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femmes-hommes

''Il ne me parle plus d'amour'' : mot de femmes, désespoir de femmes. La survalorisation féminine de l'amour a pour corrélat la ''longue plainte des femmes en mal d'amour'', les défilés de récriminations à l'endroit des hommes accusés d'être égoïstes, de manquer de romantisme, de ne pas extérioriser leurs sentiments, de négliger la vie affective au profit du travail professionnel. (…) Parce que les hommes ne sont pas socialisés au romanesque, ils s'accommodent plus facilement des relations plus ''routinières'', d'une moindre théâtralisation des sentiments. Les femmes vivent plus difficilement le manque de mots d'amour, le déficit de sentimentalité ; elles rêvent plus que les hommes de connaître le grand amour et reprochent aux hommes, fréquemment, de se protéger, de fuir, de ne pas se donner pleinement. La culture égalitaire n'a pas réussi à rendre similaires les exigences amoureuses des deux sexes.

Auteur: Lipovetsky Gilles

Info: La troisième femme : Permanence et révolution du féminin

[ décalés ]

 

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langage

Mais que l’on nous fiche la paix avec tous les mots creux qui ont permis jusqu’à ce jour de mener les masses vers un idéal de meurtres et de dominance, toujours pour la bonne cause : celle de l’amour, de la responsabilité, de la liberté, de la fraternité, de l’espérance. Ne serait-il pas alors possible d’atteindre la paix et la tolérance, en louant la haine, l’irresponsabilité, l’esclavage, l’égoïsme et le désespoir ? […] Qu’on en finisse avec les humanistes bêlants qui tentent de nous faire croire au père Noël et à la force des mots. Il ne leur en coûte pas beaucoup de les prononcer. Le sens de la vie humaine n’est sans doute que l’accès à la connaissance du monde vivant sous laquelle celle du monde inanimé n’aboutit qu’à l’expression individuelle et sociale des dominances sous la couverture mensongère du discours.

Auteur: Laborit Henri

Info: Éloge de la fuite

[ tromperie ] [ démagogie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pétrification

La personne déprimée ne réagit plus. Elle n’a ni le désir, ni l’énergie de poursuivre ses activités habituelles. C’est l’apathie, l’immobilisme. Elle se sent vaincue. Le désespoir l’envahit. "A quoi bon, tout effort pour m’en sortir est vain, inutile ?" Une déception peut certes rendre triste, mais elle ne paralyse pas. S’il n’est que déçu, l’homme imaginé plus haut pourra raconter sa mésaventure, maugréer, s’emporter, lutter, chercher une autre place, ou examiner froidement la situation, que sais-je… En tout cas il pourra exprimer les sentiments qui tourbillonnent en lui, ce dont la personne déprimée est incapable. Notre déçu conserve l’éventail du choix : il pourra réfléchir à tête reposée, reconsidérer ses ambitions ou trouver d’autres moyens de les réaliser. Il n’a pas cette impression écrasante de désespoir, de fatalité. Ni son goût de vivre ni son énergie ne sont sérieusement battus en brèche.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 74

[ définie ] [ mutisme ] [ laisser-aller ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

tribalismes

Comme nous, ils avaient atteint le stade de développement où l'esprit, sorti de l'abrutissement mais très loin de la maturité, peut souffrir le pire désespoir et infliger la pire férocité. Comme nous, ces mondes tragiques, mais vivants, étaient tourmentés par l'incapacité de suivre les circonstances changeantes. Ils étaient toujours en retard, appliquant sans cesse de vieux concepts et de vieux idéaux inappropriés aux situations nouvelles. Comme nous, ils étaient continuellement torturés par la faim d'une communion que leur nature réclamait, mais que leurs pauvres esprits couards et égoïstes ne pouvaient en aucune façon atteindre. Seuls les couples et les petits cercles d'amis pouvaient établir une vraie communauté, la communion de la compréhension et du respect mutuels, et de l'amour. Mais en tribus et en nations ils concevaient trop facilement la fausse communauté de la horde, hurlant en chœur leur peur et leur haine.

Auteur: Stapledon William Olaf

Info: Créateur d'étoiles

[ clanismes ] [ conservatismes ] [ défaut d'anticipation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Etant donné que nos nations sont arrivées au bord du désespoir, nous avons décidé d'exprimer notre protestation et de réveiller le peuple de ce pays de la manière suivante :
Notre groupe est composé de volontaires décidés à s'immoler par le feu pour notre cause.
J'ai eu l'honneur de tirer le numéro un et j'ai acquis ainsi le droit d'écrire les premières lettres et de devenir le premier flambeau.
Voici nos exigences : 1. Abolition immédiate de la censure.
2. Interdiction de diffuser Zpravy (les Nouvelles).
Au cas où nos exigences se seraient pas satisfaites dans un délai de cinq jours, c'est-à-dire le 21 janvier 1969, et si le peuple ne manifeste pas un soutien suffisant (c'est-à-dire ne décide pas une grève illimitée), alors d'autres flambeaux s'enflammeront. Le flambeau no 1.
P.S. : Rappelez-vous août ! L'attention internationale s'est concentrée sur la Tchécoslovaquie. Profitons-en.

Auteur: Palach Jan

Info: Jan Zajíc et Evzen Plocek 1969

[ suicide ]

 

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science-fiction

Et puis la musique commença.
C'était, se dit Jherek au bout de quelques instants, la musique la plus belle qu'il ait jamais entendue. Elle était profonde, solennelle et très émouvante ; elle laissait deviner des harmonies plus lointaines que celles de l'univers physique, elle esquissait des idéaux et des émotions magnifiques dans leur équilibre, leur intensité et leur humanité ; elle lui fit connaître le désespoir, et il ne désespéra plus, la douleur, et il ne souffrit plus, le cynisme, et il se sentit soulevé sur les ailes de l'espérance ; elle lui montra qu'il était laid et il ne fut plus laid ; elle l'entraîna dans les abîmes les plus profonds du malheur pour l'élever ensuite de plus en plus haut jusqu'à ce qu'enfin son corps, son esprit et ses sentiments se trouvent dans un équilibre parfait et il connut alors une extase incommensurable.

Auteur: Moorcock Michael

Info: Les danseurs de la fin des temps, Tome 2 : Les terres creuses

[ thérapie ]

 

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environnement

Les trouvailles de l’ingeneering pour tenter de contourner l’obstacle sont innombrables. Il s’agit de conserver le même paradigme sociétal sans détruire l’écosystème, en déconnectant la croissance économique – c’est-à-dire le gonflement du PIB – des capacités de charge écologique de la planète, en accroissant l’éco-efficience, en dématérialisant la production, en la décarbonant, ou encore en désespoir de cause en inventant des technologies miracles pour remédier aux pollutions les plus dangereuses, voire en colonisant d’autres planètes ou en modifiant l’espèce humaine. Ces pseudo-solutions impulsées et soutenues par le consortium de firmes transnationales qui domine la planète facilitent le déploiement des ruses du greenwashing ou écoblanchiment. Plus on change les mots, plus on multiplie les grand-messes écologiques et plus les bases du système se renforcent en laissant les pratiques quasiment inchangées. Alors que la plupart des espèces sont en voie de disparition, celle des éco-tartuffes a encore de beaux jours devant elle.

Auteur: Latouche Serge

Info:

[ réconfort ] [ chimères ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

appel

Je n'ai plus envie de commencer. C'est impossible. Il n'y a rien à dire, rien. Pourquoi ne pas m'enfoncer la tête dans ce maquis de ténèbres ? Peut-être le sommeil existe-t-il. Peut-être l'art féminin de manipuler les rêves ne s'est-il pas perdu. Qu'en penses-tu, toi ? Car, enfin, nous devons parler, tu ne crois pas ? Ou, en tous cas, moi, je dois parler ; mais je ne veux pas ; et je ne peux pas non plus. Je ne transgresse pas d'interdit, je ne crains pas les équivoques, mais parler est horrible. Parce que je sais que, tout le long de la distance qui nous sépare, il n'y a personne à qui tu aies fait le don de la parole. Donc nous deux seuls - comme j'aime cette impiété : dire "nous deux" -, nous deux seuls pouvons parler. Est-ce toi qui, un jour, une nuit, fus le premier à parler ? Tu m'amuses.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: "Le Jeu", in "La Nuit", éd. Le Promeneur, p. 59 - trad. D. Férault

[ désespoir ] [ 2e personne du singulier ] [ impuissance ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

femmes-par-homme

Oui, femmes, quoi qu’on puisse dire,

Vous avez le fatal pouvoir

De nous jeter par un sourire

Dans l’ivresse ou le désespoir.



Oui, deux mots, le silence même,

Un regard distrait ou moqueur,

Peuvent donner à qui vous aime

Un coup de poignard dans le coeur.



Oui, votre orgueil doit être immense,

Car, grâce à notre lâcheté,

Rien n’égale votre puissance,

Sinon votre fragilité.



Mais toute puissance sur terre

Meurt quand l’abus en est trop grand,

Et qui sait souffrir et se taire

S’éloigne de vous en pleurant.



Quel que soit le mal qu’il endure,

Son triste rôle est le plus beau.

J’aime encor mieux notre torture

Que votre métier de bourreau.

Auteur: Musset Alfred de

Info: Poésies nouvelles, 1850

[ poème ] [ méprisantes ] [ héroïsme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

morale

Il existe des gens qui ont peur de gaspiller leur argent pour s'offrir quelque plaisir. Ils se disent vertueux - n'en croyez rien. Ils savent seulement qu'ils n'auraient pas la force de dire "assez", qu'ils crieraient sans cesse "encore" - et c'est pourquoi ils proclament avec suffisance "jamais". Pour être capable de légèreté, il faut avoir de l'esprit. Evoquer une légèreté qui naîtrait du désespoir, c'est se complaire en phrases creuses. Prendre la légèreté au sérieux est une faute de goût. Mais goûter la légèreté tout en la maîtrisant est une forme supérieure de vie ; Stendhal en a fait l'éloge, mais il n'a pas su la vivre car il était vaniteux ; Laforgue, lui, l'a su et il est mort de cette forme de vie chantée par Jules Romains. Que vivent les joyeux compagnons capables d'aller avec légèreté au fond des choses, aussi lourds que des cailloux dans le ruisseau !

Auteur: Jesenská Milena

Info: in "Vivre", éd. 10/18, p. 91

[ sobriété ] [ références littéraires ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama