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famille monoparentale

Si l’on postule que la pathologie représente une version plus accentuée de la norme, on peut voir maintenant pourquoi l’absence du père est devenue une particularité aussi cruciale de la famille américaine : ce n’est pas tant qu’elle prive l’enfant d’un modèle ; c’est plutôt qu’elle permet aux fantasmes précoces concernant le père de dominer le développement ultérieur du surmoi. De plus, cette absence déforme les relations entre la mère et l’enfant. Selon une théorie populaire erronée, la mère prendrait la place du père, et son rôle masculin serait une source de confusion pour l’enfant. Mais dans les fantasmes de ce dernier, ce n’est pas la mère, mais lui-même, qui remplace le père. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 278

[ introjection de l'image parentale ] [ structure narcissique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

absurde

C'est l'histoire d'une blague qui remonte le courant de la mer. Alors un cachalot dit d'une voix grave : "Ah mais la mer a une multitude de courants, lequel préfère tu remonter ? Le Gulf stream ? L'alternatif ? Le passe ? Le tré ?". Alors la blague déclara qu'elle était à retardement, et que finalement elle choisirait le courant contraire du courant par lequel elle se serait laissé bercer, lequel elle aurait suivi. Le cachalot fuma une pipe bourrée de calamars qui avaient eu la mauvaise idée de passer par là. La blague vit le cachalot se déformer, à moins que ce soit l'inverse, je ne me souviens plus. Arc en ciel couleuvre il prit..

Auteur: Internet

Info:

[ humour ]

 

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rapports humains

Justement, ce sont les monstres qui ont le plus besoin d'être aimés ! Ils ont besoin d'un amour très rare et très fort ! De toute manière, reprit-elle après un silence, ce n'est pas vraiment un monstre. Surtout ne crois pas ça. Il existe des choses qui ne sont laides qu'à l'extérieur. Si tu regardais sous la surface, tu les verrais dans leur réalité. Et la réalité, c'est que Baba t'aime beaucoup, il nous aime tous, nous sommes tout son univers et sans nous il n'est rien. Mais sa pensée déforme la vérité et c'est pourquoi on le prend pour un monstre. En réalité il n'est pas odieux. Seulement affreusement malheureux. Comment peux-tu haïr un être aussi malheureux ?

Auteur: Maas Sharon

Info: Noces indiennes

[ compensation ]

 

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exil

Et ce n'était pas la bouche mais la main de Capolino qui me faisait comprendre combien était encore incalculable le nombre de roseaux refusant de vouloir ressentir ce que ressentaient ces tunnels percés sous la frontière sonore, par où transitaient les serpentants souffles de voix pressées de m'avertir que je ne devais pas me réjouir trop vite en croyant pouvoir partir avec l'aveuglante impatience d'un solitaire déraciné volontaire, vers là-bas où je ne saurais jamais survivre sans accepter de souffrir la constante éventualité d'une absence et sans être forcé de jouir constamment d'une hallucinante et incertaine présence de la fabuleuse machine vivante dont je voyais se reformer et se déformer le visage chaque fois que je me perdais dans la contemplation de l'anse d'un ruisseau à la surface duquel le plongeon d'une autre grenouille dessinait à chaque fois un autre clin d'oeil.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 14-15

[ anticipation ] [ surréaliste ] [ nature ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

patronyme

Baudelaire est le nom d’une ouverture sobre, d’une passe, d’un passage à travers l’épaisseur du 19e. Sans lui, nous n’aurions pas de nom pour désigner l’autre côté de la dixneuviémité, son extériorité bizarre et sa conjuration sans cesse répétée dans l’ironie et la solitude. Ça doit d’ailleurs être la raison pour laquelle on a commencé par le déformer, ce nom, quand il est apparu dans les journaux, les médias de ce temps-là. En lui mettant un e pour faire plus beau. Or, le nom de Baudelaire vient de l’ancien français badelaire qui désigne une épée à deux tranchants (voir Rabelais dans le prologue du Tiers Livre de Pantagruel : les Corinthiens occupés à "affiler cimeterres, brancs d’acier, badelaires"). En écrivant Beau, on retire les tranchants. On émousse le fil, les choses rentrent dans l’ordre. Dans le tas. Les Fleurs du Mal redeviennent de la botanique poétique.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 208

[ affadissement ] [ modification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chef d'oeuvre

... deux choses rarement rencontrées chez les universitaires en activité : du temps pour lire soigneusement et une absence de préjugés qui déforment. (...) Qu'avons-nous d'autre à proposer au jugement de nos contemporains ; à quoi accordons-nous de la valeur ; dans quoi plaçons-nous notre honneur, sinon dans l'intégrité de nos idées - en employant le terme intégrité à la fois dans le sens moral de probité dans l'argumentation et, ce qui est encore plus important, dans le sens littéral d'entièreté, de totalité de nos différentes idées, réunies en une synthèse conceptuelle cohérente ? C'est une telle intégrité à son point le plus élevé, suscitant la surprise, ainsi que l'impression de puissance et de beauté, qui conduit à qualifier une oeuvre intellectuelle de brillante. Les penseurs véritablement grands dans l'histoire des idées n'ont pas simplement fait des découvertes ; ils ont tissé une tapisserie bigarrée, mais solide et de grande ampleur.

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: Comme les huit doigts de la main

[ cohérence ] [ individu ]

 

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art pictural

Joanna Ashbury, ça sonne comme John Ashbery, et son long poème "autoportrait dans un miroir convexe" que je m'étaits promis de lire, rappelle-toi. Ashbery parle d'un tableau du cinquecento, une oeuvre de Parmigianino, j'ai aimé ce poème et j'ai voulu connaitre l'histoire du tableau. 

Un jour, le peintre - il est tout jeune, il a 21 ans, se voit dans un de ces miroirs de coiffeur convexe, et il veut faire son autoportrait. Il fait fabriquer au tour une coupe de sphère de bois, de la taille du miroir, afin de le reproduire exactement dans sa forme. En bas, au premier plan, il peint sa main, très grande, si belle qu'elle parait vraie, et au centre, à peine déformé, sa figure d'ange, gracieux, c'est presque un enfant. Le monde tournoie autour de ce visage, tout s'y déforme, plafond, lumière, perspective : c'est un chaos de courbes.

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: L'Anomalie, p 309

[ portrait ] [ référence littéraire ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mémoire

Tout cela est arrivé il y a très longtemps, dans un univers qui semble différent. Désormais, l’histoire est devenue légende. Mythe. Les détails se déforment, la précision se perd. Des gens comme moi comblent les lacunes grâce à leur imagination. Nous inventons des faits. Nous inventons une pensée. Nous truquons un peu la réalité avec la connaissance que nous avons du cinéma. Le jeu donne un certain goût, enlève un peu de poids. Pour le meilleur et pour le pire. Car ce que je raconte, c’est l’histoire de mes ancêtres, des tensions qui se sont progressivement amplifiées et qui ont culminé avec le retour des morts. Non. Je mens. J’écris sur une ville, la bourgade où ont vécu mes ancêtres, celle où les Ramírez et les Marlowe ont existé et ont cessé d’exister. De cet endroit, il reste peu de chose. Cherchez sur une carte ou dans un atlas : vous ne trouverez rien.

Auteur: Xerxenesky Antonio

Info: Avaler du sable

[ onirique ] [ imparfaite ] [ littérature ]

 

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plaidoyer

Tout notre espoir est là : dans la citation erronée. C'est pourquoi je vous le demande en grâce, ne corrigez jamais sous aucun prétexte une citation faite de mémoire. Accepteriez-vous de remplacer votre citation par une citation "vraie", comme disent les professeurs ? "Toutes vos citations sont fausses", disent-ils. Ah, vraiment ? Vous voulez dire que je suis parvenu à un degré d'indépendance, de clarté intérieure et d'inventivité tel que je suis désormais capable de déformer toutes les citations ? Ne me faites pas croire cela : il faudrait, pour que cela soit vrai, que j'aie réussi à détruire tous les livres que j'ai lus, à en faire une bouillie de pages, une liste interminable de mots et de coquilles. Ne corrigez pas les coquilles, je vous en prie, je vous en prie instamment. Laissez en paix ces insectes mélancoliques venus d'on ne sait où, laissez-les jouer de leurs élytres désaccordées dont les sons évoquent une musique inconnue. Citations fausses et coquilles, voilà ce qui peut encore vous sauver.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Discours de l'ombre et du blason", éd. du Seuil, p. 162

[ citation ne s'appliquant pas à ce logiciel ] [ déformation mémorielle ] [ authenticité ] [ singularité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

consumérisme

Quand on essaye de prendre un peu de recul sur la mélodie du monde tel qu'elle nous est offerte par les discours dominants, il faut d'abord passer par-dessus le rideau de fumée des deux notions piliers du soft power actuel : générosité et respect de la personne humaine. On peut alors voir que la réalité brute et dure est vicieusement calibrée-orientée via un triptyque. Dans l'ordre A) Fric et pouvoir B) Sexe et apparences C) Violence et émotion. Selon ce programme cadre : nos pulsions primaires orientées vers la consommation.
Recette éprouvée d'un pouvoir qui ne dit jamais son nom et déforme la réalité par les images. Il suffit d'allumer la TV, de consulter les films, musiques et livres à succès pour constater que nous sommes tous partie, consciemment ou pas, d'un culte planétaire orienté à dessein vers l'abrutissement consommateur. Cela se formule de mille manières : politiquement correct, vérité officielle, bon sens, raisonnable... Ou, comme disait joliment Zinoniev, par la "démocratie totalitaire" ou je ne sais plus qui d'autre : "la fabrication du consentement".

Auteur: MG

Info: 13 mars 2014

[ manipulation ] [ triade ] [ suffrage universel ] [ audimat ]

 

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