Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 43
Temps de recherche: 0.058s

complexe

C'est l'image émotionnelle et vivace d'une situation psychique arrêtée, image incompatible, en outre, avec l'attitude et l'atmosphère consciente habituelles ; elle est douée d'une forte cohésion intérieure, d'une sorte de totalité propre, et, à un degré relativement élevé, d'autonomie : sa soumission aux dispositions de la conscience est fugace, et elle se comporte par suite dans l'espace conscient comme un corpus alienum, animé d'une vie propre.
Au prix d'un effort de volonté, on peut à l'ordinaire le réprimer, le tenir en échec ; mais aucun effort de volonté ne parvient à l'annihiler, et il réapparaît, à la première occasion favorable, avec sa force originelle.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: L'homme à la découverte de son âme, Petite Bibliothèque Payot, 1972, p 182.

[ hantise ] [ timidité ] [ psy ]

 

Commentaires: 0

quête

Je suis l'héritier de l'Italie de la Reconnaissance, comme un chacun aujourd'hui, et ce n'est donc pas dans ses grandes villes que la conscience fut autre - je le saurais. Non, il faut concevoir que la conscience profonde a eu "ailleurs" son foyer ; et qu'étrangère à ces villes qui ont collaboré à l'histoire, et à de moindres qui ont gravité autour d'elles, c'est dans un village lointain, dans une vallée presque close, une montagne pierreuse et presque déserte, et là seulement, qu'elle a dû paraître. - On reconnaît le mouvement de pensée par lequel l'idée d'arrière-pays m'a privé quelquefois, je l'ai dit, de ce que j'aime.

Auteur: Bonnefoy Yves

Info: In "L'Arrière-pays", éd. Gallimard, p. 46-48

[ décentrement ] [ métaphysique ] [ hantise ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

exposé

Avec pertinence didactique la présente étude éclairera la qualité, dont on parlait plus haut, non éventuelle mais nécessaire de l'adieu ; ledit adieu n'est pas fait, n'est pas chose qui se puisse faire, on ne cherche point à le faire ; et il n'advient pas, dès lors que dans ce cas, il devrait bien exister un moment où il n'était pas advenu, et la qualité catégorielle dudit en serait subséquemment infirmée ; mais par la seule libre urgence à s'incarner qui lui est propre il veut se doubler de voix, gestes, ombres, de sorte que son non-être s'enjolive des astuces de l'être, lui qui est qualité, condition, squelette intime de l'être.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: in "Hilarotragoedia", éd. Zones sensibles, p. 42 - trad. Christophe Mileschi

[ hantise ] [ fantômatique ] [ potentialité ] [ départ ] [ salut ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

judaïsme

L'espèce la plus redoutable d'hommes d'Ordre, nous dit Bernanos, ce ne sont pas ceux en définitive qui ont le fusil à l'épaule, c'est la masse moutonnière, ces "majorités silencieuses" ou, comme il dit, les Respectueux, les Circonspects, les Modérés, ceux qui vivant dans la hantise de la sécurité sont prêts à toutes les abdications, à commencer par celle de leur propre liberté. "La pire imprudence est de dédaigner les médiocres ; la médiocrité est un gaz sans couleur et sans odeur ; on le laisse tranquillement s'accumuler, et il explose tout à coup avec une force incroyable." Bernanos n'a cessé d'être un immodéré : le modérantisme et la médiocrité ont amené Munich et parrainé le vieux maréchal qui en est l'enfant naturel.

Auteur: Winock Michel

Info: Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France

 

Commentaires: 0

fascination

Voilà ce qu’il fait toute sa vie Nerval, au fond : il se constitue un avoir. Un patrimoine. C’est un capitaliste du nécrophile. Il déchaîne l’inflation de ses ancêtres. Avant les banques de données et les banques du sperme, il y a les banques des morts et c’est d’ailleurs la même chose. L’étrange n’est pas que l’on soit hanté. L’étrange est que cette hantise devienne un objet de désir. Le seul peut-être véritable objet de désir de l’espèce contemporaine. L’étrange est que l’on soi charmé par les charmes et les magies. Qu’on les veuille. Qu’on en redemande jusqu’à en mourir. Que la mort soit devenue une valeur. Que les morts soient la valeur-or des transactions, la référence de tous les placements, des protocoles d’accord et des pactes sociaux.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 402-403

[ généalogies ] [ filiation fantasmatique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

réel sans parole

Il y a autour des mots comme une sorte de contour vide, que nous ressentons parfaitement quand nous ne les trouvons pas et dont peut-être, pour ce qui est de l'écriture, la fameuse et angoissante page blanche serait la figure emblématique. Ce que nous apercevons dans ces moments resserrés, si nous nous laissons entraîner, c'est l'antériorité absolue où le langage a dû puiser pour être et pour devenir, c'est le monde muet auquel il renvoie et d'où il provient. Insituable dans le temps mais rappelée à chaque fois que le silence suspend le phrasé, cette provenance n'a ni la consistance d'un monde que nous pourrions atteindre, ni l'obscurité d'une origine déclarée - ou perdue -, mais elle étend sous le langage l'équivalent d'une sorte de nappe phréatique, qui est aussi le songe où il puise.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: in "Naissance de la phrase", éd. Nous, p.14

[ hantise ] [ source ] [ indicible ] [ manque terminologique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

développement personnel

[...] s’il est exact que notre corps peut s’affûter et se fortifier par une constante activité sportive, notre psychisme, mélasse de drames, de remords, de regrets, de hantises, de déceptions, de blessures, d’humiliations, d’échecs, etc., demeure le même. Nulle ascèse, nul travail de nous-mêmes sur nous-mêmes, comme disent encore les prêcheurs de la vie bonne, ne donnera forme à cette pesante et inerte matière première. Nous pouvons bien nous instruire en tel ou tel domaine, élever notre niveau en mathématiques, perfectionner notre orthographe, étendre nos connaissances en physique quantique ou en langues orientales. Purement intellectuelles, ces formations ne demandent rien d’autre que de la compréhension, de la mémoire, de l’opiniâtreté. Purement psychologiques, les apprentissages de la sagesse devraient reposer sur la force conjointe de la raison et de la volonté. Or pareille conjonction est une fiction, une invention de philosophes. Une blague. Une escroquerie.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Sur http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/, note du 24.08.2012

[ bluff ] [ limites ] [ difficulté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

infobésité

Minés par la lâche hantise du "politically correct", éberlués par un flot de pseudo-informations qui leur donnent l'illusion d'une modification permanente des catégories de l'existence (on ne peut plus penser ce qui était pensé il y a dix, cent ou mille ans), les Occidentaux contemporains ne parviennent plus à être des lecteurs ; ils ne parviennent plus à satisfaire cette humble demande d'un livre posé devant eux : être simplement des êtres humains, pensant et ressentant par eux-mêmes.
A plus forte raison, ils ne peuvent jouer ce rôle face à un autre être. Il le faudrait, pourtant : car cette dissolution de l'être est une dissolution tragique ; et chacun continue, mû par une nostalgie douloureuse, à demander à l'autre ce qu'il ne peut plus être ; à chercher, comme un fantôme aveuglé, ce poids d'être qu'il ne trouve plus en lui-même. Cette résistance, cette permanence ; cette profondeur. Bien entendu chacun échoue, et la solitude est atroce.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Interventions, tome 2 : Traces

[ stress consumériste ] [ lecture ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

art pictural

Vous ne pouvez pas savoir, me répondit Monet, combien tout ce que vous venez de dire est véritable. C'est la hantise, la joie, la tourmente de mes journées. A ce point qu'un jour, me trouvant au chevet d'une morte qui m'avait été et m'était toujours chère, je me surpris, les yeux fixés sur la tempe tragique, dans l'acte de chercher machinalement la succession, l'appropriation des dégradations de coloris que la mort venait d'imposer à l'immobile visage. Des tons de bleu, de jaune, de gris, que sais-je ? Voilà où j'en étais venu. Bien naturel le désir de reproduire la dernière image de celle qui allait nous quitter pour toujours. Mais avant même que s'offrit l'idée de fixer des traits auxquels j'étais si profondément attaché, voilà que l'automatisme organique frémit d'abord aux chocs de la couleur, et que les réflexes m'engagent, en dépit de moi-même, dans une opération d'inconscience où se reprend le cours quotidien de ma vie. Ainsi de la bête qui tourne sa meule. Plaignez-moi, mon ami.

Auteur: Monnet Claude

Info: Rapporté par George Clémenceau dans : Claude Monnet intime, cité par Salva Rubio

[ seconde nature ] [ manie ]

 

Commentaires: 0

lassitude

Voici un an que je recule - idée intolérable ! Tout ce que j'écris est mauvais, ma morale est en lambeaux, mes croyances métaphysiques plus vagues que jamais. Je vis sans appétit, sans goût, rien ne m'inspire. Même mon amour pour Marianne est en ce moment un amour de faible, un refuge de pleutre.

Le plus urgent est de durcir ma vie: il me faut deux cents heures de travail dans les trente jours qui viennent. Enquête sur Arts, un ou deux articles, puis mon roman dont le poids retenu me déchire.

Ecrire mon ouvrage de morale. Fonder, conformément à cette morale, une aristocratie d'âmes fortes.

Avant toute chose, retrouver ma puissance et mon cœur. L'enfer, c'est d'agir malgré soi. Je suis fatigué des hantises, des scrupules, des arrière-pensées, des retours en arrière qui me divisent. Je suis fatigué de me remettre en question. J'ai envie d'attaquer.

Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que mon impérialisme.

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ projets ] [ remède ] [ résolutions ] [ réagir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson