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kairos

L'heure fixée par Capolino était peut-être une heure en fuite réfugiée sur la terrasse du magasin de Djinjé après avoir bondi hors du système des horloges pour échapper à la compromettante et mortelle fatalité d'être réellement vécue, et dans mon coeur je remerciais Capolino de laisser les traits de son visage accueillir le frémissement montrant qu'il ne pouvait pas davantage comprendre que moi pourquoi il avait choisi et pourquoi moi j'avais approuvé cette heure ressemblant à une heure faussement irréelle et honteuse de s'être échappée de la file des heures avançant inexorablement vers le couperet de leur ultime seconde, tellement cette heure paraissait intimidée de n'avoir aucune honte d'être choisie pour nous permettre d'effectuer le réglage d'harmonisation des lits à cordes.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 49

[ hors du temps ] [ fiction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

fanatisme

Vu une émission sur les "crop circles", ces cercles, souvent enjolivés par des formes géométriques complexes, que l'on trouve dans les champs anglais principalement. Le reportage parla des croyants, qui les observent, les mesurent, les photographient... bref ceux qui étudient ces choses avec un mysticisme étonnant (les attribuant aux extraterrestres, à des anges, etc. ). Puis l'on vit ceux qui, à l'aide de cordes et de beaucoup de savoir faire les créent... montrant, eux-aussi, une pointe de surnaturel dans leur attitude (beaucoup auraient vu des phénomènes durant leurs nuits de fabrications). Au sortir de l'observation de ces deux groupes il m'apparut clairement que les intolérants, les sectaires, exaltés... se trouvaient chez les observateurs. Moralité, sur ce coup-là en tout cas : Il vaut mieux faire les choses que les apprécier. Mais alors qu'en est-il de la valeur de ces lignes ?

Auteur: MG

Info: février 2001

[ extraterrestre ] [ question ] [ faire ] [ question ]

 

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machine onomasiologique

Le classement par défaut des recherches FLP présente les résultats du plus petit au plus grand. Ainsi d'une forme de quête d'efficacité sémantique lorsqu'on veut s'amuser avec un concept aisément résumé par deux mots, "mort" et "libération" par exemple, qui pourra  se décliner à partir de la manière la plus ramassée de le traiter, au prisme d'autres paramètres si nécessaire ou souhaité (pays/région, sexe, époque, style d'approche, positif ou négatif, etc...) Le langage montrant ici, à l'instar de l'"infini" de Guénon, une manière d'illimitation. Le concept binôme mort  libération devenant l'entité focale du propos. 

Cela marche bien sûr avec des combinaisons de base plus larges, comme ici. Et qui voudra se familiariser avec cet aspect de FLP pourra alors consuter le mode d'emploi détaillé au paragraphe "Recherche avec mots composés" voire à la liste de "Mot-concept-tag".

Auteur: Mg

Info: 29 août 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ sémasiologie appliquée ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

gaz

C'est bien mal connaître le pet que de le croire si criminel et coupable de tant de grossièretés. Le vrai pet, ou pet clair, n'a point d'odeur, ou du moins si peu, qu'elle n'a pas assez de force pour traverser l'espace qui se trouve entre son embouchure et le nez des assistants. Le mot latin "crepitus", qui exprime le pet, ne signifie qu'un bruit sans odeur, mais on le confond ordinairement avec deux autres ventosités malfaisantes, dont l'une attriste l'odorat et se nomme vulgairement vesse, ou, si l'on veut, pet muet, ou "pet féminin", et l'autre qui présente le plus hideux spectacle, que l'on nomme pet épais, ou "pet de maçon". Voilà le faux principe sur lequel se fondent les ennemis du pet ; mais il est aisé de les confondre, en leur montrant que le vrai pet est réellement distingué des deux monstres dont on vient de donner une notion générale.

Auteur: Hurtaut Pierre-Thomas-Nicolas

Info: L'art de péter

[ flatulence ]

 

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protestantisme

Luther, un des pères du monde moderne... Les Français, volontiers, se servent de la formule, ou d’autres analogues et de même résonance. A condition de noter scrupuleusement combien involontaire fut cette paternité, combien peu l’indésirable enfant réalisa les vœux de son géniteur, on peut la retranscrire, si l’on veut, et la reprendre à son compte. Luther, en vivant, en parlant, en se montrant lui, a créé, comme tant d’autres, maintes situations de fait, à leur tour génératrices de conséquences spirituelles ou morales qu’il n’avait point envisagées. Et pour avoir accompli le schisme sans rétablir l’unité ; affaibli et diminué matériellement l’Église catholique ; créé des conditions propices à la naissance de sectes innombrables ; provoqué la discussion par des laïcs de questions religieuses ; exposé la Bible aux regards des curieux — pour cela, pour bien d’autres choses encore, il est certain que le réformateur mérite la reconnaissance d’hommes qu’il n’a cessé de combattre et de détester.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, page 195

[ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

insultes

Dans les sources, le blasphème est souvent associé à des déviances telles que l'ivrognerie ou la débauche sexuelle et le champ lexical utilisé est celui de l'animalité. Il sert à déshumaniser ceux qui le profèrent. Prononcés le plus souvent dans les lieux douteux (la taverne, les étuves qui servent de bordel public), les paroles blasphématoires peuvent être suscitées par les vapeurs éthyliques ou une colère excessive. Elles attestent un désordre, une incapacité de l'individu à contrôler son corps, ce qui le rend extrêmement dangereux pour l'ensemble de la société. A Dijon, au début du XVe siècle, une certaine Jehotte la Noire est accusée de maquerellage et de faire régulièrement "noise et débat" au beau milieu de la rue. Un jour, que les voisins lui demandent de faire cesser ces scandales, "elle jure la mort de Dieu et plusieurs autres vilains serments en montrant et détournant son cul devant et contre lesdits voisins". Elle est lourdement condamnée pour cela.

