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linguistique

Il y a deux seuils interdits dans le fonctionnement du langage : le langage infinitisé que nous avons dans les noms propres et le langage monolithique que nous retrouvons l’usage des unités lexicales comme "chose", "truc", "machin". Le langage monolithique dans lequel la même expression pouvant tout dire à tout moment compromettra la communication hors contexte ; utiliser des noms propres pour chaque événement surchargera vite la mémoire et rendra le langage infinitisé hors apprentissage. Pour sortir de ces impasses, le langage a recours à la synecdoque à la fois comme possibilité cognitive et comme possibilité de mémorisation.

Auteur: Rakotomalala Jean Robert

Info: La synecdoque : l'essence du langage. Résumé

[ sémantique métonymique ] [ tout et parties ] [ singularités ] [ généralités ]

 

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cognition

Aujourd'hui un consensus se dégage : chez l'adulte, les deux voies de lecture existent et sont activées simultanément. Nous disposons tous d'une voie directe d'accès aux mots, qui nous évitent de les prononcer mentalement avant de les comprendre. Néanmoins, chez le lecteur expert, la sonorité des mots continue d'être utilisée, même si nous n'en avons pas toujours conscience. Il ne s'agit pas d'articulations - nous n'avons pas besoin de remuer les lèvres ni même de préparer un mouvement de la bouche. Mais, à un niveau plus profond de notre cerveau, des informations sur la prononciation des mots sont automatiquement activées. Les deux voies de traitement des mots, la voie lexicale et la voie phonologique, fonctionnent donc en parallèle, l'une soutenant l'autre.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Les neurones de la lecture

[ cerveau ] [ lire ] [ style ] [ musique ] [ sciences ]

 

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secondéité contextualisée

("L’énonciation sera pour nous l’activité langagière exercée par celui qui parle... ") : c’est l’émetteur du message ; privilège que connote et conforte à la fois le terme un peu malencontreux d’"énonciation", car même si l’usage linguistique prétend en faire un archilexème* neutralisant l’opposition encodage/décodage, l’usage commun ("énoncer", c’est produire, plutôt qu’interpréter, un message) tend obstinément à le contaminer. C’est pourquoi le terme d’"énonciation", outre le transfert métonymique précédemment signalé, est fréquemment affecté d’un autre type de glissement sémantique, qui lui relève de la "spécialisation" (réduction d’extension) : au lieu d’englober la totalité du parcours communicationnel, l’énonciation est alors définie comme le mécanisme d’engendrement d’un texte, le surgissement dans l’énoncé du sujet d’énonciation, l’insertion du locuteur au sein de sa parole.

Auteur: Kerbrat-Orecchioni Catherine

Info: L'énonciation : De la subjectivité dans le langage. *Lexème représentant, sur le plan du signifiant, des sèmes communs à deux ou plusieurs unités lexicales. (Par exemple siège est l'archilexème de la série pouf, tabouret, chaise, fauteuil, canapé, etc.) C'est aussi un hyperonyme

[ entité formulante ] [ destinateur ] [ linguistique ]

 

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classifications

Ils avaient récemment fait l'acquisition d'un opuscule, Initiation des enfants à la nomenclature, où il était clairment indiqué que les spécialistes n'employaient plus de termes tels que Dieu ou nom divin. Pour les courants de pensée modernes il y avait un univers lexical tout autant que physique, et associer un objet à un nom compatible permettait au potentiel latent de chacun d'eux de s'exprimer.  Il n'y avait pas nom plus un "nom véritable" unique pour un objet donné : en fonction de sa forme, un corps pouvait être comparé avec plusieurs noms connus en tant que ses "euonymes", et réciproquement un nom conservait ses propriétés malgré d'importantes variations de formes, ainsi que la poupée marcheuse de sa prime enfance en avait souvent apporté le preuve.

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone. "Soixante-douze lettres", p 219

[ intrications ]

 

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étymologie

Halluciner signifie : se leurrer, se tromper, s’illusionner, s’aveugler.
Le verbe dérive du latin Alucinari, qui a la même valence lexicale mais qui signifie aussi : rêver, voyager. Son antécédent grec Alàomai, ou Alùo, signifie d’ailleurs : errer, vagabonder avec l’âme. Intéressant est donc son lien avec Alaòs : non-voyant, aveugle ; de Lào : je regarde, j’observe, je désire. A noter l’affinité du verbe Lào avec le substantif Làos qui désigne les "gens", le "peuple", la "foule".
Hallucination d’un point de vue lexical peut être défini comme : erreur, vision, mirage, mais le terme contient en lui-même une référence implicite à la cécité, au rêve, au désir ; à l’individu et au collectif. Cet élargissement de sens doit être pris en compte pour être confronté avec la définition réductrice de "perception sans objet" qui est celle de la psychiatrie traditionnelle.

Auteur: Corrao Francesco

Info:

[ rapport au monde ] [ confusion des limites ]

 

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insultes

Dans les sources, le blasphème est souvent associé à des déviances telles que l'ivrognerie ou la débauche sexuelle et le champ lexical utilisé est celui de l'animalité. Il sert à déshumaniser ceux qui le profèrent. Prononcés le plus souvent dans les lieux douteux (la taverne, les étuves qui servent de bordel public), les paroles blasphématoires peuvent être suscitées par les vapeurs éthyliques ou une colère excessive. Elles attestent un désordre, une incapacité de l'individu à contrôler son corps, ce qui le rend extrêmement dangereux pour l'ensemble de la société. A Dijon, au début du XVe siècle, une certaine Jehotte la Noire est accusée de maquerellage et de faire régulièrement "noise et débat" au beau milieu de la rue. Un jour, que les voisins lui demandent de faire cesser ces scandales, "elle jure la mort de Dieu et plusieurs autres vilains serments en montrant et détournant son cul devant et contre lesdits voisins". Elle est lourdement condamnée pour cela.

Auteur: Billoré Maïté

Info: Crimes horribles au Moyen Age

[ sacrilège verbal ] [ historique ]

 
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civilisation

Les conséquences de l'écriture sur les processus cognitifs, ses potentialités pour déployer de nouveaux moyens de communication ont provoqué une modification de la perception du monde chez ceux qui l'avaient inventée. Elle a permis que se développe un système de pensée différent et a progressivement donné à ses utilisateurs de nouvelles manières, non seulement de se projeter dans le temps et dans l'espace, mais aussi d'entreprendre une réflexion sur le monde et son organisation.

On le constate, dès l'origine, par l'existence de tablettes qui, à côté des textes administratifs et comptables, se présentent sous la forme de listes lexicales. Constituant environ 15% du total du corpus des textes d'Uruk, ce sont des inventaires de noms de villes, d'animaux, de plantes, de professions, d'objets manufacturés, etc. Il s'agit de textes de nature savante qui, tout en ayant servi d'abord à la formation des scribes et à la transmission des savoirs, ont constitué autant de tentatives de mise en ordre du monde et d'appropriation de ses composantes.

Auteur: Joannès Francis

Info: La Mésopotamie, De Gilgamesh à Artaban

[ dictionnaires ] [ historique ]

 
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chichi

"Les hommes préhistoriques menaient des existences nomades." Alors là, pareil, je ne supporte plus alors que j’ai ânonné ça pendant des années. Franchement, ça coûterait quoi de parler d’humains préhistoriques? D’ailleurs, le fait même de mettre préhistorique en adjectif me dérange. Dans l’idéal, ce serait les humains qui vivaient à la préhistoire, ce qui marque la continuité avec nous. On ne dit pas "les humains moyen-âgeu". Je ne vois pas pourquoi une période historique devrait être un adjectif pour ses habitantes et habitants. On comprend bien qu’il s’agissait, au début de l’étude de la préhistoire, d’insister sur leur infériorité par rapport à nous, les modernes. Or on est censé être sortis de cette vision. Ceci étant dit, déjà, remplacer hommes par humains me paraît être le minimum parce que nous appartenons à une espèce qui s’appelle l’espèce humaine. Parler d’humains, c’est nous réinscrire dans un autre rapport plus proche du reste du vivant, là où le générique "les hommes", outre qu’ils invisibilisent une énième fois les femmes, les enfants, les vieux, les vieilles, nous place en situation de supériorité.

Auteur: Lecoq Titiou

Info: https://www.slate.fr/story/174915/mots-langage-transformations

[ étymologie ] [ révolte lexicale ] [ prison du langage ]

 
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spécialisation

La livraison de pizzas à domicile est devenue une industrie majeure. Une industrie parfaitement bien gérée. Ses employés ont passé quatre ans à l'université Cosa-Nostra de la Pizza rien que pour apprendre le métier. Incapables d'écrire un mot d'anglais en entrant, originaires d'Abkhazie, du Rwanda, du Guanajuato ou du sud du Jersey, ils en ressortent plus calés sur la pizza qu'un Bédouin sur les sables du désert. Les chercheurs ont étudié le problème, mis en graphique la fréquence des contestations sur les temps de livraison à domicile, placé des enregistreurs sur les premiers Dépêcheurs pour analyser la tactique des contestataires, établir des histogrammes du stress vocal, relever les configurations lexicales typiques des résidents blancs de classe moyenne des banlises de type A qui, allez donc savoir pourquoi, avaient décidé que c'était là l'occasion de se venger de tout ce qu'il pouvait y avoir de stérile et de mortel dans leurs minables existences. Ils étaient prêts à n'importe quel mensonge, parfois même involontaire, sur l'heure à laquelle ils avaient téléphoné, pour avoir leur pizza gratuite. Ils s'arrogeaient le droit à cette putain de pizza gratuite au même titre que le droit à la vie, à la liberté et à la poursuite de tout ce qu'on peut tenir pour inaliénable.

Auteur: Stephenson Neal

Info: Le Samouraï virtuel

[ marketing ] [ profession ]

 

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ragots

[Bobard] C'est le terme venu des armées qui sert aujourd'hui dans la société parisienne – celle de Paris comme celle des provinces – pour désigner des nouvelles à sensation. Inutile d'ajouter, que ces nouvelles ne s’appuient d'aucune garantie officielle. Leur prix et leur saveur consistent, au contraire, dans leur caractère confidentiel et privé. Pourtant, il ne faudrait pas confondre le bobard avec les ersatz de vérité qui l'ont précédé : le racontar, le tuyau, le canard. Le racontar pâtissait toujours de l'humilité, de ses origines, qu'il avait le tort d'avouer. Issu de chez l'épicier ou de chez la crémière, il était généralement rejeté avec méfiance et dérision par les gens de bonne compagnie. Le tuyau présentait la faiblesse opposée. Comme il s'autorisait de documents censément puisés en haut lieu ou fournis par une personnalité en vue, on n'avait qu'à remonter jusqu'à sa source pour le voir crever incontinent. Quant au canard, troublé dans son vol par les hammerless de la censure, s'il parvenait cependant à gagner une gazette, l’étrangeté et l'extravagance de son plumage ne tardaient pas à le dénoncer. Parmi les communiqués et les nouvelles des agences, il détonnait comme le mensonge dans la réalité. Le contraste entraînait aussitôt sa ruine que consacrait dès le lendemain, un démenti du journal même qui lui avait fait accueil…

Auteur: Vanderem Fernand

Info:

[ nuances ] [ champ lexical ] [ historique ] [ potins ] [ salades ]

 

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