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caché

J’ai fait dire à la vérité – Moi, la vérité, je parle. Mais je ne lui ai pas fait dire par exemple – Moi, la vérité, je parle pour me dire comme vérité, ni pour vous dire la vérité. Le fait qu’elle parle ne veut pas dire qu’elle dit la vérité. C’est la vérité, et elle parle. Quant à ce qu’elle dit, c’est vous qui avez à vous débrouiller avec ça.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre XVI", page 171

[ énonciation ] [ signifiant ] [ signifié ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

Chaque femme sait de quoi je parle. De cette présomption qui rend les choses difficile, parfois, pour toute femme, dans n'importe quel domaine; cette routine qui les empêche de parler et d'être entendues quand elles osent; qui écrase les jeunes femmes dans leur silence en indiquant, comme le harcèlement dans la rue, que ce n'est pas leur monde. Qui entraîne dans le doute de soi et l'autolimitation, et qui entretient l'excessive et insupportable confiance des hommes.

Auteur: Solnit Rebecca

Info: Men Explain Things to Me

[ oppression ] [ femmes-hommes ]

 

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végétal interne

Dans mon front a poussé un arbre.

Il a poussé au-dedans.

Ses racines sont des veines,

des nerfs ses branches,

ses feuillages confus des pensées.

Tes regards l'enflamment

et ses fruits d'ombres

sont orange de sang,

grenades de lumière.

Le jour se lève dans la nuit du corps.

Là au-dedans, dans mon front,

l'arbre parle.

Approche, tu l'entends ?


Auteur: Paz Octavio

Info: ARBRE AU-DEDANS, Trad. Frédéric Magne

[ poème ]

 

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écriture

Je voudrais bien écrire comme on parle. Je voudrais bien écrire comme on chante, ou comme on hurle, ou simplement comme on allume une cigarette avec une allumette, et on fume doucement, en pensant à des choses sans importance. Mais cela ne se fait pas. Alors, j’écris comme on écrit, assis sur la chaise de paille, la tête un peu penchée vers la gauche, l’avant-bras droit portant au bout une main pareille à une tarentule qui dévide son chemin de brindilles et de bave entortillées.

Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info: Le livre des fuites

[ limitation ] [ témoignage ]

 

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absurde

Il était une fois un homme roux, qui n'avait d'yeux ni d'oreilles. Il n'avait pas non plus de cheveux et c'est par convention qu'on le disait roux.
Il ne pouvait parler car il n'avait pas de bouche. Il n'avait pas de nez non plus.
Il n'avait même ni bras ni jambes. Il n'avait pas de ventre non plus, pas de dos non plus, ni de colonne, il n'avait pas d'entrailles non plus. Il n'avait rien du tout ! De sorte qu'on se demande de qui on parle.

Il est donc préférable de ne rien ajouter à son sujet.

Auteur: Harms Daniil

Info: Faits Divers 1933-1939

[ poésie ] [ humour ]

 

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dépression

Ecoutez à nouveau quelques instants la parole dépressive, répétitive, monotone, ou bien vidée de sens, inaudible même pour celui qui la dit, avant qu’il ne s’abîme dans le mutisme. Vous constaterez que le sens chez le mélancolique paraît... arbitraire, ou bien qu’il se bâtit à grands renfort de savoir et de volonté de maîtrise, mais semble secondaire, figé un peu à côté de la tête et du corps de la personne qui vous parle. Ou encore qu’il est d’emblée évasif, incertain, lacunaire, quasi mutique : "on" vous parle déjà persuadé que la parole est fausse et donc "on" vous parle négligemment, "on" parle sans y croire.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 54-55

[ absurde ] [ incrédule ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Souvent j'ai observé cette triste particularité de toutes les conversations mondaines, à savoir qu'elles sont, plutôt que des dialogues, des monologues entremêlés. Ceux qui conversent demeurent étrangers entre eux : chacun suit sa ligne de pensée. On n'écoute pas avec attention bienveillante, impatient qu'on est de placer son propos, que l'on croit toujours plus important que celui des autres. Presque jamais on n'arrive à une fusion des sentiments, à l'union d'intention, à la communion d'esprit sur ce dont on parle. Il y a matière à méditation sérieuse dans le fait que soient si fréquentes les interruptions dans les conversations mondaines : c'est le symptôme d'une maladie très douloureuse.

Auteur: Unamuno Miguel de

Info: Journal intime, p.39, Éd. du Cerf

[ dialogue ] [ égoïsme ]

 

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duplicité

La personne qui écrit n’est pas la même que celle qui vit, qui parle. Ce n’est pas tout à fait moi qui écris ; c’est quelqu’un d’autre qui m’habite, peut-être, et qui prend le relais de temps en temps. Au moment du déclenchement de l’écriture, c’est quelqu’un de fort, de beaucoup plus fort que moi. Je vois cette personne ou ce personnage comme quelqu’un d’intraitable et d’intransigeant, qui n’a besoin de personne, qui a son monde et qui est bien dans ce monde-là. Je peux sortir et être dans le monde, mais quand je suis en train d’écrire, c’est quelqu’un qui attire tout vers son monde, qui peut capturer la nature, les êtres.

Auteur: Devi Ananda

Info:

[ personnalités ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spécificité

On a donc le sentiment que chez Lacan, le sujet n’est pas véritablement le lieu de l’inconscient. Il dit d’ailleurs que c’est le langage qui est le milieu du sujet. C’est ce qui distingue Lacan des philosophes qui se trouvaient dans le sillage de la phénoménologie et qui pensaient qu’hors des philosophies du sujet il n’y avait point de salut. Lacan essaie de montrer que la fonction subjective et les positions diverses d’un sujet en quelques situations que ce soit, ne s’expliquent que par une structure beaucoup plus générale que ce qui peut se passer à l’intérieur du sujet ou comment il peut, lui, voir les choses. On est toujours pris dans une structure. On est autant parlé que l’on parle.

Auteur: Cléro Jean-Pierre

Info: https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/parlez-vous-lacan-34-quelle-est-la-langue-de-linconscient?

[ rupture philosophique ] [ lacanisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

(...) Je retourne tout de même accoucher à Paris près de ma maman, à Neuilly plus précisément, car je suis très snob, et rien ne sera assez bien pour ma fille !
Comme pour toutes les mères, ce jour est sans doute l'un des plus beaux de ma vie. J'ai connu des moments magiques, mais aucun comme celui-là. Donner la vie a quelque chose de divin.
Cette petite âme m'a choisie comme mère. Je ne me sens pas la fibre maternelle dont tout le monde parle. Comment et quand la nourrir ?...
J'apprends à connaître cette petite étrangère qui fait irruption dans ma vie. Je l'observe et l'écoute, nous faisons connaissance, déjà nous nous aimons d'un amour éternel. Qui es-tu, petite Marie?

Auteur: Arthaud Florence

Info: Un vent de liberté, mémoires

[ enfanter ] [ accoucher ]

 

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