Auteur: Billoré Maïté

Info: Crimes horribles au Moyen Age

[ sacrilège verbal ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

progrès

Les jeunes d’aujourd’hui ont vraiment de la chance ! Ils vont en vacances à l’étranger, ils sillonnent les autoroutes avec leurs parents, ils voient des tas de choses fascinantes : des accidents, des ambulances, des gendarmes… Sur l’écran de la télévision, ils suivent les guerres et les révolutions comme s’ils y étaient. La politique, les grèves, la vague de criminalité, n’ont plus de secrets pour eux. "Vous vous rendez compte, dites-donc, nous autres on n’avait pas tout ça quand on était gosses, hein ?" Soumis à un appareil bombardement de stimuli extérieurs, l’enfant de l’ère des transports supersoniques ne peut être que génial. Il l’est parfois, en effet. Souvent, encore très jeune, il nous étonne par des réflexions dignes d’un adulte, il nous ravit en montrant une maturité d’esprit difficilement concevable à son âge. Magnifique ! Il est génial, je vous l’avais bien dit. Seulement, où est l’enfant ? Et surtout qu’a-t-on fait de son don le plus précieux : l’innocence ?

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", pages 230-231

[ traumatisme ] [ précocité ] [ aliénation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain public

Le cybercafé était bondé, de jeunes gens surtout, casques à écouteurs sur la tête, les yeux cachés derrière des lunettes noires, qui naviguaient parmi des fonds d’écran montrant des nouvelles starlettes de Bollywood (…).
Les hommes qui faisaient ces recherches en douce sur Internet, au cybercafé de Shah Sawar, ne se parlaient pas, n’échangeaient pas d’informations ni d’adresses de sites. Certains allaient directement au fond de la salle où Rustam était installé, monopolisant l’espace situé derrière le bureau du propriétaire. (…) En échange d’une rémunération, il proposait toutes sortes de petits services à qui avait besoin de remplir des formulaires officiels. Il disposait de modèles de demande de visa américain (…), britannique, canadien, indonésien, ou des Emirats et de l’espace Schengen. Pour tout autre pays, c’était un peu plus cher. Rustam ne travaillait pas vraiment pour le cybercafé. Il se contentait d’être là et de remplir des formulaires de sa calligraphie soignée tandis que le propriétaire inscrivait les noms sur sa liste d’attente.

Auteur: Bhutto Fatima

Info: Les lunes de Mir Ali

 

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Ajouté à la BD par miguel

théâtre

Le souffleur a sa légende dans l'histoire comique des accidents de la scène. On jouait à Lunéville la Mélanide de La Chaussée. L'acteur qui représentait Darviam manqua de mémoire à tel point, au moment de la déclaration d'amour, que le souffleur fut obligé de réciter toute la tirade à haute voix. Lorsqu'il eut fini, Darviam se tourna, sans se déconcerter, vers l'actrice : " Mademoiselle, reprit-il, comme monsieur vous a dit... " etc., en montrant le souffleur. On peut juger de l'hilarité du parterre à ce beau sang-froid. Un autre, dans le même cas, dit naïvement au souffleur, assez haut pour être entendu : " Taisez-vous! Laissez-moi rêver un moment. Morbleu ! je le savais si bien ce matin. "
Un des principaux acteurs de la Comédie Française s'arrête court, dans une tragédie, à ce passage : J'étais dans Rome alors... Il eut beau recommencer deux ou trois fois, il ne trouvait pas la suite. Voyant que le souffleur, distrait ou déconcerté, ne le tirait pas d'embarras : " Eh bien, maraud, lui dit-il avec dignité, que faisais-je dans Rome ?

Auteur: Fournel François-Victor

Info: Curiosit. théàtr.

[ anecdote ]

 

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expression individuelle

Il est évident qu’on peut pratiquer les activités non répressives dans le cadre de la société donnée, par exemple dans le domaine de l’habillement et du déshabillage, dans l’attirail débridé de la vie hot ou cool, du beatnick. Mais dans la société actuelle, ce genre de protestation devient facilement le véhicule de la stabilisation et même du conformisme, non seulement parce qu’il laisse intactes les racines du mal, mais aussi parce qu’il cautionne l’oppression générale en montrant qu’on peut exercer dans ses cadres les libertés personnelles. Il est bien que ces libertés privées puissent encore être pratiquées et qu’elles le soient, néanmoins la servitude générale leur donne un contenu répressif. Jadis la liberté à l’égard de la répression était le privilège exclusif d’une couche supérieure faible numériquement ; dans des conditions exceptionnelles, elle était également permise à la couche la plus défavorisée de la population et utilisée par cette couche pour abattre un ennemi désigné. Au contraire, la civilisation industrielle avancée démocratise la liberté utile, et cette compensation sert à renforcer le gouvernement qui la permet et les institutions qui la dispensent et l’organisent.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 11-12

[ piège ] [ insignifiance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel