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décor inquiétant

L’effet de ce monstrueux spectacle était indescriptible, car quelque diabolique violation des lois naturelles semblait évidente au départ. Ici, sur un haut plateau follement ancien d’au moins vingt mille pieds d’altitude, et dans un climat radicalement inhabitable depuis une époque préhumaine remontant au moins à cinq cent mille ans, s’étendait presque à perte de vue un enchevêtrement méthodique de pierres que seule une réaction mentale désespérée d’autodéfense eût attribué à une origine autre que consciente et artificielle.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Les montagnes hallucinées

[ étrange ] [ mystérieux ]

 

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grand-maman

[…] la grand-mère, la grand madre, la plus grande des femmes, car elle est en train de devenir une femme sage, qui assure la cohésion des capacités de la psyché profonde, illogiques en apparence, mais fondamentalement empreintes de grandeur.
Ces grands attributs paradoxaux sont, globalement : posséder la sagesse tout en cherchant sans cesse à apprendre ; être à la fois spontanée et fiable ; follement créative et constante ; audacieuse et vigilante ; entretenir la tradition et posséder une authentique originalité.

Auteur: Pinkola Estés Clarissa

Info: La danse des grand-mères

[ pilier familial ] [ mémé ] [ déesse ]

 

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femmes-par-femmes

Et pendant qu'un nouvel homme s'installait chez moi, je lui faisais la fête. Follement amoureuse, une vraie chatte en chaleur. Je bossais moins bien, je perdais le sens des réalités, j'en arrivais même à négliger Andersen. Je trouvais ses CD formidables, ses tableaux magnifiques. Je prétendais que sur le plan sexuel, il me satisfaisait complètement, ce qui était toujours loin, très loin même de la vérité. J'appréciais soudain des plats que j'avais en horreur auparavant. Je mettais le réveil à sept heures et demie parce que c'était l'heure à laquelle il devait se lever...

Auteur: Ragde Anne B.

Info: Zona Frigida

[ couple ] [ amoureuse ] [ illusion ]

 
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tempête

Et puis il arriva. Le véritable abysse de l'orage dégringola tout droit du ciel. Les arbres lâchèrent un sifflement étranglé. Les verres décollèrent, emportés par un vent furieux. Les couverts se mirent à danser. En un tournemain, une onde emporta la nappe. Ce fut l'obscurité, mais les arbres devinrent vaguement visibles quand les bougies s'éteignirent. Ils oscillaient follement à travers une brume de bleus et de gris nocturnes. Des pommes, des ananas et des bouteilles de champagne vides roulèrent sur les dalles. Les serviettes traversèrent la charmille comme de grandes phalènes pour aller se coller aux branches prises de soubresauts. Ce fut la débandade. Les invités s'enfuirent et traversèrent la roseraie à toutes jambes.

Auteur: Prokosch Frederic

Info: Les conspirateurs

[ nature ]

 

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sagesse

Et en russe, ça donne quoi ?

- En russe, Nora, ça donne : un homme réduit à lui-même – c’est un pauvre animal, un bipède tout nu ! Et c’est tout ! Se débarrasser de l’inutile ! À bas tout ce qui est superflu ! 

Là, Nora se couvrit les yeux de la main. Elle connaissait ce texte. Elle le connaissait très bien. Mais soudain, ces mots, "se débarrasser de l’inutile", lui semblèrent follement importants pour elle, personnellement. C’est toujours ainsi que cela se passe – on vit, on lit, on glisse cent fois sur le même passage, et tout à coup, c’est comme si nos yeux se dessillaient, on trouve ce qu’on a cherché pendant des années à l’endroit le plus rebattu, sur lequel on est déjà passé et repassé…

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: L'échelle de Jacob

[ sobriété ]

 

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pensée-de-femme

Mais vois-tu, l'hallucinante vision qui me poursuit, qui me jette éperdue, la tête enfouie dans l'oreiller, c'est cette queue gonflée de sperme que tu branles hardiment au-dessus de ton ventre. Comme tes doigts se crispent autour de cette pine magnifique, comme tu l'agites, mon cher amour ! Gagnée par cette ferveur sadique, vois mon doigt que je viens de glisser sur mon bouton et comme toi, je me branle, je me branle. Mais pour que ta jouissance soit complète, tiens, sens dans ton cul le doigt volontaire que je viens d'y planter. Tu ne peux résister à pareille luxure et tu décharges follement sur ma poitrine, sur mon ventre. Un flot épais et tiède vient de mouiller ma chair et mes doigts étalent sur tout mon corps le sperme de ta queue. Brisés tous deux par cette folle orgie, nous restons étendus sans forces et sans pensées.

Auteur: Anonyme

Info: Mademoiselle S.: Lettres d'amour 1928-1930

[ passion ] [ sexe ] [ stupre ]

 

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protestantisme

- Voilà Érasme, homme de raison s'il en fut jamais. On commença par l'écouter - virtuose nouveau jouant de cet instrument élégant et plein de ressources qu'est l'intellect ; on l'admira même, on le vénéra. Mais les a-t-il incités à se conduire comme il voulait qu'ils le fissent - raisonnablement, décemment, au pis-aller un peu moins dégoûtamment qu'à l'ordinaire? Non pas. Et puis apparaît Luther, violent, passionné, dément follement convaincu au sujet de choses qui ne peuvent comporter de convictions. Il cria, et les hommes se précipitèrent à sa suite. On n'écouta plus Érasme ; il fut honni parce qu'il était raisonnable. Luther était sérieux, Luther était la réalité - comme la Grande Guerre. Érasme n'était que la raison et la décence ; il lui manquait le pouvoir, étant un sage, de pousser les hommes à l'action. L'Europe suivit Luther et s'embarqua dans un siècle et demi de guerres et de persécutions sanglantes. C'est une histoire mélancolique.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Jaune de chrome

[ historique ]

 

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incipit

Quand on a couru beaucoup, et dans tous les sens, cet univers si vaste sur les cartes, en réalité si petit, on ne devrait s'étonner d'aucune rencontre. Par quelque point, tout le monde touche à tout le monde, et tout le monde, aujourd'hui, va partout. Le subtil romancier italien Luigi Gualdo appelle quelque part du terme plaisant d'étoffe cette trame du hasard qui fait s'entremêler et s'entre-croiser, comme un fil d'une nuance au fil de la nuance contraire, des destinées follement contrastées. On sait cela, et si habitué soit-on aux fantaisies de cette étoffe cosmopolite, plus bariolée que tous les tweeds et que tous les Harris d'Écosse, on éprouve des surprises de badaud à rencontrer certaines personnes dans certains endroits, et à constater que leur présence, dans ce cadre si différent du coutumier, est plus naturelle encore que la nôtre. C'est par une surprise pareille que commença l'aventure dont le souvenir me hante aujourd'hui et que je voudrais conter, d'abord pour me donner la joie, peu consolante, de me rajeunir de presque douze ans.

Auteur: Bourget Paul

Info: Voyageuses

[ destin ] [ métaphore ]

 
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foyer

Certes, la pièce était exiguë, mais il suffisait d’y allumer le poêle pour qu’une douce chaleur se diffuse. A la fin du printemps, il n’était pas rare que dehors le vent souffle en furie, ciel et terre s’obscurcissaient alors, et dans cette purée de pois, on devinait à peine la silhouette des arbres qui ployaient follement. Graviers et grêlons soulevés par le vent s’abattaient sur les carreaux avec un claquement sec qui n’en finissait pas… Mais chez nous, il faisait si bon et l’atmosphère était si paisible que chacun éprouvait du bonheur : de la marmite où mijotait la viande de mouton séchée s’échappait un fumet qui déposait sur les murs comme une pellicule croustillante qui finirait par s’effriter. Le fumet de mouton couvrait le parfum des petits pains qui rôtissaient sur le poêle. Sans discerner leur odeur, on voyait l’éclat de leur jaune d’or, leur léger rougeoiement qui flattait l’œil. Dans le magnétophone tournait une cassette dont nous avions mille fois entendu les chansons. Les paroles avaient perdu leur sens d’origine, seul demeurait un sentiment de douceur.

Auteur: Li Juan

Info: Sous le ciel de l'Altaï

[ terrier ] [ douillet ] [ paix ] [ indicible ] [ nid ]

 

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dernières paroles

Mon amie,
Je vous ai élue entre toutes, pour recueillir mes dernières volontés. Je sais en effet que vous m'aimez assez pour les faire respecter de tous. On, vous dira que je suis morte inutilement, bêtement, en exaltée. Ce sera la vérité... historique. Il y en aura une autre. J'ai péri pour attester que l'on peut à la fois aimer follement la vie et consentir à une mort nécessaire.
À vous incombera la tâche d'adoucir la douleur de ma mère. Dites-lui que je suis tombée pour que le ciel de Belgique soit plus pur, pour que ceux qui me suivent, puissent vivre libres comme je l'ai tant voulu moi-même; que je ne regrette rien malgré tout. À l'heure où je vous écris, j'attends calmement les ordres qui me seront donnés. Que seront-ils? Je ne le sais pas et c'est pourquoi je vous écris l'adieu que ma mort doit vous livrer. C'est à des êtres tels que vous qu'elle est tout entière dédiée, à des êtres qui pourront renaître et réédifier. Et je songe à vos enfants qui seront libres demain. Adieu.

Auteur: Bervoets Marguerite

Info: Dans sa une lettre du 13 11 41, à Mme Lucienne Balasse de Guide. A n'ouvrir qu'à l'annonce de ma mort.

[ femmes ] [ résistance ] [ sacrifice ] [ altruisme ] [ don de soi ]

 

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