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abrutissement

Les activités et compétences physiques appelées sports ne rapprochent pas l'homme actuel du sacré et du religieux, mais l'écartent de l'esprit et l'abrutissent, en rassasiant ses instincts les plus ignobles : la vocation tribale, le machisme, la volonté de domination, la dissolution du moi individuel dans l'amorphe grégaire.

Auteur: Vargas Llosa Mario

Info: Les cahiers de don Rigoberto

[ compétition ]

 

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envieillir

Le terrible n'est pas la disparition de l'âme, ce pseudo-leurre de l'immortalité inventé par les clercs, encore moins la dissolution du corps dévoré par les vers, faut bien que chacun vive, n'est-ce pas, ce qui est terrible c'est la fonte de la mémoire, le flux qui emporte un million de souvenirs, l'expérience perso noyée dans le néant. Les idées, la foi, le talent, l'amour ne sont plus que des grains de sable que la mer emporte. Vieillir... c'est devenir indifférent.

Auteur: Bialot Joseph

Info: Le jour où Albert Einstein s'est échappé, p.25, Métailié, 2008

[ décliner ] [ sombrer ]

 

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inflation psychologique

Salomé m’enlaça, et ainsi je devins prophète, car j’avais trouvé plaisir au primordial, à la forêt et aux animaux sauvages. Je fus trop tenté de m’identifier à ce que j’ai contemplé pour pouvoir me réjouir de ce spectacle. Je suis en danger de croire que je suis moi-même d’une grande importance parce que je contemple ce qui est important. Cela nous fait encore et toujours perdre la tête, et nous transformons ce que nous contemplons en folie et illusion grotesque, parce que nous ne pouvons renoncer à l’imitation. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012 page 219

[ dissolution du moi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

occultisme

Il entama donc, sur-le-champ, une discussion "philosophique".

La thèse choisie par l’excellent amphitryon n’était pas autre que celle-ci :

— "Sommes-nous appelés à de nouvelles chaînes d’existences ou cette vie est-elle définitive ? La somme de nos actions et de nos pensées constitue-t-elle un nouvel être intérieur soluble dans la Mort ?" En d’autres termes : "Notre chétif quotient mérite-t-il immédiatement, après dissolution de l’organisme, après désagrégation de la forme actuelle, les honneurs de l’Immodifiable ?"

Je laisse à penser au Lecteur l’effet que, ce programme, à confondre les aliénés dans les hospices, dut produire sur moi. Mais Césaire, imperturbable, se recueillit, et je vis avec effroi qu’il s’apprêtait fort tranquillement à étaler, avec la plus grande complaisance du monde, toutes les superstitions dont il s’était infecté l’esprit.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 121-122

[ new age ] [ aversion ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gaïa

Nous sommes tous - arbres, humains, insectes, oiseaux, bactéries - des pluralités. La vie est un réseau incarné. Ces réseaux vivants ne sont pas des lieux d'unicité omnibénévole. Ils sont plutôt le lieu où se négocient et se résolvent les tensions écologiques et évolutives entre coopération et conflit. Ces luttes aboutissent souvent non pas à l'évolution d'un moi plus fort et plus déconnecté, mais à la dissolution du moi dans la relation. Parce que la vie est un réseau, il n'y a pas de "nature" ou d'"environnement" séparés et distincts des humains. Nous faisons partie de la communauté de la vie, composée de relations avec les "autres", de sorte que la dualité homme/nature qui vit au cœur de nombreuses philosophies est, d'un point de vue biologique, illusoire.

Auteur: Haskell David George

Info: The Songs of Trees: Stories from Nature's Great Connectors

[ interdépendance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

forme des sociétés

En général, la propriété privée n’apparaît en aucune façon dans l’histoire comme résultat du vol et de la violence. Au contraire. Elle existe déjà, limitée toutefois à certains objets, dans l’antique communauté naturelle de tous les peuples civilisés. A l’intérieur même de cette communauté, elle évolue d’abord dans l’échange de marchandise. Plus les produits de la communauté prennent forme de marchandise, c’est-à-dire moins il est produit pour l’usage propre du producteur et plus ils sont produits dans un but d’échange, plus l’échange, même à l’intérieur de la communauté, supplante la division naturelle primitive du travail, plus l’état de fortune des divers membres de la communauté de la propriété foncière est profondément de la communauté devient inégal, plus la vieille communauté de la propriété foncière est profondément minée, plus la communauté s’achemine rapidement à sa dissolution en un village de paysans parcellaires. […] Partout où la propriété privée se constitue, c’est la conséquence de rapports de production et d’échanges modifiés, et cela sert l’accroissement de la production et le développement du commerce – cela a donc des causes économiques. La violence ne joue en cela aucun rôle.

Auteur: Engels Friedrich

Info: Dans "La violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, pages 122-123

[ historique ] [ évolution ] [ moteur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

Le symptôme a tout d’abord été compris comme une formation pathologique susceptible d’être (idéalement au moins) dissoute par l’interprétation analytique : c’est une indication que, d’une certaine manière et à un moment donné, le sujet a cédé sur son désir, une indication d’une déficience ou d’un dysfonctionnement de la Loi symbolique qui garantit la capacité désirante du sujet. Bref, les symptômes étaient des séries d’exceptions, des perturbations, de dysfonctionnements mesurés à l’aune de l’idéal d’une pleine intégration à la Loi symbolique, au grand Autre. Par la suite, pourtant, l’idée de symptôme universalisé a permis à Lacan d’accomplir un réaménagement paradoxal, passant de la logique de la Loi "masculine" et de son exception constitutive à une logique "féminine" dans laquelle il n’y a aucune exception à la série des symptômes – dans laquelle il n’y a que des symptômes et dont la Loi symbolique n’est qu’une exception parmi d’autres (le plus efficace, le plus établi...) de cette série de symptômes. [...] Dans cette perspective, la "dissolution du symptôme", loin de permettre l’accès à un état non pathologique caractérisé par une pleine capacité à désirer, mène plutôt à une catastrophe psychotique totale, à la dissolution de l’univers entier du sujet.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 170-171

[ historique ] [ sinthome ] [ sens ]

 
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drogue

Se transporter dans un autre plan d’existence, c’est donc d’abord effacer progressivement le lien aux perceptions corporelles par les effets de l’anesthésie, très précisément les "éteindre" et ce, selon le mode d’absorption, le dosage, le "set & setting", l’acceptation du laisser-aller. Tout cela dure une heure environ. Après la première prise, c’est la "montée" des effets du produit : le corps devient comme mou, parfois semble se liquéfier, ou alors "s’enfoncer" sur place ; la perception du temps et de l’espace se transforme. Viennent ensuite des "dissos". Légères d’abord : les membres s’autonomisent, la vision se "pixelise" ou se " fractalise", la réalité se démantelant. Le ressenti est plutôt plaisant voire hilarant et se compare souvent à l’ivresse alcoolique. La "dissociation" devient ensuite plus profonde et c’est l’entrée dans une séquence hallucinatoire psychédélique propre à chaque sujet. Quelques constantes s’y retrouvent néanmoins. Les plus récurrentes, non sans rapport avec le monde des jeux vidéo, sont le transport ultra rapide dans un univers parallèle aux dimensions géométriques, métalliques et aux couleurs très vives, la perception d’un tunnel avec une lumière attirante à son extrémité, la compréhension immédiate de l’unité du Tout et la dissolution du moi. Et encore : la sérénité et la jouissance. Comme l’écrivent eux-mêmes les psychonautes sous kétamine, ils sont alors "perchés", haut, très haut ! Et puis, la plus caractéristique, la décorporation : sensation de "quitter son corps", de le voir à distance, d’en haut le plus souvent, comme si le sujet était devenu un "pur esprit" et le corps une "chose lointaine".

Auteur: Le Maléfan Pascal

Info: Dans "Être decorporé sous kétamine : clinique et coïncidences"

[ trip ] [ hallucinogène dissociatif ]

 
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rationalisme

C’est pour cela, avons-nous dit, que la science moderne réussit dans ses applications pratiques, et c’est pour cela aussi que la réalité ambiante ne semble pas lui infliger de démentis trop éclatants. Il n’aurait pas pu en être de même à des époques antérieures, où le monde n’était pas aussi "solide" qu’il l’est devenu aujourd’hui, et où la modalité corporelle et les modalités subtiles du domaine individuel n’étaient pas aussi complètement séparées (bien que, comme nous le verrons plus loin, il y ait, même dans l’état présent, certaines réserves à faire en ce qui concerne cette séparation). Non seulement l’homme, parce que ses facultés étaient beaucoup moins étroitement limitées, ne voyait pas le monde avec les mêmes yeux qu’aujourd’hui, et y percevait bien des choses qui lui échappent désormais entièrement ; mais, corrélativement, le monde même, en tant qu’ensemble cosmique, était vraiment différent qualitativement, parce que des possibilités d’un autre ordre se reflétaient dans le domaine corporel et le "transfiguraient" en quelque sorte ; et c’est ainsi que, quand certaines "légendes" disent par exemple qu’il y eut un temps où les pierres précieuses étaient aussi communes que le sont maintenant les cailloux les plus grossiers, cela ne doit peut-être pas être pris seulement en un sens tout symbolique. Bien entendu, ce sens symbolique existe toujours en pareil cas, mais ce n’est pas à dire qu’il soit le seul, car toute chose manifestée est nécessairement elle-même un symbole par rapport à une réalité supérieure […].

(Après avoir parlé du processus de solidification du monde, qui devrait précéder le processus de dissolution)

Auteur: Guénon René

Info: Le règne de la quantité, chapitre "Les limites de l'histoire et de la géographie", pp 128-129

[ aveuglement ]

 

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forces dissolvantes

[…] il est trop évident que l’usage principal de la psychanalyse, qui est son application thérapeutique, ne peut être qu’extrêmement dangereux pour ceux qui s’y soumettent, et même pour ceux qui l’exercent, car ces choses sont de celles qu’on ne manie jamais impunément ; il ne serait pas exagéré d’y voir un des moyens spécialement mis en œuvre pour accroître le plus possible le déséquilibre du monde moderne et conduire celui-ci vers la dissolution finale. Ceux qui pratiquent ces méthodes sont, nous n’en doutons pas, bien persuadés au contraire de la bienfaisance de leurs résultats ; mais c’est justement grâce à cette illusion que leur diffusion est rendue possible, et c’est là qu’on peut voir toute la différence qui existe entre les intentions de ces "praticiens" et la volonté qui préside à l’œuvre dont ils ne sont que des collaborateurs aveugles. En réalité, la psychanalyse ne peut avoir pour effet que d’amener à la surface, en le rendant clairement conscient, tout le contenu de ces "bas-fonds" de l’être qui forment ce qu’on appelle proprement le "subconscient" ; cet être, d’ailleurs, est déjà psychiquement faible par hypothèse, puisque, s’il en était autrement, il n’éprouverait aucunement le besoin de recourir à un traitement de cette sorte ; il est donc d’autant moins capable de résister à cette "subversion", et il risque fort de sombrer irrémédiablement dans ce chaos de forces ténébreuses imprudemment déchaînées ; si cependant il parvient malgré tout à y échapper, il en gardera du moins, pendant toute sa vie, une empreinte qui sera en lui comme une "souillure" ineffaçable.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Le règne de la quantité" page 226

[ méfaits ] [ ombre ] [ négativité ] [ anti-psychanalyse ]

 

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