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anachronique

Il s’est trompé d’époque en venant au monde, face à un type comme lui, on a le choix : être pris de pitié, ou lui voler son portefeuille. [...] Je lui dis tout le temps qu’il devrait bosser dans une maison de retraite, je suis parfaitement sincère. Il pourrait être DJ pour des gens en fauteuils roulants ou qui sont obligés de se déplacer avec des bonbonnes d’oxygène. Des gens avec des bites molles qui sentiraient la camomille et des pauvres vagins asséchés pour qui il ferait naître une étincelle tant il est totalement, complètement, tragiquement d’une époque révolue.

Auteur: Kepnes Caroline

Info: Parfaite

[ personnage ] [ déphasé temporel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fuite

Tous les gens de ma génération proclament haut et fort adorer les voyages. J'ai eu une enfance vagabonde, faite de déménagements répétés : mon père travaillait à l'étranger et en dix ans j'ai changé trois fois de continents. Je n'aime tout simplement plus cela. L'un de mes personnages, Vittorio, s'interroge sur cette manie de la bougeotte qui touche nombre de mes contemporains et qui semble correspondre surtout à un besoin de déplacer son malaise d'un endroit à un autre. On demande à l'espace ce que le temps ne saurait résoudre. On emporte avec soi ce à quoi on tente d'échapper.

Auteur: Remmert Enrico

Info:

[ périples ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

greenwashing

Chez les Verts, la question n’est pas pourquoi se déplacer, mais comment se déplacer plus, plus vite et plus loin, tout en respectant son prochain, sa génération future et le monde dont celle-ci va hériter. Rappelons que sur l’échelle des nuisances, l’ "empreinte écologique" des métros qui transportent plus vert que vert est aussi lourde que celle de la voiture individuelle. Les mégawatts d’énergie nucléaire engloutis par le métro automatique, le tramway électrique ou le data center nécessaire à la billetterie informatique, tout aussi responsables du dérèglement climatique, ne sont pas la priorité des verts. Le développement des métropoles peut continuer bon train.

Auteur: Tomjo

Info: Dans "L'enfer vert", page 42

[ coûts cachés ] [ énergie propre ] [ transports en commun ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

durée

Nous savons intuitivement que le temps avance. "Comme il passe vite", nous plaignons-nous. Mais cette affirmation a-t-elle un sens? Si quelque chose "avance", il le fait à une vitesse déterminée, et à quelle vitesse le temps avance-t-il? Les lycéens qui tombent dans le piège tendu par cette question faussement simple répondent parfois: "A une seconde par seconde" mais cela n'a pas de sens. La vitesse relie toujours une mesure de distance à une autre de temps, de sorte qu'il n'est pas possible de répondre:"A une seconde par seconde".
L'énigmatique Mr Temps a beau se déplacer, nous ne sommes pas d'accord sur sa vitesse.

Auteur: Somoza José Carlos

Info: La théorie des cordes, p.190

[ relatif ]

 

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pouvoir sémantique

La plupart des critiques littéraires s'accordent à dire que la fiction ne peut être réduite à un simple mensonge. Les protagonistes bien conçus prennent vie, la pornographie provoque des orgasmes, et le fait de prétendre que la vie est ce que nous voulons qu'elle soit peut, de manière concevable, provoquer la condition souhaitée. D'où les paraboles religieuses, le réalisme socialiste, la propagande nazie. Et si ce récit est également empreint d'un supernaturalisme réactionnaire, c'est peut-être parce que son auteur aspire à voir des lettres se déplacer sur les plafonds, amorçant prudemment leur réification en anges. Car si elles pouvaient le faire, pourquoi pas nous ?

Auteur: Vollmann William T.

Info: Europe Central

[ onrique ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

communisme

En 1991, au moment où la Corée du Sud devenait le plus grand exportateur de téléphones portables, très peu de Nord-Coréens avaient un jour touché un combiné fixe. Il fallait se déplacer à la poste pour passer un coup de fil. Mais on devait aussi s'armer de patience pour envoyer une lettre. Le papier restait une denrée rare. On écrivait généralement sur du papier journal, dans la marge. Les feuilles qu'on trouvait dans les magasins d'État étaient faites à partir de l'enveloppe du maïs et avaient tendance à se déchirer très facilement. [...] Enfin, pour faire les quatre cents kilomètres qui séparaient Pyongyang et Chongjin, une missive mettait parfois un bon mois.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ dictature ] [ terreur ] [ contraste ]

 

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anthropocentrisme

Au lieu de penser à la mort on ne pense qu’aux moyens de l’éviter, de la repousser. Trouver les gènes, les médicaments, les aliments, les modes de vie qui permettront de vivre jusqu’à cent vingt ans, deux cents ans, le messianisme techno-biologique fait monter les enchères jusqu’à l’éternité… En réalité, il se passera la même chose qu’avec le développement des moyens de transport, qui ne diminue pas le temps passé à se déplacer mais l’augmente. Plus on connaîtra de facteurs influants sur la longévité, plus la vie sera occupée par le souci de la préserver, de la faire durer en gérant au mieux son "capital santé". (…) La vie sera longue et stupide.

Auteur: Rey Olivier

Info: Itinéraire de l'égarement : Du rôle de la science dans l'absurdité contemporaine, p 293

[ antispirituel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sensations physiques

La perfection du corps moderne était représentée sous la forme de l’harmonie de style Renaissance, guidée par les principes de modération et de tempérance, de tranquillité et de stabilité. En conséquence, les sciences sociales définissaient les besoins humains comme l’irrépressible envie de calmer et de déplacer les tensions, et la satisfaction de ces besoins comme l’état de non-tension ; on considérait la perfection comme la condition dans laquelle tout mouvement s’immobilise dans un fracas sonore, puisque aucune amélioration n’est possible. La pratique postmoderne de l’entrainement corporel se solde, au contraire, par une construction de style gothique, composée exclusivement d’excès, et ne tenant que par la grâce de l’équilibre délicat des tensions qui la démolissent.

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 86

[ évolution ] [ rapport au corps ] [ historique ] [ homéostasie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

piano

Monsieur Oliver considéra les touches un moment, retroussa les manches de sa chemise et commença à jouer, laissant échapper un grommellement étouffé du fond de sa gorge, mâchonnant sa lèvre inférieure comme un homme dans la souffrance. Il joua sans interruptions des strides et des boogies pendant plus d’une demi-heure, les mains martelant, les bras pompant, la tête et le torse immobiles. Une sueur légère perla à son front au bout d’un moment. Ce fut une tempête de notes et Claude, fasciné, regarda les bras de l’homme se croiser et se décroiser, se déplacer ensemble et séparément, et ses doigts, fonctionnant à une vitesse incroyable, arracher des thèmes limpides à une lame de fond presque irrésistible de musique.

Auteur: Conroy Frank

Info: Dans "Corps et âme"

[ accompagnement corporel ] [ spectateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

origines

L'idée du hasard créateur, déjà présente chez Epicure (341-270 av J.C.), est reprise ensuite par Lucrèce (95-53 av. J.-C.). Lui aussi considère la terre comme la génitrice commune à tout ce qui vit. "Ce n'est pas par un câble d'or, écrit Epicure, que les vivants furent descendus du ciel dans nos campagnes", mais ils sont nés de la terre qui commence par enfanter les herbes et les arbrisseaux, puis les nombreuses espèces animales. Au milieu des monstres qui apparaissent ainsi, seuls persistent ceux qui sont capables de se déplacer, de se nourrir, de se reproduire : la finalité organique est avant tout accidentelle. Autrement dit, "nous n'avons pas des yeux pour voir, nous voyons parce que nous avons des yeux".

Auteur: Arnould Jacques

Info: L'Eglise et l'histoire de la nature -

[ source ] [ eschatologie ] [ aléa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel