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excipit

J'ai écrit la première phrase (...) mais je me suis tout de suite arrêtée. A moins que ce ne soit ma mère qui m'ait arrêtée. Je l'entendais insister pour dire elle-même son histoire. Elle ne voulait pas de ma voix; elle voulait sentir les battements de son coeur, ses angoisses et ses rires, ses rêves et ses cauchemars. Elle voulait revenir au commencement avec sa propre voix. Elle était si heureuse de pouvoir enfin être la narratrice...

C'est ma mère qui a écrit ce livre. C'est elle qui a déployé ses ailes pour prendre son vol. J'ai juste soufflé le vent qui l'a emportée dans ce long voyage.

Auteur: Hanan el-Cheikh

Info: Toute une histoire, p. 331, dernières lignes du texte

[ dénouement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abdication

J'ai renoncé tous mes charmes
Et n'ai donc plus d'autres armes
Que ma pauvre humanité.
Vais-je ici rester confiné
Par vous, pourrai-je partir
Pour Naples ? Veuillez souffrir,
Mon duché m'étant restitué,
Le traître étant pardonné,
Que je quitte ce banc de sable
Et que vos mains secourables
Désenchevêtrent mes liens.
Faites à mes voiles le bien
De votre souffle, sinon
Mon projet ne fut rien de bon
Qui ne voulait que vous plaire.
Et il faut que je désespère,
N'ayant plus ni magie ni art
Si me manque aussi le rempart
De la prière qui prime
Sur la justice et rédime
Par le pardon toute offense.
Vous voulez, vous, cette indulgence
Pour vos propres fautes ? Soit !
Mais d'abord délivrez-moi.

Auteur: Shakespeare William

Info: In "La tempête", éd. Folio-Théâtre, p. 352 - trad. Yves Bonnefoy

[ dénouement ] [ adresse au public ] [ supplique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

sorcellerie

C'est le propre de Noël que d'imposer un rythme collectif, qui pourrait passer pour une vexation bénigne ; mais l'on attribue à ce rythme une vertu, comme l'on disait jadis, médicamenteuse ; Noël tente de s'offrir comme une gigantesque et universelle incantation, une fascination, je dirais même un sabbat pudique ; mais c'est précisément ici que s'opèrent les deux sortilèges : celui du sabbat, aussi désordonné et charmeur que déchirant, et celui de la pudicité ; une pudeur qui envahit l'obscénité du monde, comme une immortalité s'entremêlant aux tombes, quelque chose qui tient du maléfice dans sa furie, et du miracle dans son obscure gesticulation. Pestiférés, prêtres, fossoyeurs : nul autre dénouement n'est apparemment offert ; mais qu'il s'agisse d'une épidémie, cela ne fait aucun doute.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "La crèche", éd. Trente-trois morceaux, p. 21

[ fêtes ] [ christianisme ] [ dualité ] [ dévoiement ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

philosophie

Concevant tout réel comme un dispositif, les Chinois ne sont point conduits à remonter la série, nécessairement infinie, des causes possibles ; sensibles au caractère inéluctable de la propension, ils ne sont pas portés, non plus, à spéculer sur des fins, seulement probables. Ne les intéressent ni les récits cosmogoniques ni les suppositions téléologiques. Ni de raconter le début ni de rêver un dénouement. Il n’existe, depuis toujours et pour toujours, que des interactions à l’œuvre, et le réel n’est jamais autre que leur incessant procès. Ce n’est donc point le problème de l’ "être" que les Chinois se posent selon sa conception grecque, opposé à la fois au devenir et au sensible, mais celui de la capacité de fonctionnement : d’où procède l’efficacité que l’on constate partout à l’œuvre au sein du réel et comment peut-on mieux en profiter ?

Auteur: Jullien François

Info: La Propension des choses

[ occident ] [ Asie ] [ distanciation ]

 

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contemplation nocturne

Si, par une nuit d'hiver, un voyageur, de l'extérieur de la ville de Malbork, se penche sur la pente raide sans craindre le vent ou le vertige, observe en bas l'ombre qui s'accumule, le réseau de formes qui s'enlacent, tissu de lignes qui se croisent sur le tapis de feuilles autour d'une tombe vide éclairée par la lune - Quelle histoire attend son dénouement là en-bas ? Se demande-t-il, inquiet d'en connaitre l'histoire.

(variante)

Si par une nuit d'hiver un voyageur, en s'éloignant de Malbork, penché au bord de la côte escarpée, sans craindre le vertige et le vent, regarde en bas dans l'épaisseur des ombres, dans un réseau de lignes entrelacées, dans un réseau de lignes entrecroisées sur le tapis de feuilles éclairées par la lune autour d'une fosse vide - Quelle histoire attend là-bas sa fin ? demande-t-il, anxieux d'entendre le récit.


Auteur: Calvino Italo

Info: Si, par une nuit d'hiver, un voyageur. P 276

[ traductions comparées ] [ imagination ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

torture

Si, aux intellectuels de Tchekhov qui passaient leur temps à essayer de deviner ce qu'il adviendrait dans vingt, trente ou quarante ans, on avait répondu que, quarante ans plus tard, dans la Sainte Russie, on torturerait les inculpés pendant l'instruction, on leur comprimerait le crâne à l'aide d'un cercle de fer, on les plongerait dans des baignoires d'acide, on les attacherait nus pour les livrer en pâture aux fourmis ou aux punaises, on leur enfoncerait dans l'anus une baguette à fusil chauffée à blanc sur un réchaud (opération du "marquage secret"), on leur écraserait lentement les organes génitaux sous la semelle des bottes, et, en guise de traitement le plus bénin, on leur infligerait pendant une semaine d'affilée le supplice de l'insomnie et de la soif tout en les battant jusqu'à ce que leur chair ne soit plus qu'une bouillie sanglante, aucune des pièces de Tchekhov ne serait arrivée jusqu'à son dénouement et tous leurs héros auraient pris le chemin de l'asile.

Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: L'archipel du goulag, tome 1, Seuil, p.78

 

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fin de l'analyse

Dans les traitements psychothérapeutiques, une interruption, une fin peut survenir à tous les stades possibles du développement, sans que l’on ait toujours le sentiment qu’un but a été atteint pour autant. Il est typique que des suspensions temporaires surviennent : 1. Après que le sujet a reçu un bon conseil ; 2. Après qu’a eu lieu une confession plus ou moins complète, mais toutefois suffisante ; 3. Après la reconnaissance et l’acceptation d’un contenu psychique jusqu’alors inconscient, bien qu’essentiel, et dont la prise de conscience donne un nouvel élan à l’activité et à la vie du sujet ; 4. Après un détachement obtenu grâce à un travail psychologique prolongé, d’avec la psyché de l’enfance ; 5. Après la réalisation d’une nouvelle adaptation rationnelle à des conditions de vie peut-être difficiles ou exceptionnelles ; 6. Après la disparition de symptômes douloureux ; 7. Après un tournant positif de la destinée : examen, fiançailles, mariage, divorce, changement de profession, etc. ; 8. Après la redécouverte de l’appartenance à une confession religieuse, ou après une conversion ; 9. Après que s’est esquissée l’édification d’une philosophie pratique de la vie ("philosophie" au sens antique !).

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, pages 24-25

[ causes ] [ raisons ] [ dénouement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

résumé

Tommaso Campanella a été un authentique personnage de roman et l'historien n'a besoin d'ajouter aucun détail au récit de sa vie pour révéler au lecteur un parcours biographique fait d'indépendance ombrageuse, de suspicions récurrentes, d'aventures dramatiques, de prisons et de tortures, de retournements surprenants et de dénouements imprévus. C'est pourquoi la première partie du présent livre est tout naturellement intitulée "Un personnage de roman", qui mériterait un film. 

Tel il fut en effet. Ce fils d'un Calabrais analphabète devint un philosophe de renom international. Il put faire des études grâce à l'ordre des Dominicains où il entra à quatorze ans, dans lequel il ne se sentit jamais à l'aise mais avec l'habit duquel il mourut dans un couvent parisien. Il écrivit une œuvre immense et touffue dont la plus grande partie fut rédigée grâce à une prodigieuse mémoire au cours de trente années de séjour en prison : à Padoue, à Rome, à Naples surtout (vingt-sept ans) et encore à Rome. Il aurait logiquement dû être condamné à mort comme hérétique récidiviste ; mais, soumis à une torture de près de quarante heures, il feignit la folie et échappa à la peine capitale.

Auteur: Delumeau Jean

Info: Le mystère Campanella

[ trajectoire ] [ biographie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

critique littéraire

R.U.R., comédie utopiste en quatre actes, de M. Tchapek [Capek], traduite du tchèque par M. H. Jelinek. C’est, ma foi, une pièce des plus curieuses, d’un accent nouveau, mise en scène remarquablement, et qui a le mérite immense de nous arracher à la banalité quotidienne. Je serais bien étonné si elle ne remportait pas auprès du public un grand succès. […] C’est fort attachant, et passionnant même, et nous dirions que cette histoire est hardiment originale, si elle était neuve. Or, rendons à César ce qui est à César ! L’idée de la pièce, les hommes-machines, et même le sujet "la révolte des machines" nous sont connus. Et l’on se demande si l’auteur tchèque n’a pas lu de trop près l’inouï et génial Voyage au pays de la quatrième dimension de G. de Pawlowski. Le laboratoire du docteur Rezon ressemble beaucoup au "grand laboratoire central" du "savant absolu". Les robots évoquent tout à la fois les "machines vivantes" et les "homoncules" imaginés avec la puissance visionnaire que l’on sait par G. de Pawlowski, et, dans le chapitre "le massacre des homoncules", il y avait déjà, avec un dénouement différent, tout le sujet de R.U.R. Mais cela n’empêche pas – au contraire ! – que la pièce soit des plus intéressantes.

Auteur: Meré Charles

Info: Excelsior du 29 mars 1924

[ science-fiction ] [ influence ] [ inspiration ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Balzac ne refléchit pas longtemps. Chaque fois qu'on lui parle d'une affaire, c'est son imagination débridée et non sa raison calculatrice qui mène l'argumentation, et spéculer fut pour lui, sa vie durant, une jouissance, tout comme écrire et créer. Jamais Balzac n'a dédaigné, par vanité littéraire, de faire du commerce. Il était disposé à trafiquer de tout : livres et tableaux, actions de chemin de fer, terrains, bois et métaux. Son unique ambition était de dépenser ses forces et de percer, peu importe dans quel domaine et par quels moyens. Le jeune Balzac n'a qu'une volonté, la volonté d'arriver, la volonté de puissance... Et avec la même rapidité qu'il perçoit, dans la première vision artistique, toutes les intrigues et leurs dénouements, son avidité hypertrophiée découvre, dans chaque spéculation, des bénéfices par millions... Le 6 avril 1828... Balzac fait banqueroute, et trois fois banqueroute, comme éditeur, comme imprimeur et comme propriétaire d'une fonderie de caractères... Il doit à 29 ans presque cent mille francs à sa famille et à son amie... Ces cent mille francs de dettes, fruits des trois années de son activité commerciale, seront le rocher de Sisyphe qu'il remontera toute sa vie en déchirant presque ses muscles et qui toujours le précipitera à nouveau dans les abîmes. Cette première et unique faute de sa jeunesse le condamne à rester éternellement endetté; jamais ne se réalisera le rêve de son adolescence, pouvoir travailler librement, être indépendant.


Auteur: Zweig Stefan

Info: Balzac : Le roman de sa vie, pp.91 à 108

[ engrenage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel