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monstre

La créature glissa. Elle gémissait de peur et de douleur, bavant des sons horrible à entendre. Chose absurde, sans forme, mais en changeant à chacun de ses mouvements saccadés. Elle glissa le long du couloir du cargo spatial, résistant contre la terrible envie de prendre la forme de son environnement. Goutte grise de matière désintégrante, elle roulait, coulait, se dissolvait, chaque mouvement était une agonie qui combattait ce besoin anormal de devenir une forme stable.

Auteur: Van Vogt Alfred Elton

Info: Vault of the Beast, 1940

[ science-fiction ]

 

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voyage

En route pour le Groenland ! Je crois que j'ai tremblé. Ce n'est pas de la joie, c'est une émotion (...) si profonde qu'elle emporte tout en son flot, et je la sens battre comme la vie. Oui, c'est cela, c'est vivre avec les ailes furieuses du vent et les chocs de l'eau. Je mourrai de plaisir ce matin, aucun ciel au monde ne fut d'un gris si gris, d'un si merveilleux gris de griserie..

Auteur: Conti Anita Caracotchian

Info: Racleurs d'océan

[ . ]

 

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hiver

À quelque cinq sagènes de nous, la terre était sur un vaste espace couverte d'une épaisse couche dense, grise et ondulée, comme une neige de printemps déjà en train de fondre. Il fallait un long examen attentif pour y reconnaître des moutons serrés les uns contre les autres. Il y en avait là quelques milliers, comprimés par le sommeil et par l'obscurité de la nuit en une pâte dense, chaude et épaisse qui recouvrait la steppe.

Auteur: Gorki Maxime

Info: Mon Compagnon, édition bilingue français-russe, Chapitre V.

[ littérature ] [ bétail ]

 

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anticipation

Tendez l’oreille, les vieilles forêts de feuillus offrent un service météo à court terme d’une grande fiabilité :
le pinson des arbres. En temps normal, le chant de ce passereau brun roux à tête grise est une courte série de notes descendantes finissant en fioritures, flûtées et mélodieuses (ne dit-on pas gai comme un pinson ?).
Que la pluie arrive, aussitôt le pinson change de registre et ne répète plus qu’une seule note, claire, et moins charmante.

Auteur: Wohlleben Peter

Info: La vie secrète des arbres , p 126

[ climat ] [ temps ] [ nature ]

 

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humilité

Monsieur, j'ai confié ma vie à des planches de bois grises qui sont dans un mûrier ; aux sons des sept cordes d'une viole ; à mes deux filles. Mes amis sont les souvenirs. Ma cour, ce sont les saules qui sont là, l'eau qui court, les chevesnes, les goujons et les fleurs du sureau. Vous direz à sa majesté que son palais n'a rien à faire d'un sauvage qui fut présenté au feu roi son père il y a trente-cinq ans de cela.

Auteur: Quignard Pascal

Info: Tous les matins du monde

[ littérature ] [ musique ]

 

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résignation

A la mort qui vient, elle offre mains ouvertes sa solitude grise et ses odeurs froides. Elle offre aussi ses bocaux à la cave, les haricots verts que personne ne prend plus, elle donne les pommes alignées sur le papier journal, son couteau noir et ses bouteilles de bouillon, elle cède sans un regard les tricots commencés pas terminés et ses photos mélangées, n'emportera que celles qui trempent dans le lait. Elle lui offre tout, ses importants et ses regrets, le même jour hagard toujours recommencé.

Auteur: Monnin Isabelle

Info: Les gens dans l'enveloppe

[ abandon ]

 

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contemplation

C’est une volupté de rêver auprès d’un mur dans le soleil d’un après-midi de septembre, de se tapir près d’une pierre grise et d’écouter ce chant de sirène du grillon. Alors, le jour et la nuit ne semblent plus que des accidents, et le temps s’écoule comme un soir tranquille, comme la fin d’un jour heureux. Les champs desséchés et les molènes dorées par les rayons obliques sont ma nourriture. Je ne connais pas d’expression mieux appropriée à cette disposition de la Nature que celle d’alma natura.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Thoreau : Journal (1837-1861)

[ terre nourricière ] [ sérénité ]

 
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mysticisme

Nous aurons également à conquérir l’occultisme, à partir de la théorie de la libido, me semble-t-il. Je m’oriente actuellement dans l’astrologie, dont la connaissance semble indispensable pour la compréhension de la mythologie. Il y a des choses étonnamment étranges dans ces obscures contrées. Laissez-moi, je vous prie, errer sans préoccupations dans ces infinités. Je ramènerai un riche butin pour la connaissance de l’âme humaine. Je dois pour un temps me griser d’effluves magiques pour pouvoir comprendre tout à fait quels secrets l’inconscient recèle dans ses abîmes. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 2 : 1910-1914", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 8 mai 1911

[ psychologie analytique ] [ mystères ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

monstre

Moi, grande et molle masse de gelée. Doucement arrondie, sans bouche, avec des trous blancs remplis de brouillard là où il y avait auparavant des yeux. Des appendices de caoutchouc qui étaient autrefois mes bras. En dessous des grosseurs qui pendent, excroissances mais non jambes, faites de matière glissante. Je laisse une large trace visqueuse quand je bouge. De grises et maléfique taches de maladie vont et viennent sur ma surface, comme si de la lumière venait de l'intérieur. [...] Je n'ai pas de bouche. Et je dois crier.

Auteur: Ellison Harlan

Info: I Have No Mouth, and I Must Scream, 1967

[ science-fiction ]

 

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émission

En 1927, au cours d’un voyage en Grèce, me trouvant à Olympie, je n’ai pu résister au désir d’offrir une libation d’un certain ordre aux ruines du temple de Zeus. Je me rappelle qu’il faisait un beau soleil, qu’on entendait beaucoup de bruit d’insectes, que cela sentait le pin et je vois encore l’offrande intime couler sur la tendre pierre grise. J’avais nettement l’idée — pas littéraire du tout, mais vraiment spontanée — qu’il s’agissait d’un sacrifice, avec tout ce que ce mot " sacrifice" comporte de mystique et de grisant.

Auteur: Leiris Michel

Info: l'âge d'homme, p 57

[ semence ] [ onanisme ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin