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mondialisation

Le mur de Berlin tombe. Le règne du matérialisme global commence. L’Histoire est finie, annonce un penseur. Le Commerce est grand, tout dirigeant politique sera son prophète, le globe son souk. L’humanité se connecte. Huit milliards d’êtres humains reçoivent le même signal. Le Moldovalaque et le Berrichon peuvent désirer et acquérir la même chose. Le digital parachève l’uniformisation. 

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Que ferons-nous de cette épreuve ?, entretien au Figaro, par Vincent Tremolet de Villers, 20 mars 2020

[ néolibéralisme ] [ Internet ]

 

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existence

Il faut penser et dire que ce qui est ; car il y a être : il n’y a pas de non-être ; voilà ce que je t’ordonne de proclamer. Je te détourne de cette voie de recherche, où les mortels qui ne savent rien s’égarent […]. Ils vont sourds et aveugles, stupides et sans jugement ; ils croient qu’être et ne pas être est la même chose […].

Auteur: Parmenide d'Elée

Info: De la nature, fragment B VIII

[ témoignage ] [ pragmatisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tourisme

Vous me parlez aussi des motifs de votre envie de voyager. Il y a là de l’individualisme, du narcissisme, de l’orgueil même ; ces motifs sont ridicules. Je ne suis pas contre les voyages, je suis contre les motifs. Vous voulez partir en voyage pour "ne pas douter indéfiniment" de vous-même et pour "affirmer avec fierté" votre "critère propre" ; si c’est ainsi, restez chez vous. Qu’est donc un homme qui cesse de douter de lui-même rien que parce qu’il fait un voyage, ou qui doit faire un voyage pour cesser de douter de lui-même ?

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Vers l'essentiel

[ différenciation narcissique ] [ représentation de soi ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transcendance

Car le symbole […] ne nous révèle pas cette multiplicité [des degrés de réalité] en pointant vers elle, à la manière du signe linguistique […], il ne l’indique pas transitivement, mais il l’implique, il la présuppose par son existence même : il est en effet lui-même un existant naturel, et qui, pourtant, n’appartient pas, comme symbole, à l’ordre des existants connus. Il n’est même pas tout à fait un existant, mais plutôt une présence sémantique. […] le symbole, par son existence même, est une métaphysique implicite, le témoin muet d’ "autre chose", la preuve d’une altérité ontologique essentielle.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 225-226

[ manifestation ] [ intermédiaire ] [ défini ] [ emblème ]

 
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indexicalité

Qu’un mot ne puisse pas être un index, dans les limites étroites du discours, cela ressort clairement du fait qu’un mot est général, tandis qu’un index est essentiellement affaire d’ici et maintenant. Un mot est le même mot à chacune de ses occurrences, et s’il a seulement une signification, il a toujours la même signification. 

En revanche, ceci ou cela ont des applications différentes chaque fois qu’ils ont une occurrence. De même, ceci ou cela ne nous disent pas à quoi ils réfèrent. Ils ne font qu’avertir le locuteur qu’il doit faire usage de son pouvoir d’observation pour découvrir ce que cela voulait dire.  

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Dans un brouillon de sa Grande Logique,  MS 409 : 13-14

[ lecture ] [ compréhension ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

massacre

- Il ne faut pleurer sur aucune des choses qui arrivent aujourd’hui. 

- Il ne faut pas pleurer ?

- Non, petite. Pas sur le sang qui est répandu aujourd’hui.

- Il ne faut pas pleurer à cause de l’offense ? Il ne faut pas pleurer de douleur ?

- Si nous pleurons, nous acceptons. Il ne faut pas accepter.

- Les hommes sont tués, et il ne faut pas pleurer ?

- Si nous les pleurons, nous les perdons. Il ne faut pas les perdre.

- Et il ne faut pas pleurer ?

- Bien sûr que non ! Que faisons-nous, si nous pleurons ? Nous rendons inutile tout ce qui a été.

Était-ce cela, pleurer ?

Rendre inutile tout ce qui avait été ? Et quoi encore ? Effacer le sang répandu ? Rendre inutile la douleur même ? Était-ce cela ?

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", éd. Gallimard, Paris, 1947, pages 121-122

[ aveu de défaite ] [ résistance ] [ viatique moral ] [ défini ] [ question ]

 

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persistance

Le mélancolique qui peut aller jusqu’à la forclusion (psychose mélancolique) se caractérise, dans le développement bénin de la maladie, par une dominance du déni sur la dénégation. Les substrats sémiotiques (représentants affectifs et pulsionnels de la perte et de la castration) sous-jacents aux signes linguistiques sont déniés, et la valeur intrapsychique de ces derniers de faire sens pour le sujet est en conséquence annihilée. Il en résulte que les souvenirs traumatiques (la perte d’un parent cher dans l’enfance, telle blessure plus récente) ne sont pas refoulées, mais constamment évoqués, le déni de la dénégation empêchant le travail du refoulement, ou du moins sa partie représentative. De telle sorte que cette évocation, cette représentation du refoulé n’aboutit pas à une élaboration symbolique de la perte car les signes sont inaptes à capter les inscriptions primaires intrapsychiques de la perte et de la liquider par cette élaboration même : au contraire, ils ressassent, impuissants.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 58

[ insistant ] [ obsessionnel ] [ recherche de signification ] [ non-refoulement ]

 

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condition humaine

Nous, nous ne pensons qu’aux offensés. Ô hommes, ô hommes !

A peine y a-t-il offense aussitôt nous sommes du côté de qui est offensé et nous disons que c'est l'homme. Voici l'homme. Des larmes ? Voici l'homme.

Et celui qui a offensé, qu’est-il ?

Nous ne pensons jamais que lui aussi soit l’homme. Que peut-il donc être d’autre ? Vraiment le loup ?

Nous disons aujourd’hui : c’est le fascisme. Même : le nazifascisme. Mais qu’est-ce que cela signifie que ce soit le fascisme ? Le fascisme, je voudrais le voir hors de l’homme. Que peut-il être ? Que peut-il faire ? Pourrait-il faire ce qu’il fait, s’il n’était pas en l’homme de pouvoir le faire ? Je voudrais voir Hitler et ses Allemands si, ce qu’ils font, il n’était pas en l’homme de pouvoir le faire. Je voudrais les voir en train de chercher à le faire. Leur ôter l’humaine possibilité de le faire et puis leur dire : Allons, faites-le. Que feraient-ils ?

Rien du tout, dit ma grand-mère.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", trad. Michel Arnaud, éd. Gallimard, 1947, page 206

[ conception incomplète ] [ vision unilatérale ] [ bien-mal ] [ ambivalence ] [ victime coupable ]

 
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politique

Non seulement l’église et la religion ont aux yeux des démocraties le tort de personnifier le principe d’autorité, mais en enseignant aux peuples que le but de leur existence n’est pas sur cette terre, le christianisme a pour l’extrême démocratie le défaut de leur apprendre à supporter les souffrances et les iniquités de ce monde, et par là même de les détourner des novateurs qui leur promettent la félicité ici-bas avec le règne terrestre de l’égalité et de la justice. Aux yeux de la démocratie radicale, la religion est une rivale dont elle ne veut pas tolérer la concurrence. L’extrême démocratie aboutit ainsi à la ruine de la religion aussi bien qu’à la destruction de l’état et de la nation. La révolution ne prétend à rien moins qu’à remplacer les vieux cultes et à en tenir lieu. A plus d’un égard, c’est bien une guerre de religion, une guerre de doctrines qu’elle fait au christianisme, et cette guerre au christianisme, elle la poursuit avec les procédés tour à tour violents et hypocrites de toutes les luttes de ce genre.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les mécomptes du libéralisme, Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 69, 1885

[ combat idéologique ] [ ennemis ]

 

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extinction symbolique

L’obéissance à la Loi n’est pas "naturelle", spontanée, mais toujours-déjà médiatisée par le (refoulement du) désir de la transgresser. Obéir à la Loi ? Nous n’y obéissons que dans une stratégie désespérée visant à combattre le désir de la transgresser. Par conséquent, plus nous obéissons à la Loi avec zèle, plus nous témoignons du fait que, au fond de nos cœurs, nous ressentons la pression du désir de nous livrer au péché. Le sentiment de culpabilité, émanant du surmoi, est donc justifié : plus nous obéissons à la Loi, plus nous sommes coupables ; parce que cette obéissance, dans les faits, est une formation de défense contre le désir de pécher. Dans le Christianisme, le désir (l’intention) de pécher équivaut [...] à l’acte même : convoitez simplement la femme du prochain et vous voilà déjà en train de commettre l’adultère. [...] Cette dialectique surmoïque du désir transgressif engendrant la culpabilité n’est toutefois pas l’horizon dernier du Christianisme : comme saint Paul le dit clairement, la position chrétienne, dans toute sa radicalité, implique précisément la suspension du cercle vicieux de la Loi et du désir transgressif qui lui est attaché.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 205-206

[ tiers exclu ] [ oscillation impossible ] [ non jouissance ] [ faute structurellement abolie ]

 
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