Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 32
Temps de recherche: 0.0346s

confusion

Je n'avais pas conscience, cette nuit-là, que j'avais pris l'habitude de glisser du monde de mes romans à celui de ma vie sans plus percevoir les limites du passage. J'ignorais que j'avais gommé toute frontière entre la fiction et le réel.
[...]
Corrompue par le va-et-vient des histoires que j'inventais depuis des décennies, je me croyais maîtresse du temps et des événements et ne faisais plus la distinction entre ma vie rêvée et ma vie réelle.

Auteur: Piersanti Gilda

Info: Illusion tragique, pp. 93 & 95

[ réalité ] [ monde intérieur ] [ écriture ]

 

Commentaires: 0

entendement

Nous avons dit que la conscience est une opération plutôt qu'une chose, un répertoire ou une fonction. Elle opère par analogie, construisant un espace connexe ou contigu avec au centre un "je" analogique qui peut observer tout ce domaine  et s'y déplacer métaphoriquement. Elle opère sur toute réactivité, extrait les aspects pertinents, les narre et les concilie au sein d'une aire imagée de symboliques, où ces significations peuvent être manipulées comme des objets dans l'espace.

Auteur: Jaynes Julian

Info: "L'origine de la conscience dans la rupture de l'esprit bicaméral", p.75, Houghton Mifflin Harcourt. 2000

[ monde intérieur ] [ réflexion ] [ priméité secondéité tiercités ] [ définition ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

voyage sur place

Si un invalide me raconte juste comment, en tant qu’homme, il a bougé sur son siège, comment il a regardé par la fenêtre tantôt au sud tantôt au nord, avant de contempler le feu, ce sera aussi intéressant que le récit d’un périple à travers le continent ou dans les prairies. Car je mesure la distance intérieure et non la distance extérieure. A l’intérieur du corps d’un homme, se trouve suffisamment d’espace et de paysage pour une biographie.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Journal (I) octobre 1837- décembre 1840 d

[ monde intérieur ] [ rencontre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

introspection

Je pense à la conscience comme à un lac sans fond, dont les eaux semblent transparentes, et dans lequel nous ne pouvons voir clairement qu'un tout petit chemin, mais dans cette eau il existe d'innombrables objets à différentes profondeurs ; et certaines influences peuvent donner à quelques uns de ces objets un mouvement ascendant qui pourra être plus ou moins intense et durer assez longtemps pour les amener vers une couche visible supérieure. Après la fin de l'impulsion, ils redescendent.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Charles Sanders

[ monde intérieur ] [ inconscient ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

auto-description

Moi-même... suis un ensemble de chorégraphie dramatique. Ici, un ancêtre prophétique fait son apparition. Là, un héros brutal qui crie. Voilà alors un bon vivant alcoolique qui se dispute avec un professeur savant. Ou une muse lyrique, constamment en quête d'amour, levant les yeux vers le ciel. Son père s'avance, proférant de pédantes protestations. Et puis l'oncle indulgent qui intervient. Suivit de la tante bavarde. Sans oublier la bonne qui rit lascivement. Et je regarde tout ça, stupéfait, stylo dans la main gauche.

Auteur: Klee Paul

Info:

[ introspection ] [ personnages ] [ monde intérieur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

communication

Voyager nous enseigne que tous les hommes sont égaux ; voyager nous apprend qu'ils sont tous différents. Je viens de relire "Le devisement du monde" de Marco Polo, et j'ai appris que tous les hommes sont frères et qu'ils sont incompréhensibles. On ne voyage pas parmi des choses, des palais, des montagnes, on voyage parmi des hommes ; chacun abrite des itinéraires, des labyrinthes, et parle avec lui-même, dans ses rêves, une langue que nous ne comprenons pas, mais dont nous percevons les étranges et poignantes modulations.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: Cité par J.B. Para, dans la postface de "La crèche"

[ référence littéraire ] [ découverte du monde ] [ vie intérieure ] [ anthropo-univers ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

homme-animal

Pour les invertébrés, il n’y a pas de folie possible puisque le choix n’existe qu’entre la vie et la mort. L’apparition du jeu, qui manifeste l’invention du monde, permet la transcendance et l’invention d’un monde délirant. C’est ainsi qu’on peut voir que des mammifères refusent de respecter les rituels sociaux du groupe ; certains singes hallucinent des bananes, attrapent et mangent des fruits imaginaires ; des chiens confus sautent par la fenêtre ; des chats agressent un ennemi invisible ; des chevaux manifestent de violentes paniques anxieuses lorsqu’on les empêche de respecter leurs gestes stéréotypés obsessionnels.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Mémoire de singe et paroles d'homme

[ monde intérieur ] [ imaginaire ] [ source ] [ rêveurs ]

 

Commentaires: 0

emmurée

Je suis aveugle à son malheur, aveugle à la détresse de mon beau-père, aveugle au désarroi de ma petite sœur. Je me tiens quelque part, cachée, en arrière de mes yeux, en arrière de la vie, en arrière du chagrin, et je flotte, dans l’égoïsme immense de mon adolescence. J’écris. Je lis des romans gothiques et des ouvrages de psychanalyse. Je vois tous les films d’Ingmar Bergman et de Nagisa Oshima, en mangeant les restes de céréales au chocolat que j’avais jetées à la poubelle et que je m’étais juré de ne plus jamais toucher. Je pense à un homme qui, chaque jour, vient dans le même café que moi.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ autoportrait ] [ monde intérieur ] [ transitoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

introspection

Il est essentiel de prendre soin de ce ciel en nous, invisible aux autres, de ce sanctuaire que la vie nous a édifié et que peuplent les messagers, ceux qui, de façon multiple, nous ont inspirés, conduits vers le meilleur de nous-mêmes.
Dans tous les lieux habités par la souffrance se trouvent aussi les gués, les seuils de passage, les intenses nœuds de mystère. Ces zones tant redoutées recèlent pourtant le secret de notre être au monde, ou comme l'exprime la pensée mythologique : là où se tiennent tapis les dragons sont dissimulés les trésors.
L'espoir ne doit plus être tourné vers l'avenir mais vers l'invisible. Seul celui qui se penche vers son cœur comme vers un puits profond retrouve la trace perdue.

Auteur: Singer Christiane

Info: Dans "Choisis la vie et tu vivras!"

[ symbolique ] [ foi ] [ reconnaissance ] [ monde intérieur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

indépendance

Je ne me suis jamais senti seul. J'ai été dans une pièce, me suis senti suicidaire. J'ai été déprimé. Je me suis senti très mal, très mal au-delà de tout, mais je n'ai jamais ressenti que quelqu'un d'autre puisse entrer dans cette pièce et guérir ce qui me tourmente... ou plus de gens même qui viendraient dans cette pièce. En d'autres termes la solitude est un truc qui ne m'a jamais dérangé, parce que j'ai toujours eu cette terrible envie de solitude. C'est en étant à une fête, ou dans un stade rempli de gens qui acclament je ne sais quoi, que je peux me sentir seul. Je cite Ibsen : "Les hommes les plus forts sont les plus seuls." Je n'ai jamais pensé : "Une belle blonde va venir me faire une branlette, me caresser les couilles, et je me sentirai bien." Non, ça n'aidera pas. Vous connaissez la foule typique, "Wow, c'est vendredi soir, que vas-tu faire ? Rester assis là ?" Eh ben oui. Parce qu'il n'y a rien dehors. De la stupidité. Des gens stupides qui se mêlent à des gens stupides. Qu'ils se stupidifient eux-mêmes. Je n'ai jamais été dérangé par le besoin de me précipiter dans la nuit. Je me suis caché dans les bars, parce que je ne voulais pas me cacher dans les usines. C'est tout. Désolé pour ces millions de gens, mais je n'ai jamais été seul. Je m'aime bien. Je suis la meilleure forme de divertissement que j'ai. Allez, buvons encore !

Auteur: Bukowski Charles

Info:

[ monde intérieur ] [ refuge ] [ isolement ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel