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mythe théogonique

L’Amour est le fruit de la nature sensible, laquelle n’a droit qu’aux miettes du festin de l’intelligibilité absolue, et de la nature intelligente, qui y a été conviée, mais qui n’a pas su en jouir sobrement et dont l’ivresse a été suivie de l’oubli dans le sommeil. Aussi le véritable amour, synthèse de ces deux contraires, sera-t-il comme un réveil, grâce auquel l’âme se sentira libérée de son union ténébreuse avec le corps sensible, pour se lever vers la lumière des Idées.

Auteur: Robin Léon

Info: Dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, Notice page XCV

[ défini ] [ naissance ] [ imagé ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

remémoration

De sombres pensées commencèrent à lui traverser l’esprit ; elles allaient et venaient, insistantes et chaque fois plus sombres. Il tenta de les chasser en se remémorant les étapes qui l’avaient conduit vers ce bout du monde où il se trouvait maintenant, allongé dans l’obscurité. Il parcourait le passé à grandes enjambées, et dans sa mémoire d’homme en proie à l’insomnie surgissaient çà et là, comme des illuminations, les raisons occultes de ses actes, qu’il croyait englouties dans les eaux troubles de l’oubli.

Auteur: Coloane Francisco

Info: Tierra del Fuego

[ itinéraire ]

 

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maya

Comment voudriez-vous donc que se déroule le jeu divin (lîlâ) si le voile de l’ignorance n’existait pas pour l’individu ? L’acteur qui interprète un rôle doit s’oublier lui-même. La lîlâ serait irréalisable sans le manteau de l’ignorance. Il est donc tout naturel que ce voile existe. Le monde est la perception par les sens de ce qui est projeté (srishti drishti). Être un individu séparé signifie être lié – être lié par le voile de l’ignorance. Et cela vous explique l’oubli dont vous parliez.

Auteur: Ma-Ananda Moyi

Info: Dans "L'enseignement de Mâ Ananda Moyî", trad. Josette Herbert, page 142

[ vies antérieures ] [ unité ] [ concentration-séparation ] [ étanchéité de facto ]

 
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je

L’homme porte en lui un "vrai moi" appartenant à un monde supraspirituel. Dans le monde sensible ce "vrai moi" est comme voilé par les expériences des facultés de penser, de sentir et de vouloir. Même dans le monde spirituel l’homme ne devient conscient de ce "vrai moi" que quand il élimine les souvenirs de toutes les expériences faites au moyen de ces dites facultés. La connaissance du "vrai moi" émerge de l’oubli de toutes les expériences faites dans les mondes sensible, élémentaire et spirituel.

Auteur: Steiner Rudolf

Info: Le seuil du monde spirituel

[ ego astral ] [ atman ]

 
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ego

Je me souvenais de tout.
Je me souvenais des cadavres, de Doreen, de l’histoire du figuier, du diamant de Marco, du marin sur le boulevard, de l’infirmière du docteur Gordon, des thermomètres brisés, du nègre avec ses deux sortes de haricots, des dix kilos pris à cause de l’insuline, du rocher qui se dressait entre ciel et mer comme un gros crâne marin.
Peut-être que l’oubli, comme une neige fraternelle, allait les recouvrir et les atténuer.
Mais ils faisaient partie de moi. C’était mon paysage.

Auteur: Plath Sylvia

Info: La cloche de détresse

[ mémoire indélébile ] [ moi ] [ singularité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

adaptation

Peu à peu, cela deviendrait normal de voir des amis de mes parents se faire arrêter ou leurs enfants adolescents quitter leur foyer pour entrer dans la clandestinité. Comme cela deviendrait normal, peu après, de continuer de vivre aux côtés d’amis dont le père, la mère, le frère ou la sœur étaient torturés ou avaient disparu. Oui, peu à peu, comme l’obscurité, mes rêves allaient cesser de me terrifier. Ils allaient cesser de me terrifier parce que la réalité, on l’oublie souvent, peut être plus terrifiante que les pires cauchemars.

Auteur: Amigorena Santiago H.

Info: Le premier exil

[ dictature soudaine ] [ terrorisme d'Etat ] [ terreur routine ]

 

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honte du survivant

Je ne voudrais que l’oubli, rien d’autre. Je trouve injuste, presque indécent, d’avoir traversé dix-huit mois de Buchenwald sans une seule minute d’angoisse, sans un seul cauchemar, porté par une curiosité toujours renouvelée, soutenu par un appétit de vivre insatiable – quels que fussent, par ailleurs, la certitude de la mort, son expérience quotidienne, son vécu innommable et précieux-, pour me retrouver désormais, revenu de tout cela, mais en proie parfois à l’angoisse la plus nue, la plus insensée, puisque nourrie par la vie même, par la sérénité et les joies de la vie, autant que par le souvenir de la mort.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ camp de concentration ]

 

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fuite

Il y a des jours où André n’en pouvait plus. Il ruminait et s’agitait en tentant d’oublier ce mal qui le rongeait. Parfois, il s’enfuyait vers d’autres sensations, à la recherche d’un plaisir éphémère qui, en définitive, ne lui apportait rien, si ce n’est un pis-aller, un ersatz de satisfaction. Il laissait de côté ses tâches les plus urgentes et "s’offrait" un cinéma ou se réfugiait dans un roman. Après la joie ressentie de l’oubli, venait à nouveau le processus lent qui le reconduisait au bord de la falaise, jusqu’à ce que, devant ses pieds, le gouffre réapparaisse.
Comment en était-il arrivé là ?

Auteur: Hériard Claude

Info: Le désir brisé

[ plaisir ] [ refuge ]

 

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vieillesse

Il est un âge où l’on enseigne ce que l’on sait ; mais il en vient ensuite un autre où l’on enseigne ce que l’on ne sait pas : cela s’appelle chercher. Vient peut-être maintenant l’âge d’une autre expérience : celle de désapprendre, de laisser travailler le remaniement imprévisible que l’oubli impose à la sédimentation des savoirs, des cultures, des croyances que l’on a traversées. Cette expérience a, je crois, un nom illustre et démodé, que j’oserai prendre ici sans complexe, au carrefour même de son étymologie "Sapientia"*, nul pouvoir, un peu de sagesse, un peu de savoir et le plus de saveur possible. 

Auteur: Barthes Roland

Info: Leçon. *saveur, goût, délicatesse du palais, bon sens, prudence, raison, intelligence, philosophie.

[ maturité ] [ dégustation ] [ sapience ]

 

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indifférence

Heureusement, tout se tasse, et notre vie est tôt ou tard gouvernée par l’habitude qui donne aux pires monstruosités le visage bénin du quotidien dont le demi-sommeil prépare au grand somme final. Si un jour il nous est donné de quitter ce refuge que construisent l’intellect et les sens, nous oublions bien vite. La brûlure de l’expérience se cicatrise ; la sensation s’appauvrit en concept, et le concept enfin s’efface. Et si l’expérience se répète, elle perd sa force, l’accoutumance étant la meilleure voie de l’oubli. On s’habitue à tout ; ce qui était inconcevable devient trop ordinaire – mais dans les deux cas pas question d’y penser.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 155

[ habituation ] [ vie opératoire ] [ zombification ] [ œillères ]

 

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