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peine capitale

Et ceux que l'on mène au poteau,
Dans le petit matin glacé,
Au front la pâleur des cachots,
Au coeur le dernier chant d'Orphée.
Tu leur tends la main sans un mot,
O mon frère au col dégrafé...

Auteur: Brasillach Robert

Info: Poèmes de Fresnes. Chant pour André Chénier

[ poème ] [ fusillés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Fraine, le 21 février 1944
Chère Janine,
Aujourd'hui à 3 heures je serai fusillé. Jusqu'au dernier moment, je me conduirai (illisible) comme il convient à un ouvrier juif. Je vais mourir, mais ne m'oublie jamais et, quand tu en auras la possibilité, si quelqu'un de ma famille vit encore, raconte-lui.
Je vais mourir, mais toi tu vivras, et je te souhaite le meilleur pour ton avenir. Je te quitte ainsi que tous ceux que j'ai connus et courage, courage et encore courage.
L'avenir et les lendemains meilleurs sont loin de moi.
Je t'embrasse ainsi que (quelques mots illisibles) et tous ceux que je connais.
Vis, ton très cher
Grzywacz Szlamek
P.-S. : Mes affaires sont restées à la villa Verlaine.

Auteur: Grzywacz Szlomo

Info: à sa femme Prison de Fresnes 21 février 1944

[ exécution ]

 

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dernières paroles

Ma chère maman,
De tous et de toutes, je sais que ce sera toi qui souffriras le plus et c'est vers toi qu'ira ma dernière pensée. Il ne faut en vouloir à personne de ma mort, car j'ai moi-même choisi mon destin.
Que puis-je t'écrire, car quoique j'ai l'esprit clair, je ne trouve pas mes mots. Je m'étais engagé dans l'Armée de la Libération et je meurs quand la victoire éclate... Je vais être fusillé tout à l'heure avec mes 23 camarades.
Après la guerre, tu pourras faire valoir tes droits de pension. La prison te fera parvenir mes affaires personnelles, je garde le maillot de papa pour que le froid ne me fasse pas trembler.
Ma chère soeur, il ne faut pas trop penser à moi, ne sois pas triste, marie-toi à un bon gars, et à tes enfants, tu leur parleras de cet oncle qu'ils n'ont pas connu.
Mon cher papa, il faut que tu sois fort, d'ailleurs, il est impossible que l'homme et la femme qui m'ont mis au monde ne soient pas forts.
Encore une fois, je vous dis adieu. Courage. Votre fils Spartaco.

Auteur: Fontano Spartaco

Info: Fresnes, le 21 février 1944

[ exécution ]

 

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dernières paroles

Mon cher papa, ma chère maman, ma chère soeur,
Dans quelques heures, je serai parti rejoindre Nérone, car aujourd'hui à 15 heures, aura lieu mon exécution.
Mon cher papa, je vais mourir, mais il ne faut pas que le chagrin vous abatte, toi et ma chère maman ; il faut que vous soyez forts, aussi fort que je le suis en ce moment.
Ma mort n'est pas un cas extraordinaire, il faut qu'elle n'étonne personne et que personne ne me plaigne, car il en meurt tellement sur les fronts et dans les bombardements qui'il n'est pas étonnant, que moi, un soldat, je tombe aussi.
Oui, je comprends bien que ce sera dur pour vous tous qui m'aimez de ne plus me voir, mais encore une fois, je vous en conjure, il ne faut pas pleurer.
J'écris ces quelques lignes d'une main ferme et la mort ne me fait pas peur. J'aurais voulu vous serrer une dernière fois sur ma poitrine, mais je n'en ai pas le temps.
Pendant toute ma captivité, j'ai souvent pensé à vous, mais jamais je n'ai eu un moment de défaillance, j'espère qu'il en sera de même pour vous.
Mes chers parents, je termine cette courte lettre en vous embrassant bien fort et en vous criant courage.
Papa, maman, soeurette, adieu. Spartaco.

Auteur: Fontano Spartaco

Info: Fresnes, le 21 février 1944

[ exécution ]

 

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dernières paroles

Chère petite Mathilde chérie,
Je t'écris une première et dernière lettre qui n'est pas très gaie : je t'annonce ma condamnation à mort et mon exécution pour cet après-midi, à quinze heures, avec plusieurs de mes camarades. Je te demande d'avoir beaucoup de courage ; je vais mourir en pensant à toi jusqu'à la dernière minute comme j'ai toujours pensé.
Je meurs courageusement et en patriote pour mon pays, j'ai fait mon devoir de soldat, je te demande d'oublier ce cauchemar et te souhaite d'être heureuse, car tu le mérites ; choisis un homme bon, honnête et qui saura te rendre heureuse. Conserve ma mémoire le temps que tu voudras, mais il faut te dire une chose, personne ne vit avec les morts.
J'avais fait pour toi et moi de beaux projets, mais le sort en a décidé autrement. Je te jure que je n'ai jamais eu un moment de défaillance. Je meurs en soldat de la Libération et en Français patriote.
Tu demanderas si tu le désires à mes parents chéris, que je vais quitter avec un grand regret, un souvenir de moi qui ne devra jamais te quitter.
Tu diras aussi à tous mes camarades que tu connais que je les quitte en pensant à eux, qu'ils pensent un peu à leur camarade qui est mort pour sa patrie.
Chère Mathilde, j'aurais bien voulu ainsi que mes parents vous serrer une dernière fois dans mes bras, mais le temps me manque. Je pense tendrement à tes parents, à toute ta famille que je regardais déjà presque comme la mienne ; mon dernier souvenir va aussi vers tous les voisins et amis que je quitte en embrassant de tout coeur.
J'espère que le souvenir de mes camarades et le mien ne sera pas oublié car il doit être mémorable, petite Mathilde. Je te demande d'être heureuse, c'est ma dernière volonté.
Ma lettre n'est pas très bien écrite, mais ce n'est pas de ma faute, conserve-la parmi les objets qui te sont les plus précieux.
Je termine en t'embrassant de tout mon coeur et ton souvenir m'accompagne jusqu'au bout.
Ton petit ami qui te quitte pour toujours.

Auteur: Rouxel Roger

Info: Prison de Fresnes 21 février 1944, à sa fiancée

[ exécution ]

 

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dernières paroles

Fresnes, le 21 février 1944
Ma Chérie,
Ma dernière lettre et mon dernier souvenir pour toi ; je vais être fusillé à 3 heures. Il est 11 1/2. D'abord, je voudrais que tu ne pleures pas et que tu sois très courageuse comme je le suis moi-même. Je n'ai pas peur de mourir. Je trouve quand même que c'est un peu trop tôt. Comme cadeau d'anniversaire, c'est réussi, n'est-ce pas ? Tu sais depuis samedi ce qui m'attend par les journaux. Ta photo est devant moi, ce matin comme toujours. Je l'emmène avec moi pour ce long voyage d'où personne n'est, je crois, jamais revenu. Console-toi très vite, nous nous sommes trop peu connus. J'ai fait mon devoir envers tous. Je ne regrette rien. Tout ce que je voudrais, c'est que, quelquefois, vous tous, mes amis pensiez à moi. Maintenant, j'embrasse tes parents, Fanny, toi-même, ma chérie, ainsi que tous mes amis. Quand mes parents reviendront, tu rendras mes affaires, enfin arranger tout quand tous seront de retour.Ils ont été très forts pour mon cadeau d'anniversaire, ne trouves-tu pas ?
Je n'écris pas grand-chose. Je n'ai pas grand-chose à écrire. Ça vaut mieux. Parlons des amis.
Je souhaite tout le bonheur possible à Roger, Denise et Jean, Claude leur fils, Robert Balin : je les embrasse ainsi que leurs parents. J'embrasse tous les amis du quartier, je n'énumère pas leur[s] nom[s]. Embrasse mes cousins Pérel, les amis Berkowitz, sans oublier surtout Merlo et leurs enfants, Sznaper, Debut, (Alice, Mireille, Joseph Finkelstein, Fuks, Deltour, Tondelier, Postaniec, enfin tous sans exception. J'oublie Anna, ses parents, Ben, Joseph, etc. Je n'arrête pas de manger en ce moment. Que veux-tu que je te dise, ma chérie ; il faut bien mourir un jour. Je t'ai beaucoup aimée, mais il ne faut pas pour cela oublier que ta vie continue, à toi. D'ici quelque temps, j'espère que tu te seras fait une raison et que la vie reprendr[a] ses droits.
Enfin, ADIEU À TOUS. La vie sera meilleure pour vous. Je vous embrasse tous, ta famille et toi, Ginette.
Je demande pardon à tous ceux que j'oublie des amis.
Ma Ginette, je partirai avec ton nom sur mes lèvres. VIVE LA FRANCE : Léon Goldberg.
J'écris mal à cause du froid.

Auteur: Goldberg Léon

Info: à sa fiancée

[ exécution ]

 

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