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postérité

On ne sait pas assez tout le mal produit par les oeuvres monstrueuses du marquis de Sade (Justine et Juliette). Je ne parle pas seulement des tristes résultats produits par la lecture de ces ignobles romans, mais de l'influence qu'ils ont eue sur toute la littérature du XIXe siècle. Hugo dans Notre-Dame de Paris, Jules Janin dans L'Ane mort, Théophile Gautier dans Mlle de Maupin, Mme Sand, E. Sue, de Musset, etc., Dumas dans son théâtre, tous sont parents de Sade, tous jettent un morceau de sa débauche dans leurs productions.

Auteur: Viel-Castel Horace de

Info: "Mémoires sur le règne de Napoléon III", 1881-1884 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert-Laffont, p.391

[ critique ] [ perversité ] [ dénigrement ] [ moralisation ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

contentement

La torpeur moderne vient du respect illimité que l’homme a pour lui-même. Quand je dis respect, non, culte, fétichisme. Le rêve du socialisme, n’est-ce pas de pouvoir faire asseoir l’humanité, monstrueuse d’obésité, dans une niche toute peinte en jaune, comme les gares de chemin de fer, et qu’elle soit là à se dandiner sur ses couilles, ivre, béate, les yeux clos, digérant son déjeuner, attendant son dîner, et faisant sous elle ? – Ah ! Je ne crèverai pas sans lui avoir craché à la figure de toute la force de mon gosier.

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Lettre

[ niaiserie ] [ haine ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

suicide

Et alors, je l’ai vu, ce satané portable. Il était là, au bout de son fil, avec le reggae qui tournait en boucle. Tu t’es donné la mort en musique mais, avant, tu as fait taire ton téléphone à jamais. Ce téléphone par lequel tout est arrivé, les insultes, le harcèlement. L’arme du crime. Tu l’as tué symboliquement.
Oui soudain, ton geste prenait son sens. Et la colère nous a envahis, une vague monstrueuse qui nous a suffoqués. On t’avait fait tant de mal que tu avais pendu ton téléphone et préféré partir, c’était odieux, insupportable.

Auteur: Fraisse Nora

Info: Marion, 13 ans pour toujours

[ jeunesse ] [ réseaux sociaux ]

 

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portrait

Mme Émilie avait un visage blafard, qu’elle couvrait encore de poudre de riz, le front y compris ; un "tour" de cheveux violemment châtains ; des dents jaunes comme celles des chevaux ; tout cela lui faisant un visage aux couleurs du Pape (trait honorable), mais enfin qui n’était pas joli joli. Avec cela sèche, voûtée, sans tétons, les sourcils clairsemés et noircis au noir d’allumette, et les mains des Coëtquidan, qui étaient sa gloire, si petites au bout de ses bras – à peine plus larges que ses poignets – qu’elles en étaient monstrueuses, comme des membres atrophiés, ou comme les pattes d’un batracien.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, pages 122-123

[ laideur ] [ femme-par-homme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

dénonciation

Au bout du petit matin, l'échouage hétéroclite, les puanteurs exacerbées de la corruption, les sodomies monstrueuses de l'hostie et du victimaire, les coltis infranchissables du préjugé et de la sottise, les prostitutions, les hypocrisies, les lubricités, les trahisons, les mensonges, les faux, les concussions --- l'essoufflement des lâchetés insuffisantes, l'enthousiasme sans ahan aux poussis surnuméraires, les avidités, les hystéries, les perversions, les arlequinades de la misère, les estropiements, les prurits, les urticaires, les hamacs tièdes de la dégénérescence. Ici la parade des risibles et scrofuleux bubons, les poutures de microbes très étranges, le poisons sans alexitère connu, les sanies de plaies bien antiques, les fermentations imprévisibles d'espèces putrescibles.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Cahier d'un retour au pays natal

