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pouvoir

La propagande de guerre nous montre de toute évidence comment une superstructure s’élabore, strictement en fonction d’un état de fait qui change au jour le jour selon le communiqué. Mais la propagande n’est efficace que parce qu’elle répond aux désirs des individus, à moitié dupes et à moitié complices de ses raisons. Dans les États totalitaires, ils ne demandent pas mieux qu’on leur fournisse les justifications qui mettront fin à leur malaise en leur démontrant que leur capitulation devant la police totale est la première des vertus.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 241

[ peuple ] [ confort idéologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

passion amoureuse

Nous en restons à peu près au même point en faisant découler l’opposition entre la civilisation et la sexualité du fait que l’amour sexuel est une relation à deux, où un tiers ne saurait qu’être superflu ou jouer le rôle de trouble-fête, alors que la civilisation implique nécessairement des relations entre un grand nombre d’êtres. Au plus fort de l’amour, il ne subsiste aucun intérêt pour le monde ambiant ; les amoureux se suffisent l’un à l’autre, n’ont même pas besoin d’un enfant commun pour être heureux. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Malaise dans la civilisation, page 44

[ antagonisme ] [ vie sociale ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépassement

Quiconque craint la contradiction et demeure logique tue en lui la vie (quiconque ne fait point l'effort douloureux de surmonter ce malaise de genèse, quiconque refuse d'être accoucheur), quiconque craint en lui la genèse obscur qui le relie à l'univers, lequel n'est point encore formulable, puisque le langage limité ne le peut saisir qu'à tâtons et découvrir là un pan, là une arête, ici un socle et non l'immense cathédrale qui est transcendante aux matériaux, quiconque ne cherche que la formule, n'use que du formidable, celui-là est déjà un mort.

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Carnets, p.133, Gallimard/nrf, 1953

[ vivre ]

 

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femmes-hommes

Dans la beauté d'Ilse, je devinais quelque chose de décalé. Ses bas filés me chantournaient l'âme, et, au lieu d'y déceler la nervosité de mon adorée qui se cognait à tous les meubles, j'y inventais une faille, une prédisposition chez elle pour moi, pour mon malaise (...) Ilse était belle et sa beauté me faisait mal. J'aurais voulu lui rendre cette douleur. Mais je restais dans un coin de la cuisine, les bras ballants, la bouche pâteuse, à m'imaginer ce que j'aurais pu vivre si j'avais eu le courage de la prendre contre moi.

Auteur: Ladjali Cécile

Info: Ordalie

[ timidité ]

 

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vacherie

On ne peut cependant pas se défendre d'un malaise à propos de Houellebecq, du sentiment qu'il y a là quelque chose de louche. On est en droit de refuser ce nihilisme et cette manière d'universaliser la bassesse. Faut-il penser que cette oeuvre, par sa sincérité, son humour, transcende sa médiocrité, ses pulsions répugnantes ? Doit-on au contraire considérer qu'elle tend au lecteur un piège gluant, qu'elle sert à justifier son auteur à ses propres yeux et aux nôtres, à nous faire partager médiocrité et frustrations, à nous y attirer ? Dépassement ou simple entreprise de blanchiment ? Je n'ai pas la réponse.

Auteur: Jourde Pierre

Info: La Littérature sans estomac

[ littérature ] [ malaise ] [ écrivain-sur-écrivain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fuite

Tous les gens de ma génération proclament haut et fort adorer les voyages. J'ai eu une enfance vagabonde, faite de déménagements répétés : mon père travaillait à l'étranger et en dix ans j'ai changé trois fois de continents. Je n'aime tout simplement plus cela. L'un de mes personnages, Vittorio, s'interroge sur cette manie de la bougeotte qui touche nombre de mes contemporains et qui semble correspondre surtout à un besoin de déplacer son malaise d'un endroit à un autre. On demande à l'espace ce que le temps ne saurait résoudre. On emporte avec soi ce à quoi on tente d'échapper.

Auteur: Remmert Enrico

Info:

[ périples ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

routine

Ce qu'on appelle bonheur au sens le plus strict découle de la satisfaction plutôt subite de besoins fortement mis en stase et, d'après sa nature, n'est possible que comme phénomène épisodique. Toute persistance d'une situation désirée par le principe de plaisir ne donne qu'un sentiment d'aise assez tiède ; nos dispositifs sont tels que nous ne pouvons jouir intensément que de ce qui est contraste, et ne pouvons jouir que très peu de ce qui est état. Ainsi donc nos possibilités de bonheur sont limitées déjà par notre constitution. Il y a beaucoup moins de difficultés à faire l'expérience du malheur.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Le malaise dans la culture, 1930, Quadrige PUF 1995<p.18>

 

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significations voilées

[…] je regardai la nappe et la menotte de Léna… elle était plus calme, sans tremblements marqués (mais cela pouvait justement prouver que c’était elle qui avait orienté le timon !) … et les autres mains, par exemple celle de Léon, endormie, ou celle de Lucien, érotiquement non érotique, et la patte de Bouboule, rouge comme une betterave, petit poing sortant de son bras épais de vieille sorcière, ce qui provoquait un malaise envahissant…qui devenait encore plus désagréable à la vue du coude, où la rougeur mobile se transformait en golfes bleus et violets qui annonçaient d’autres zones cachées. Combinaisons compliquées, fatigantes, de mains, analogues aux combinaisons du plafond, des murs, de partout… 

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 72

[ métonymiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

s'ennuyer

Quand j’étais enfant surtout, l’ennui assumait des formes tout à fait obscures pour moi et pour les autres, formes que j’étais incapable d’expliquer. En ces années-là, il m’arrivait de cesser brusquement de jouer et de rester des heures entières immobile, comme engourdi, accablé en réalité par le malaise que m’inspirait ce que j’ai appelé la flétrissure des objets, c’est-à-dire par l’obscure conscience qu’entre moi et les choses, il n’existait aucun rapport. Si, en de tels moments, ma mère entrait dans la chambre et me voyant muet, inerte et pâle de souffrance, me demandait ce que j’avais, je répondais invariablement: "je m’ennuie" expliquant ainsi, par un mot de sens clair et étroit, un état d’âme vaste et obscur.

Auteur: Moravia Alberto

Info: L'ennui

[ désintérêt ]

 

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désamour

Cécile se jeta dans mes bras.

- Nous n’avons pas eu de chance, dit-elle.

Elle partit de mes bras, elle regarda sans voir ce qu’il y avait sur la table.

- Tu les aimais sucrées…

- Je crois que je n’ai pas très faim, dit Cécile.

Elle voyait la couleur de notre malaise sur le sirop de framboise. Le soleil couchant éclairait les meubles de bois jaune clair, le soleil m’écœurait. Je la forçai à s’asseoir dans le fauteuil, je mis les verres sur les beaux genoux ronds de Cécile, je versai le champagne.

Nous attendions avec la blessure dans notre gorge, après la première gorgée de champagne. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 252

[ couple ] [ fading ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson