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paternité

Depuis trente ans, les suffisances qui dirigent les principales institutions psychanalytiques, les illettrées qui les représentent le plus souvent, prises dans le discours dominant sans vouloir rien en savoir, au nom d’une pseudo-lutte contre "le patriarcat" (qui selon Marx lui-même avait déjà disparu au XIXe siècle), ne veulent rien savoir non plus de la différence du père avec le nom-du-père*, oubliant par là-même que pour Lacan, la fonction paternelle c’est précisément par où s’articulent et s’unifient le désir et la loi, comme l’a montré Freud dans son livre-testament: L’homme Moïse et la religion monothéiste...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: *le "Nom du Père" est aussi, en même temps, le "Non du Père"

[ métapsychologie ]

 

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procréation médicalement assistée

[...] nous ferons aux femmes, dans une centaine d’années, des enfants qui seront les fils directs des hommes de génie qui vivent actuellement, et qui auront été d’ici là précieusement conservés dans de petits pots. On a coupé dans cette occasion quelque chose au père, et de la façon la plus radicale – et aussi la parole. La question est alors de savoir comment, par quelle voie, sous quel mode, s’inscrira dans le psychisme de l’enfant, la parole de l’ancêtre, dont la mère sera le seul représentant et le seul véhicule. Comment fera-t-elle parler l’ancêtre mis en boîte ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 526

[ génération ] [ fonction paternelle ] [ transmission ] [ générations ]

 

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famille

La fonction du père est de priver l'enfant de sa mère, et ainsi de l'introduire aux lois de l'échange ; au lieu de l'objet chéri, il devra composer plus tard avec un semblant. C'est cette opération qui prépare l'enfant à la vie sociale et à l'échange généralisé qui la constitue : qu'il s'agisse d'amour, donc, ou de travail.
Mais le problème du père, aujourd'hui, c'est qu'il n'a plus d'autorité, de fonction de référence. Il est seul et tout l'invite en quelque sorte à renoncer à sa fonction pour simplement participer à la fête. La figure paternelle est devenue anachronique.

Auteur: Melman Charles

Info: L'homme sans gravité : Jouir à tout prix, pages 41-42

[ psychanalyse ] [ papa ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

fonction paternelle

[...] que le fils se rende auprès de son père et l’interroge judicieusement : "Père, dis-moi pourquoi je dois t’aimer ? Père, prouve-moi que je dois t’aimer ?" et si ce père est capable de lui répondre et de le lui prouver, voilà bien une vraie famille normale, qui ne repose pas seulement sur un préjugé mystique, mais sur des bases raisonnables, conscientes et rigoureusement humaines. Dans le cas contraire, si le père ne peut le prouver, c’en est aussitôt fait de cette famille : il n’est pas un père et le fils acquiert sur-le-champ la liberté et le droit de le considérer désormais comme un étranger et même comme un ennemi.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 536

[ père-fils ] [ nouage symbolique ] [ test ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fonction paternelle

[…] la tendance à l’agression contre le père (et ses successeurs sociaux) est un dérivé de l’instinct de mort ; en "séparant" l’enfant de la mère, le père inhibe aussi l’instinct de mort, l’instinct de Nirvâna. Il fait ainsi le travail d’Eros : l’amour, lui aussi, joue un rôle dans la formation du surmoi. Le père sévère qui, en tant que représentant autoritaire d’Eros, réprime l’instinct de mort dans le conflit œdipien, impose en même temps les premières relations communes (sociales) : ses interdits créent l’identification parmi les fils, l’amour inhibé dans son but (c’est-à-dire la tendresse), l’exogamie, la sublimation. Sur la base de la renonciation, Eros commence son travail culture qui consiste à associer ce qui vit en unités toujours plus vastes. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 77

[ introduction univers symbolique ] [ socialisation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

psycho-sociologie

Le Docteur Claire van den Hove, pédopsychiatre au Centre Hospitalier de Nemours, à laquelle j’ai présenté en premier mes propositions, m’a signalé un nombre important d’enfants atteints de trouble autistique en provenance d’Afrique sub-saharienne. J’attribue ce phénomène au déplacement de structures familiales caractérisées nativement par une

fragmentation et un exercice pluriel de l’instance symbolique paternelle naturels et éprouvés – oncles, famille proche – dans un cadre social occidental où ces structures ne peuvent plus être opératoires. Le père se retrouve alors à l’état de fragment isolé de sa fonction instituante qu’il ne peut conséquemment mettre en oeuvre dans toute son efficacité. L’origine de ce morcellement de l’instance symbolique paternelle est climatique : la chaleur est telle que tous vivent dehors, loin des cloisonnements domestiques nécessaires dans les climats plus rigoureux.

Auteur: Farago Pierre

Info: Un proposition pour l'autisme. Autisme par évanescence soustractive

[ immigration ] [ nord-sud ]

 

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trouble psychologique

Le problème de l’autisme résulte d’un défaut d’équilibre hydrostatique entre l’instance maternelle maternante et fusionnelle et l’instance paternelle symbolique et instituante. J’ai repéré, en me renseignant avec soin et en collectant le plus grand nombre possible d’exemples, un problème de présence et de consistance paternelle symbolique dans la totalité des cas portés jusqu’à présent à ma connaissance, problème d’autant plus destructif que le père est physiquement présent – la consistance symbolique s’établissant voire se renforçant plus aisément et sans aucun problème dans l’absence effective, du fait d’un glissement de l’attachement à la figure paternelle d’un "tu" irrécusable et de ce fait éventuellement imparablement destructif vers un "il" susceptible d’une construction psychique positive au sein du sujet en devenir, "il" qui prend en charge l’absence instituante. Ce qui fait de l’autisme un problème lié à l’évanescence des fonctions symboliques représentées par le père.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 39

[ origine ] [ hypothèse ] [ explication ] [ nom-du-père ] [ fonction paternelle ]

 
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fonction paternelle

Le père, c’est celui qui met la main sur l’épaule et dit : "Mon fils !" ou "Ma fille !" ; qui prend sur ses genoux, chante des chansons, donne des explications sur des images de livres ou de magazines en racontant les choses de la vie, sur tout ; il explique aussi les raisons de son absence, les raisons pour lesquelles on agit de telle ou telle manière ; puisqu’il est souvent à l’extérieur, l’enfant peut supposer qu’il connaît le monde plus que la maman qui, elle, connaît surtout les choses de la maison. Je crois que ce monsieur se conduit, vis-à-vis de ses enfants, comme un nourrisson avide de baisers. C’est pourquoi ceux-ci en viennent à penser qu’il ne compte pas dans leur vie. […] Surtout, que les pères sachent bien que ce n’est pas par le contact physique mais par la parole qu’ils peuvent se faire aimer d’affection et respecter de leurs enfants.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 68

[ père-enfants ] [ loi symbolique ] [ femmes-hommes ]

 

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signifiant de la phobie

Il est l’élément autour de quoi tourneront toutes sortes de significations qui formeront en fin de compte un élément suppléant à ce qui a manqué au développement du sujet, c’est-à-dire aux développements qui lui ont été fournis par la dialectique de l’entourage où il est immergé. Mais ce n’est possible qu’imaginairement. [...]

Le sujet en choisit une [de forme] pour remplir une fonction bien précise, celle d’assurer la stabilisation momentanée de certains états – dans le cas présent, de l’état d’angoisse. Pour remplir la fonction de transformer cette angoisse en peur localisée, le sujet choisit une forme qui constitue un point d’arrêt, un terme, un pivot, un pilotis, autour de quoi s’accroche ce qui vacille, et que menace d’emporter le courant intérieur issu de la crise de la relation maternelle. [...]

C’est un point autour duquel le sujet peut continuer à faire tourner ce qui, autrement, se déclarerait dans une angoisse impossible à surmonter. [...]

Dans la mesure où ce signifiant est là en tant qu’il correspond métaphoriquement au père, il permet que s’accomplissent tous les transferts, toutes les transformations nécessaires de tout ce qui est compliqué et problématique dans la relation inscrite sur la ligne du bas – à savoir la mère, la fonction phallique et l’enfant – qui nécessite à chaque fois, par rapport à la mère réelle, un triangle distinct. Il faut pour cela un terme qui soit immaîtrisable pour l’enfant, qui fasse peur, et même qui morde.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 561-562

[ modalité de suppléance ] [ carence de la fonction paternelle ]

 
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déni du père réel

Deux phénomènes en témoignent.

D’une part, la mise à l’écart, pour ne pas dire à l’index du père réel en tant qu’il fait de la mère l’objet de son désir. La place actuelle de l’homme dans le désir, telle qu’elle est articulée par les médias, pourrait être décrite comme "appendice du pénis" comme en témoignent les dernières enquêtes sur la sexualité des femmes célibataires made in USA qui, lorsqu’elles ne trouvent pas d’homme pour un acte sexuel, "s’en remettent à leur plus fidèle ami (les vibromasseurs se vendent ici comme des petits pains)". La sexualité est passée dans le registre de la consommation de masse et l’acte sexuel est lui-même traité, dans une bonne majorité des cas, comme un objet de plus-de-jouir nécessaire et consommable. L’homme est renvoyé à une position infantile d’objet du désir des femmes, ou à une position de père des enfants, mais il est de plus en plus rarement considéré comme porteur du phallus, comme détenteur de l’objet du désir. La dimension de l’avoir qui fait le côté masculin de la sexuation semble ne pas avoir de place, dans le discours social construit sur l’égalité des sexes et le féminisme post-moderne.

La deuxième forme de déni de la fonction paternelle [...] apparaît là, dans les us et coutumes modernes, autrement dit dans la mise en place d’une cellule familiale matricentrée dans laquelle la mère reste détentrice du phallus.

Ces deux aspects des transformations sociales (mise à "l’index" du père et familles matricentrées) si elles sont pour l’enfant prépubère perturbantes du fait que le Nom-du-Père est accroché au père de la mère plus qu’à son homme, n’empêchent pas une construction normalisée de la père-version infantile qui pose le phallus comme opérateur du désir. Il en va tout autrement pour le pubère car son passage par la découverte du féminin réactive la jouissance archaïque du lien à la mère, et le discours social ne vient pas borner ce retour.

Auteur: Lesourd Serge

Info: Dans "Comment taire le sujet ?", éditions Érès, 2010, pages 50-51

[ réel-symbolique-imaginaire ] [ rabaissement ] [ conséquences ] [ psychanalyse ]

 

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