[ logorrhée ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

aliénation

[…] il s’avère que l’offrande à des dieux obscurs d’un objet de sacrifice est quelque chose à quoi peu de sujets peuvent ne pas succomber, dans une monstrueuse capture. L’ignorance, l’indifférence, le détournement du regard, peuvent expliquer sous quel voile reste encore caché ce mystère. Mais pour quiconque est capable, vers un tel phénomène, de diriger un courageux regard – et […] il y en a peu assurément pour ne pas succomber à la fascination du sacrifice en lui-même – le sacrifice signifie que, dans l’objet de nos désirs, nous essayons de trouver le témoignage de la présence du désir de cet Autre que j’appelle ici le Dieu obscur.

Auteur: Lacan Jacques

Info:

[ jouissance de l'autre ] [ réconfort de la loi ] [ castration refoulée ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Shakespeare, considéré comme le Corneille anglais, s'est épanoui à peu près à la même période que Lope de Vega. Il avait un génie fort et fertile, plein de naturel et de choses admirables, sans la plus légère étincelle de bon goût ou la moindre connaissance des règles... Deux cents ans après la plupart des idées exotiques et monstrueuses de cet auteur ont acquis le droit d'être considérées comme sublimes, et presque tous les auteurs modernes l'ont copié... Il n'est jamais apparu à personne qu'il n'était pas nécessaire de le copier, et le manque de succès de toutes les copies a simplement conduit les gens à penser qu'il est inimitable.

Auteur: Voltaire

Info:

[ remise en question ] [ historique ]

 

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libéralisme économique

Le capitalisme est probablement le premier exemple d'un culte qui n'est pas expiatoire mais culpabilisant. Ce système religieux est entraîné ici même dans un mouvement monstrueux. Une conscience monstrueusement coupable qui ne sait pas expier se saisit du culte, non pas afin d'expier en lui cette culpabilité mais d'en faire une culpabilité universelle, d'en saturer la conscience (...). Il tient à l'essence même de ce mouvement religieux qu'est le capitalisme de persévérer jusqu'à la fin (...), jusqu'à ce que soit atteint un état universel de désespoir. L'inouï du capitalisme sur le plan historique réside dans le fait que la religion n'est plus réforme de l'être mais sa dévastation.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Le capitalisme comme religion, 1921

[ dogme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

La différence naturelle entre l’homme et la femme, qu’aucune égalité de droits n’effacera, consiste en ce que c’est toujours l’homme qui agit dans l’étreinte. Il reste lui-même et la femme le sait ; elle le connaît. Elle ne veut pas savoir ce qu’elle peut deviner. A l’inverse, l’homme ignore totalement comment est la femme dans son étreinte avec un autre : il ne peut absolument pas le deviner. La femme est monstrueuse par sa faculté d’adaptation presque sans limites et, quand elle revient de chez un autre, elle n’est pas la même : quand cela dure un peu, tout en est pénétré, ses préoccupations intellectuelles, ses façons de voir, ses jugements.

Auteur: Frisch Max

Info: Le Désert des miroirs

[ possédées ] [ objet du fantasme ] [ caméléon ] [ baise ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

existence

Quand je mourrais, je me souviendrais de la vie comme d'une méduse d'une taille monstrueuse que l'on effleure avec dégoût, parce qu'il faut bien, et moi aussi je me sentais comme ça, fuyant, visqueux, comme les autres, pas épargné par le désastre universel, oh non, mais flasque, si flasque, avec ma peau flasque, mes paroles flasques, mes histoires vaseuses, la flaccidité de mes pensées, et le dégoût de moi-même, au fond, tout au fond, ces flatulences qui jamais ne parvenaient à l'air libre et m'asphyxiaient lentement. Je me sentais gluant et sombre, comme si le monde dans lequel on m'avait plongé de force, à ma naissance, avait fini par devenir ma propre substance, à force.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ enfer ] [ étouffant ] [ pessimisme ]

 

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