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émerveillement

Montrez à un enfant un chandelier allumé : il ouvrira de grands yeux, agitera les mains, et fera une fête comme s'il voyait une merveille de la nature. Avec le temps, il s'habituera aux grâces de la vie, et il lui faudra quelque chose de rare pour lui donner de l'étonnement et du plaisir. Il n'en était pas de même pour Donna Amalia ; elle restait toujours une novice, et le monde, pour elle, était un théâtre d'Opéra toujours ouvert, avec toutes ses lumières allumées.

Auteur: Morante Elsa

Info: Donna Amalia et autres nouvelles

[ personnage ]

 

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ambivalence

Vous trouverez une grande alliée dans votre quête du pouvoir : l'ambiguïté. Montrez un signe de Serpentard un jour, et contredisez-le par un signe de Gryffondor le lendemain ; et les Serpentards pourront croire ce qu'ils veulent, tandis que les Gryffondors pourront argumenter pour vous soutenir également. Tant qu'il y a de l'incertitude, les gens peuvent croire ce qui semble être à leur avantage. Et tant que vous paraissez puissant, tant que vous semblez gagner, leurs instincts leur diront que leur avantage est avec vous. Marchez toujours dans l'ombre, et la lumière et l'obscurité vous suivront.

Auteur: Yudkowsky Eliezer Shlomo

Info:

[ souplesse politique ] [ adaptativité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

géométrie

- Et permettez-moi de vous demander de ce que vous entendez par ces mots de "droite" et de "gauche". Je suppose que c'est votre façon de dire Septentrional et Austral.

- Non, répondis-je. Outre le déplacement Nord-Sud, il y en a un autre que j'appelle droite-gauche.

Le Roi. - Montrez-moi, je vous prie, le déplacement de gauche à droite.

Moi. - Non, c'est impossible, à moins que vous ne quittiez votre ligne.

Le Roi. - Ma ligne ? Voulez-vous dire quitter le monde ? Quitter l'Espace ?

Moi. - Eh bien oui. Votre Monde. Votre Espace. Car votre Espace n'est pas le véritable Espace. Le véritable Espace est un Plan, alors que le vôtre n'est qu'une Ligne.

Auteur: Abbott Edwin A.

Info: Flatland

[ relativité ]

 

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amour

Quand vous plantez des laitues, si elles ne se développent pas bien, vous ne les blâmez pas. Vous examinez les raisons pour lesquelles il y a problème. Elles peuvent avoir besoin d'engrais, ou de plus d'eau, de moins de soleil. Vous ne blâmez jamais la laitue. Pourtant si nous avons des problèmes avec nos amis ou notre famille, nous les blâmons volontiers. Alors que si nous savons prendre soin d'eux, ils se développerons bien, comme les laitues. Blâmer n'a aucun effet positif, tout comme en essayant de persuader en utilisant la raison et les arguments. Telle est mon expérience. Aucun blâme, aucun raisonnement, aucun argument, juste de la compréhension. Si vous comprenez et que vous montrez que vous comprenez, vous pouvez aimer, et la situation changera.

Auteur: Thich Nhat Hanh

Info:

[ altruisme ] [ désintéressement ] [ végétaux ]

 

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informatique

Lutz Damneck : On laisse s'étendre des systèmes de "machines", quasiment à l'infini ?
von Foerster : Oui.
Lutz Damneck : N'est-ce pas risqué ou dangereux ?
von Foerster : Oui. Dans ce système de "machine", tous les énoncés sont exacts (constructivisme, structuralisme) et c'est exactement ce que l'on veut.
von Foerster : Et pourquoi sont-ils exacts ? Parce que tous les paramètres se déduisent tous les uns des autres.
Lutz Damneck : À quoi cela conduit-il ?
von Foerster : À d'autres déductions.
Lutz Damneck : Mais il existe bien une limite ?
von Foerster : Non, c'est l'avantage, on peut toujours aller plus loin.
Lutz Damneck : Dans la logique ?
von Foerster : Oui c'est ça.
Lutz Damneck : Mais dans la réalité ?
von Foerster : Où se trouve la réalité ? Montrez-la-moi.

Auteur: Förster Heinz von

Info: Discours à deux niveaux, Das Netz, Voyage en cybernétique

[ expansion ] [ complexité ]

 

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éternel-temporel

Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de lui leurs disciples avec les hérodiens, qui dirent : Maître, nous savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ?

Jésus, connaissant leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Etonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en allèrent.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Matthieu, 22, 15-22

[ christianisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

experts

Une formule a fait tilt dans l’opinion : qualité de la vie, protection de l’environnement. Mais bien sûr ! on s’en empare, on couvre avec ces formules n’importe quelle entreprise de déménagement du territoire, de destruction de l’humain et de son paysage, de dénaturation de l’environnement. Et pourquoi pas ? Ces mots ne sont que des mots, donc rien. Simplement des formules à la mode. Laissez-nous pratiquer les choses sérieuses, la croissance, l’équipement. Et lorsque vous montrez que ces "formules" ont un contenu très vaste, une valeur, et impliquent des choix de base, alors il y a rejet, on ne peut pas être conduit, dirigé par des mots et des évocations de valeur. La pratique c’est autre chose que votre discours. Et le mépris pour le philosophe et l’humaniste apparaît aussitôt sous la politesse glacée de l’ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Jouez avec les mots, nous en prendrons quelques-uns à titre décoratif, et laissez-nous les choses.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 256

[ langage asservi ] [ dualisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

glose

Il se baissa et souleva la draperie. Le livre s'étalait à terre contre la rondeur du vase de nuit à filets orange.

- Montrez voir, dit-elle. J'ai mis une marque. Un mot que je voulais vous demander.

Elle avala une gorgée de sa tasse tenue sans souci de l'anse et ayant essuyé tout de go le bout de son doigt sur la couverture, se mit à suivre le texte avec une épingle à cheveux jusqu'à ce qu'elle rencontrât le mot.

- Mes tempes si quoi ?  demanda-t-il.

- Là, dit-elle. Qu'est-ce que ça veut dire ?

Il se pencha vers elle et lut près de l'ongle poli de son pouce.

- Métempsychose ?

- Oui. D'où sort-il celui-là ?

- Métempsychose, reprit-il, fronçant le front. C'est grec, ça vient du grec, ça signifie la transmigration des âmes.

- Quelle balançoire ! dit-elle. Sortez-moi ça en mots simples.

Il sourit, regardant de côté son air moqueur.

Auteur: Joyce James

Info: "Ulysse", éd. Gallimard, p.94-95, traduction d'Auguste Morel

[ vocabulaire ] [ intimité ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

déclaration d'amour

Non, je ne vous apprendrai pas à moins aimer, moi à qui vous devez de connaître ce qu'on appelle aimer ; votre amour, les marques que j'en reçois, la manière dont vous l'exprimez, tout ce que vous m'écrivez fait mon bonheur et enflamme mon amour. J'en avais bien besoin de bonheur, je suis plongée dans la tristesse, je tremble de rester ici... Cette poste de Plombières, à qui nous avons dit tant d'injures, arrive et m'apporte une lettre de vous, en voilà trois aujourd'hui ; voilà la quatrième que je vous écris, je vous en écrirai une cinquième par la poste. Vos lettres sont délicieuses, vous m'y dites quelquefois des injures et de celles qui m'affligent le plus, vous y doutez de mon amour, mais vous m'assurez du vôtre, la douceur d'être aimée adoucit même vos injustices ; vous finissez la lettre de votre courrier par me prier de vous apprendre à moins aimer. Vous le désirez donc, mais assurément, vous ne pouvez plus mal vous adresser. Désirez-vous que je vous aime avec toute la fureur, toute la folie, tout l'emportement dont je suis capable, montrez-moi toujours autant d'amour qu'il y en a dans quelques endroits de vos lettres. Vous ne pouvez vous imaginer combien elles m'enflamment et quel amour les marques de votre passion excitent dans mon coeur. Tous mes sentiments sont durables, tout fait des traces profondes dans mon âme... Croyez que vous avez toujours lu dans mon coeur, je veux toujours que vous y lisiez, que ne pouvez-vous voir à présent ce qui s'y passe, combien je vous adore, avec quelle impatience et quelle ardeur je désire de me rejoindre à vous ? Quand vous m'aimez, vous remplissez tous les sentiments de mon coeur, vous réalisez toutes mes chimères, je ne crois pas qu'il fût possible de trouver un coeur aussi tendre, aussi appliqué, aussi passionné que le vôtre ; mais il a souvent des disparates ; s'il n'en avait pas, je crois que je partirais ce soir à pied pour aller trouver, peut-être m'aimerez-vous également quelque jour et alors je ne désirerai plus rien...

Auteur: Châtelet Gabrielle Marquise

Info: à Jean-François de Saint-Lambert. Le 1er septembre 1748

[ correspondance ]

 

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conte spirituel

Une légende raconte qu’un jour Nârada demanda à Krishna : "Seigneur, montrez-moi Mâyâ." Quelques jours passèrent, puis Krishna emmena Nârada se promener avec lui dans un désert. Après qu’ils eurent marché pendant plusieurs kilomètres, Krishna dit : "Nârada, j’ai soif ; peux-tu aller me chercher un peu d’eau ? – J’y vais, Seigneur, je vous rapporterai de l’eau." Nârada partir. A une petite distance de là se trouvait un village ; Nârada y entra pour demander de l’eau et frappa à une porte. Une jeune fille extrêmement belle vint lui ouvrir ; à sa vue Nârada oublia tout aussitôt que son Maître attendait de l’eau, qu’il mourait peut-être de soif. Il oublia tout et lia conversation avec la jeune fille. De toute la journée il ne retourna pas vers son Maître. Le lendemain, il était revenu à cette maison et causait avec la jeune fille. Ces entretiens virent naître l’amour. Nârada demanda au père la main de la jeune fille, ils se marièrent, vécurent là et eurent des enfants. Ainsi douze années passèrent, pendant lesquelles le beau-père mourut et Nârada hérita de ses biens. Il menait, à ce qu’il semblait croire, une vie très heureuse avec sa femme et ses enfants, ses champs et son bétail. Puis il se produisit une inondation. Une nuit la rivière monta, elle passa par-dessus les berges et envahit tout le village. Des maisons s’écroulèrent, des hommes et des animaux furent emportés et noyés, tout était balayé par le courant. Nârada dut fuir. D’une main il tenait sa femme, et de l’autre deux de ses enfants, tandis qu’un autre enfant était sur ses épaules ; il essaya ainsi de traverser à gué ces terribles flots. Au bout de quelques pas, il vit que le courant était trop violent ; l’enfant qui était sur ses épaules tomba et fut emporté. Nârada poussa un cri de désespoir. En essayant de sauver cet enfant, il lâcha l’un des autres, qui disparut aussi. Enfin, sa femme, qu’il retenait de toute sa force, fut arrachée par le torrent, et lui-même fut rejeté sur la rive, sanglotant, se lamentant amèrement. Alors derrière lui se fit entendre une voix très douce : "Mon enfant, où est l’eau ? Tu es allé chercher une cruche d’eau, et je t’attends ; voilà une bonne demi-heure que tu es parti. – Une demi-heure, s’écria Nârada !" Douze années entières s’étaient écoulées dans son esprit, tandis que toutes ces scènes s’étaient passées en une demi-heure ! Et cela c’est Mâyâ.

Auteur: Vivekânanda Swâmi

Info: Dans "Jnâna-Yoga", pages 88-89

[ psychique ] [ identification ] [ définition ] [ temps relatif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson