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gamins

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine

Qui des plus douces fleurs embaume son haleine

Quand vous la respirez ;

Mon âme est la forêt dont les sombres ramures

S'emplissent pour vous seul de suaves murmures

Et de rayons dorés !



Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,

Car vos petites mains, joyeuses et bénies,

N'ont point mal fait encor ;

Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,

Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange

À l'auréole d'or !



Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.

Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.

Vos ailes sont d'azur.

Sans le comprendre encor vous regardez le monde.

Double virginité ! corps où rien n'est immonde,

Âme où rien n'est impur !


Auteur: Hugo Victor

Info: Les Orientales - Les Feuilles d'automne

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

"Jeff", dit-elle en sanglotant, "J'ai peur ! Je ne veux pas mourir ! Pas ... mourir pour toujours, et ..."

Il la serra fort, la berça dans ses bras et sentit ses propres larmes couler sur son visage. "Pense juste à la façon dont nous avons vécu. Pense à tout ce que nous avons fait, et essayons d'être reconnaissants pour cela."

"Mais nous aurions pu faire tellement plus. On aurait pu..."

"Chut," chuchota-t-il. "Nous avons fait tout ce que nous pouvions. Plus qu'aucun de nous n'a jamais rêvé quand nous avons commencé."

Elle se pencha en arrière, scruta ses yeux comme si elle les voyait pour la première fois, ou la dernière. "Je sais", soupira-t-elle. "C'est juste que... je m'étais tellement habituée aux possibilités infinies, au temps... à ne jamais être enchaînée par nos erreurs, à toujours savoir que nous pouvions revenir en arrière et changer les choses, les rendre meilleures. Mais on ne l'a pas fait, n'est-ce pas ? Nous avons seulement rendu les choses différentes."

Auteur: Grimwood Ken

Info: Replay

[ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rembobinage mental

C'est vrai. Tout aurait été différent si elles n'étaient pas allées ce jour-là à l'anniversaire de Zorana. Si Suzana ce jour-là n'avait pas téléphoné pour lui proposer de l'accompagner, elle n'aurait jamais connu Frane. Si, comme elle l'avait prévu, elle était restée à la maison emmitouflée dans les couvertures, jamais de toute sa vie elle n'aurait rencontré Anka Sarié. Elle aurait avalé une aspirine et regardé Spiderman à la télévision, et Mme Sarié et elle n'auraient été que deux individus parmi la centaine de milliers d'habitants vivant dans la même chacun dans son rayon de ruche. Si elles s'étaient croisées, ça n'aurait été qu'incidemment, par hasard, dans un bus ou dans une queue à la caisse. Le regard de Bruna n'aurait noté qu'en passant ses hanches larges, ses cheveux courts et son visage anguleux. Ce visage se serait fondu dans le nerf optique, il se serait perdu dans un segment du cerveau, dans la banque de données infinies des visages sans importance qu'on voit et qu'on oublie aussitôt. Anka et elle se seraient côtoyées sans y prêter attention et auraient disparu dans l'anonymat.




Auteur: Pavicic Jurica

Info: La femme du deuxième étage

[ supposition ] [ induction ] [ déclic ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corps

(...) chacun possède son labyrinthe intime, ce gouffre de terreurs et de désirs qui nous attire et nous désoriente. Nous nous y perdons, parce que nous sommes tous victimes de nos illusions et que nous nous égarons dans les entrelacs ténébreux de notre vie intérieure.
S'il existe des labyrinthes où le héros engage son corps, il en est d'autres, innombrables, où il engage sa pensée. Chaque fois que nous songeons à la vie et à la mort, à l'instant et à l'éternel, à la barbarie et à la civilisation, au visible et à l'invisible, à l'humain et au divin, nous entrons dans des labyrinthes spirituels où chaque idée renvoie à son contraire, où tout se dédouble et se démultiplie, où tout n'est que reflets, allusions, possibilités vertigineuses, réflexions infinies. Dès l'instant où l'on pense, on entre dans un labyrinthe d'où nous ne sortirons jamais, car la pensée n'a d'autre issue que notre propre mort. A ce moment nous connaîtrons ce que nous avons toujours cherché. Aussi longtemps que nous vivons, nous errons dans le labyrinthe de notre corps où nos désirs s'opposent à nos pensées. Le labyrinthe est l'emblème de notre existence terrestre.

Auteur: Schneider Marcel

Info: Le Labyrinthe de l'Arioste : Essai sur l'allégorique, le légendaire et le stupéfiant

[ prison ] [ chair-esprit ] [ résignation ]

 

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analogie

FLP devrait, dans l'idéal, se révéler organique. Pas au sens habituel de la vieille notion de "niveaux secondaires de classifications" mais au sens d'un mouvement, d'une forme de vie auto-générée parce que sans cesse revitalisée par quelque perspective nouvelle, un dépaysement... qui attisera l'esprit, le nourrira dans sa quête au gré des découvertes.
Organique aussi parce que l'enchevêtrement des mots, bouts de mots, lettres, idées... associés aux possibilités et mélanges de recherches diverses du logiciel, apportent à l'utilisateur un outil dont la souplesse et la puissance conjuguées semblent donner comme une forme biologique à une pâte francophone virtuelle qui rassemble caractères, chaines de caractères, termes, phrases... ressources diachroniques, géographiques, d'auteurs, sémiotiques, sémantiques... Ludiques... Etc, etc.
Exemple récent, un utilisateur - qui se reconnaîtra - s'est amusé à chercher des textes sans tel ou tel caractère. Nous n'avions pas pensé à cela. FLP peut faire du Pérec.
Nous osons donc bien écrire "machine organique" ; elle est nourrie est manipulée par des humains (en attendant mieux ah ah ah) et les complexes intrications qu'elle peut révéler à l'esprit curieux font un peu penser, extrêmement humblement et grossièrement, aux infinies variations et interpénétrations que la vie nous révèle sans désemparer.

Auteur: Mg

Info: 7 juillet 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

question

N'importe quel chercheur en robotique évolutionniste sait qu'au-delà de ses gènes un organisme se développe via une adaptation à son environnement. Ici le temps a son importance. Pensons aux millions de générations de bactéries, d'entités organiques et aux variations infinies qui se sont succédées jusqu'à arriver à nous, à moi. (Et ce n'est peut-être qu'un petit début.)

Mon organisme d'humain n'est que le résultat d'une incalculable suite de ces stimuli-réponses. Une progression qui s'est développée dans un contexte grégaire, planétaire, les dizaines de millions d'humains conservant et peaufinant leurs mutations en commun via le croisement incessant des sexes au travers du maillage des générations.

Ainsi l'humain, plus maligne des forme de vies, a su répondre à tous les environnements de la planète. Jusqu'à devenir envahissant.

Car cette race traine aussi deux défauts principaux : une capacité de nuisance terrible et une fragilité toujours plus grande devant les éléments du à sa dépendance à la technologie.

Je suis, individuellement, l'infime cellule d'un organisme collectif gigantesque qui progresse aveuglément, portant à l'intérieur de moi une énorme partie de la mémoire de ma tribu. Minuscule fragment d'une réponse commune à un environnement donné. Alors vient cette interrogation. Pourquoi ne suis-je fourmi, arbre, ou éléphant ?

Auteur: Mg

Info: 9 oct. 2015 Voir sur DeepL.com Dictionnaire

[ moi ] [ karma ] [ solipsisme ] [ miroir ] [ homme-machine ]

 

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déclaration d'amour

Je ne suis pas jaloux de ton passé, chérie,
Et même je t'en aime et t'en admire mieux.
Il montre ton grand coeur et la gloire inflétrie
D'un amour tendre et fort autant qu'impétueux.

Car tu n'eus peur ni de la mort ni de la vie,
Et, jusqu'à cet automne fier répercuté
Vers les jours orageux de ta prime beauté,
Ton beau sanglot, honneur sublime, t'a suivie.

Ton beau sanglot que ton beau rire condolait
Comme un frère plus mâle, et ces deux bons génies
T'ont sacrée à mes yeux de vertus infinies
Dont mon amour à moi, tout fier, se prévalait

Et se targue pour t'adorer au sens mystique :
Consolations, voeux, respects, en même temps
Qu'humbles caresses et qu'hommages ex-votants
De ma chair à ce corps vaillant, temple héroïque

Où tant de passions comme en un Panthéon,
Rancoeurs, pardons, fureurs et la sainte luxure
Tinrent leur culte, respectant la forme pure
Et le galbe puissant profanés par Phaon.

Pense à Phaon pour l'oublier dans mon étreinte
Plus douce et plus fidèle, amant d'après-midi,
D'extrême après-midi, mais non pas attiédi,
Que me voici, tout plein d'extases et de crainte.

Va, je t'aime... mieux que l'autre : il faut l'oublier.
Toi : souris-moi du moins entre deux confidences,
Amazone blessée ès belles imprudences
Qui se réveille au sein d'un vieux brave écuyer.

Auteur: Verlaine Paul

Info:

[ poème ]

 

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évolution

Vous habitez donc là. Appartement ou maison, arrangé comme ceci ou comme cela, vraisemblablement antico-moderne, avec la lampe habituelle de confection japonaise, en tout cas il y a une salle de bains commune, la vue quotidienne d’ustensiles pour les oins différents de deux corps, un de femme, un d’homme. Il vous arrive d’y être pris de nostalgie. Aucun d’entre vous n’a personne de plus proche, non, pas même en souvenir ; pas même en espérance. Peut-on être plus unis que vous l’êtes ? On ne peut pas. Mais parfois, vous avez donc une nostalgie. De quoi ? Vous en avez le frisson. Quel frisson ? Vous voilà vivant, plein d’amour, les années infinies et éphémères, un vrai couple, tendre, sans le montrer aux invités, car vous l’êtes vraiment, un vrai couple aux corps morts d’amour qui ne se recherchent plus que rarement. Après un voyage peut-être, une séparation de la durée d’un congrès, il arrive qu’en plein jour, peu après l’arrivée, avant de défaire les valises et de raconter le minimum, vous avez une étreinte. Qu’ont à y voir les autres ? Cela rafraîchit, mais ne mérite pas un aveu. Vous avez de nouveau, comme autrefois, une journée où les heures ne comptent pas, en robe de chambre et avec les disques. Puis de nouveau la douce disparition de toute curiosité de part et d’autre, inexprimée, à peine indiquée, camouflée seulement derrière les exigences de la journée.

Auteur: Frisch Max

Info: Dans "Le désert des miroirs", page 147

[ quotidien ] [ vie à deux ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

Je me trouvai sur une côte éclairée de ce jour sans soleil, et je vis un vieillard qui cultivait la terre. Je le reconnus pour le même qui m’avait parlé par la voix de l’oiseau, et, soit qu’il me parlât, soit que je le comprisse en moi-même, il devenait clair pour moi que les aïeux prenaient la forme de certains animaux pour nous visiter sur la terre, et qu’ils assistaient ainsi, muets observateurs, aux phases de notre existence.

— Eh quoi ! dis-je, la terre pourrait mourir, et nous serions envahis par le néant ?

— Le néant, dit-il, n’existe pas dans le sens qu’on l’entend ; mais la terre est elle-même un corps matériel dont la somme des esprits est l’âme. La matière ne peut pas plus périr que l’esprit, mais elle peut se modifier selon le bien et selon le mal. Notre passé et notre avenir sont solidaires. Nous vivons dans notre race, et notre race vit en nous.

Cette idée me devint aussitôt sensible, et, comme si les murs de la salle se fussent ouverts sur des perspectives infinies, il me semblait voir une chaîne non interrompue d’hommes et de femmes en qui j’étais et qui étaient moi-même ; les costumes de tous les peuples, les images de tous les pays apparaissaient distinctement à la fois, comme si mes facultés d’attention s’étaient multipliées sans se confondre, par un phénomène d’espace analogue à celui du temps qui concentre un siècle d’action dans une minute de rêve.

Auteur: Nerval Gérard de Labrunie

Info: Aurélia

[ illumination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théologie

Plus les connaissances s'affinent dans l'ordre de la causalité des choses, pensons à la génétique et aux avancées en biophysique et en chimie quantique, plus les théories que les divers dogmes religieux ont avancées s'effondrent. C'est donc un affinement. Mais qui ouvre. Un aggrandissement de l'intellection, une vue plus détaillées de la multiplication des infinités de paramètres qui sous-tendent la réalité. Et leurs intrications infinies. L'avancée scientifique correspond donc tant à un élargissement omnidirectionnel, qu'à la reconnaissance d'une "finesse" plus qu'extraordinaire des interactions des choses et de leurs enchevêtrements. En ce sens l'idée de l'immensité de la barrière entre hommes et anges - je fais spécifiquement référence ici aux "dialogues de Gitta Mallasz" - pourrait donner une idée du prodigieux ordre de grandeur des sauts conceptuels (et pourquoi pas physiques) entre les différents degrés du septénaire miroir : Minéral, Végétal, Animal, Homme, Ange, Archange, Dieu.

Les avancées scientifiques sont donc une grande aspiration vers "le nouveau", via la destruction des anciens dogmes, et conséquemment l'ouverture de perspectives élargies. En ce sens l'insertion d'un "hasard divin" qui viendrait orienter les choses devient plus aisé à défendre (porte ouverte à toute les justifications religieuses) tant les infimes curseurs potentiels pour un éventuel "projectionniste" sont démultipliés.

Mon sentiment profond demeure cependant ; l'univers est impersonnel, l'homme l'explore et se justifie, ce faisant il développe son propre système. Cette liberté implique une forme de discernement... et donc de responsabilité. Reste à l'entrevoir et à agir en ce sens.

Auteur: Mg

Info: 4 octobre 2019

[ anthropocentrique ] [ indéterminisme ] [ théologoumène ]

 
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Ajouté à la BD par miguel