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rapports humains

La fonction illocutoire d'un acte de langage est le message transmis par un énoncé au-delà de son sens immédiat (sa fonction locutoire). Par exemple lorsqu'à table on prononce la phrase "Est-ce qu'il y a du sel ?" on ne fait pas que s'informer sur la présence de sel mais on exprime plutôt que l'on voudrait saler son plat (fonction illocutoire). Ce qui se traduit généralement par le fait que l'un des convives réagit, par exemple en passant la salière au locuteur, qui représente la fonction perlocutoire de l'énoncé.

Auteur: Austin John Langshaw

Info:

[ implicites ] [ routines ] [ linguistique ]

 

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néologismes

Une langue est la création historique commune de millions de locuteurs. Bien que tous les locuteurs aient un certain effet sur la trajectoire d'une langue, le processus n'est pas particulièrement égalitaire. Les linguistes, les grammairiens et les éducateurs, dont certains sont soutenus par le pouvoir de l'État, pèsent lourdement dans la balance. Mais le processus n'est pas non plus particulièrement adapté à une dictature. Malgré les efforts de "planification centrale", la langue (en particulier sa forme parlée au quotidien) tend obstinément à suivre sa propre voie, riche, polyvalente et colorée.

Auteur: Scott James C.

Info: Seeing Like a State: How Certain Schemes to Improve the Human Condition Have Failed

[ liberté ] [ idiomes ] [ argot ] [ indépendance ]

 

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idiomes

Bien sûr, l'essentiel est ailleurs : il réside dans l'intérêt des structures linguistiques elles-mêmes. Car toute langue recèle une vision du monde. S'il est possible, comme le soutiennent Noam Chomsky et son école, qu'il existe une grammaire universelle, c'est à dire des règles communes à toutes les langues, il n'en reste pas moins que, de l'une à l'autre, elle s'inscrit dans des formes très variées qui découpent le réel très différemment, provoquant dans l'esprit des locuteurs des associations distinctes dont la combinaison finit, au total, par dessiner plusieurs images du monde.

Auteur: Minaudier Jean-Pierre

Info: Poésie du gérondif

[ spécificités ] [ points de vue ]

 

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indexicalité

Qu’un mot ne puisse pas être un index, dans les limites étroites du discours, cela ressort clairement du fait qu’un mot est général, tandis qu’un index est essentiellement affaire d’ici et maintenant. Un mot est le même mot à chacune de ses occurrences, et s’il a seulement une signification, il a toujours la même signification. 

En revanche, ceci ou cela ont des applications différentes chaque fois qu’ils ont une occurrence. De même, ceci ou cela ne nous disent pas à quoi ils réfèrent. Ils ne font qu’avertir le locuteur qu’il doit faire usage de son pouvoir d’observation pour découvrir ce que cela voulait dire.  

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Dans un brouillon de sa Grande Logique,  MS 409 : 13-14

[ lecture ] [ compréhension ]

 

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idiomes

Mais nous retiendrons surtout que l’usage conventionnel du langage comporte plus de références et de conséquences qu’il n’y paraît aux théoriciens de la communication. C’est ainsi que, au mépris de la vraisemblance et de la réalité sociale, ils récusent le terme de "langue maternelle" en se fondant sur l’absence du signe linguistique pertinent qui la distinguerait.
Nous pousserons même leur courroux devant les intrusions de la psychanalyse en les priant de définir, cette fois, ce qu’ils entendent par "langue morte". Serait-ce à cause de l’aspect supposé chenu des spécialistes qui la pratique ou bien parce qu’elle n’est plus le véhicule des échanges amoureux, bref qu’elle ne sert plus à f… ?

Auteur: Melman Charles

Info: Article paru dans la revue "La Célibataire", automne-hiver 2000, à propos de l'émergence en cours d'une supposée langue universelle

[ locuteurs ] [ transparence ] [ affadissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

langues comparées

Le français place le déterminant après le déterminé: "une tasse à café". En allemand, c’est l’inverse: Eine Kaffeetasse. Si vous appliquez ce principe à la structure de la phrase, vous obtenez une accumulation d’éléments chargés de déterminer quelque chose qui n’est formulé que plus tard. De la part du locuteur, cela demande une discipline de fer. C’est pourquoi les présentateurs des informations télévisées lisent en général leur texte: il est malaisé d’improviser correctement en Hochdeutsch. Par ailleurs, cette structure syntaxique limite la spontanéité de l’échange car elle oblige l’interlocuteur à attendre la fin de la phrase pour savoir de quoi il est question. D’où les remarques critiques de Madame de Staël sur l’impossibilité d’avoir une conversation en allemand…

Auteur: Wismann Heinz

Info:

[ saxonne ] [ latine ]

 

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secondéité contextualisée

("L’énonciation sera pour nous l’activité langagière exercée par celui qui parle... ") : c’est l’émetteur du message ; privilège que connote et conforte à la fois le terme un peu malencontreux d’"énonciation", car même si l’usage linguistique prétend en faire un archilexème* neutralisant l’opposition encodage/décodage, l’usage commun ("énoncer", c’est produire, plutôt qu’interpréter, un message) tend obstinément à le contaminer. C’est pourquoi le terme d’"énonciation", outre le transfert métonymique précédemment signalé, est fréquemment affecté d’un autre type de glissement sémantique, qui lui relève de la "spécialisation" (réduction d’extension) : au lieu d’englober la totalité du parcours communicationnel, l’énonciation est alors définie comme le mécanisme d’engendrement d’un texte, le surgissement dans l’énoncé du sujet d’énonciation, l’insertion du locuteur au sein de sa parole.

Auteur: Kerbrat-Orecchioni Catherine

Info: L'énonciation : De la subjectivité dans le langage. *Lexème représentant, sur le plan du signifiant, des sèmes communs à deux ou plusieurs unités lexicales. (Par exemple siège est l'archilexème de la série pouf, tabouret, chaise, fauteuil, canapé, etc.) C'est aussi un hyperonyme

[ entité formulante ] [ destinateur ] [ linguistique ]

 

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idiome naturel

A cette époque, j'avais déjà acquis certaines convictions sur la littérature : elle "voulait dire" quelques chose, et cette signification était liée à la compétence linguistique, à cette "loi d'airain" que Chomsky définit comme "les intuitions du locuteur de langue maternelle". ("Toi, tu sais vraiment parler anglais", me répétait ma mère, admirative, lorsque nous discutions littérature). C'est sans doute la raison pour laquelle je me suis lancée dans les études de linguistique en entrant à la fac ; l'idée d'étudier la littérature ne m'effleurait même pas. Je croyais dur comme fer que l'inspiration et la matière première dont on tirait les meilleurs romans provenaient uniquement de la vie, pas de la  littérature.

Moi qui aspirais à devenir romancière, je devais donc veiller à ne pas lire de romans.

Auteur: Batuman Elif

Info:

[ pensée source ] [ écriture ] [ première main ]

 

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linguistique

On peut dire que le caractère d’un démonstratif est la règle qui veut qu’il réfère à ce à quoi le locuteur entend référer. Il en résulte que l’on ajoutera au contexte étroit une série de “référents visés par le locuteur”, de telle sorte que le n-ième démonstratif de la phrase réfèrera au n-ième membre de la série. Formellement parlant, tout cela est correct ; philosophiquement parlant, en revanche, il y a clairement supercherie. On prétend pouvoir s’en sortir avec une notion limitée et étroite de contexte, du type de celle dont on a besoin pour traiter des indexicaux : mais en réalité, la seule façon possible de déterminer la référence visée par le locuteur (et donc le référent sémantique, qui dépend du référent visé par le locuteur) est de recourir à une interprétation pragmatique et de s’appuyer sur le contexte élargi.

Auteur: Récanati François

Info: "What is Said?", Synthese, 128, 2001, p. 86

[ échelles mélangées ] [ déictique ]

 

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linguistique

CS Peirce trouve même un moyen d’intégrer la quantification à son système. Il définit tout, quelque et quelques comme des cas particuliers d’indices. Il ne s’agit pas d’"indices directs", et cependant ils "orientent l’auditeur quant à la façon de trouver la chose dont on parle" (MS 409 : 14-15). Pour évaluer la phrase Tout homme aime le rouge à lèvres, l’interprète peut prendre n’importe quel homme de son choix ; pour évaluer la phrase Chaque homme aime le rouge à lèvres, elle doit trouver un seul homme qui aime le rouge à lèvres. Pour évaluer la phrase Certains hommes aiment le rouge à lèvres, elle doit en trouver plus d’un. Pourtant, la fonction de ces indices est structurellement identique à celle des autres indices linguistiques : ils aident l’interprète d’une phrase à relier cette phrase à l’objet ou aux objets que vise le locuteur, faisant ainsi du locuteur celui sur qui l’on s’appuie quant à la vérité de la phrase prononcée.

Auteur: Rellstab Daniel H.

Info: "Cela ne peut qu’être indiqué" : centralité de l’indexicalité dans la conception peircéenne du langage naturel et de la logique. Traduction de Sabine Plaud

[ déictique ] [ indexicale ] [ logique formelle ] [ contextualisation ] [ adjectifs indéfinis ]

 
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