Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 43
Temps de recherche: 0.039s

marin

Je m'endors. Je pense au Rebel, aux hommes endormis dans son ventre, au roulement des moteurs comme un coeur furieux, et eux qui les habitent, ce ventre et ce coeur, dans le balancement sans fin des flots. A celui qui veille. J'ai froid seule sur terre. On m'a arrachée à eux et me voilà soudain loin de ce temps irréel où nous pêchions ensemble. Je pense au chant des vagues, aux longs frissons de la houle, océan et ciel basculés. Ici tout est fixe.

Auteur: Poulain Catherine

Info: Le grand marin

[ terre ferme ]

 

Commentaires: 0

incipit

L'explosion réveilla même les oiseaux endormis dans les arbres et les lents poissons de la mer - et fit apparaître des couleurs d'un carnaval jamais vu, jaune mêlé de rouge faisant semblant d'être orange dans un vert bleuté, des brillances imitant l'éclat des étoiles couchées dans le ciel et un bruit de guerre du genre de celui que font les avions MiG. Finalement c'était une explosion jolie parce qu'elle se prolongeait dans les bruits des belles couleurs que nos yeux voyaient pour ne plus jamais les oublier.

Auteur: Ondjaki Nadu de Almeida

Info: GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique

[ synesthésique ] [ image-son ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

orphelins

Près du lit où gisait la mère de famille,

Deux tout petits enfants, le garçon et la fille,

Dans le même berceau souriaient endormis.



La mère, se sentant mourir, leur avait mis

Sa mante sur les pieds et sur le corps sa robe,

Afin que, dans cette ombre où la mort nous dérobe,

Ils ne sentissent pas la tiédeur qui décroît,

Et pour qu'ils eussent chaud pendant qu'elle aurait froid.


Auteur: Hugo Victor

Info: Les pauvres gens, extrait

[ poème ] [ misère ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par miguel

psycho-sociologie

Au sein même de services consacrés aux malades qui en étaient atteints, le sida demeurait une maladie tout à fait singulière. Emprisonnée dans la vision morale qu'on avait d'elle, cernée par les notions de bien et de mal, accolée à l'idée de péché. Le péché intime d'avoir voulu vivre une sexualité libre, eu des relations homosexuelles, de s'être s'injecté de l'héroïne en intraveineuse, d'avoir caché sa séropositivité à ses partenaires, à ses camarades de seringue, d'avoir voulu satisfaire son désir d'enfant quand on se savait pourtant condamnée. Des malades étaient plus coupables que d'autres.

Auteur: Passeron Anthony

Info: Les enfants endormis, pp 180-181, Globe 2022

[ syndrome immunodéficitaire acquis ] [ honte publique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cheminement spirituel

Quand cette demeure de la sensualité se trouve ainsi pacifiée, que les passions sont mortifiées, les convoitises éteintes et les appétits calmés et endormis sous l’influence de la Nuit purificatrice (des sens), l’âme peut s’échapper pour s’engager dans la voie de l’esprit. Elle commence à compter parmi les Progressants ou Avancés, et se trouve dans la voie qu’on nomme aussi illuminative. C’est là que Dieu, selon sa volonté, nourrit et fortifie l’âme par contemplation infuse, sans qu’elle y participe par discours, aide active ou coopération propre. Comme je l’ai déjà dit, tel est l’effet de la Nuit et purification des sens.

Auteur: Saint Jean de la Croix Juan de Yepes Álvarez

Info: La Nuit obscure, 1, I, c.14

[ deuxième conversion ] [ signes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nuit

Dormir dans les ombres habitées de la campagne haïtienne ne la laissait jamais indemne. Elle redoutait et aimait à la fois le silence du sommeil quand il enveloppe la maison et qu'on entend tout, le bruit des poules dans les arbres, les chats en rut, leurs ébats, leurs miaulements ou les métamorphoses des créatures de la nuit, les mauvais airs qui sifflent entre les murs, les chiens endormis, ceux qui hurlent à la mort, le cri des animaux qui en dévorent d'autres, la plainte de ceux qu'on dévore, les chants nasillards des sociétés secrètes ouvrant les carrefours, le soupir d'un être en route pour l'éternité.

Auteur: Lahens Yanick

Info: Guillaume et Nathalie

[ littérature ] [ sons ] [ obscurité ]

 

Commentaires: 0

spiritualisme

S'il vous plaît, réveillons-nous tous ensemble de notre endormissement social et de nos conditionnements éducatifs. Réveillons-nous de la torpeur spirituelle imposée par le modèle matérialiste. Les données sont là et les témoignages sont là ; tout concorde : il y a bien une conscience qui persiste après la mort et qui est indépendante du corps. Lisez les livres, regardez les reportages, écoutez les témoignages et vous verrez que le score est de 100 contre 0 pour le modèle "survie" contre le modèle "anéantissement". Plus nous serons nombreux à le savoir, plus le modèle matérialiste s'effondrera de lui-même comme un château de cartes ; un jour tout le monde se rendra compte que le modèle matérialiste est une usurpation, une prise de pouvoir, concernant les connaissances sur la conscience.

Auteur: Chambon Olivier

Info: Expériences extraordinaires autour de la mort : Réflexion d'un psychiatre sur la science et l'au-delà

[ anti-matérialisme ] [ religion ] [ chair-esprit ] [ antilogique ] [ irrationnel ] [ extraterrestre ] [ métaphysique ]

 

Commentaires: 0

aube

Le lait tiède du ciel se répand silencieusement sur toute chose. Les toits, les arbres endormis, les automobiles scintillantes. C'est une luminosité blanchâtre qui jaillit dans un soubresaut, épaisse, trouble. Elle tache les nuages et s'y suspend. On entend le halètement du jour qui vient, une respiration profonde qui s'arrête un moment, comme si la Terre était sur le point de s'immobiliser et de tourner dans l'autre sens avant de reprendre sa trajectoire et d'apporter un nouveau jour.

La nuit n'a pas pu refroidir le bitume, il est toujours là, somnolent et chaud, serpentant de toute sa croute de fièvre. Le soleil monte, obstiné. La vue frémit. C'en est finit des heures vaines, de la pitrerie de la mort. Le jour commence. Les insectes creusent la terre.

Auteur: Soler Antonio

Info: Sud. Incipit

[ aurore ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

assoupissement

Pour schématiser ces modifications différentes de nature, psychiques, hallucinatoires, sensorielles, circulatoires, vasomotrices, respiratoires, etc., et les localiser dans l’espace et le temps, on pourrait dire que le sommeil commence, dans une première phase, par un état de distraction qui provoquerait des états d’absence, s’accompagnant toujours davantage d’hallucinations hypnagogiques nombreuses et disparates, intimement liées à la longueur des absences ; qu’immédiatement après, dans une seconde phase, ces états de distraction se traduisent par un trouble moteur très délicat, constitué par l’absence de parallélisme dans le regard, ou par la déviation des mouvements conjugués des yeux ; enfin qu’en dernier lieu, ou dans une troisième phase, indice d’un sommeil probable, ou en tout cas très proche, les vaso-moteurs semblent se conformer à des lois différentes de celles qui règlent leur mécanisme pendant la veille.

Auteur: Vaschide Nicolas

Info: Recherches expérimentales sur la psycho-physiologie du sommeil, Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, 136, p. 779-782. (en coll. avec Claude Vurpas)

[ narcose ] [ endormissement ]

 

Commentaires: 0

tranquillité

Le pauvre village semblait toujours dormir d’un sommeil d’hiver. Aucun esprit d’entreprise, aucun désir de progrès ! Les hommes vivaient au jour le jour. Les champs étroits produisaient de l’herbe, des pommes de terre et du grain. On laissait le bétail dans les prés en été ; à l’étable, en hiver. Les mêmes coutumes s’observaient éternellement et invariablement. Les enfants apprenaient ce que savaient leurs parents, ni plus, ni moins. Les jours passaient, l’existence aussi. Quand les hommes étaient allés en hiver à la pêche aux Lofoten et avaient rentré en automne leurs petites moissons, la tâche était accomplie. Le reste du temps était sans importance. Qu’auraient-ils entrepris ? Qu’auraient-ils fait ? Ah ! ils étaient si nonchalants ! Au fond, c’étaient des flâneurs. Ils rôdaient de maison en maison, bavardaient ensemble, oisifs, endormis et affamés. Ils allaient à l’église pour apprendre les nouvelles.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 909

[ contentement ] [ remise en question ] [ peuple ] [ immobilisme ] [ province ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson