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deuil

Imagine comme c’est curieux (disait la lettre) : en espagnol il n’y a pas de mot pour dire ce que je suis. Si ta femme meurt, tu es veuf ; si tu n’as plus de père, tu es orphelin, mais qu’es-tu si ton fils disparaît ? C’est tellement grotesque de perdre un fils que la langue ne possède pas de mots pour désigner ces personnes, même s’il est fréquent que les enfants meurent avant leurs parents et que ces derniers passent leur vie à pleurer leur mort.

Auteur: Vasquez Juan Gabriel

Info: Chansons pour l'incendie

[ shidu ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

deuil

Oedipa était assise par terre, le cul froidissant, se demandant si, comme Driblette l'avait suggéré cette nuit-là depuis la douche, une version d'elle-même n'avait pas disparu avec lui. Peut-être son esprit continuerait-il à fléchir des muscles psychiques qui n'existaient plus ; elle serait alors trahie et ridiculisée par un moi fantôme comme l'est un amputé par un membre absent. Un jour, elle pourrait remplacer ce genre de manque  par quelque prothèse, une robe d'une certaine couleur, une phrase dans une lettre, un autre amant. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: The Crying of Lot 49. Trad Mg

[ absence ] [ gamberge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

Quand meurt celui qu'on aime, quelque chose vous saisit au ventre et vous retient. Pas le coeur, non, les battements cardiaques ne changent pas, le sang circule, la poitrine est indolore, le pincement au coeur n'est qu'une invention de ceux qui écrivent des romans feuilletons dans l'hebdomadaire du jeudi.
La douleur qui vous plie en deux concerne l'estomac.
Elle ne fait pas mal comme un coup de poing, c'est pire. Elle part de l'intérieur, vous égratigne la gorge, vous noie les entrailles et referme tout.

Auteur: D`Urbano Valentina

Info: Le bruit de tes pas

[ souffrance ]

 

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deuil

J'ai peur d'oublier les mots de mère. Maintenant qu'elle n'est plus là et que sa voix s'est perdue au-delà des grandes dunes, ses mots sont tout ce qui me reste. (...)
Parfois , quand le soleil cogne fort ma nuque quand je suis fatigué, quand j'ai faim ou sommeil, j'hésite et abandonne ce que je suis en train de faire afin de m'accrocher à ses mots, de les empêcher de s'éloigner. Pour moi, ils comptent autant que l'eau du puits ou que les dattes des palmiers.

Auteur: Pajares Santiago

Info: Imaginer la pluie, p. 58

[ mémoire ] [ réconfort ] [ refuge ]

 

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deuil

Sur l'allée blanche du cimetière, tes mots tremblotaient, loin de tes lèvres fermées. Ils avaient peur, je crois, que je les laisse moi aussi, peur de l'ombre haute des cyprès, peur de la rondeur du gravier, de cette armée de points finals... Alors, je les ai recueillis parce qu'ils étaient de toi tout ce qui subsiste. Je leur ai promis qu'un jour ils auraient assez de souffle pour revenir te chercher, assez de place et d'air pour parler, haut et fort, seuls, sans même moi pour les protéger.

Auteur: Fargue Cécile

Info: Le souvenir de personne

[ déclaration d'amour ]

 

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deuil

Après que maman est morte, papa disait : "Mais qu’est-ce t’as à pleurer ? Arrête. C’est pas parce que tu pleures que ça va changer quelque chose". On n’a jamais arrêté. On a fait plus doucement. On s’est cachés, c’est tout. J’ai appris à pleurer sans faire couler les larmes, ou juste une, des fois, j’ai appris à avaler, ça a un goût d’eau tiède, salées, elles me tombent au fond de la gorge. C’est tout ce qu’on pouvait faire. Alors j’avale, je regarde au travers et je cours.

Auteur: Ward Jesmyn

Info: Bois sauvage

[ enfance ] [ mère ]

 

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deuil

Je me rappelle d'une infirmière qui faisait partie de l'équipe du SAMU ce jour-là. En me voyant, elle n'avait pas pu s'empêcher de verser quelques larmes. Imaginez, c'était son premier décès d'enfant...
Je me rappelle que plus tard, alors que je faisais une intervention auprès des jeunes urgentistes, on m'a dit qu'elle s'était fait réprimander pour cette "réaction". Elle n'avait pas été "professionnelle", s'était laissée déborder par ses émotions.
Je pense souvent à cette jeune femme et je la remercie. A cet instant, mon fils n'était plus un numéro d'intervention mais un bébé.
Mon bébé.

Auteur: Angano Christelle

Info: De Vous à Moi.

[ émoi ] [ mort subite ] [ nourrisson ]

 

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deuil

Les quelques fois où Anna Magdalena lui avait parlé de l'enfant mort et avait essayé de le consoler, il lui avait imposé le silence. Il devait se concentrer, disait-il, il travaillait à une grande oeuvre. [...] Pendant un an et demi, Bach s'enferma avec la musique qui devint un véhicule de son désespoir. [...] Il gardait son fils auprès de lui quand il était plongé dans les variations, il ne devenait pas fou de désespoir tant qu'il composait ; il oeuvrait à un monument funéraire retentissant pour l'enfant perdu. Il prenait soin de lui.

Auteur: Enquist Anna

Info: Contrepoint

[ création ] [ refuge ]

 
Mis dans la chaine

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deuil

Il pourrait me venir à l’esprit de te comparer à un corps noir, rayonnant d’une distance énorme, quasi infinie, une sombre lumière qui n’arrête pas de me parvenir.
Pénétrant mon sommeil comme les rayons X la chair, ma veille comme une couche de nuages est traversée d’innombrables et véloces radiations.
Je le pourrais mais je ne m’y résigne pas.
Je m’acharne à circonscrire rien-toi avec exactitude, ce dipôle impossible, à parcourir autour, de ceci, ces phrases de neuf que je nomme poème.
Avec tout le mécontentement formel dont je suis capable au regard de la poésie

Auteur: Roubaud Jacques

Info: Quelque chose noir

[ privation ] [ affronter ] [ méditation ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

deuil

Selon mon expérience, ce qui arrive encore plus souvent est l'âme d'un bébé, mort prématurément, qui choisit les mêmes parents pour s'incarner dans leur prochain bébé. Ces projets, planifiés à l'avance par toutes les âmes qui participent à ces événements tragiques, sont un véritable labyrinthe d’éléments Karmiques. Récemment, j'ai eu un patient qui était mort prématurément à la suite d'une complication à la naissance de sa précédente vie. Quand je lui ai demandé pourquoi sa vie s’était terminée quelques jours seulement après sa naissance, il m’a répondu : "La leçon était pour mes parents, pas pour moi".

Auteur: Newton Michael

Info: Souvenirs de l'au-delà

[ mort subite ] [ récincarnation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel