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stoïcisme

Il n'est pas sage de s'attrister quand nos espérances sont déçues.

Auteur: Proverbe grec

Info: Maximes de la Grèce antique, 1855

 

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espérance

S'il est vrai que l'événement a surpris l'attente alors même qu'il la comblait, c'est que l'attente est coupable, et l'événement innocent. La duperie n'est donc pas du côté de l'événement, mais du coté de l'attente. L'analyse de l'attente déçue révèle qu'il se crée en effet, parallèlement à la perception du fait, une idée spontanée selon laquelle l'événement, en se réalisant, a éliminé une autre version de l'événement, celle-là même à laquelle précisement on s'attendait.

Auteur: Rosset Clément

Info: Le réel et son double

[ réussite ] [ détruite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indéterminisme

Tout bien considéré, je ne vois aucune raison d'adopter l'hypothèse de la vie après la mort. Je suis sûr que je resterai longtemps en minorité, surtout parmi les expérimentateurs, mais pour moi, les preuves et les arguments sont accablants... Nous sommes des organismes biologiques, qui ont évolué de manière fascinante sans aucun but et sans finalité. Nous sommes simplement ici et c'est ainsi. Je n'ai pas de moi et "je" ne possède rien. Il n'y a personne qui meurt. Il n'y a que cet instant, et maintenant ceci, et maintenant cela.

Auteur: Blackmore Susan

Info:

[ espérance déçue ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vieillir

(...) les années d'études sont les seules années heureuses, les seules années où l'avenir paraît ouvert, où tout paraît possible, la vie d'adulte ensuite, la vie professionnelle n'est qu'un lent et progressif enlisement, c'est même sans doute pour cette raison que les amitiés de jeunesse, celles qu'on noue pendant ses années d'étudiant et qui sont au fond les seules amitiés véritables, ne survivent jamais à l'entrée dans la vie adulte, on évite de revoir ses amis de jeunesse pour éviter d'être confronté aux témoins de ses espérances déçues, à l'évidence de son propre écrasement.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Sérotonine, p.148, Flammarion, 2019

[ désillusion ] [ désenchantement ] [ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivains

Ai passé ce matin une heure à lire du Albert Caraco grâce à des extraits présentés sur Internet. Son écriture sombre propose de ci de là quelques jolies trouvailles pessimistes. Mais l'impression générale reste celle d'une immense espérance déçue. Immense. Surtout un style trop complexe pour moi, en tous les cas moins direct et agressif, voire drôle... que Forneret, Beckett, Messtavic ou Cioran. Sans oublier le noir désespoir enragé de Jean-Pierre Martinet.

Et puis, à la réflexion ; aux destructeurs et broyeurs de noir, je préfère les vindicatifs.

Auteur: Mg

Info: 21 juillet 2013

[ pessimistes ] [ déception ] [ comparaison ] [ littérature ]

 

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vote

Ô bon électeur, inexprimable imbécile, pauvre hère, si, au lieu de te laisser prendre aux rengaines absurdes que te débitent, chaque matin, pour un sou, les journaux grands ou petits, bleus ou noirs, blancs ou rouges, et qui sont payés pour avoir ta peau ; si, au lieu de croire aux chimériques flatteries dont on caresse ta vanité, dont on entoure ta lamentable souveraineté en guenilles, si, au lieu de t’arrêter, éternel badaud, devant les lourdes duperies des programmes ; si tu lisais parfois, au coin du feu, Schopenhauer et Max Nordau, deux philosophes qui en savent long sur tes maîtres et sur toi, peut-être apprendrais-tu des choses étonnantes et utiles. Peut-être aussi, après les avoir lus, serais-tu moins empressé à revêtir ton air grave et ta belle redingote, à courir ensuite vers les urnes homicides où, quelque nom que tu mettes, tu mets d’avance le nom de ton plus mortel ennemi. Ils te diraient, en connaisseurs d’humanité, que la politique est un abominable mensonge, que tout y est à l’envers du bon sens, de la justice et du droit, et que tu n’as rien à y voir, toi dont le compte est réglé au grand livre des destinées humaines.

Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums, des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon de rêver, et cela calme la souffrance. Mais ne mêle jamais l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là est la douleur, la haine et le meurtre. Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas et qu’il n’est pas d’ailleurs, en son pouvoir de te donner. L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations, ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne va pas t’imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes aujourd’hui est particulier à une époque ou à un régime, et que cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien. Donc, rentre chez toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel. Tu n’as rien à y perdre, je t’en réponds ; et cela pourra t’amuser quelque temps. Sur le seuil de ta porte, fermée aux quémandeurs d’aumônes politiques, tu regarderas défiler la bagarre, en fumant silencieusement ta pipe.

Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.

Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève.

Auteur: Mirbeau Octave

Info: 1888

[ imposture ] [ critique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson