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classe moyenne supérieure

La bourgeoisie est cette classe qui a chassé l'aristocratie mais a voulu tout faire comme elle. Il fallait des prestiges à ces nouveaux régnants. Et qu'avaient-ils rencontré, en fait d'objets identifiés comme désirables, sinon des formations imaginaires d'"aristocrates"? Ils aspirent logiquement à ce que l'expérience leur a fait estimer : des jouissances matérielles profuses, une vie d'intenses passions, le gouvernement des corps collectifs - les prérogatives de la noblesse. Les supports concrets d'un rang social. Vivre à hauteur de gouvernant, expérimenter de violentes passions et un destin d'exception, en un mot, "faire de grandes choses", tel est le "telos" imaginaire des bourgeois.

Essentiellement, donc : FaireLeBourgeois, c'est prétendre aux grandes choses par le pouvoir de l'imagination.

Et par lui uniquement: ni les violentes passions ni les destins d'exception n'entreront jamais dans les moyens du bourgeois (médiocre et pleutre) - restent: les grimaces, le cucul, les sentences.

Auteur: Lucbert Sandra

Info: Le ministère des contes publics

[ dénigrement ] [ ironie ] [ couards ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

christianisme

.. Les cathares, chrétiens dualistes, croyaient en effet à deux créations émanant de deux principes, selon la logique dont on a senti l'amorce dès le prologue du Livre des Deux Principes : un bon arbre ne pouvant porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre de bons fruits, il s'ensuivait logiquement que le monde visible, soumis à la corruption, à la mort et au mal, ne pouvait être la création du Dieu d'amour enseigné par le Christ : "Mon royaume n'est pas de ce monde ..." (Jo, 18,36).
Pénétrés de cette logique forte, elle-même admirablement soutenue et fondée dans le Nouveau Testament, les prédicateurs cathares et les lettrés, auteurs de leurs textes théoriques, ne cherchèrent jamais à ménager l'Eglise romaine, ni à composer avec elle. Elle était la fausse Eglise, suscitée par le faux Dieu de ce monde, pour détourner le message du Christ. Ils s'exprimaient en héritiers directs des apôtres.

Auteur: Brenon Anne

Info: Le vrai visage du catharisme

[ historique ] [ dissidence ]

 

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anthropomorphisme

"Oui, nous avons créé l'homme selon la plus parfaite des formes." Lorsqu'on lit ce verset du Coran, il semble à première vue que l'islam donne à l'homme une place éminente dans l'univers. L'expression de "plus parfaite des formes" résonne en effet comme un éloge des facultés propres de la nature humaine, son intelligence, son imagination, sa volonté, etc. Ce sont elles qui s'installent logiquement au sommet de la création divine et font de lui la meilleure des créatures de Dieu.
Mais derrière cette valorisation apparente se cachent en réalité de redoutables problèmes, dont l'humanisme islamique peine à sortir pour produire l'éloge de la grandeur de l'homme que ce verset semblait promettre. Car la meilleure des créatures, si parfaite soit-elle et quelle que soit sa supériorité vis-à-vis des autres êtres créés, n'est jamais qu'une création condamnée en tant que telle à servir son Créateur, c'est-à-dire soumise à l'intelligence et à la volonté d'un Etre infiniment plus puissant qu'elle-même.

Auteur: Abdennour Bidar

Info: L'islam sans soumission : Pour un existentialisme musulman

[ religion ]

 

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femmes-entre-elles

Tu avais autrefois une tante qui devait subir une grave opération dont elle était convaincue qu’elle ne réchapperait pas, alors qu’entre elle et sa plus proche parente existait depuis des années l’une de ces tranquilles inimitiés, profondes et inexplicables (pour un cerveau d’homme), telles qu’on en rencontre entre femmes d’une même famille, et son seul souci avant de quitter ce monde fut de se débarrasser d’une certaine robe marron qu’elle possédait et qu’à sa connaissance sa parente savait qu’elle avait toujours détestée, robe qu’il fallut brûler, non pas donner mais brûler, dans l’arrière-cour, au-dessous de la fenêtre d’où, en se faisant soutenir (et au prix d’effroyables souffrances), elle pût la voir brûler de ses propres yeux, persuadée qu’elle était qu’une fois morte sa parente, celle à qui incomberait logiquement le soin des obsèques, la ferait enterrer dans cette robe-là. — Et elle est morte ? demanda Quentin. — Non. À peine la robe brûlée, elle a commencé à se rétablir.

Auteur: Faulkner William

Info: Absalon, Absalon!

[ antagonistes ] [ habillement ] [ haine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

raisonnement

En effet, la logique - la logique moderne, je viens de le dire et de le répéter - entend s’instituer, je n’ai pas dit d’une convention, mais d’une règle d’écriture. Laquelle règle d’écriture, bien sûr, se fonde sur quoi ? Sur ce fait qu’au moment d’en constituer l’alphabet, nous avons posé un certain nombre de règles, appelées axiomes, concernant leur manipulation correcte et que ceci est en quelque sorte une parole qu’à nous-mêmes nous nous sommes donnée.

Avons-nous le droit d’inscrire dans les signifiants le V et le F du vrai et du faux comme quelque chose de maniable logiquement ?

[...] Sur le vrai et le faux, les stoïciens se sont interrogés par cette voie logique :

– à savoir, qu’est-ce qu’il faut pour que le vrai et le faux aient un rapport avec la logique au sens propre où nous le plaçons ici,

– à savoir où le fondement de la logique n’est pas à prendre ailleurs que dans l’articulation du langage, dans la chaîne signifiante. C’est pourquoi leur logique était une logique de propositions et non pas de classes.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 7 décembre 1966, La logique du fantasme

[ structurel ] [ origine ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

résumé

Tommaso Campanella a été un authentique personnage de roman et l'historien n'a besoin d'ajouter aucun détail au récit de sa vie pour révéler au lecteur un parcours biographique fait d'indépendance ombrageuse, de suspicions récurrentes, d'aventures dramatiques, de prisons et de tortures, de retournements surprenants et de dénouements imprévus. C'est pourquoi la première partie du présent livre est tout naturellement intitulée "Un personnage de roman", qui mériterait un film. 

Tel il fut en effet. Ce fils d'un Calabrais analphabète devint un philosophe de renom international. Il put faire des études grâce à l'ordre des Dominicains où il entra à quatorze ans, dans lequel il ne se sentit jamais à l'aise mais avec l'habit duquel il mourut dans un couvent parisien. Il écrivit une œuvre immense et touffue dont la plus grande partie fut rédigée grâce à une prodigieuse mémoire au cours de trente années de séjour en prison : à Padoue, à Rome, à Naples surtout (vingt-sept ans) et encore à Rome. Il aurait logiquement dû être condamné à mort comme hérétique récidiviste ; mais, soumis à une torture de près de quarante heures, il feignit la folie et échappa à la peine capitale.

Auteur: Delumeau Jean

Info: Le mystère Campanella

[ trajectoire ] [ biographie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

judaïsme

Le monothéisme de la Torah n'est tempéré par aucun dualisme. Il n'y a pas trace dans la Torah d'une lutte cosmique entre deux principes, comme dans le mythe d'Osiris ou dans le zoroastrisme perse. La tension fondamentale n'est pas entre le Bien et le Mal, mais entre Yahvé et tous les autres dieux. Le serpent qui tente Ève au Jardin d'Eden disparaît à jamais de la Bible après cela : il n'a pas de consistance ontologique. Le “diable” ne fera son apparition que dans les Evangiles, et “Lucifer” plus tard encore, sur la base d'une exégèse tendancieuse d'Isaïe 14,12 dans la traduction latine (Vulgate). Quant à “Satan”, ce n'est que dans la tradition chrétienne qu'il deviendra l'ennemi éternel de Dieu. [...] Dans l'Ancien Testament lorsqu'il est assimilé à un principe destructeur, Satan se distingue en fait mal de Yahvé lui-même. [...] C'est toujours Yahvé qui frappe non seulement les ennemis d'Israël mais aussi Israël lorsqu'il a démérité à ses yeux. C'est lui qui déclenche les guerres, les épidémies et tous les fléaux imaginables. [...] Yahvé est la source du bien comme du mal. (Il s'en suit logiquement, selon une école kabbalistique, qu'on peut le servir aussi bien par le mal que par le bien.)

Auteur: Guyénot Laurent

Info: Du Yahvisme au Sionisme, p. 52

[ pouvoir ] [ conservation ] [ avoir raison ] [ obstination ] [ fermeture ]

 

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morale individuelle

Mais la foi, le salut personnel n’ont rien à voir avec la bienséance, et ne sont pas de l’ordre des mérites. Et c’est pourquoi il est écrit : "Ne jugez pas !" J’avoue que je comprends mal, ou plutôt que je réprouve, ces discussions sur la croyance ou non d’un homme connu, multipliées et prolongées après sa mort, dans notre siècle. Elles ne sont ni chrétiennes ni simplement honnêtes. "Le Seigneur seul connaît les siens", dit l’Écriture : si l’on est chrétien, qu’on croie cela, laissant aux incroyants le droit de mieux savoir. Et qu’est-ce que cela peut bien nous faire ? Sinon nous servir d’argument et nous rassurer curieusement dans notre foi ou dans notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer notre parti, et qu’il n’est pas le premier venu. C’est usurper la place du Juge, ou mêler vanités et salut.

Si Gide a refusé totalement quelque chose, c’est justement le totalitarisme, qui est l’esprit de parti logiquement développé. Et d’abord dans la religion. Le vrai croyant demain, ne sera-t-il pas celui qui osera dire : "Je ne crois pas !" quand l’État contre l’homme invoquera les Nécessités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie foi sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant, mais il reste un douteur exemplaire.

Auteur: Rougemont Denis de

Info: fin de "Un complot de protestants", portrait de Gide publié dans le numéro de novembre 1951 de la NRF

[ indiscrétion ] [ références bibliques ] [ perplexité ] [ rejet des dogmes ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

post-renaissance

Une telle histoire devrait logiquement s'abstenir d'un quelconque jugement de valeur esthétique, positif ou négatif, parce que, ayant abaissé l'art au rang de témoignage sur certaines attitudes mentales et morales, elle est amenée à les retrouver indifféremment dans les œuvres excellentes, médiocres ou mauvaises. De même que critiques et historiens, analysant la peinture baroque du XVII° siècle, y remarquent des signes avant-coureurs de la peinture moderne, moderniste et avant-gardiste, de même, il m'a été donné, étudiant il y a quelques années la poésie lyrique italienne du XVII° siècle, de relever des mouvements, des images, des formes de vers et de strophes, des formes de sonnets qui préfiguraient le "pittoresque" romantique et même les trouvailles et les expérimentations de Baudelaire, Mallarmé et autres artistes dits "d'exception" ; et néanmoins ceux parmi lesquels j'observe cette curiosité psychologique étaient, pour parler net, des rimailleurs ou des poètes mineurs. Mais, chez les nouveaux critiques et historiens de la peinture, les investigateurs des styles et les narrateurs de la Fabula de lineis et coloribus*, circule, tantôt de manière explicite, tantôt de façon dissimulée, une grande ardeur dans l'appréciation et la dépréciation ; par exemple leur antipathie pour Raphaël et pour Léonard est manifeste ainsi que pour Michel-Ange, de même que leur extrême sympathie et admiration pour les coloristes et pour quelques baroques moins connus et moins prisés jusqu'à présent. Leur "histoire du lyrisme pur" (quoique les meilleurs cherchent à se modérer et à se surveiller dans cet élan) veut être une véritable "transvaluation de toutes les valeurs picturales".

Auteur: Croce Benedetto

Info: Essais d'esthétique. Textes choisis. *différend opposa naguère les tenants du dessin et ceux de la couleur

[ a priori ] [ préférences partisanes ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

ordre-désordre

Il ne convient pas de tirer notre idéal du principe de la nature pour la simple raison qu'il n'y a pas de principe dans la nature. Le vil antidémocrate d'aujourd'hui vous dira que l'égalité n'existe pas dans la nature. Il a raison, mais il ne voit pas ce qui en découle logiquement : si l'égalité n'existe pas dans la nature, alors l'inégalité non plus. L'inégalité, tout comme l'égalité, implique une échelle de valeurs. Voir de l'aristocratie dans l'anarchie du monde animal est tout aussi sentimental que d'y voir de la démocratie. Aristocratie et démocratie sont toutes deux des idéaux humains : l'une disant que tous les hommes ont de la valeur, l'autre que quelques hommes ont plus de valeur que les autres. Mais la nature ne dit pas que les chats ont plus de valeur que les souris : la nature ne fait aucune remarque à ce sujet. Elle ne dit même pas que le chat est enviable ou la souris digne de pitié. Nous pensons que le chat est supérieur parce que nous avons, du moins la plupart d'entre nous, une philosophie particulière qui nous fait dire que la vie est supérieure à la mort. Mais si la souris était une souris pessimiste allemande, elle pourrait croire qu'elle n'a pas du tout été vaincue par le chat : elle pourrait croire qu'elle a vaincu le chat en arrivant plus vite au tombeau ; ou elle pourrait s'imaginer qu'elle vient d'infliger au chat un terrible châtiment en lui permettant de se maintenir en vie. La souris pessimiste pourrait exulter à la pensée qu'elle renouvelle dans le chat la torture de l'existence consciente.


Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie

[ interdépendance ] [ complexité émergente ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste