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humilité

La banalité est un foyer. Le quotidien est maternel. Après une longue incursion dans la grande poésie, vers les sommets des aspirations sublimes, vers les cimes du transcendant et de l’occulte, on trouve délicieux, on trouve toute la chaleur de la vie au retour à l’auberge où s’esclaffent les imbéciles heureux, où l’on boit avec eux, imbécile à son tour et tel que Dieu nous a faits, satisfaits de l’univers qui nous a été donné, et laissant le reste à ceux qui escaladent les montagnes, pour ne rien faire une fois là-haut.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité

[ grégaire ]

 
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femme-par-homme

Cette nuit-là, Parker dormit dans la cabine pour gagner du temps, une sensation de hâte le dominait depuis le moment où il avait décidé de revoir cette femme. “Maytén”, répétait-il dans sa tête. Le son de ce prénom évoquait la terre et le paysage, les lacs bleutés de la cordillère, la brise tiède du printemps qui caressait les corps ; il produisait un écho fragile et cristallin, un accent, un final sans voyelle, ce qui ajoutait une grâce subtile, vaporeuse. Plus Parker se répétait ce prénom dans la pénombre du camion immobile sous les étoiles, plus il prenait de significations, jusqu’à devenir magique et parfumer l’aube.

Auteur: Varela Eduardo Fernando

Info: Patagonie route 203

[ romantisée ] [ espérance ]

 

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métropole

À la fenêtre, sous les cadences heurtées
le brouhaha chaotique de Paris chante.
Quand je l’écoute dans sa fureur triomphale
Je sens battre le cœur de la terre.

La cité dantesque m’a vaincu
comme le soldat est vaincu par la fatigue.
Voyageur ébloui par des flammes impensables
je promène en leur sein mon humble effacement.

Désormais, je suis le captif de l’altière métropole
sans cesse en mon âme je sens croître le bruit
qui cerne les coupoles d’or.

Mais les nuits quand les molles ombres fléchissent sur la terre
et quand autour de moi la Babylone hurle
je me revois chez nous, au village, dans la maison.

Auteur: Goga Octavian

Info: Paris. Traduit par Emmanuel Galliéro in Éloge du village roumain, Éditions de l’Aube, 1990, p. 164.

[ poème ]

 

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passion

On m’avait dit que quand un dessinateur de BD réussissait un hit, il pouvait se faire construire une somptueuse résidence, acheter une voiture étrangère, s’amuser à boire avec ses amis… Et bien, tout ça, c’était du pipeau !!! Un dessinateur à succès n’a même plus le temps de sortir de chez lui, alors pour ce qui est de s’amuser avec des amis, vous pensez… !! Non !! Un dessinateur travaille de l’aube jusqu’au crépuscule et parfois plus avec la dans la tête le tourment de la date à laquelle il doit rendre son travail !!! J’ai parfois l’impression de devenir un crayon vivant (?)… Et pourtant, j’adore ça, vous avez une explication !?

Auteur: Hojo Tsukasa

Info:

[ profession ]

 

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trigone

Le "coin" désigne le triangle pileux qui décore le pubis féminin et constitua dès l’aube de l’humanité le blason adoré et adorable de la femme. Ce triangle fut parmi les premiers signes que tracèrent les premiers hommes sur les parois des cavernes. Autant qu’hommage à la génitrice – la femme donneuse de vie – il était un ex-voto dédié à la divine – la femme par qui leur venait la suprême ivresse de l’orgasme. Première représentation artistique, le triangle pointe en bas, symbole de la femme, fut aussi la première lettre de l’écriture qui fut d’abord "cunéiforme". Ainsi c’est à partir de la femme, par le truchement du désir, que s’inventèrent et naquirent l’art et le langage écrit.

Auteur: Leleu Gérard

Info: L'art de la fellation / L'art du cunnilingus

[ signe ] [ sémiose ] [ femmes-hommes ]

 
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érotisme

A côté de nous, la vieille servante nous engageait à aller dormir : je la fis partir en premier et refermer la porte derrière elle. Nous étions côte à côte à rire et plaisanter, impatients comme deux intimes restés longtemps séparés. Je passai en jouant la main sur son sein : son cœur à elle aussi battait énormément. Je me penchai alors vers son oreille : "Tiens, tiens, comme il bat ton cœur !" Yun regarda vers moi avec un petit sourire et aussitôt je sentis tout au fonds de moi l’excitation de l’amour. Je la portai contre moi, et nous nous introduisîmes sous la courtine – nous n’avons pas vu l’aube venir à l’orient.

Auteur: Shen Fu

Info:

 

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drogue

Donc, on arrive à se procurer de la cocaïne sur ordonnance. La Coquette, papa, il faut la piquer direct dans la veine. Quand elle entre tu as l’impression de la flairer au passage, ça te fait tout froid tout propre dans le nez et dans la gorge, et puis tu sens comme une bouffée de bonheur à l’état pur qui te transperce le cerveau en allumant toutes les lampes témoins du circuit, une succession d’explosions blanches qui te défoncent le citron. […] L’envie de coco est purement cérébrale, l’organisme et les sens sont hors du coup, c’est une fringale du revenant, d’ectoplasme fétide que les vétérans balayent en crachotant dans l’aube malade de la came.

Auteur: Burroughs William S.

Info: Le festin nu

[ injection ] [ flash de coke ]

 

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société industrielle

[...] au Moyen Âge et jusqu’à l’aube du XIXe siècle, le développement de la technique dans toutes les productions artisanales a été beaucoup plus lent que celui de l’art. L’art pouvait prendre le temps de dissimuler de multiples façons les procédés techniques. Mais les bouleversements qui commencent vers 1800 imposèrent leur rythme à l’art, et plus ce rythme devint haletant, et plus la domination de la mode se fit sentir dans tous les domaines. On en vient enfin à la situation actuelle : il est possible d’envisager que l’art ne puisse trouver le temps de s’insérer d’une façon ou d’une autre dans le processus technique. La publicité est la ruse qui permet au rêve de s’imposer à l’industrie.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, Paris, Cerf, 1997, page 179

[ disparition ] [ transformation ] [ course ] [ beaux-arts ]

 
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pouvoir

Allons ! C’est la Révolution !

La voilà donc, la minute espérée et attendue depuis la première cruauté du père, depuis la première griffe du cuistre, depuis le premier jour passé sans pain, depuis la première nuit passée sans logis – voilà la revanche du collège, de la misère et de Décembre !

J’ai eu un frisson tout de même. Je n’aurais pas voulu ces taches de sang sur nos mains, dès l’aube de notre victoire.

Peut-être aussi est-ce la perspective de la retraite coupée, de l’inévitable tuerie, du noir péril, qui m’a refroidi les moelles…moins par peur d’être compris dans l’hécatombe, que parce que me glace l’idée que je pourrai, un jour, avoir à commander. 

Auteur: Vallès jules

Info: Dans "L'Insurgé", Librairie générale française, 1986, page 242

[ motivations secondaires ] [ contradiction ] [ apogée ]

 

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humour

Lee Lightouch et Pato Conchi franchirent la frontière à l’aube. Lightouch était habillé de cuir, Conchi de lin. Le premier portait un couvre-chef gras de sueur, le deuxième allait boucles au vent. L’un était grand, l’autre rond. Le grand maigre, arborant moustache et barbiche, marchait mains dans les poches, le gros glabre avait glissé une machette dans sa ceinture. Leur mule les suivait comme une ombre. Ils voyagèrent cinq jours d’affilée. Le soir, ils mangèrent du lard : une couenne était attachée au bat. Ils firent de petits feux sans fumée. Le matin, ils burent une infusion de chicorée. Les nuages à l’horizon ne changeaient ni de taille ni de couleur, quelle que soit l’heure, quel que soit le jour. Sauf le soir, quand ils viraient au rouge, comme d’ailleurs le reste du monde.
– C’est magnifique, dit Lightouch.
– Bof, dit Conchi.

Auteur: Biermann Mika

Info: Booming

[ western ] [ décalage ]

 

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