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rassurer
- Nan je t'en supplie Tony me tue pas !
- Ma, je vais pas te tuer.
- Ah merci Tony, merci !
- Dis pas merci, relève-toi. Manolo, flingue-moi cette merde gluante !
Auteur:
Stone Oliver
Années: 1946 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: cinéaste
Continent – Pays: Usa - France
Info:
Scarface
[
surprise
]
[
truand
]
[
réplique
]
[
film
]
définition
[Culture] C’est une matière gluante autant qu’éloquente destinée à faire adhérer les uns aux autres un maximum d’objets jusque-là dissociés. L’engluage terminé, on doit obtenir, en principe, une humanité réconciliée, prête pour le long périple hébété des festivités d’après la fin de l’Histoire.
Auteur:
Muray Philippe
Années: 1945 - 2006
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: essayiste et romancier
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Exorcismes spirituels I - Rejet de greffe", page 220
[
programme politique
]
[
consensus sociologique
]
dégoût
Le monde était un camaïeu de couleurs sales, de toutes les nuances de la merde. Le monde était une puanteur d’odeurs caustiques qui faisaient couler son nez et pleurer ses yeux. Le monde était une menace indéfinissable qui faisait courir sur sa peau des caresses gluantes et froides de limaces.
Auteur:
Brunner John
Années: 1934 - 1995
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de SF
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, page 623
[
sensations
]
[
métaphores
]
[
horreur
]
[
planète terre
]
réceptivité
Il ne pensait à rien. Il ne laissait même pas se former dans son esprit d’images de ce qui allait venir, il les sentait seulement fourmiller en lui toutes — gluantes, encollées, protégées encore comme par un tégument voluptueux, pressentant l’air qui va le déplisser une à une, il était comme une plante qui va fleurir : au bord d’une débâcle. Une minute, il pensa qu’il était profondément heureux, c’est-à-dire qu’il sentit qu’il allait cesser de l’être.
Auteur:
Gracq Julien
Années: 1910 - 2007
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La presqu'île, p 119
[
pressentiment
]
[
ambivalence
]
océan
J'avais décidé de prendre le bus pour aller au Golden Gate Park. Arrivée sur la digue, j'ai sorti mon carnet de croquis. Temps nuageux, brume passagère ; lumière grise, couleur du sel qui scintille à la surface de l'océan. Rochers couverts d'algues gluantes ou mouchetés de petits coquillages en forme d'éventail. Fulgurance blanche de l'écume, fracas des vagues sur les galets. A une dizaine de mètres de moi, un cormoran séchait ses ailes grandes déployées sur un rocher. Nos regards se sont croisés. Normalement ça n'arrive jamais avec les oiseaux, mais là, si. Il avait les yeux d'un jaune ancestral, inhumain.
Auteur:
Stewart Sean
Années: 1965 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de SF et de fantasy
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Cathy's Book
[
mer
]
[
rencontre
]
[
homme-animal
]
[
regard
]
mégapole
Ce qui paralysait les Apaches, c'était la Hirano, cet innommable cloaque. Le canal, un affluent de la Néyagawa, conduisait dans la baie d'Osaka, et si la marée, au gré de ses fluctuations, imprimait quelque mouvement à proximité de la surface, en profondeur stagnait en fait un insondable entassement putréfié. Dans ce déversoir venaient s'engloutir les objets les plus divers, huiles de machines, urines, boites de conserve, tout un monde amorphe, déliquescent, effrité, en fin de putréfaction, un fouillis d'éléments imbriqués les uns dans les autres. Les pavés des berges étaient recouverts d'une eau qui n'avait plus apparence d'eau, mais plutôt de quelque indéfinissable soupe épaisse et gluante, d'acide délétère. Jusqu'à quelles profondeurs la corrosion a-t-elle pénétré ces pierres ? se demandait-on lorsque l'on se tenait sur un des bords.
Auteur:
Takeshi Kaïkô
Années: 1930 - 1989
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: journaliste, écrivain voyageur
Continent – Pays: Asie - Japon
Info:
L'opéra des gueux
[
pollution
]
parvenu
Mr et Mrs Veneering sont les nouveaux habitants d'une maison neuve, située dans l'un des quartiers neufs de Londres. Tout chez eux est battant neuf : la vaisselle est neuve, l'argenterie, les tableaux, la voiture, les harnais et les chevaux sont neufs. Eux-mêmes sont des gens neufs, et des mariés aussi neufs que le permet la naissance légale d'un bébé tout neuf. S'ils faisaient revenir un de leurs grands-pères, il arriverait du grand bazar bien et dûment emballé, sortirait de l'emballage, reverni des pieds à la tête, et n'aurait pas une éraillure ; car, depuis les chaises du vestibule, aux armoiries toutes neuves, jusqu'au piano à queue, nouveau mouvement, et au pare-étincelles nouveau système, on ne voit pas dans toute la maison un seul objet qui ne soit nouvellement poli ou verni. Et ce que l'on observe dans le mobilier des Veneering se remarque dans leurs personnes, dont la surface, légèrement gluante, rappelle un peu trop la boutique.
Auteur:
Dickens Charles
Années: 1812 - 1870
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
L'Ami commun, Le Mystère d'Edwin Drood
[
littérature
]
[
nouveau riche
]
dégoût
J’étais trop malade, j’étais pas assez instruit surtout à l’époque pour déterminer dessus de ma tête très bourdonneuse l’ignominie de leur comportement à mes vieux et à tous les espoirs, mais je sentais ça sur moi à chaque geste, chaque fois que je vais mal, comme une pieuvre bien gluante et lourde comme de la merde, leur énorme optimiste, niaise, pourrie connerie, qu’ils rafistolaient envers et contre toutes les évidences à travers les hontes et les supplices intenses, extrêmes, saignants, hurlants sous les fenêtres même de la pièce où nous bouffions, dans mon drame à moi dont ils n’acceptaient même pas toutes les déchéances puisque les reconnaître c’était désespérer un peu du monde et de la vie et qu’ils ne voulaient désespérer de rien envers et contre tout, même de la guerre qui passait sous les fenêtres de M. Harnache à pleins bataillons et qu’on entendait ronfler encore à coups d’obus et plein d’échos dans toutes les vitres de la maison.
Auteur:
Céline Louis-Ferdinand
Années: 1894 - 1961
Epoque – Courant religieux: Industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Guerre
[
répulsion
]
[
hypocrisie
]
[
faux-jetons
]
[
complaisants
]
antisémitisme
Mais jamais je ne pus délivrer un Juif de sa façon de voir.
J'étais alors encore assez naïf pour vouloir les éclairer sur l'absurdité de leur doctrine ; dans mon petit cercle, je parlais à en avoir la langue écorchée et la gorge enrouée, et je m'imaginais que je parviendrais à les convaincre du danger des folies marxistes. J'obtenais le résultat opposé. Il semblait que les effets désastreux, fruit évident des théories social-démocrates et de leur application, ne servaient qu'à renforcer leur détermination.
Plus je discutais avec eux, mieux j'apprenais à connaître leur dialectique. Ils comptaient d'abord sur la sottise de leur adversaire et, quand ils ne trouvaient plus d'échappatoire, ils se donnaient à eux-mêmes l'air d'être des sots. Etait-ce sans effet, ils ne comprenaient plus ou, mis au pied du mur, ils passaient d'un bond sur un autre terrain ; ils mettaient en ligne des truismes dont, sitôt admis, ils tiraient argument pour des questions entièrement différentes ; les acculait-on encore, ils vous glissaient des mains et on ne pouvait leur arracher de réponse précise. Quand on voulait saisir un de ces apôtres, la main ne prenait qu'une matière visqueuse et gluante qui vous filait entre les doigts pour se reformer le moment d'après. Si l'on portait à l'un d'entre eux un coup si décisif qu'il ne pouvait, en présence des assistants, que se ranger à votre avis et quand on croyait avoir au moins fait un pas en avant, on se trouvait bien étonné le jour
suivant. Le Juif ne savait plus du tout ce qui s'était passé la veille ; il recommençait à divaguer comme auparavant, comme si de rien n'était, et lorsque, indigné, on le sommait de s'expliquer, il feignait l'étonnement, ne se souvenait absolument de rien, sinon qu'il avait déjà prouvé la veille le bien-fondé de ses dires.
J'en demeurai souvent pétrifié.
On ne savait pas ce qu'on devait le plus admirer : l'abondance de leur verbiage ou leur art du mensonge.
Je finis par les haïr.
Auteur:
Hitler Adolf
Années: 1889 - 1945
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: politique
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
Mein Kampf
[
source
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