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hommes-par-femme

De toute façon ils ne remarquent l'obésité que chez les femmes, eux peuvent être tout ce qu'ils veulent, médiocres et flasques, à demi bandés, alors que chez les femmes c'est impardonnable, le flasque et les rides, c'est proprement indécent, il ne faut pas oublier que c'est le corps qui fait la femme, la putain en témoigne, elle prend le flambeau de toutes celles qui sont trop vieilles, trop moches, elle met son corps à la place de celles qui n'arrivent plus à combler l'exigence des hommes, bander sur du toujours plus ferme, du toujours plus jeune.

Auteur: Arcan Nelly

Info: Putain

[ obsédés ]

 

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bouc-émissaire

Au moment où j’écris, on traite beaucoup les intellectuels silencieux de déserteurs. Eh bien voilà qui nous rajeunit puisque Michelet traitait justement les prêtres et les moines de "déserteurs de la vie sociale" ! A l’époque où la vie sociale commençait très lentement à se désertifier. Pourquoi déserteurs ? Parce qu’ils "énervent le pays par le célibat et l’ascétisme". Déserter le désert, est-ce que c’est correct ? Est-ce que c’est gentil, solidaire, philanthropique ? Le 19e qui sentait sous lui se dérober ses jarrets en rendait responsable le clergé. L’Eglise est devenue la cause diabolique de l’effondrement de la société parce qu’il fallait que celle-ci trouve un responsable à l’affaissement sans raison de son propre concept…

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 300

[ différence impardonnable ] [ désimplication ]

 

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fantasme d'autocréation

Archéophobie ? Patrophobie ? Les morts ne sont pas attaqués pour ce qu’ils sont – morts et passés – mais pour ce qu’ils font : donner des exemples, se poser en modèles ; et tyranniser ainsi la spontanéité créatrice des nouveaux-nés. Leur poids pèse une montagne sur le cerveau des vivants. Certes, ils ne savent pas ce qu’ils font, ils sont antérieurs, mais c’est bien pourquoi ils sont impardonnables. Ils sont à jamais les premiers, les puissants à qui nous devons d’être et de savoir. La haine des morts recouvre la haine des pères, l’envie, l’ingratitude, le refus de reconnaître la moindre dette, la volonté de les éliminer pour n’être que de ses propres œuvres, né de soi-même.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/la_vie_dans_les_restes.pdf

[ filiation ] [ transmission ] [ responsabilité ]

 

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trouble-fête

Notre démocratie n’est pas en péril – nous ne vivons pas dans une démocratie. L’image de notre démocratie est en péril. L’État profond – généraux, banquiers, industriels, lobbyistes, chefs du renseignement, fonctionnaires du gouvernement et technocrates – est déterminé à sauver la réputation de cette institution. Il est difficile de se vanter d’être le gardien de la liberté et de la liberté dans le monde avec Donald Trump qui parle de lui-même de façon incohérente, incite à la violence raciste, insulte nos alliés traditionnels ainsi que les tribunaux, la presse et le Congrès, twitte des inepties mal orthographiées et dénonce ou sabote impulsivement la politique intérieure et étrangère bipartite. Mais le péché le plus impardonnable de Trump aux yeux de l’État profond est sa critique des guerres sans fin de l’empire, même s’il manque des compétences intellectuelles et organisationnelles pour superviser un désengagement.

Auteur: Hedges Christopher Lynn

Info:

[ Usa ] [ politique ]

 

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ascendants

Observation banale qui m'a laissé bouche bée au point d'imaginer qu'elle doit contenir une escroquerie impardonnable. Je suis parti du principe que j'ai deux parents, quatre grands-parents, huit arrière-grands-parents, seize arrière-arrière-grands-parents. Pourquoi ne pas continuer? Papier et crayon en main, j'ai fait le calcul. En 1780, j'avais 64 ancêtres (en comptant 30 ans par génération), en 1480, j'en avais 65 536, en 1240, j'en avais 16713216, en 1060, j'en avais 1069645824. Et je n'ai pas continué parce que je touchais déjà à l'absurde, à la plus grande mystification de l'histoire: tout simplement parce qu'en 1060, la population mondiale n'atteignait pas deux milliards d'habitants. Quelle explication à tout cela? L'inceste et la polygamie peuvent en partie réduire ces chiffres, mais pas au point d'annuler leur inacceptable énormité. Mystère. Paradoxe: chaque habitant du globe descend de tous les habitants du globe ayant vécu dans le passé (cône inversé), mais d'un habitant du globe et de son conjoint ayant vécu dans le passé descendent tous les habitants actuels (cône normal).

Auteur: Ribeyro Julio Ramon

Info: Proses apatrides, Chap 63

 

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femmes-hommes

La plupart des hommes sont aveugles au point de vue érotique, parce qu'ils commettent l'impardonnable méprise de confondre l'Eros avec la sexualité. L'homme s'imagine posséder une femme quand il la possède sexuellement. Or il n'est pas de moment où il la possède moins. Car, pour la femme, la relation érotique seule importe. Le mariage est pour elle une relation à laquelle s'ajoute la sexualité.

La tradition fait de l'homme le destructeur de la paix conjugale. Cette légende nous vient d'époques, disparues depuis longtemps, où les hommes avaient encore des loisirs pour se livrer à toutes sortes de divertissements. Mais aujourd'hui, la vie exige de l'homme tant d'efforts que le noble hidalgo Don Juan ne se rencontre plus guère qu'au théâtre. Plus que jamais l'homme aime ses aises; nous vivons à l'époque de la neurasthénie, de l'impuissance, et des "easy chairs". Il ne lui reste, pour grimper au balcon et pour se battre en duel, aucune parcelle d’énergie. S'il s'engage dans l'adultère, il faut que l'aventure soit facile. Elle ne doit être coûteuse à aucun point de vue; aussi ne peut-elle être que passagère; l'homme d'aujourd'hui a grand-peur d'ébranler l'institution du mariage.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: L'âme et la vie

[ mésentente ]

 
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déception

J’ai continué à écrire non parce que je me trouvais bon mais parce que les autres me paraissaient si mauvais, y compris Shakespeare, tous ces gars. Le formalisme guindé, comme l’impression de mâcher du carton. J’étais un peu paumé quand j’avais 16, 17, 18 ans, alors je suis allé à la bibliothèque et il n’y avait rien à lire. J’ai parcouru tous les rayons, tous les livres. Ensuite je suis retourné dans la rue et j’ai vu le premier visage, les immeubles, les bagnoles, tout ce qui avait été dit dans les livres n’avait rien à voir avec ce qui se trouvait sous mes yeux, c’était une imitation, une farce. Personne pour me venir en aide. Hegel, Kant… Un branleur du nom d’André Gide… Des noms, des noms, et des baudruches. Keats, quel sac à merde. Rien à sauver. J’ai commencé à voir quelque chose en Sherwood Anderson. Il a failli me montrer la voie, il était stupide et maladroit, mais il te laissait combler les vides. Impardonnable. Faulkner était aussi bidon qu’un tas de cire. Hemingway a démarré très fort, puis il a commencé à se tripoter la nouille et s’est transformé en cette grosse machine qui te pétait à la gueule. Céline a écrit un livre immortel qui m’a fait rire pendant des jours et des nuits (Voyage), ensuite il a viré vieille mémère en colère.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à David Evanier, fin 1972

[ vacheries ] [ littérature ] [ fiction-réalité ] [ écrivains ] [ éloges ]

 

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monologue intérieur

On n'est pas obligés d'y aller, dit-elle, si tu n'en as pas envie. John Mercer se regarda dans le miroir, sans répondre. Il vit sa femme avancer les mains pour lui nouer sa cravate. Elle s'occupait de lui, comme toujours. Il leva un peu le menton, pour qu'elle puisse faire le noeud. Elle commença par le laisser flottant, avant de le serrer doucement.
- Les gens comprendraient.
Si seulement c'était vrai ! Ils auraient peut-être l'air indulgents, mais, au fond d'eux-mêmes, ils ne pourraient s'empêcher de penser qu'il s'était dérobé à son devoir. Il imaginait déjà ce que l'on raconterait à la cafétéria. On évoquerait son absence, on dirait qu'il devait être sous le choc, puis peu à peu on lâcherait que, en dépit de ce qu'il devait ressentir, il aurait dû assister à l'enterrement. Serrer les dents et assumer ses responsabilités. C'était la moindre des choses. Et ils auraient raison. Il serait impardonnable de ne pas y aller. Seulement, il ne savait pas du tout comment il allait faire pour tenir le coup.
Eileen glissa la pointe de sa cravate entre les boutons de sa chemise. Elle la lissa bien.
- On n'est pas obligés d'y aller, John.
- Tu ne comprends pas.
À la lumière du matin, l'air de la chambre semblait bleu acier. Dans le miroir, il avait la peau blanche et flasque, le visage presque éteint. Quant à son corps, bon, elle devait encore tendre un peu les bras pour en faire le tour, mais il n'avait pas l'impression d'être aussi robuste que dans le temps. Les choses qu'il portait semblaient plus lourdes. Il se fatiguait trop vite. Là, bras ballants, il dégageait une impression de vide et de tristesse. Il avait vieilli. Depuis peu.
- Je comprends que tu ne sois pas dans ton assiette, lui dit-elle.
- Ça va aller.

Auteur: Mosby Steve

Info: Un Sur Deux

[ couple ] [ dialogue ]

 

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imposteur

Le faux parleur choisit, pour leur tenir ses discours, des gens qui ne savent pas de quoi il parle. Il connaît bien ce regard perplexe, ce clignement d’yeux désemparé, quand il s’adresse à quelqu’un, et il ne se lance dans son discours que lorsque le désarroi de l’autre est complet. Alors, des idées lui viennent à ne plus savoir qu’en faire, des arguments auxquels il n’aurait jamais songé se présentent à foison ; il se sent capable d’embrouiller n’importe quoi, il s’exalte jusqu’au plus sombre enthousiasme, autour de lui, il y a de la vaticination dans l’air.

Mais malheur si, sur le visage de l’interlocuteur, quelque chose tressaille, comme une lueur subite de compréhension – alors le faux parleur s’effondre, s’embrouille, bafouille, reste court, essaie de tout recommencer en se donnant un mal presque gênant, et quand il remarque que rien n’y fait, que l’autre comprend et qu’il est bien décidé à s’obstiner dans sa compréhension, il renonce, se tait et tourne les talons.

Mais de telles défaites ne sont pas fréquentes. La plupart du temps, le faux parleur réussit à rester incompris. Il a de l’expérience et il sait choisir les gens, il ne s’adresse pas à n’importe qui. Il connaît trop cette engeance qui souscrit à n’importe quoi. Comme si on pouvait deviner de quoi il veut parler ! Lui-même ne le sait pas à l’avance ; nulle part, et pas même dans les astres, n’est écrit ce qu’il va dire, comment un autre pourrait-il le savoir ? Le faux parleur pressent que l’inspiration est aveugle, et que seul le néant lui permet de s’enflammer. Il serait trop facile de partir des égarements où des natures plus faibles se complaisent. Il porte en lui le monde à l’état de chaos. En lui le chaos est inné, une seule fois par siècle, le chaos élit un porteur : et c’est lui.

On pourrait croire que pour lui l’idéal suprême serait de s’arranger tout seul avec son chaos. On s’imagine le faux parleur ne se parlant qu’à lui-même. Mais c’est une impardonnable erreur. Le faux parleur ne peut s’enflammer qu’au contact de l’incompréhension butée des autres. Dans cette ville à forte densité de peuplement, il va, il vient et tourne en rond, s’arrête devant un tel, ou tel autre, jette une amorce anodine, observe son effet, et c’est seulement lorsqu’il constate la perplexité désirée qu’il se lance et s’élève jusqu’à son chaos.

Auteur: Canetti Elias

Info: Le témoin auriculaire traduit de l’allemand par Jean-Claude Hémery

[ créateur ] [ vacillement de l'esprit ]

 

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