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désordre

Ses ouvrages étaient éparpillés dans la pièce ou bien serrés comme des sardines sur les étagères où Dee les empilait à la fois horizontalement et verticalement. D'autres formaient des piles irrégulières le long des plinthes, sur les larges rebords des fenêtres et sur le manteau de la cheminée. On trouvait même des livres nichés comme des chats dans les coussins du canapé aux contours dentelés.

Auteur: Nixon Carl

Info: Sous la terre des Maoris

[ bouquins ]

 

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matin

La rosée, sous la caresse du soleil, diamantait les grands genêts dont la floraison vigoureuse nimbait d'or la verdure sombre ; elle se suspendait aux fougères dentelées, aux touffes de pâquerettes blanches dédaignées des brebis, aux bruyères grises, et masquait d'une buée uniforme l'herbe fine des clairières. Cependant que des bouchures, des buissons et de la forêt s'élevaient sans fin des trilles, vocalises, pépiements et roucoulements, tout le concert enchanteur des aurores d'été.

Auteur: Guillaumin Emile

Info: La vie d'un simple

[ nature ]

 

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crépuscule

C'était l'heure du thé, avant l'entrée des lampes. La villa dominait la mer ; le soleil disparu avait laissé le ciel tout rose de son passage, frotté de poudre d'or ; et la Méditerranée, sans une ride, sans un frisson, lisse, luisante encore sous le jour mourant, semblait une plaque de métal polie et démesurée.
Au loin, sur la droite, les montagnes dentelées dessinaient leur profil noir sur la pourpre pâlie du couchant.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Contes du jour et de la nuit, Le Bonheur

[ couleurs ]

 

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robe de mariée

J'avais revêtu ma belle robe blanche aux manches longues et dépourvue de décolleté car nous étions au mois de novembre 1965 et la température extérieure n'avoisinait pas les six degrés. Elle avait un col dentelé et une longue traîne, tu la connais, je te l'ai si souvent montrée. Elle avait plus d'éclat à l'époque, elle était moins poussiéreuse que maintenant, enfermée dans le fond d'un placard telle une relique associée à un souvenir inoubliable. Je ne pourrais pas la remettre, j'ai perdu ma taille de jeune fille, elle ne te servira pas : si tu te maries, tu voudras ta robe, et pourtant, je ne peux pas envisager de la jeter. C'est un objet précieux et sacré.

Auteur: Barachin Laure

Info: Les enfants du mal

[ fétichisme ] [ tradition ] [ pensée-de-femme ] [ cymbeline ] [ habillement ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

graphisme

Ce caractère péjoratif de la scie s'étend très au-delà de l'outil et de ceux qui s'en servent. Dans les systèmes de représentation, tout ce qui est dentelé, déchiqueté, découpé en dents de scie, connoté quelque chose de négatif. La ligne brisée est une mauvaise ligne, comparée à la ligne droite ou à linge courbe. L'héraldique et l'iconographie en usent largement pour souligner le caractère péjoratif, à un titre ou à un autre, d'un personnage : sur les vêtements comme dans les armoiries, un décor fait de lignes brisées, de structures dentelées, denchées, virées, chevronnées, a souvent une fonction dévalorisante. Celui qui le porte se situe hors de l'ordre social, moral ou religieux. Sont ainsi parfois dotés de tels vêtements ou de telles armoiries les chevaliers félons, les bourreaux, les prostituées, les fous, les hérétiques, les païens.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 103

[ historique ] [ instrument ] [ symbole ] [ égoïne ]

 

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randonnée

Au terme d’une longue ligne droite, le chemin se raidit, puis nous oppose une succession de hautes marches irrégulières. Les cuisses flambent, le cœur s’emballe et, à bout de souffle, nous atteignons la crête d’une petite épaule, derrière laquelle se découvre la vallée du glacier du Tour. Le spectacle n’est pas exactement grandiose. Bordé de chaque côté par des pierriers gris descend vers nous cette grosse langue de glace bleuâtre et sale, longue masse informe, chaotique, immobile, à la pointe de laquelle s’écoule un petit filet d’eau claire échappée de ses entrailles en liquéfaction. Derrière ce premier front qui nous fait face se dressent les arêtes, abruptes et dentelées, des grandes aiguilles qui ferment le cirque. Mais elles sont trop lointaines encore, trop écrasées par la distance, pour nous édifier l’âme au beau milieu du sentier. Elles ne sont qu’une ligne, un horizon, pas une splendeur qui nous domine.

Auteur: Lochmann Arthur

Info: Dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 26

[ ascension ] [ paysage ] [ description ] [ montagne ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

anecdote

Tenez, vous vous souvenez peut-être du fameux apologue à Lacan, oh vous me pardonnerez, je ne lʼai lu quʼen anglais... Lʼ "apologue des sardines", cʼest au début de lʼun de ses 4 concepts fondamentaux... Non pas, Kollega ? Alors voilà, Jacquot étudiant en a marre des livres, il veut faire des expériences, il prend le train pour Brest, le soir au port il convainc un pêcheur de lʼemmener, et donc le lendemain radieux au large, filets pleins, casse-croûtant, Petit-Jean poursuit l'initiation à Jacquot, lui dit de se lever, lui désigne un point brillant qui vous aveugle sur les flots, à vingt mètres, le couvercle dentelé dʼune boîte de sardines : "– Tu la vois, dis Jacquot, tu la vois ? Eh bien, elle, elle ne te voit pas !" Dans sa barque, Jacquot sidéré. Et Lacan interrompt là cette marine où décidément il faisait tache... Puisque diaphanement cʼétaient lʼindustrie hauturière, les chalutiers, les usines de conditionnement et la grosse distribution quʼannonçait dʼores et déjà réalisées cette boîte ouverte une fois becquetée, jetée à la mer ! Sa communauté nʼy survivrait pas, au pêcheur artisanal, quand même la tuberculose, elle, venait par chance de lʼépargner... Accroché à jamais à sa coquille de noix, cʼétait sa propre mort que Petit-Jean ne voulait pas voir le regarder de là-bas, à travers son éclat métallique... Mais ça ! cette maligne synecdoque, la petite déjection randomatique valant pour le grand Anéantissant, le "vois !" du refoulant, sa voix, trois fois sa vwaaa ! ainsi que son index se rebroussant bientôt planté dans lʼœil, devaient encore longtemps le lui masquer...

Auteur: Montavon Stéphane

Info: Le Bouge, L'Âge d'Homme, Lausanne, à paraître en 2019

[ signe annonciateur ] [ présage ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

cité imaginaire

On atteint Despina de deux manières : par bateau ou à dos de chameau. La ville se présente différemment selon qu’on y vient par terre ou par mer.

Le chamelier qui voit pointer à l’horizon du plateau les clochetons des gratte-ciel, les antennes radar, battre les manches à air blanches et rouges, fumer les cheminées, pense à un navire, il sait que c’est une ville mais il y pense comme à un bâtiment qui l’emporterait loin du désert, un voilier qui serait sur le point de lever l’ancre, avec le vent qui déjà gonfle les voiles pas encore larguées, ou un vapeur dont la chaudière vibre dans la carène de fer, il pense à tous les ports, aux marchandises d’outre-mer que les grues déchargent sur les quais, aux auberges où les équipages de diverses nationalités se cassent des bouteilles sur la tête, aux fenêtres illuminées du rez-de-chaussée, avec à chacune une femme qui refait sa coiffure.

Dans la brume de la côte, le marin distingue la forme d’une bosse de chameau, d’une selle brodée aux franges étincelantes entre deux bosses tachetées qui avancent en se balançant, il sait qu’il s’agit d’une ville mais il y pense comme à un chameau, au bât duquel pendent des outres et des besaces de fruits confits, du vin de datte, des feuilles de tabac, et déjà il se voit à la tête d’une longue caravane qui l’emporte loin du désert de la mer, vers des oasis d’eau douce à l’ombre dentelée des palmiers, vers des palais aux gros murs de chaux, aux cours sur les carreaux desquelles dansent nu-pieds les danseuses, remuant les bras un peu dans leurs voiles et un peu en dehors.

Toute ville reçoit sa forme du désert auquel elle s’oppose ; et c’est ainsi que le chamelier et le marin voient Despina, la ville des confins entre deux déserts.

Auteur: Calvino Italo

Info: Les villes invisibles

[ relativité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel