chemins du monde que nous prenions autrefois et sur lesquels nous acquérions de l’expérience a fini par se perdre, et avec elle les chemins eux-mêmes. Le monde a perdu ses chemins. Nous ne parcourons plus les chemins, on nous "restitue" le monde [...] ; nous n’allons plus au-devant des événements, on nous les apporte.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 134

[ vécu ] [ médiatisation ] [ déréalisation ] [ vieillesse ] [ marchandise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

machine onomasiologique

Le classement par défaut des recherches FLP présente les résultats du plus petit au plus grand. Ainsi d'une forme de quête d'efficacité sémantique lorsqu'on veut s'amuser avec un concept aisément résumé par deux mots, "mort" et "libération" par exemple, qui pourra  se décliner à partir de la manière la plus ramassée de le traiter, au prisme d'autres paramètres si nécessaire ou souhaité (pays/région, sexe, époque, style d'approche, positif ou négatif, etc...) Le langage montrant ici, à l'instar de l'"infini" de Guénon, une manière d'illimitation. Le concept binôme mort  libération devenant l'entité focale du propos. 

Cela marche bien sûr avec des combinaisons de base plus larges, comme ici. Et qui voudra se familiariser avec cet aspect de FLP pourra alors consuter le mode d'emploi détaillé au paragraphe "Recherche avec mots composés" voire à la liste de "Mot-concept-tag".

Auteur: Mg

Info: 29 août 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ sémasiologie appliquée ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

corps-esprit

Le problème du milieu de la vie, lorsque le corps a atteint l'apogée de sa puissance et qu'il commence à décliner, est de s'identifier non pas au corps qui tombe mais à la conscience dont il est le véhicule. C'est une chose que j'ai apprise des mythes. Que suis-je ? Suis-je l'ampoule qui porte la lumière ? Ou suis-je la lumière dont l'ampoule est le véhicule ? 

L'un des problèmes psychologiques liés au vieillissement est la peur de la mort. Les gens y résistent. Mais ce corps est véhicule de la conscience, et si on peut s'identifier à la conscience, on peut regarder ce corps se déglinguer comme une vieille voiture. Il y a un bout de carrosserie qui se détache, un bout de pneu qui disparaît, une chose après l'autre, mais c'est prévisible. Et puis, progressivement, l'ensemble tombe, et la conscience rejoint la conscience. Elle n'est plus dans cet environnement particulier.

Auteur: Campbell Joseph

Info: The Power of Myth

[ dégradation physique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

technologie

La mort de l’esprit est le prix du progrès. C’est Nietzsche qui a révélé ce mystère de l’apocalypse occidentale en annonçant que Dieu était mort et qu’Il avait été tué.

Ce meurtre gnostique est en permanence perpétré par les hommes qui sacrifient Dieu à la civilisation. Plus toutes les énergies humaines s’adonnent avec ferveur à la grande entreprise de salut en agissant de façon immanente dans le monde, plus les êtres humains qui s’engagent dans cette entreprise s’éloignent de la vie de l’esprit. Et puisque la vie de l’esprit est la source de l’ordre dans l’homme et la société, le succès même d’une civilisation gnostique est la cause de son déclin.

Une civilisation peut certes progresser et décliner simultanément, mais pas éternellement. Ce processus ambigu atteint nécessairement sa limite lorsqu’une secte activiste représentant la vérité gnostique organise la civilisation en un empire sous sa domination. Le totalitarisme, défini comme le gouvernement existentiel des activistes gnostiques, est la forme ultime d’une civilisation progressiste.

Auteur: Voegelin Eric

Info: La Nouvelle science du politique, pp. 189-190

[ spécialisations ] [ consumérisme ] [ évolution ]

 

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dépression

L’homme moderne manque de vitalité, d’audace et d’imagination. Il pourrait se cultiver, s’enrichir, s’amuser, se perfectionner, mais il tourne en rond sans savoir ce qu’il veut. Il s’ennuie et ne s’intéresse plus à ce qu’il fait, son énergie décline, son enthousiasme s’éteint. Il ne souffre pas vraiment, mais il est engourdi, morose, inquiet, insatisfait. Il se sclérose ou devient irritable. Il croit que jouer, grandir, apprendre sont des activités réservées aux enfants, et qu’à quarante ans, on est déjà trop vieux pour cela.
Pourtant, la vie est passionnante, et les occasions de se réjouir ne manquent pas ! Où sont passées sa fantaisie, sa spontanéité, sa simplicité, sa sensibilité ? Il se noie dans un océan de mots quand il parle de ses problèmes et ne fait rien pour les résoudre. Sa vie se réduit à des jeux intellectuels et à un verbiage stérile. Au lieu de jouir de la vie ou de saisir la réalité à bras-le-corps, il cherche dans la psychiatrie ou dans une pseudo-psychiatrie la raison de son mal-être.

Auteur: Perls Frederick "Fritz"

Info: Manuel de Gestalt-thérapie, page 19

[ oeillère ] [ névrose ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

poème

Flic-flac,
Ravis des gamins s'éclaboussent
Dans les flaques
En mouillant leurs frimousses amusées
Sous l'ondée.
Les gouttes de pluie
Tambourinent à la fenêtre,
Chassant l'ennui,
Sans y paraître.
La mer clapotte,
Les bateaux dansent
Sur deux notes,
En cadence,
Au bord de l'anse.
Deux amoureux s'enlacent,
Et s'embrassent
Sous la pluie,
Ils ne sont qu'elle et lui,
Autour d'eux tout s'efface,
Ils ne voient plus le temps qui passe.
Au loin, sur le quai, les marins,
Tout de jaune vêtus,
De la pêche à peine revenus,
Se passent de mains en mains
Leur butin,
Puis iront se mettre à l'abri
Dans l'estaminet plein de bruit.
L'eau ruisselle le long des caniveaux,
Elle rattrapera plus loin la rivière,
Emportant par monts et par vaux,
Les débris de la terre,
Rinçant l'asphalte, en toute hâte.
Le ciel tout empanaché de gris
S'assortit à la mer.
Les mouettes poussant leurs cris
Suivent les vagues éphémères
Et accompagnent le ressac.
Flic-flac
Sous l'averse,
Qui toujours se déverse,
Le jour décline
Bientôt tout sera fondu
Confondu,
Entre la bruine
Et l'obscurité de la brune.

Auteur: Internet

Info: Contributrice Morgane

[ . ]

 

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