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torture

... prêt à m'occuper de ce qu'on m'ordonnait de faire, un peu lent peut-être si je devais faire ma propre critique
(non, pas lent, compétent, méthodique)
sourd aux conseils du médecin
- Il vaut mieux que vous n'insistiez pas aujourd'hui
jusqu'à ce que des ongles, une haleine, une petite tache rose
- Mes compliments mon garçon du bon travail
un corps
- Qu'est-ce qu'il est lourd celui-là
qu'on a pris sous les aisselles et qu'on a jeté dans les mauves à l'indifférence des chiens...

Auteur: Lobo Antunes António

Info: In "Je ne t'ai pas vu hier dans Babylone", éd. Christian Bourgois, p. 344 - trad. M. Guidicelli

[ professionnalisme ] [ monologue intérieur ] [ pensée de tortionnaire ]

 
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homme-machine

Comme Walt Whitman l'a pressenti de manière avisée, l'individu est vaste et abrite des multitudes. Et ces multitudes sont engagées dans d’incessantes batailles. Il y a donc de perpétuelles interactions/discussions entre les différentes factions de notre cerveau, chacune se concurrençant afin de contrôler l'unique mode de sortie, qui est notre comportement. Par conséquent nous pouvons accomplir d'étranges prouesses, c'est à dire nous disputer avec nous-mêmes, nous maudire ou nous câliner en fonction de tel ou tel objectif - fonctionnalités dont les ordinateurs modernes sont totalement dépourvus.

Auteur: Eagleman David

Info: www.goodreads.com

[ incomparables ] [ monologue intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fantasme

Avec le mandat de maman, huit shillings, la porte du bureau de poste claquée à mon nez par le garçon. Une rage de dents à force de faim. "Encore deux minutes". Regardez l'horloge. Il faut que je. "Fermé". Sale salarié ! Ah, le bougre, le mettre en cent mille miettes, pan, d'un seul coup de feu, miettes-d'homme-boutons-de-cuivre mouchetant les murs partout. Les morceaux craaaqueclaaaquent trictrac tous en place. Pas de bobo ? Oh, pas du tout. La patte. Vous voyez de quoi il retourne, n'est-ce pas ? Ça va. Serrons-nous la pince. Ça va, ça va.

Auteur: Joyce James

Info: In "Ulysse", t. 1, Gallimard-folio, p. 64 - trad. Auguste Morel

[ meurtre ] [ voyage dans le temps ] [ monologue intérieur ] [ politesses ] [ mranh ]

 
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positiver

Le langage n'est pas qu'un outil de compte rendu de l'expérience, mais un cadre de définition de celle-ci. Ainsi, si, à partir du désir - peut-être malsain - d'être aimé et reconnu, vous décrivez votre vie en termes défavorables, vous constaterez que ça renforce en vous les émotions négatives, vous rendra malheureux et encore plus susceptible de l'être. A l'inverse, en vous concentrant sur les raisons pour lesquelles vous êtes chanceux et en reconnaissant que les choses pourraient être pires, vous renforcerez et augmenterez en vous les émotions positives, et vous rendrez heureux et encore plus susceptible de l’être à l'avenir.

Auteur: Lee Whorf Benjamin

Info:

[ monologue intérieur ]

 
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réminiscence

Il déambula, heureux, pensant à ce qu'il laissait derrière lui, sentant qu'il coupait un fil, qu'il se délivrait d'un ordre établi, d'une route tracée, pour aborder la diversité de nouveaux chemins, d'une vie différente, pleine de possibilités, jusqu'au moment où, descendant une rue en pente à le suite d'une blonde à la démarche de cadre supérieur, il tomba sur le stade du Luna Park et fut frappé par le souvenir du show de patinage sur glace qu'il était allé voir avec ses parents et ses frère et sœur, lors de ce déjà lointain voyage à Buenos Aires, quand il avait dix ans.

Auteur: Mairal Pedro

Info: Une nuit avec Sabrina Love

[ monologue intérieur ]

 

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monologue intérieur

Avant la mort de son père, Jennett ne s'était pas doutée qu'il lui manquerait à ce point... Quelle surprise alors de voir son père transfiguré par la mort, devenu une vraie présence. Elle le sentait sur son épaule, qui la regardait au travail, la jugeait comme il l'avait toujours fait, avec une bienveillante sévérité. Il était constamment dans son champ de vision. Et pourtant sa présence n'était pas un réconfort. C'était un reproche, un avertissement, un rappel du peu de temps imparti à chaque vie, et de celui qui se perd dans la solitude... La mort de son père fut une révélation, et c'est sa voix qu'elle entendit lui ordonner d'agir, de sauver ce qu'elle avait avant qu'il ne fût trop tard.

Auteur: Kay Francesca

Info: Saison de lumière

[ papa ] [ absence ] [ deuil ] [ remords ] [ conscience ]

 

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racisme

Est-ce que je te demande d'où tu viens, moi ? Tout ce que je veux savoir, c'est si tu as toujours été aussi jolie et qu'est-ce qu'il faut faire pour que tu arrêtes de parler ta langue de machine à savoir, ta langue sèche de rapporteuse syndiquée, et que tu parles enfin ta langue d'intérieur, celle qui va avec le sourire, celle des formes lisibles sous la robe tout à l'heure quand je t'ai vue de dos, celle qui n'a rien à voir avec ta langue de métier, ta carrière, ton gagne-pain. Je ne suis pas où tu me cherches. Si tu veux que l'on se comprenne, parle-moi ta langue de haute mer, ta langue de jeunesse, car au fond tu n'es guère plus âgée que moi, malgré ta carte de presse et tes frais de voyage.

Auteur: Trouillot Lyonel

Info: Bicentenaire, Lucien l'étudiant haïtien, son monologue intérieur face à la journaliste étrangère

[ femme-par-homme ]

 

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accouplement

J’entrai en elle de nouveau, ce fut comme se plonger dans l’eau chaude un jour glacé d’hiver, et nos désirs s’étaient rejoints comme des yeux qui ne se quittent plus du regard, nos désirs enfin unis dans l’égalité commencèrent à laisser couler leurs larmes, à s’attendrir dans cette lumière qu’étouffe la volonté pour ne pas pleurer, fer contre fer jusqu’à vibrer dans un brouillard de rosée, être essuyés puis mouillés à nouveau. Je traversais une grotte aux étranges lumières, sombres, comme des lanternes de couleur qui auraient brûlé sous la mer, frémissant reflet de flèches ornées de pierreries, la cité de rêve qui m’était apparue pendant que Deborah agonisait contre mon bras serré, et une voix me demanda si bas que j’entendis à peine, une voix comme un murmure d’enfant apporté par le vent : "Veux-tu d’elle ? Veux-tu vraiment d’elle, veux-tu enfin savoir ce qu’est l’amour ?"

Auteur: Mailer Norman

Info: Un rêve américain

[ conscience ] [ monologue intérieur ] [ pénétration sexuelle ]

 

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funérailles

Le bras sur l'accoudoir, il regardait par la portière avec un air de componction les stores baissés de l'avenue. Un qui s'écarte : vieille femme aux aguets. Nez aplati blanc contre le carreau. Remercie sa bonne étoile que son tour soit passé encore une fois. Inouï l'intérêt qu'elles prennent à un cadavre. Heureuses de nous voir partir ; nous leur donnons une telle peine à l'arrivée. Besogne qui semble être dans leur goût. Cachotteries chuchotées dans les coins. Elles trottent menu à pas fourrés dans leurs pantoufles de crainte qu'il s'éveille. Puis l'affairement autour du lit. Sa toilette. Molly et Mme Fleming faisant le lit. Tirez un peu plus de votre côté. Notre linceul. On ne sait jamais qui vous manipulera mort. Savonnage et shampoing. Je crois qu'on taille les ongles et les cheveux. On en garde un peu dans une enveloppe. Continuent tout de même à pousser. Vilain boulot.

Auteur: Joyce James

Info: In "Ulysse", t. 1, Gallimard-folio, p. 147 - trad. Auguste Morel

[ rites ] [ monologue intérieur ] [ femmes-hommes ]

 

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réminiscence

Voici quinze ans, je suis venu ici avec Lily, pensait-il. Nous étions assis quelque part là-bas, au bord du lac, et tout le long de cette chaude après-midi, je la suppliais de m'épouser. Inlassablement, une libellule tournait autour de nous, je revois clairement cette libellule et la boucle d'argent carrée de son soulier. Tout le temps que je lui parlais, je voyais son soulier et lorsqu'il y avait un mouvement d'impatience, je savais, sans lever les yeux, ce qu'elle allait me dire : elle semblait tout entière contenue dans son soulier. Et mon amour, mon désir étaient contenus dans la libellule ; si elle se pose là, sur cette feuille scandée au centre d'une fleur rouge, pensais-je pour une quelconque raison, si la libellule se pose sur la feuille, elle dira oui tout de suite. Mais la libellule tournoyait sans cesse : elle ne se posait jamais - naturellement, et c'est heureux, car autrement je ne serais pas en train de me promener ici avec Eléonore et les enfants.

Auteur: Woolf Virginia

Info: La Mort de la phalène

[ superstition ] [ monologue intérieur ]

 

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