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écriture

L’acceptation d’une discipline politique, quelle qu’elle soit, paraît incompatible avec l’intégrité littéraire. […] Aussi nécessaire soit-elle, l’allégeance à une cause collective est pernicieuse pour la littérature, dans la mesure où celle-ci est une activité purement individuelle.
(...)
Tout cela signifie-t-il qu’un écrivain doit non seulement refuser d’être à la botte de politiciens, mais aussi d’écrire sur la politique ? Une fois encore, en aucun cas ! Il n’y a aucune raison pour qu’il s’abstienne d’écrire sur le mode le plus directement politique, s’il le désire. Il devrait seulement le faire en tant qu’individu, en tant qu’outsider, tout au plus comme un guérillero indésirable sur le flanc d’une armée régulière. Cette attitude est parfaitement compatible avec le réalisme politique ordinaire.

Auteur: Orwell George

Info: Les écrivains et le Léviathan (1948), EAL-4, p. 493 - 495

[ liberté ] [ indépendance ]

 

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tromperie politique

À ce propos aussi Androlicas a laissé par écrit un mot que voulait dire Lysandre, par où il appert qu’il faisait bien peu de compte de se parjurer ; car il disait “qu’il fallait tromper les enfants avec des osselets, et les hommes avec les serments”, suivant en cela Polycrate, le tyran de Samos, mais non pas avec raison ; car lui était capitaine légitime et l’autre violent usurpateur de domination tyrannique ; et ce n’était point fait en vrai Laconien de se comporter envers les dieux ni plus ni moins qu’envers les ennemis, ou encore pirement et plus injurieusement ; car celui qui trompe son ennemi, moyennant la foi qu’il lui jure, donne à connaître qu’il le craint, mais qu’il ne se soucie point des dieux.

Auteur: Plutarque

Info: Vies parallèles (in Vie de Lysandre), entre 100 et 120, trad. Anne-Marie Ozanam, éditions Gallimard, coll. Quarto, 2002

[ entourloupe ] [ légèreté métaphysique ] [ mensonge ]

 

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alcoolisme

Thomas a picolé jusqu’à en mourir pour les mêmes raisons qui font que je bois aussi : il adorait la bouteille, ça l’a amené à son plein développement spirituel, ce que nous devrions tous faire si la majorité des gens n’était pas aussi stupide et ne remettait pas sa foi dans l’achat de nouvelles voitures, de maisons et toute cette camelote ! j’ai failli mourir pas mal de fois à cause de l’alcool, je suis même passé tout près une fois, c’était sympa et je n’en avais rien à foutre. Ils m’ont remis sur pied et m’ont foutu à la porte pour remettre ça. Qu’ils aillent se faire voir ailleurs ! Je suis prêt à mourir. Je suis prêt à rencontrer la Faucheuse. 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à Tom McNamara, 25 octobre 1965

[ philosophie de vie ] [ valorisation ]

 

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christianisme

L’Eglise, la religion, ayant cessé d’être souveraine, au lieu d’être une menace pour la liberté, serait plutôt une sauvegarde pour la liberté. L’Eglise, la religion, privée de l’appui du bras séculier, devient libérale par raison, par intérêt ou, si vous aimez mieux, par force ; dites, si vous voulez, qu’elle devient libérale malgré elle ; le fait est qu’elle est contrainte de le devenir, et elle ne le devient pas, uniquement, par tactique et par calcul. La foi chrétienne, la religion en général, l’Eglise catholique elle-même, est libérale, elle défend la liberté humaine, en ce sens qu’elle s’oppose à l’absolutisme des majorités et à la mainmise de l’Etat sur les consciences et qu’elle est, par là même, un obstacle à l’omnipotence de l’Etat, à l’absorption de l’individu par l’Etat.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 255

[ anti-étatisme ] [ préservation ] [ contextuel ]

 

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esprit

Dante, en détachant l’intellect de son ancienne unité avec l’âme, et en séparant les vertus intellectuelles de leur unité avec les vertus d’inspiration divine, a dégagé le pouvoir de l’intellect, désormais libre. Il l’utilisa pour unifier, pour la recherche du bonheur en ce monde, la communauté mondiale composée de tous les hommes, qu’ils fussent chrétiens ou non. Certes, la foi chrétienne universelle était commune à tous les chrétiens ; l’intellect humain, cependant, et la raison naturelle humaine étaient communs à tous les hommes. Et, alors que le salut de l’âme individuelle n’avait de sens que pour ceux qui croyaient au salut par le Christ, la perfection purement intellectuelle et l’autorédemption philosophique dans le paradis terrestre étaient à la portée de tous les hommes – y compris les Scythes et les Garamantes mentionnés dans la Monarchie.

Auteur: Ernst Hartwig Kantorowicz

Info: Les Deux Corps du roi, p 340

[ bipolarité ] [ historique ] [ littérature ] [ laïcité ]

 

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interprétation psychologique

La dérive vers l’occulte est bien mise en évidence par les commentaires de Jung sur Le mystère de la fleur d’or de Lu Tzu. Jung accepte la traduction de Wilhelm selon lequel le mot hun correspond à animus et le mot p’o à anima. L’animus d’après Lu Tzu "vit dans les yeux le jour ; la nuit, il gîte dans le foie. Lorsqu’il vit dans les yeux, il voit ; lorsqu’il gîte dans le foie, il rêve." Jung donne ici un commentaire : "Néanmoins, j’avais des raisons très importantes de choisir l’expression logos pour désigner l’essence psychique de l’homme, la clarté de sa conscience et de sa raison." A propos de p’o il note : "Une étude attentive a montré que le caractère affectif chez l’homme présente des traits féminins. De ce fait psychologique découle l’enseignement chinois concernant l’âme-p’o, aussi bien que mon concept de l’anima."

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 34

[ essentialisation ] [ support ésotérique ]

 

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sevrage

Les premiers jours de manque ont été un cauchemar.
J’ai connu la douleur mentale et la souffrance physique en simultané, dans un mélange subtil, et c’était si violent que j’étais devenu incapable de discerner l’une et l’autre. Des crampes dans tout le corps, l’impression d’être sur le point de chier mes intestins, de vomir mon foie et l’ensemble de mon appareil digestif. Des suées qui alternaient entre la congélation de mon épiderme et des bouffées de chaleur dignes des climats tropicaux. Des maux de têtes intenables, avec l’impression d’avoir la boite crânienne prise dans un étau. Les mâchoires douloureuses, la bouche noyée de salive, les yeux portés à incandescence dans les orbites au moindre rayon de lumière un peu vive. La certitude que le fil de mes pensées m’échappait complètement, que mon cerveau ne m’appartenait plus du tout, et que rien d’autre que le manque n’avait de réalité. Aucun raisonnement possible, pas de répit à l’envie permanente.

Auteur: Gilberti Ghislain

Info: Dynamique du Chaos

[ endurer ]

 

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père-fils

Franz Jung, qui, pour toutes sortes de raisons compliquées, s’est toujours rangé du côté de sa mère, décrit ainsi la situation d’Emma : "Peut-on imaginer ce que c’est que de vivre avec un homme qui vous laisse toute la responsabilité de la maison et des enfants, pendant qu’il passe son temps à jouer ou à retrouver une autre femme dans cette même maison ?" Il raconte aussi cette anecdote poignante : l’une des rares fois où Jung avait emmené ses quatre plus grands enfants faire un tour en voilier, il leur avait acheté des sucreries dans un village du bord du lac où ils avaient fait escale : "Nous étions à peine rentrés que Marianne se mit à courir vers la maison en criant : Maman, regarde ! Le père de Franz m’a acheté un petit gâteau ! Bien sûr, notre mère a tout de suite réagi : Ecoute, Marianne, lui a-t-elle dit, il faut que tu comprennes bien : le père de Franz, c’est aussi le tien !"

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 377-378

[ enfance ] [ dépréciation ]

 

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défense

Un certain critique me range également dans la catégorie des esprits dissolvants en raison de l’intérêt que je porte à la psychologie comparée des religions. Cette qualification est justifiée dans la mesure où je désigne tous les objets de foi comme psychiques (étant entendu que le caractère transcendantal que peut revêtir leur signification excède ma compétence). J’établis donc un rapport entre la doctrine chrétienne et la psychologie, rapport qui, à mon sens, ne doit pas nécessairement tourner au désavantage du christianisme. Mon critique trahit une confiance bien limitée dans le pouvoir d’assimilation de son système de croyance, lorsqu’il s’effarouche devant le processus de fusion et d’interprétation qui s’esquisse. L’Eglise a pourtant su s’assimiler une pensée aussi étrangère que celle d’Aristote, et que n’a-t-elle pas emprunté à la philosophie païenne, au culte païen et […] au gnosticisme, sans pour cela s’empoisonner ! Si la doctrine chrétienne peut s’assimiler la psychologie à laquelle elle doit fatalement se heurter, cela constitue un signe de vitalité, car la vie est assimilation.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Mysterium conjunctionis", tome 2, page 90

[ accusations ] [ psy-spi ]

 
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inconnaissable nécessaire

La morale n’est pas la doctrine qui nous apprend comment nous devons nous rendre heureux, c’est celle qui nous enseigne seulement comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. Et l’on peut dire qu’à cause de cela même, et pour que nous soyons vraiment dignes du bonheur, nous ne saurions avoir de connaissance du suprasensible.
Une telle connaissance, si nous la possédions, nous amènerait à agir d’une façon intéressée. Elle laisserait perdre cette pureté d’intention qui fait le mérite de notre désintéressement, et sans laquelle le souverain bien lui-même, tel que le définit Kant, ne serait plus concevable. Dieu ne veut pas, purement et simplement, que nous soyons heureux. Il ne veut pas le bonheur universel. Il veut le bonheur joint à la moralité. Et notre moralité suppose, par conséquent, quelque ignorance, c’est-à-dire la limitation de notre connaissance, telle que la Critique de la raison pure l’a, une fois pour toutes, définie. Cette limitation de notre connaissance est par conséquent la source de notre moralité, de notre véritable liberté.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 276

[ anti-synthétique ] [ résumé ] [ cheminement aveugle ]

 

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