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motivation

Pourquoi écrivez-vous ?
Pour rendre les autres illisibles.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

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[ écriture ] [ ambition ]

 

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introspection

Les loyautés ce sont les lois de l'enfance qui sommeillent à l'intérieur de nos corps, les valeurs au nom desquelles nous nous tenons droit, les fondements qui nous permettent de résister, les principes illisibles qui nous rongent et nous enferment.

Nos ailes et nos carcans.

Auteur: Vigan Delphine de

Info: Les loyautés

[ credos ] [ fondations de la personnalité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

obscurité

Toutes ces fenêtres dans le noir... C'est comme si la ville était devenue une bibliothèque de livres écrits dans une langue inconnue : et les maisons, des rayonnages de volumes devenus illisibles en l'absence de lumière.
Mais il y a cette machine au grenier, qui fonctionne de nouveau. Une étincelle dans la nuit.

Auteur: Doerr Anthony

Info: Toute la lumière que nous ne pouvons voir

[ non-voyant ]

 

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écriture

A partir d'un certain âge, fatidique (60), la question devient : "Pourquoi avoir écrit?" Quel en est le résultat? Car depuis l'enquête de Soupault on connaît les seules réponses sérieuses : "bon qu'à ça", pour tuer sa propre naissance (si c'est la mort qui fait écrire), pour rendre les autres, stylistiquement, illisibles, ou la meilleure: Parce que.
(...)
Parce que, justement, on aura écrit pour rien. On n'aura rien changé; on sera devenu, au mieux, une figure de plus; on aura écrit, comme vécu, par impossibilité. Demande-t-on : pour quoi on est mort? Et ne devrait-on pas plutôt demander aux autres -. Pourquoi n'écrivez-vous pas?
(...)
j'ai écrit pour ma douleur.

Auteur: Jude Stéfan

Info:

[ motivation ]

 

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dernières paroles

Fraine, le 21 février 1944
Chère Janine,
Aujourd'hui à 3 heures je serai fusillé. Jusqu'au dernier moment, je me conduirai (illisible) comme il convient à un ouvrier juif. Je vais mourir, mais ne m'oublie jamais et, quand tu en auras la possibilité, si quelqu'un de ma famille vit encore, raconte-lui.
Je vais mourir, mais toi tu vivras, et je te souhaite le meilleur pour ton avenir. Je te quitte ainsi que tous ceux que j'ai connus et courage, courage et encore courage.
L'avenir et les lendemains meilleurs sont loin de moi.
Je t'embrasse ainsi que (quelques mots illisibles) et tous ceux que je connais.
Vis, ton très cher
Grzywacz Szlamek
P.-S. : Mes affaires sont restées à la villa Verlaine.

Auteur: Grzywacz Szlomo

Info: à sa femme Prison de Fresnes 21 février 1944

[ exécution ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Cependant le principal mérite de Houellebecq n'est pas là. Si on le lit avec entrain, c'est qu'on est convaincu presque d'emblée qu'on n'a pas affaire, pour une fois, à la pistrouille idéologique coutumière. Voilà quelqu'un qui (...) en tous cas ne se plie pas à ces exigences de la bien-pensance qui rendent illisibles la plupart des livres qui paraissent aujourd'hui, surtout les romans. On a enfin l'impression avec lui, de quelqu'un qui parle du monde comme il est, sans soumettre son regard, préalablement, aux exigences de la religion d'état médiatique. Il ne croit rien de ce qu'il faut croire pour avoir la paix, il ne dit rien de ce qu'il faut dire pour être aimé - ce que nonobstant il vend trois cent mille exemplaires de ses ouvrages et il est adulé par la critique : on peut dire qu'il est plus doué que moi !


Auteur: Camus Renaud

Info: Sommeil de personne : journal 2001, p. 439

[ libre ] [ séditieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivains opprimés

Mon Dieu, que de vers ! Que de poèmes ! Jamais la Russie n’a connu une époque pareille, ni avant, ni après. La poésie remplissait le vide sans air, elle se transformait elle-même en air. C’était peut-être "de l’air dérobé", comme a dit Mandelstam. La plus haute reconnaissance, pour un poète, ce n’est pas le prix Nobel, mais le bruissement de ces feuillets recopiés à la machine et à la main, avec des fautes et des coquilles, presque illisibles : Tsvétaïeva, Akhmatova, Mandelstam, Pasternak, Soljénitsyne et, pour finir Brodsky. (…)

Le pouvoir soviétique persécutait les gens sans travail, rangeant parmi eux ceux qu’il empêchait lui-même de travailler. Le parasite Iossif Brodsky avait déjà été libéré de sa relégation dans le village de Norenskaïa, et rien ne laissait présager que cinquante ans plus tard, une salle à la mémoire de l’ancien relégué serait inaugurée dans la bibliothèque locale, et qu’une demoiselle usée entre deux âges y organiserait des visites sur le thème "Brodsky à Norenskaïa".

Auteur: Oulitskaïa Ludmila

Info: Le chapiteau vert, p 122

 

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Ajouté à la BD par miguel

trouble psychologique

A quoi bon se réveiller si personne ne vous attend ? Est-il besoin de donner davantage de commentaires? Notre occident vidé de ses croyances, entouré de ses charniers et des cendres de son passé, essaye d’occulter son désastre en plongeant tête baissée vers le vide et l’oubli. Ecrans, consommation, vide et médiocrité intellectuelle, spirituelle et morale : je m’arrête dans cette grise litanie. Paraphrasant Philippe Muray, je dirais qu’il suffit de mettre le monde entre guillemets pour qu’il nous apparaisse tel qu’en lui-même : porteur de bien peu de promesses et d’attente. L’autisme occidental est ainsi le signe d’une profonde déception ontologique doublée d’un brouillage symbolique dû à la perversion de marqueurs symboliques vitaux devenus illisibles notamment après leurs détournement par les régimes autocratiques et dictatoriaux responsables de meurtres de masse qui ont émaillé l’histoire du XXème siècle, toujours associés à un culte de la personnalité de figures paternelles dévoyées. Il en va de même de pays ayant dû faire face à des situations de guerre et de massacres prolongées, comme par exemple le Liban : je suis ainsi prêt à faire le postulat d’une corrélation entre le taux d’autisme relevé dans un pays et son histoire géopolitique et stratégique plus ou moins récente. On m’objectera que l’humanité est en guerre depuis les tout premiers moments de son émergence, sans que cela se soit jamais traduit par une explosion du taux de prévalence de l’autisme comparable à celle que nous observons actuellement. Certes, mais la grande nouveauté consiste présentement dans l’affaiblissement voire l’absence radicale au sein des sociétés contemporaines des marqueurs symboliques fondamentaux qui autrefois constituaient l’horizon structurant de toute société humaine, et qui offraient un cadre signifiant protecteur. En un raccourci efficace et frappant, on pourrait dégager un lien dynamique entre l’affirmation nietzschéenne "Gott ist tod", ou plus exactement le contexte sociétal et civilisationnel qui a rendu possible sa formulation, et de nombreux désordres symboliques contemporains observés, parmi lesquels l’autisme prend sa place.

Tout ceci n’est cependant dû qu’à une grave erreur de perspective, que les autistes précisément viennent nous forcer à reconsidérer, en nous invitant à tourner la page de l’efficacité destructive et binaire portée par la modernité depuis trois cent quatre-vingts ans exactement - soit depuis la publication du Discours de la Méthode - et les diverses monstruosités qu’elle a fini par engendrer, pour recentrer notre humanité dans ce qui la fonde substantiellement : une intersubjectivité refondée.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 44

[ signifiant maître dénié ] [ perversion ] [ sécularisation ] [ conséquences néfastes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson